
La Fondation consolide son partenariat avec Faten en Palestine
La Fondation a récemment accordé un nouveau prêt en monnaie locale équivalent à 3 millions d’euros à Faten, une institution de microfinance établie en 1999 par Save-the-Children dans les territoires palestiniens. Faten est enregistrée en tant que société à responsabilité limitée à but non lucratif et est supervisée par l’Autorité monétaire palestinienne (PMA). La mission de Faten est de répondre aux besoins en services financiers des entrepreneurs et des particuliers palestiniens à faible et moyen revenus.
La relation partenariale entre Faten et la Fondation a démarré en 2012 et depuis cette date, 3 prêts ont été octroyés pour un montant total de 4 millions d’Euros.
En avril 2022, Faten desservait 25 981 emprunteurs actifs (33% de femmes et 68% en zones rurales) et gérait un portefeuille de 135 947 533 euros. L’institution opère dans l’ensemble des territoires palestiniens (Cisjordanie et Gaza) grâce à un réseau de 35 agences et 266 employés.
La Fondation compte aujourd’hui 2 partenaires en Palestine où elle est présente depuis 2012, Faten et Acad.
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Immersion au cœur d’une mission banquier solidaire en Géorgie
Le programme Banquiers Solidaires, lancé en 2018 par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A., permet aux collaborateurs du groupe de contribuer à des projets socialement utiles grâce à leurs compétences. Des missions variées sont proposées, en présentiel ou à distance, pour soutenir les institutions de microfinance et les entreprises à impact social et environnemental partenaires de la Fondation.
Dans ce cadre, Anya Lounis de Crédit Agricole Leasing & Factoring en 2022 et aujourd’hui chez Crédit Agricole Assurances et Anne Elizabeth Starr de Crédit Agricole Corporate & Investment Bank se sont rendues en Géorgie en 2022 pour une mission de deux semaines auprès de Lazika Capital, une institution de microfinance. Leur objectif était d’analyser les initiatives marketing existantes, de collaborer avec les équipes locales pour développer le plan marketing 2023 et d’améliorer la gestion des ventes de produits financiers. Leurs témoignages reflètent l’impact positif de cette expérience.
Découvrez le quotidien de leur mission en vidéo à travers 3 épisodes de vlog :
- Episode 1: L’arrivée en Géorgie.
- Episode 2: l’immersion.
- Episode 3: Le départ de Géorgie.
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Anne Elizabeth Starr, responsable des ventes de financement du commerce auprès des institutions financières chez Crédit Agricole Corporate & Investment Bank , souligne l’importance de l’aspect humain dans cette mission : « Anya et moi avions une vision commune pour cette mission en Géorgie : accompagner de notre mieux Lazika Capital dans ses objectifs et vivre cette aventure humaine pleinement ! ». Elle évoque également les rencontres inspirantes avec les clients agriculteurs de Lazika Capital, qui ont enrichi leur compréhension des besoins et de la culture locale.
Anya Lounis, banquière solidaire chez Crédit Agricole Leasing & Factoring en 2022, aujourd’hui Responsable marketing opérationnel chez Crédit Agricole Assurances partage son enthousiasme pour cette expérience professionnelle et personnelle, qui lui a permis de mettre ses compétences au service de l’inclusion financière : « Cette opportunité m’a permis de prendre beaucoup de recul et de faire preuve d’ouverture d’esprit. Avec Anne Elizabeth, nous avons dû nous adapter puisque nous ne connaissions pas le secteur de la microfinance. »
Lazika Capital, fondée en 2000 en Géorgie par Oxfam Grande-Bretagne, est une institution de microfinance de niveau Tier 2 (organisation avec un portefeuille compris entre 10 et 100 millions de dollars). Basée à Zugdidi, elle opère via 18 agences dans l’ouest de la Géorgie et fournit des services financiers à des entrepreneurs principalement ruraux à faible et moyen revenu. Lazika Capital compte 280 employés et 77 agents de crédit.

