15 mai 2022

Dans les premières années de son existence, la Fondation s’est concentrée sur l’activité de financement des institutions de microfinance en se spécialisant peu à peu sur les institutions de plus petite taille, situées en zones rurales et principalement au profit des femmes développant des petites activités génératrices de revenus.

Dans cette interview vous découvrirez le témoignage de Sébastien Simonot, Chargée d’investissement, qui nous éclaire sur son métier.

Votre métier de Chargé d’investissement en quelques mots ?

Le métier de Chargé d’investissement consiste à nouer et à développer des partenariats durables avec les institutions de microfinance, des organisations qui accordent des services financiers et non financiers à des populations à faible revenu.

Une grande partie de notre temps de travail est consacrée à la détection de ces partenaires potentiels, à travers une analyse poussée de leur performance financière, sociale, et environnementale. D’abord en phase de desk review sur la base des documents qu’elle nous envoie, et puis sur site à l’occasion de nos missions de dues diligences. Nous échangeons aussi régulièrement avec les institutions que nous avons déjà en portefeuille, pour évaluer l’évolution de leurs performances tant financières que sociales et environnementales et apprécier leurs besoins financiers et techniques afin de renforcer nos partenariats.

Quel est votre parcours ? Il y a un parcours type pour un Chargé d’investissement ?

J’ai débuté mon parcours dans la banque commerciale d’entreprises, d’abord au Crédit Lyonnais puis chez Crédit Agricole CIB. Après un détour par les terrains humanitaires, je me suis dirigé vers la microfinance, il y a une douzaine d’années, à peu près à l’époque où la Fondation Grameen Crédit Agricole se créait. Durant ces douze années, j’ai conduit des missions de direction et de conseil pour des institutions de microfinance en Haïti et en Afrique. J’ai rejoint la Fondation à l’été 2020, et je couvre pour elles plusieurs zones en Afrique, ainsi que sur le Moyen Orient.

Je dirais qu’il n’y a pas de parcours type à la Fondation. Les profils des Chargé d’investissement sont variés, mais ils ont un trait commun: c’est que nous avons tous une formation, une expérience en économie et en finance, doublée d’une exposition au terrain du développement et de l’humanitaire.

Quels sont les points forts de votre métier ?

Ce métier donne l’opportunité d’observer l’innovation dont font preuve les institutions de microfinance pour apporter leurs services aux publics vulnérables, malgré la difficulté des contextes dans lesquels elles doivent opérer. L’analyse en profondeur de ces institutions, notamment à travers les visites qu’on leur fait sur place et la rencontre avec leurs clients, rappelle tout le sens des ambitions de la Fondation : promouvoir l’entrepreneuriat social et l’inclusion financière. Enfin, le caractère transversal du métier : un chargé d’investissement travaille avec l’ensemble des équipes de la Fondation : Middle Office, Risque, Assistance Technique et Communication.

Pourquoi avez-vous choisi la Fondation ?

L’industrie de l’inclusion financière s’est considérablement développée ces dernières décennies et nombre de fonds existent pour accompagner ces institutions tant financièrement que techniquement. Dès le départ, La Fondation a su se doter d’outils pour d’une part être en mesure d’intervenir auprès de petites institutions à fort impact social, d’autre part, elle a été en mesure d’intervenir dans des zones où beaucoup d’autres opérateurs n’intervenaient pas, dans des pays fragiles, d’un point de vue économique, social et climatique. Nous avons aujourd’hui un retour d’expérience conséquent dans beaucoup de pays, notamment africains, qui nous est reconnu et qui participe à la force de notre identité.

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