Améliorer la résilience des petites entreprises et des petits exploitants : la Fondation organise une formation pour ses partenaires dans le cadre de son offre AT

Les petites entreprises et les petites exploitations agricoles sont particulièrement vulnérables aux risques, notamment le changement climatique et la pandémie de COVID, ainsi qu’à l’exposition au vol, aux incendies et à d’autres menaces. Les institutions financières desservant ce segment de marché se sont historiquement concentrées sur le financement des opérations et de la croissance de ces entreprises. Le moment est cependant propice afin de rééquilibrer l’attention accordée également au rôle protecteur des services financiers.

La transition depuis des services financiers productifs vers des services financiers protecteurs est particulièrement pertinente pour les prestataires de services financiers (PSF) qui peuvent mobiliser l’épargne car ils peuvent offrir un ensemble de services. La distribution de produits d’assurance inclusifs par les PSF est possible car ils sont bien ancrés dans les communautés et ont établi des relations de confiance avec leurs clients. De plus, l’introduction de l’assurance dans leur portefeuille de produits réduit également leur propre l’exposition aux risques : les clients assurés sont moins vulnérables et donc plus susceptibles de rembourser leurs prêts même en cas d’événement défavorable.

Les défis sont cependant nombreux. Offrir de l’assurance à ses clients requiert de nouvelles compétences, telles que la compréhension des risques des clients, la négociation et la gestion des partenariats avec les assureurs et la mise en place de nouvelles stratégies commerciales. En outre, les PSF sont souvent eux même sous-assurés, n’ayant pas une protection suffisante pour leurs propres actifs et leur personnel.

En 2017, la Fondation Grameen Crédit Agricole et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ont mené une enquête auprès des partenaires de la Fondation sur leur implication dans l’assurance inclusive. Sur les 36 PSF qui ont répondu à cette enquête, 69 % proposaient déjà une forme d’assurance. Cependant, à cette époque, la plupart d’entre eux ne proposaient que des produits de base et obligatoires, comme l’assurance solde restant dû, qui offrent des avantages limités pour les clients. Pourtant, 75 % des personnes interrogées étaient intéressées à introduire une assurance inclusive ou à élargir leur offre actuelle. Pour ce faire, cependant, les PSF ont souligné certains de leurs besoins, tels que l’accès au financement, à l’assistance technique et à la formation.

C’est dans ce cadre que la Fondation Grameen Crédit Agricole a organisé une première formation auprès de ses partenaires en septembre 2022, au Bénin. Avec 9 participants originaires de 5 pays, cette première formation, qui s’est tenue sur deux jours, a porté sur la valeur de l’assurance, le renforcement du portefeuille de produit, le renforcement de la structure organisationnelle des IMF, l’amélioration des processus opérationnels et les voies d’amélioration de l’impact dans l’organisation des institutions. L’objectif principal de la formation était de permettre aux institutions partenaires d’acquérir les outils pour concevoir une stratégie globale afin d’apporter des changements à l’offre de micro assurance existante et d’être en mesure d’identifier les moyens d’accroître son efficience tout en améliorant sa valeur et sa contribution à la stratégie commerciale de l’IMF.

Globalement, les institutions bénéficiaires ont apprécié la formation et son contenu et l’on jugée pertinente et adaptée à leurs besoins. Cette formation sera par ailleurs suivie d’actions d’appui parmi lesquelles la veille sur le marché d’Afrique de l’Ouest en matière d’offre en assurance agricole, le partage de bonnes pratiques avec des visites de terrain ponctuelles ou encore la révision des protocoles ou conventions concernant les produits décès emprunteurs.

Plus d’informations sur l’offre d’assistance technique de la Fondation en cliquant ici.

_________________________

Source présentation programme: OIT

La Fondation accorde de nouveaux prêts en Asie centrale et Asie du sud

Au cours du premier semestre 2022, la Fondation a accordé deux nouveaux prêts en Asie Centrale et Asie du Sud, ce qui porte à 11 le nombre de financements réalisés à fin juillet.