Au Kazakhstan, premier soutien auprès d’Arnur Credit
La Fondation renforce son engagement en Asie Centrale en accordant un premier prêt en monnaie locale équivalent à 3 millions d’euros à Arnur Credit, une institution de microfinance basée au Kazakhstan. Fondée en 2001 par Orda Credit, une IMF kazakhe spécialisée dans les opérations de transfert et les prêts aux entreprises, Arnur Credit est enregistrée en tant que société à responsabilité limitée et est supervisée par l’Agence de régulation et de développement du marché financier de la République du Kazakhstan. Sa mission est d’aider à améliorer la qualité de vie de la population économiquement active du sud du Kazakhstan en fournissant des services de microfinance.
Arnur Credit propose des prêts selon la méthodologie individuelle. En juin 2022, l’institution desservait 18 458 emprunteurs actifs (44 % de femmes et 88 % en zones rurales) et gérait un portefeuille de 52,6 millions d’euros. Elle opère dans la partie sud du Kazakhstan (notamment à Turkistan) à travers un réseau de 43 bureaux et 235 employés.
Avec cet investissement, la Fondation a, aujourd’hui, dans la région de l’Europe de l’Est et Asie Centrale, un portefeuille d’encours de 25.7 millions d’€ et compte 15 organisations partenaires soutenues, soit 24% d’institutions de microfinance et entreprises à impact.
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Nomination de trois nouveaux membres au conseil d’administration de la Fondation
La Fondation a élu 3 nouveaux membres au sein de son conseil d’administration lors de la dernière réunion qui s’est tenue le 25 avril 2023 à Luxembourg. Le conseil d’administration de la Fondation est présidé par Raphaël Appert, 1er Vice-Président Fédération Nationale Crédit Agricole et directeur général du Crédit Agricole Centre Est. Le vice-président est Mohammad Shahjahan, représentant de la Grameen Trust.
La Fondation remercie tous ceux qui ont contribué activement au cours des dernières années !
Les nouveaux membres du conseil d’administration de la Fondation sont les suivants :
- Nicolas Mauré, Président du Crédit Agricole Toulouse.
- Pierre Fort, Directeur du Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes.
- Tanguy Claquin, Responsable mondial Sustainability, Crédit Agricole Corporate & Investment Bank.
Ils rejoignent les membres actuels.
Le président du conseil, Raphael Appert, et la Déléguée Générales Véronique Faujour, sont enthousiastes de travailler avec ces nouveaux membres.
Le Conseil d’Administration 2023 est composé de représentants du Groupe Crédit Agricole, de représentants de Grameen Trust et de personalités qualifiées.

Témoignage vidéo d’Andreas Brunner, un Banquier Solidaire au Kirghizstan
La Fondation et Crédit Agricole S.A. ont lancé en 2018 le programme Banquiers Solidaires, un dispositif de volontariat de compétences accessible à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole. Ce programme d’assistance technique a pour vocation d’accompagner les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation.
Andreas Brunner, aujourd’hui Superviseur Inspection chez Amundi à Paris, a mené une mission de terrain auprès de l’institution de microcrédit Oxus au Kirghizstan en octobre 2021, lorsqu’il travaillait chez Crédit Agricole Assurances.
Témoignage d’expérience en vidéo:
Andreas Brunner avait pour mission de travailler sur deux objectifs principaux : élaborer un plan marketing annuel et mettre en place un programme de fidélisation client pour OXUS Kirghizstan. Pour cela, il a dû produire deux livrables clés en anglais. À la fin de la première semaine, il a présenté une première restitution de son travail à l’équipe d’OXUS pour vérifier si la direction prise était la bonne. Les retours ont été très positifs, et il a pu continuer à affiner ses propositions durant la deuxième semaine.
OXUS Kirghizstan propose des services financiers aux travailleurs précaires et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizstan. Avec environ 10 000 clients, elle est présente dans diverses régions du pays grâce à un réseau de quinze agences et 130 collaborateurs. Son siège est basé à Bishkek, la capitale kirghize. Le programme Banquiers Solidaires vise à soutenir ces acteurs à travers l’assistance technique et à valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe engagés dans des projets à fort impact social.
