En 2019, la Smart Campaign reconnaÎt l’action de plusieurs partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole en matière de protection des clients en leur accordant la Smart Certification. La Smart Campaign est une initiative mondiale qui vise à intégrer des principes de protection des clients dans le secteur de l’inclusion financière. Le programme de certification de protection des clients de la Smart Campaign reconnaît publiquement les institutions qui fournissent des services financiers aux ménages à faible revenu et dont les normes de traitement respectent les sept principes de protection des clients de la Smart Campaign. Ces principes couvrent des domaines aussi importants que les prix, la transparence, un traitement juste et respectueux et la prévention du surendettement.
Le programme de certification comporte un ensemble de normes rigoureuses en fonction desquelles les institutions sont évaluées par des évaluateurs tiers indépendants, agréés par la Smart Campaign. Les évaluateurs sont des agences de notation spécialisées disposant d’une vaste expérience et ayant analysé des centaines d’institutions à ce jour.
En 2019, outre l’action de Chamroeun, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2010, cette initiative a également reconnu publiquement l’action de deux autres institutions de microfinance, partenaires de la Fondation, en matière de protection des clients en leur accordant la Certification: Musoni (Kenya) et Salym Finance (Kirghizstan). Ces institutions ont ainsi rejoint les près de 120 autres organisations spécialisées dans l’inclusion financière, dans plus de 40 pays, certifiées depuis le lancement du programme en janvier 2013.
Pour plus d’informations sur les partenaires de la Fondation, cliquez ici.
Pour lancer l’édition 2019 de Centimes solidaires, la Fondation Grameen Crédit Agricole, Crédit Agricole SA et CA Centre-est accueillent le 4 novembre, sur le Campus de Montrouge, Rania, entrepreneure et réfugiée syrienne soutenue via l’opération.
Après avoir quitté la Syrie et grâce au Projet ICI (Incubation, Création, Inclusion) d’Entrepreneurs du Monde financé via Centimes solidaires, Rania a pu créer son service traiteur pour faire découvrir la cuisine traditionnelle de son pays. Venez échanger avec Rania et déguster ses spécialités culinaires.
Centimes solidaires
Lancée en 2018 par la Fondation Grameen Crédit Agricole, Crédit Agricole SA et CA Centre-est, Centimes solidaires vise à financer des projets d’entrepreneuriat en mobilisant les collaborateurs du Crédit Agricole qui sont invités à faire un don de 50 centimes au moment de payer leur repas dans les restaurants collectifs.
Grâce au soutien de collaborateurs de Crédit Agricole, 7 000€ ont été versés à Entrepreneurs du Monde en 2018 pour financer le Projet ICI qui accompagne des projets d’entrepreneuriat en faveur des réfugiés, parents isolés et personnes sans domicile fixe à Lyon.
Cette année, le bénéficiaire de l’opération sera à nouveau Entrepreneurs du Monde. L’opération se déroulera en parallèle dans les Campus de Crédit Agricole à Montrouge, Saint-Quentin et Lyon du 18 au 22 novembre.
Évènement réservé aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole. Pour vous inscrire, contactez carolina.herrera@credit-agricole-sa.fr
A l’occasion de la Semaine Africaine de la Microfinance (SAM) à Ouagadougou, le portail FinDev a posé quelques questions à Eric Campos, Délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole et Directeur RSE de Crédit Agricole SA sur l’adaptation des institutions de microfinance au changement climatique.
Comment la finance inclusive peut-elle contribuer à atteindre les ODD en Afrique ?
La finance inclusive est une démarche volontaire du secteur financier qui vise à créer de l’impact social positif, tout en assurant une création de valeur financière permettant de rendre cette démarche durable. La microfinance, lorsqu’elle est socialement performante, est un instrument de finance inclusive. Mais cela peut être aussi vrai pour le secteur bancaire classique, qui peut chercher à associer rentabilité financière des moyens mis en œuvre et impact social.La microfinance inclusive permet de favoriser l’accès au financement des populations traditionnellement exclues du secteur bancaire. A ce titre, elle soutient le niveau de consommation des populations à faibles revenus souvent informels, et quelquefois relativement plus vulnérables (populations rurales, femmes, jeunes en recherche d’emplois) et leur permet de se constituer un peu de capital. Lorsque ces financements soutiennent le développement des petites entreprises, celles-ci créent de la croissance, dynamisent l’emploi et stimulent l’économie locale.
Quel est le rôle des IMF face au changement climatique, en particulier en Afrique, un continent particulièrement vulnérable à ces bouleversements ?