Un nouveau prêt en dollars équivalent à 2 millions d’euros a été accordé à l’institution de microfinance Asian Credit Fund (ACF) au Kazakhstan. Partenaire de longue date de la Fondation, ACF est une institution créée en 1997 par l’ONG américaine Mercy Corps et dont la mission est de contribuer à améliorer la qualité de vie des ménages au moyen de produits et services financiers et de développement. Les services financiers d’ACF sont conçus pour promouvoir le développement des ménages ruraux, la croissance des petites entreprises et l’accession à la propriété. L’institution adhère à un modèle de prêt communautaire spécialisé qui offre des solutions financières sur mesure, des conseils commerciaux et une assistance technique à ses clients. A fin juin 2022, ACF comptait 33 856 emprunteurs actifs dont 66% de femmes et 92% de clients vivant en zone rurale.

De même, la Fondation a accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 1,3 millions d’euros à l’institution de microfinance indonésienne Coop TLM, une institution créée en 2010 par la Fondation TLM. Coop TLM a pour mission d’offrir aux pauvres, aux micro et petites entreprises indonésiennes les moyens d’améliorer leur niveau de vie. L’institution accorde des prêts selon la méthodologie de groupe. A fin mars 2022, Coop TLM comptait 145 997 emprunteurs actifs dont 99,97% de femmes et 93% en zone rurale, et gérait un portefeuille de 18,7 millions d’euros. Elle intervient dans l’est de Nusa Tenggara (NTT), l’ouest de Nusa Tenggara (NTB), le centre et l’ouest de Sulawesi et à Bali à travers un réseau de 41 agences et 612 employés.

Découvrez les partenaires soutenus par la Fondation en cliquant ici.

Publication du Baromètre 2022 de la finance à impact

La deuxième édition du Baromètre de la Finance à Impact, auquel la Fondation Grameen Crédit Agricole a une nouvelle fois contribué, a été lancée lors du Forum Mondial 3Zéro le 5 septembre 2022, en présence de Philippe Guichandut, Directeur du Développement de la Finance à Impact de la Fondation.

Cette publication présente les chiffres clés et tendances de l’investissement à impact et de l’inclusion financière dans le monde. Depuis son apparition au début des années 2000, le secteur jouit en effet d’une dynamique forte et soutenue. Selon les données du Global Impact Investing Network (GIIN) pour l’année 2020, on estime à environ $715 milliards la taille du marché des investissements à impact. A l’heure où nous semblons à peine émerger de la crise du COVID-19, cette dynamique semble loin de s’enrailler.

Quelles sont alors les motivations qui animent ce secteur ? Comment contribuer à sa bonne définition et à la mesure de ses objectifs ? Comment permettre une coordination efficace des différentes initiatives d’impact à l’échelle globale ?

Cette année, dans le cadre de son dossier spécial, le Baromètre de la Finance à Impact interroge les capacités de résilience du secteur de la finance à impact face aux chocs exogènes. Par ce syntagme, on désigne l’ensemble des risques politiques, économiques, climatiques et sociaux qui, se réalisant, contribuent à la déstabilisation du secteur, entraînant des conséquences en chaîne sur l’ensemble des bénéficiaires.

En invitant les structures de l’écosystème de la finance à impact à partager leurs expertises sur les sujets du secteur, cette publication se propose d’apporter sa pierre à l’édifice. Le Baromètre offre ainsi une vision panoramique des différentes formes que peut revêtir la finance à impact, valorise ses réelles capacités opératoires à l’échelle du globe au travers d’exemples concrets, et met en avant des réponses aux problématiques d’inclusion et de financement des transitions sociales et environnementales.

Télécharger le Baromètre en cliquant ici.

________________________________________

Source : Convergences

 

La Fondation soutient RENACA en assistance technique dans le cadre du programme SSNUP

L’objectif du programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling) est d’accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles, en Asie, en Afrique et en Amérique Latine, grâce à une meilleure gestion des risques et à la promotion de pratiques agricoles durables et intelligentes face au climat. En plus d’améliorer la sécurité alimentaire et le niveau de vie d’une dizaine de millions de ménages de petits exploitants agricoles, ce programme contribuera aussi au développement des chaînes de valeur agricoles durables.