Denis Khomyakov, Directeur général d’OXUS Kirghizstan, avait souligné l’impact positif de la mission d’Andreas : « Andreas a rencontré et formé toutes les personnes impliquées dans le processus de commercialisation, du Directeur financier et Directeur des opérations aux agents de crédit et directeurs d’agence. Les résultats sont impressionnants, et nous utilisons désormais les documents créés avec Andreas, parfaitement adaptés à notre contexte. La mission a été excellente et a dépassé nos attentes. »

Top 10 des IMF les plus performantes de l’indice de microfinance 60 Decibels
La Fondation Grameen Crédit Agricole a participé en tant que co-financeur au premier indice de microfinance de 60-Decibels. La liste des des institutions les plus performantes en 2022 a récemment été dévoilée. Cinq partenaires de la Fondation figurent dans ce classement :
Top 10 des IMF les plus performantes:
ACEP Burkina Faso
Advans Côte d’Ivoire
LAPO Sierra Leone
Top 3 des IMF les plus performantes en Afrique:
LAPO Sierra Leone
ECLOF Kenya
Top 3 des IMF les plus performantes en Asie:
Annapurna
Sur les 72 institutions étudiées dans 41 pays différents, ces IMF ont obtenu les meilleurs résultats dans toutes les catégories de l’indice : Accès, Impact sur les entreprises, Impact sur les ménages, Protection des clients et Résilience. La Fondation salue ces belles performances et félicite ACEP Burkina Faso, Advans Côte d’Ivoire, Lapo, Eclof Kenya et Annapurna qui sont identifiées parmi les IMF les plus influentes. Une belle reconnaissance pour toutes les parties prenantes qui ont contribué à la croissance de l’impact social et favoriser une relation client plus humaine.
Au côté de ses partenaires, les financements de la Fondation accordés majoritairement au profit d’institutions de petite taille situées en zones rurales et renforcés par nos dispositifs d’assistance technique permettent de renforcer le soutien aux économies de proximité.
18 000 clients de 72 institutions de microfinance dans 42 pays ont été interrogés pour mesurer les résultats de la microfinance.
Lire le classement complet sur le site de 60-Decibels.

La Fondation Grameen Crédit Agricole continue de développer son activité en Afrique Subsaharienne
Au cours du deuxième semestre 2022, la Fondation a accordé deux nouveaux prêts en Afrique subsaharienne, confirmant ainsi son engagement envers le développement économique et social de la région.
Un nouveau prêt pour un montant en monnaie locale équivalent à 457 500€ a été accordé le 28 novembre 2022 à l’institution de microfinance ACFB au Bénin. Partenaire de la Fondation depuis 2017, ACFB a pour mission de faciliter l’accès aux services financiers pour les populations à faible revenus et les micro entrepreneurs. La mission sociale d’ACFB est de soutenir le développement économique et social des ménages, en particulier les femmes dans les zones rurales. À la fin du deuxième semestre 2022, ACFB comptait un nombre croissant d’emprunteurs actifs (environ 35 433), dont une grande majorité de femmes (94%) et de clients vivant en zone rurale (90%).
Le 1er décembre 2022, la Fondation a également accordé un prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à 500 000€ à VisionFund Ouganda. Cette institution de microfinance, créée pour soutenir les populations vulnérables et les microentreprises en Ouganda, propose des services financiers adaptés aux besoins spécifiques de ses clients. VisionFund Ouganda met l’accent sur la méthodologie des prêts de groupe et, à la fin du deuxième semestre 2022, comptait un nombre important d’emprunteurs actifs (environ 46 761), dont une grande majorité de femmes (95%) et de clients vivant en zone rurale (60%).
Pour en savoir plus sur les partenaires soutenus par la Fondation, cliquez ici.

Vert Ltd au Kenya, dont la Fondation est actionnaire, a reçu la visite des représentants de l’UE et la BEI
Jeudi 06 avril, une délégation de membres du Parlement européen et de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) en déplacement au Kenya sont venus voir comment la BEI soutient les investissements de 60 projets à fort impact dans le pays. Les parlementaires européens ont visité le site de l’un des projets à fort impact: Vert, Ltd, entreprise sociale spécialisée dans l’exportation de fruits et légumes frais, située à Kathome et dont la Fondation Grameen Crédit Agricole est actionnaire depuis 2016.
« Nous sommes très satisfaits du travail et de l’impact que les financements de l’UE et de la BEI ont sur le terrain. […] Nous nous réjouissons de la poursuite du partenariat entre l’UE et le Kenya. » Irene Giribaldi, chef de la délégation.