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a souligné l’extrême urgence à soutenir l’adaptation de ces petites exploitations au changement climatique. Agriculteurs, éleveurs nomades, pêcheurs et petits exploitants forestiers sont tous tributaires d’activités qui sont étroitement et inextricablement liées au climat. Les effets négatifs sur la sécurité alimentaire s’aggravent, pouvant même devenir catastrophiques dans certains endroits particulièrement vulnérables. Renforcer la résilience de la petite agriculture familiale face au bouleversement des conditions d’exploitation est donc une urgence. Le continent africain est à ce titre le plus exposé car sur 178 millions d’exploitants agricoles assurés dans le monde, seuls 0,25% sont africains.
Face au changement climatique, l’accès aux services financiers est essentiel car il contribue à soutenir la stabilité des activités agricoles lorsque des IMF parviennent à atteindre les agriculteurs en zones rurales. Pour autant, force est de constater que les défis sont encore colossaux. De lourds investissements sont nécessaire pour améliorer la productivité agricole, développer les infrastructures rurales et permettre l’installation d’entreprises de transformation de produits agricoles et d’activités agro-industrielles. Dans les zones rurales, la microfinance reste encore un outil trop isolé et qui, faute d’un écosystème de soutien à la modernisation de l’agriculture, n’est pas encore à la hauteur des enjeux du continent.
En particulier, comment les IMF peuvent-elles soutenir les populations rurales et les petits producteurs ?
Alors que ces agriculteurs devraient idéalement avoir une sécurité financière adéquate et de bons moyens de subsistance, ils mènent au contraire une vie faites de luttes quotidiennes. Ils font face à un accès limité aux intrants agricoles (semences, engrais, eau, produits agrochimiques, agricoles outils et machines) et aux marchés. Ils subissent désormais régulièrement des événements météorologiques inattendus affectant leur production, et donc leurs revenus, sans protection assurancielle. Face aux effets ravageurs du changement climatique, les agriculteurs sont souvent démunis.
Les IMF sont souvent les seuls recours pour que l’agriculteur finance son besoin d’exploitation. Elles proposent une diversité de produits financiers qui cherchent à s’adapter aux activités du monde rural. Lorsque les IMF sont socialement engagées, elles proposent également un « accompagnement terrain » qui renforce leur efficacité (ateliers, visites terrain et évaluation des risques, conseil à l’achat de matière première, …). Le secteur de la microfinance reste donc encore la seule alternative aux usuriers dans de très nombreux territoires ruraux. Ces institutions peuvent également proposer des produits d’assurance agricole mais dont le coût reste, malheureusement, encore hors d’atteinte d’une agriculture villageoise majoritairement de subsistance.
Quelles sont les actions concrètes de la Fondation Grameen Crédit Agricole sur ce thème en Afrique ?
La ruralité est la pierre angulaire de la croissance des pays en développement. Les zones rurales possèdent un important potentiel de croissance mais, faute de moyens, se vident de leurs habitants qui migrent vers des zones d’emplois potentiels et s’installent dans les périphéries urbaines. Cet enjeu de développement des économies rurales est aussi lié au nécessaire renforcement de l’agriculture de subsistance, pour pallier à la malnutrition dans un contexte de croissance de la population exponentielle, et à la promotion de l’ancrage des populations autour des emplois du secteur agricole.
La Fondation est un acteur du développement rural. 40 % des financements accordés sont fléchés en Afrique subsaharienne, notre présence est effective dans une quinzaine de pays et la politique de financement de la Fondation cible majoritairement les zones rurales et les femmes. Les principes d’actions sont marqués par l’exigence dans la gestion des performances sociale et économique de nos partenaires. Avec des critères d’éligibilité stricts et une analyse des performances économique et sociale systématique, nous promouvons une finance responsable. Mais parce que la lutte contre la pauvreté ne peut pas se mener seule, nous agissons aux côtés d’autres acteurs engagés. Avec ouverture, volonté et écoute, nous appelons de nos vœux la convergence des actions et des agendas.
Qu’attendez-vous de la SAM 2019 ?
Le combat contre le réchauffement climatique est un enjeu global dans lequel nous en appelons à la responsabilité de tous. Mais la résilience des populations et des économies est un défi local qui nécessite des acteurs publics et privés capables, chacun dans son domaine de responsabilité, de contribuer à la modernisation des territoires. La SAM est un lieu d’échange, d’apprentissage, d’information et de partage. C’est aussi un lieu où se fabrique la coalition des bonnes volontés. Espérons que cette cuvée 2019 nous apporte l’optimisme de la volonté et l’énergie de l’inspiration.
OSHUN, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole, est une start-up solidaire qui a pour objectif de garantir l’accès à une eau saine pour tous et notamment dans les pays en développement.