Étalé sur dix ans, le programme s’appuie sur les connaissances et l’expertise de multiples dispositifs d’assistance technique de fonds d’investissement à impact en vue d’atteindre le plus grand nombre de petits exploitants agricoles.

C’est dans le cadre de ce programme, coordonné par ADA (Luxembourg) et financé par la coopération Suisse, Luxembourgeoise et du Liechtenstein, et pour lequel la Fondation a été retenue comme l’un des investisseurs à impact en charge de sa mise en place, que l’institution de microfinance béninoise RENACA va bénéficier d’une mission d’assistance technique.

Créé en 2005, le Réseau National des Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit Autogérées du Bénin (RENACA-Bénin) qui compte plus de 45 000 emprunteurs dont 59% de femmes, est une institution de microfinance particulièrement engagée dans le financement agricole et la finance verte inclusive. L’institution a déjà réalisé un diagnostic de ses actions en termes de financements agricoles et verts, sensibilisé son personnel et sa gouvernance sur la finance verte et l’agriculture intelligente face au climat et élaboré une liste d’activités exclues du financement ainsi qu’une stratégie environnementale.

Fort des enseignements tirés de ses expériences précédentes, le RENACA souhaite aujourd’hui changer d’échelle et renforcer son autonomie dans le domaine des services non-financiers. A ce titre, l’objectif général du projet qui sera menée dans le cadre du programme SSNUP, consistera à renforcer les capacités du RENACA et créer des équipes de formateurs internes pour autonomiser l’institution dans la création et l’animation de modules de formation sur différentes thématiques telles que l’éducation financière des petits producteurs, les pratiques agricoles durables, rentables et respectueuses de l’environnement pour les petits producteurs ou encore l’analyse des risques et le montage de dossier de crédit agricole.

Ce projet permettra donc de renforcer l’offre non financière de l’IMF à travers des formations dédiées pour les petits producteurs ainsi que l’offre financière, à travers une meilleure analyse des demandes de crédit agricole qui répondront ainsi de manière ciblée aux besoins financiers des petits producteurs. Ce projet permettra aussi d’améliorer la gestion des risques liés au crédit agricole grâce au renforcement des capacités de son personnel, mais aussi de limiter les risques liés à une mauvaise gestion de l’exploitation par les producteurs.

Pour la Fondation Grameen Crédit Agricole, qui travaille avec RENACA depuis 2013, ce projet s’inscrit au cœur d’une de ses priorités stratégiques, à savoir le renforcement des économies rurales. Cette mission d’assistance technique viendra ainsi renforcer l’impact des financements accordés par la Fondation à l’institution depuis le début de leur partenariat.

Pour plus d’informations sur le programme SSNUP, cliquez ici.

La Fondation investit dans la filière cacao durable aux Philippines avec un premier prêt accordé à Kennemer Foods International

Au mois de juillet, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un premier prêt à l’entreprise Kennemer Foods International, aux Philippines, pour un montant en USD équivalent à 1,1 million d’euros.

Kennemer Foods International est une entreprise agricole à fort impact social et environnemental, active dans la collecte et la transformation de cacao, bananes, et autres produits agricoles, et le plus grand fournisseur philippin de fèves de cacao sur le marché international. L’entreprise s’approvisionne auprès d’environ 20 000 petits producteurs, en offrant divers services tout au long de la chaîne de valeur : fourniture d’intrants de haute qualité, solutions de préfinancement, garantie du rachat total de la récolte à des prix liés au prix mondial, accès à des solutions de microassurance agricole et formations aux pratiques durables de culture du cacao. Cet accompagnement résulte en une amélioration de la qualité de vie des agriculteurs et un accroissement de leur résilience face aux risques climatiques croissants, tout en maintenant une bonne santé des sols sur le long terme.