La mission sociale de Vert Ltd s’aligne avec la politique de la BEI et l’objectif visé : transformer la vie rurale et favoriser le développement économique.
“Nous soutenons une base de plus de 5 000 petits exploitants agricoles dans tout le pays, auprès desquels nous nous approvisionnons en fruits et en produits frais qui sont ensuite principalement exportés vers le marché européen. Le financement que nous avons reçu nous a permis d’augmenter la quantité de mangues que nous achetions aux petits exploitants, créant et soutenant 95 emplois permanents et plus de 300 emplois temporaires pendant les saisons de pointe, ainsi que d’innombrables autres emplois indirects tout au long de la chaîne. Je suis un exemple parmi tant d’autres entreprises qui se sont développées ou agrandies grâce à un financement de la BEI ” Jane Maina, directrice générale de Vert Ltd.
Visionner le reportage de Citizen TV Kenya:
L’entreprise Vert, Ltd, créée en 2000, a mis en place un modèle durable en travaillant directement avec de petits agriculteurs locaux organisés en petits groupes. Vert Ltd permet d’augmenter de manière significative leurs revenus et la possibilité de diversifier leur production et favorise des débouchés stables à l’exportation ou pour les marchés locaux.
La Fondation Grameen Crédit Agricole facilite l’émergence de chaînes de valeur agricoles plus inclusives et résilientes en investissant dans des agribusiness à fort impact social.

Faciliter l’accès des agriculteurs en zone rurale à la micro assurance : formation des partenaires de la Fondation au Cambodge.
Le Bureau International du Travail (BIT), Proparco et la Fondation Grameen Crédit Agricole ont organisé en mars 2023 une session de formation sur la micro-assurance à Phnom Penh, Cambodge. Cette formation, destinée aux partenaires asiatiques de la Fondation, a rassemblé des représentants de Chamroeun (Cambodge), Annapurna et Pahal (Inde), et VisionFund (Myanmar). Elle s’inscrit dans le programme d’assistance technique coordonné par la Fondation, organisé par le BIT et financé par Proparco.
La formation, dirigée par M. Craig Churchill, chef du département des entreprises de finance sociale du BIT, et assistée par M. Ali Tareque Parvez, a duré deux jours. Elle avait pour objectif de permettre aux institutions partenaires d’acquérir les outils nécessaires pour concevoir une stratégie globale visant à améliorer l’efficacité et la valeur de la micro-assurance, ainsi qu’à renforcer sa contribution à leur stratégie commerciale. Les participants ont partagé leurs expériences en matière de micro-assurance et ont découvert les grands principes de la mise en place d’un programme de micro-assurance.
Les institutions bénéficiaires ont apprécié la pertinence et l’adaptation du contenu de la formation à leurs besoins. Plusieurs témoignages vidéos des partenaires sont disponibles en ligne illustrant les retours positifs sur cette formation.
- Interview avec Yanick Milev, DG de Chamroeun et Membre du Conseil d’Administration de la CIE Prévoir. En savoir plus sur Chamroeun.
- Interview avec Pramod Panda Chef du département des assurances et Amrit Sarangi Responsable de la micro-assurance PMME. En savoir plus sur Annapurna.
- Interview avec Alok Rajpat de Pahal. En savoir plus sur Pahal.
- Interview avec Gaw Mu, responsable du département produits chez VisionFund Myanmar. En savoir plus sur VisionFund Myanmar.
Cette formation fait partie d’un programme d’assistance technique plus large proposé par la Fondation. Ce programme comprend également l’élaboration d’un plan technique personnalisé, incluant la conception de produits, l’adaptation de processus internes, l’établissement de partenariats avec des assureurs et la commercialisation des produits.
L’objectif ultime de ce programme est de développer la micro-assurance en zone rurale et faciliter l’accès des personnes vulnérables à de meilleures solutions de gestion de risques. En renforçant les compétences en micro-assurance de ses partenaires asiatiques, la Fondation contribue à améliorer les produits et services d’assurance pour les communautés mal desservies dans les pays en développement.