OSHUN est née de l’alliance de trois entreprises Françaises, chacune leader dans leur domaine respectif, avec l’idée d’adopter une démarche sociale tout en conservant le cadre et la rigueur de l’entrepreunariat.
La technologie Providence développée par OSHUN est unique en son genre. En plus de répondre aux problématiques liées à la potabilisation de l’eau, la technologie Providence est autonome en énergie, facile à transporter et à entretenir, connectée en temps réel, et payable numériquement à un prix équitable.
Au Sénégal où l’entreprise intervient, OSHUN c’est 1 000 000 litres d’eau produits et distribués durant la première année d’activité, 65 emplois ruraux créés en un an, dont 65% d’entre eux occupés par des femmes, et une diminution des maladies hydriques de 30% chez l’adulte et 80% chez l’enfant.
Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.
La Smart Campaign, une initiative mondiale visant à intégrer des principes de protection des clients dans le secteur de l’inclusion financière, a publiquement reconnu l’action de Chamroeun, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2010, en matière de protection des clients en lui accordant la Certification. L’institution rejoint ainsi plus de 115 autres organisations spécialisées dans l’inclusion financière, dans plus de 40 pays, certifiées depuis le lancement du programme en janvier 2013.
«Nous adressons nos sincères félicitations à Chamroeun», a déclaré Isabelle Barrès, directrice de la Smart Campaign. «Sa volonté de faire le travail nécessaire pour se préparer et subir le processus d’évaluation intensif témoigne de son profond engagement envers ses clients. L’institution a montré qu’il est possible d’atteindre cet objectif dans le domaine de la protection des clients. Son exemple va catalyser un mouvement vers la certification au sein de l’industrie au sens large ».
Le programme de certification de protection des clients de la Smart Campaign reconnaît publiquement les institutions qui fournissent des services financiers aux ménages à faible revenu et dont les normes de traitement respectent les sept principes de protection des clients de la Smart Campaign. Ces principes couvrent des domaines aussi importants que les prix, la transparence, un traitement juste et respectueux et la prévention du surendettement. Le programme de certification comporte un ensemble de normes rigoureuses en fonction desquelles les institutions sont évaluées par des évaluateurs tiers indépendants, agréés par la Smart Campaign. Les évaluateurs sont des agences de notation spécialisées disposant d’une vaste expérience et ayant analysé des centaines d’institutions à ce jour.
Chamroeun a longtemps démontré son engagement à protéger ses clients. Avant d’être certifiée, la Smart Campaign a évalué l’institution sur ses pratiques et a contribué à la mise au point d’outils de la Campagne permettant de faire progresser le secteur.
Pour plus d’informations sur Chamroeun, cliquez ici.
Lancée en 2013 par la Fondation Grameen Crédit Agricole et l’Agence Française de Développement (AFD), la Facilité de Décollage Pour la Microfinance Agricole et Rurale en Afrique (Facilité Africaine) vise à soutenir les institutions de microfinance en Afrique subsaharienne. Après une première phase (2013-2016) réussie, avec 16 partenaires financés et 6 mln € de prêts décaissés, la deuxième phase du programme permettra d’appuyer 25 institutions de microfinance rurales.
Avec la coordination de la Fondation, le financement de l’AFD pour la phase II s’articule autour de 3 volets : un prêt de 6 millions d’euros pour l’activité de crédit ; une subvention de 2,2 millions d’euros en faveur de l’assistance technique ; et une garantie de portefeuille ARIZ pour couvrir 50 % des crédits accordés.
Les résultats de la Phase II
La phase II du programme compte déjà 22 institutions de microfinances soutenues (dont 10 nouvelles), qui à fin juin 2019 représentent plus de 400,000 emprunteurs actifs, dont 70% de femmes et 66% vivant en zone rurale.
En termes d’assistance technique, au-delà des missions liées au renforcement de la gestion financière et des risques, de nouvelles thématiques sont intégrées au programme à l’instar de la gestion de la performance sociale, la microassurance, la digitalisation et la microfinance verte. De plus 79 missions d’assistance technique ont été lancées. Par ailleurs, 29 dirigeants d’institutions de microfinance ont reçu une bourse pour participer à la formation du Boulder à Turin de 2017 et 2019.
Enfin, toutes les institutions ont confirmé leur participation au Forum des partenaires de la Facilité qui se tiendra en octobre 2019 en parallèle de la Semaine Africaine de la Microfinance à Ouagadougou. Ce sera l’occasion de faire un point d’étape sur l’impact du programme et de renforcer les liens entre les partenaires soutenus.