Kennemer a créé une institution financière subsidiaire, Agronomika, pour faciliter l’accès des petits producteurs au financement, et plus récemment une autre entité, Kennemer Eco-Solutions, pour lancer une activité de crédits carbone par la protection et la restauration de forêts à Mindanao, dans le Sud de l’archipel.

Selon Vincent Brousseau, Directeur du pôle Financement des Entreprises à Impact à la Fondation Grameen Crédit Agricole, ce partenariat avec Kennemer préfigure les ambitions 2025 du nouveau plan à moyen terme de la Fondation. La Fondation cherchera à s’associer à des acteurs locaux positionnés au carrefour de l’inclusion sociale et financière des communautés rurales, et des enjeux climatiques et de lutte contre la perte de biodiversité.

Pour Simon Bakker, PDG de Kennemer Foods, ce partenariat avec la Fondation Grameen Crédit Agricole représente une initiative stratégique avec une organisation aux objectifs similaires. La mission de Grameen Crédit Agricole de lutter contre la pauvreté par l’inclusion financière et le développement rural correspond parfaitement à la propre mission de Kennemer.

Avec ce nouvel investissement, la Fondation relance son activité dans le domaine du financement des entreprises à impact. Elle compte à ce jour 8 partenaires entreprises à impact, notamment dans le secteur agricole qui représente 64% de ses financements.

Carnet de voyage d’un Banquier Solidaire au Sénégal

Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Stéphane Frénéat, Banquier Solidaire d’UNEXO qui est parti au Sénégal accompagner La Laiterie du Berger, entreprise sociale dont la Fondation est actionnaire.

Banquier Solidaire…une aventure professionnelle et personnelle incroyable de richesses !

La Fondation Grameen Crédit Agricole est partenaire depuis 2010 de la Laiterie du Berger (LDB), entreprise sociale basée au Sénégal (Dakar et Richard Toll), crée en 2006 par Bagoré Bathily. LDB lutte contre la pauvreté en construisant une filière laitière locale (de la production à la distribution) en harmonie avec l’environnement, et en favorisant ainsi une alimentation saine pour le plus grand nombre. Elle déploie un programme de formation spécifique autour du concept de «ferme école», situé à Richard Toll (frontière Mauritanienne), proche de l’usine de production. Cette formation permet à de nombreuses jeunes villageoises Peules d’accéder au métier d’éleveur et ainsi d’avoir un revenu tiré du lait qu’elles produisent et revendent à la Laiterie. Elles acquièrent, donc, entre autres, une autonomie financière.

La mission proposée résidait dans l’accompagnement de la Laiterie du Berger et de son dirigeant dans la (i) structuration des financements (mix fonds propres, dette privée, publique, financement hybride.) et (ii) dans la réflexion sur la gouvernance à mettre en place afin d’assurer le développement de l’entreprise et sa pérennité.

Le profil recherché et le contenu de la mission pouvait correspondre en tous points à mes compétences professionnelles, mon expérience, ma passion pour les voyages et la découverte d’autres cultures. Elle me permettait d’allier mon métier avec mes valeurs et une certaine quête de sens…la « Finance » au service de la solidarité et du partage.

C’est donc tout naturellement que j’ai proposé ma candidature à la Fondation, avec le soutien de ma direction et d’UNEXO. Dès validation nous avons immédiatement préparé la mission avec les équipes de la Fondation et Bagoré. Tous ensemble nous avons « reformulé » les objectifs de la mission et son planning. Bagoré et la Fondation m’ont adressé l’ensemble des éléments nécessaires afin que je puisse prendre connaissance du plan stratégique de la Laiterie et de ses enjeux économiques et financiers.

Préalablement au déplacement, la phase de préparation est essentielle. Elle permet de bien valider les attentes de tous, de clarifier les objectifs, la démarche et les livrables attendus. Ainsi, sur proposition de Bagoré en collaboration avec les équipes de la Fondation, nous avons élaboré mon planning de travail pour l’ensemble de mon séjour : les interlocuteurs à rencontrer, les sites à visiter, les séances de travail et de restitution, 10 jours c’est très (trop) court…

Envol pour Dakar et Richard Toll

Le grand jour arrive ! Je m’envole, heureux et excité à l’idée de passer 12 jours sur le terrain, au Sénégal ! Je partais pour une mission en ligne avec mes compétences et connaissances en matière de Finance d’entreprise mais, sans connaissances spécifiques du secteur de la microfinance et des entreprises à impact, dans une structure et un contexte culturel différents de mon quotidien.