Pour en savoir plus sur le programme, cliquer ici

La Fondation accorde un premier prêt à KosInvest au Kosovo
Poursuite des financements de la Fondation en Europe de l’Est avec l’accord d’un premier prêt en monnaie locale équivalent à 600 000 euros à l’institution de microfinance KosInvest au Kosovo, sur une période de deux ans. La Fondation compte actuellement deux autres partenaires au Kosovo.
KosInvest est une institution de microfinance qui a pour objectif d’améliorer le niveau de vie des communautés rurales du Kosovo, grâce à une large gamme de produits et de services financiers: prêts aux entreprises, crédits agricoles et crédit à la consommation. Le nouveau prêt accordé par la Fondation va permettre à KosInvest de renforcer son impact en soutenant principalement des personnes à revenus limités, les agriculteurs et les petites et microentreprises.
A ce jour, KosInvest finance 2 400 clients dont 34% de femmes et 55% des clients vivant en zones rurales.

Programme SSNUP : Soutenir MLF Malawi pour développer des services financiers agricoles avec téléphonie mobile.
L’institution de microfinance MLF Malawi bénéficie du programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling) depuis le 1er trimestre 2023, coordonnée par ADA (Appui au Développement Autonome) et pour lequel la Fondation Grameen Crédit Agricole a été retenue comme l’un des investisseurs à impact en charge de sa mise en place. Ce programme vise à accroitre la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles, en Asie et en Afrique notamment, grâce à une meilleure gestion des risques et à la promotion de pratiques agricoles durables et intelligentes face au climat.
Le projet d’une durée de 2 ans, vise à améliorer au Malawi le financement des activités agricoles menées par les producteurs dans les zones rurales à travers le développement de prêts agricoles et d’un système de notation de crédit, l’intégration des services de transferts d’argent et d’épargne sur mobiles et l’optimisation des procédures opérationnelles.
L’assistance technique fournie par la Fondation dans le cadre du programme, permettra de renforcer l’offre financière de l’IMF à travers la formation de 17 000 agricultrices (opérant dans les filières Maïs, pommes de terre irlandaises, soja, riz, élevage, horticulture et
arachides.) à la finance numérique pour améliorer leur culture digitale et favoriser l’utilisation des services bancaires sur leurs téléphones portables. Formées à l’utilisation de l’argent mobile, ces 17000 femmes accèderont plus facilement à des services financiers supplémentaires, adaptés à leur activité. Elles auront plus confiance en elle pour effectuer elles-mêmes les transactions.
L’économie au Malawi dépend fortement du secteur agricole (29,5 % du PIB), qui emploie plus de 80 % de la population (Banque mondiale). La population dépend principalement d’une agriculture de subsistance, pluviale, ce qui accroît sa vulnérabilité aux chocs climatiques et crée une l’insécurité alimentaire. Les services monétaires par téléphonie mobile favorisent l’inclusion financière des femmes.
MLF Malawi, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2018, est une institution de microfinance (IMF) de crédit créée en 2002 par MicroLoan Foundation UK, une organisation caritative qui a consacré ses activités à la microfinance en Afrique subsaharienne. En décembre 2022, l’institution comptait plus de 40 000 emprunteurs actifs (100 % de femmes , 80 % en zone rurale) et gérait un portefeuille de prêts équivalent à environ 4,6 millions d’euros.
Pour plus d’informations sur le programme SSNUP, cliquez ici.

Carnets solidaires : une Banquière Solidaire au Kosovo
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole, en France et à l’international, en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez le témoignage de Stéphanie Thibesard, Banquière Solidaire de CACEIS Bank, Luxembourg Branch qui est partie au Kosovo pour une mission de gestion des risques auprès de l’institution de microfinance AFK.
Qu’est-ce qui vous a poussée à postuler à une mission Banquiers Solidaires ?
Je connaissais la Fondation Grameen Crédit Agricole mais pas le programme Banquiers Solidaires qu’elle propose aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole. Je l’ai découvert lors de la diffusion du podcast d’un banquier solidaire, Andreas Brunner, qui y partageait sa propre expérience. J’avoue m’être complètement reconnue dans ce qu’il décrivait. J’ai donc consulté le « catalogue » de la Fondation pour y voir les différentes missions proposées. La mission chez AFK au Kosovo correspondant à mes activités à CACEIS Bank Luxembourg Branch, m’est alors apparue comme une évidence ! Et ce, pour plusieurs raisons : elle me permettait de découvrir un secteur d’activité qui ne m’était pas familier (la microfinance), de partager mes connaissances, expériences et compétences (aide et contribution à l’amélioration d’un système), elle m’offrait une expérience humaine unique (agir pour les autres mais aussi avec les autres), elle représentait un nouveau challenge personnel et c’était une occasion unique pour sortir de ma zone de confort !