Accueilli par Bagoré dès mon arrivée, l’aventure commence ! Installé non loin du siège dakarois de la Laiterie, je prépare cette semaine dense de rencontres et de séances de travail avec les équipes de LDB basées dans la capitale.

Après un week-end consacré à rencontrer les actionnaires familiaux de la Laiterie afin de m’imprégner du contexte actionnarial de l’entreprise, Ortence, assistante de Direction, Jean qui me conduira tout au long de la mission et Bagoré m’accueillent au siège de LDB pour débuter notre semaine de rencontres avec les différents managers. L’objectif est de m’immerger dans l’entreprise afin de bien comprendre les enjeux et la stratégie de développement :

  • Ouakam me fera découvrir in situ, les deux canaux de distribution des produits « Dolima » (marque commerciale des produits LDB) à savoir la GMS et quelques-unes des 22.000 échoppes du secteur « informel » !
  • Bakary me fera découvrir à Tiès, un des « hubs » logistiques de l’entreprise, le vrai défi organisationnel et financier pour La Laiterie (respect de la chaine du froid dans un pays tropical, gestion des encaissements…) ;
  • Momar me présentera les plans de la nouvelle usine à construire, les enjeux techniques, organisationnels et financiers d’un tel projet au Sénégal ;
  • Emma me partagera les multiples enjeux financiers que doit relever l’entreprise pour financer son exploitation au quotidien et trouver des financements adéquats pour les différents projets en cours dans un pays où le secteur bancaire et financier ne fonctionne pas à l’identique de celui que nous connaissons ici en Europe ;
  • Arona me fera visiter l’usine basée à Richard Toll. Nous irons à la rencontre de jeunes villageoises Peules, élèves du programme de formation au métier d’éleveur initié par la Laiterie et futures « entrepreneuses » fournisseur de lait frais à la Laiterie. Des instants de partage et d’émotions inoubliables à l’heure de la rupture du jeun (nous étions en période de ramadan) avec ces jeunes filles incroyables de courage et d’énergie ! des rires, des sourires…un choc des cultures !

De retour à Dakar et fort d’une vision précise de l’entreprise et de ses enjeux, notamment financiers, j’ai consacré les deux derniers jours à échanger avec Bagoré et Emma sur les deux thèmes de ma mission (structuration des financements et gouvernance) et à la rédaction des premiers drafts de livrables (tables de capitalisation, modèle de gouvernance, plan de financement…) qui seront ajustés lors de mon retour en France puis partagés avec l’équipe de la Fondation et Bagoré…

Je suis revenu à Nantes, heureux d’avoir vécu cette expérience. Cette mission m’a énormément apporté, notamment sur le plan humain ; j’ai pu découvrir une autre culture, avoir des échanges enrichissants et rencontrer des personnes inspirantes. C’est, certes, un investissement important en termes de temps et de charge de travail, mais la mission en vaut vraiment la peine. Je garderai éternellement au fond de moi les rires et les sourires des élèves de la ferme école de Richard Toll, leurs sens de l’accueil, et l’immense espoir qu’elles incarnent pour les générations futures de ce beau pays qu’est le Sénégal.

________________________________________________________________

Mes remerciements à Eric Campos, Vincent Brousseau, Céline Hyon-Naudin, Aurélie Béchara et Maria-Teresa Calvo de la Fondation Grameen Crédit Agricole pour l’appui tout au long de la mission et la confiance qu’ils m’ont accordée. Un immense merci à Bagoré, Jean, Ortence, Emma et toute l’équipe de la Laiterie pour leur accueil chaleureux, à Arona pour m’avoir fait découvrir St Louis, Djoudj, Richard Toll et la ferme école, à Florence Pelletier, Aurélie Cacciotti et Christian Bodenes de Crédit Agricole SA et à Jean-Luc Creach, Directeur Général d’UNEXO sans qui je n’aurais pas pu vivre cette expérience.

La Fondation continue de développer son activité en Afrique subsaharienne

La Fondation Grameen Crédit Agricole continue de consolider son positionnement en Afrique subsaharienne avec l’octroi de trois nouveaux prêts dont deux en République Démocratique du Congo auprès de deux nouveaux partenaires.

Au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance COMUBA, pour un montant en monnaie locale équivalent à 915 000 euros. COMUBApartenaire de la Fondation depuis 2015, est une institution créée en 2000 par un groupe de maraîchers qui n’ont pas pu financer leurs activités par le biais du secteur financier traditionnel. L’institution offre des services financiers et non financiers par le biais de prêts de groupe notamment et contribue à l’amélioration du bien être des femmes à faibles revenus. A ce jour l’institution compte plus de 45 000 clients dont 91% de femmes.

En République Démocratique du Congo, la Fondation a accordé un premier prêt à la Société de Microfinance GUILGAL (SM Guilgal), pour un montant en dollars équivalent à 950 000 euros. SM Guilgal a pour mission de fournir des services financiers et non financiers aux personnes morales et physiques à faible revenu, spécialement les petits commerçants, les jeunes porteurs de projets bancables et les paysans (groupés ou non coopératives) afin de contribuer significativement et durablement à l’amélioration de leurs conditions de vie, tout en préservant l’environnement. L’institution sert près de 8 000 emprunteurs dont 54% sont des femmes.

Toujours en République Démocratique du Congo, la Fondation a également accordé un premier prêt à l’institution de microfinance SMICO pour un montant en dollars équivalent à 970 000 euros. SMICO est une institution créée en 2010 avec pour mission de devenir une institution de microfinance de référence qui offre des solutions rapides et adaptées aux besoins des populations locales pour leur permettre de développer des activités génératrices de revenus. L’institution accorde des prêts selon les méthodologies individuelles et de groupe à plus de 7 000 emprunteurs dont 52 % de femmes et opère dans les zones urbaines de l’Est de la RDC à travers un réseau de 7 agences et 94 employés.

Avec ces deux nouveaux partenaires, la Fondation travaille aujourd’hui avec quatre institutions de microfinance en RDC. A fin juillet, la Fondation compte 77 partenaires dont 52% en Afrique subsaharienne, ce qui représente 32% de son portefeuille sous gestion.

Pour plus d’informations sur nos partenaires, cliquez ici.

ECLOF Kenya lance un film sur son modèle innovant de financement de la chaîne de valeur agricole

Les petites fermes produisent la plupart des aliments en Afrique. Mais elles doivent devenir plus productives pour pouvoir faire face à une population croissante.

ECLOF Kenya, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2015, est une institution de microfinance qui propose des services financiers et non financiers connexes aux micro, petits et moyens entrepreneurs, dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus.

Dans le cadre de ses activités visant à améliorer la qualité de vie de ses clients, ECLOF gère un modèle innovant de financement de la chaîne de valeur agricole pour renforcer les capacités des petits exploitants agricoles et de leurs coopératives et usines. Grâce à des formations financières et techniques, des prêts et des liens avec les usines laitières locales en tant qu’acheteurs de confiance, les agriculteurs gagnent un revenu stable et investissent dans des vaches à haut rendement et un meilleur entretien. En moyenne, les agriculteurs participants triplent leur revenu annuel de production laitière.

Dans le même temps, cette structure innovante réduit les coûts et les risques liés au travail avec les agriculteurs d’ECLOF : le taux de remboursement est largement supérieur à 90 %. A décembre 2021, ECLOF Kenya avait déboursé des prêts laitiers d’une valeur de plus de 3 millions USD à plus de 2200 agriculteurs.

Le nouveau film sur les produits laitiers du Kenya permet aux agriculteurs eux-mêmes de prendre la parole pour raconter leur histoire.

Cliquez ici pour voir le film.