Dans quelle mesure cette mission est-elle pertinente et enrichissante pour votre travail au sein de CACEIS ?
Dans le cadre de cette mission d’assistance technique pour le compte d’AFK, nous avons travaillé sur la mise en place d’une cartographie des risques opérationnels, jusqu’alors inexistante au sein de l’IMF. Cela m’a donné l’opportunité de partager mes connaissances sur les risques opérationnels et plus particulièrement sur la cartographie de ces risques, pour ensuite travailler sur un template adapté aux activités de l’institution, à la fois simple et fonctionnel, mais surtout efficace (pouvant être enrichi lors de revues ultérieures et en fonction des besoins d’AFK). Cet exercice m’a ainsi permis de me recentrer sur les essentiels d’une cartographie, à savoir identifier les risques majeurs liés à une activité pour pouvoir y remédier au travers de plans d’action. J’ai réalisé qu’à vouloir parfois trop l’enrichir ou l’étoffer (aussi bien en indicateurs qu’en granularité), la cartographie tend parfois à perdre en termes de lisibilité.
Qu’est-ce que cette opportunité représente pour vous d’un point de vue personnel ?
Avant tout, cette opportunité représente une expérience humaine incroyable ! J’ai rencontré au Kosovo et en particulier dans les équipes d’AFK, des personnes très accueillantes, disponibles mais aussi transparentes dans leurs communication (important pour le bon déroulement de la mission). Les échanges ont réellement été constructifs et très enrichissants. J’ai également découvert une culture : l’histoire récente de ce pays et sa reconstruction, un mode de vie et des coutumes, un sens de l’hospitalité, un environnement géographie et économique … Au cours de cette immersion j’ai également pu observer une réelle faculté de résilience chez les Kosovars. Je pense que l’on revient forcément différent de ce genre de mission.
Seriez-vous intéressée par de nouvelles missions d’assistance technique pour le compte de la Fondation Grameen Crédit Agricole ?
Sans aucun doute ! Si une nouvelle mission de ce type se présentait à nouveau, j’y postulerais ! Mais je pense toutefois qu’une telle expérience devrait être vécue par un maximum de personnes. Je ne peux donc qu’encourager les collaborateurs du groupe à se lancer dans une mission Banquiers Solidaires.
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Je remercie vivement la Direction de CACEIS Bank, Luxembourg Branch (Philippe Bourgues, Country Managing Director et Dominique Lapierre, Deputy Managing Director) ainsi que les Ressources Humaines (Anne-Catherine Loiseau et Pauline Duburquoy) pour leur soutien dans ce projet. Merci également à Séverine Pierret (Management ROCP) pour sa disponibilité et ses conseils avisés notamment lors de la phase de préparation de la mission. Et bien sûr un merci tout particulier aux équipes d’AFK (représentées par Vahdet Anadolli, CEO et Xhevdet Spahija, COO) pour l’accueil chaleureux qu’elles m’ont réservé ainsi que pour les excellentes conditions de déroulement de cette mission.

La Fondation, l’UNHCR et Sida continuent d’unir leurs forces pour garantir l’inclusion financière des réfugiés en Ouganda
Depuis 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole, l’Agence suédoise de développement et coopération Internationale (Sida) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) se sont alliés pour soutenir les populations réfugiées en Ouganda par le biais d’un programme innovant dont l’objectif est d’améliorer les moyens de subsistance, la résilience et l’inclusion financière des réfugiés mais également des communautés d’accueil.
L’Ouganda accueille environ 1.5 million de réfugiés et de demandeurs d’asile, ce qui en fait le premier pays d’accueil en Afrique, et le troisième dans le monde. C’est l’un des pays avec les politiques d’accueil les plus progressives au monde, et l’un des pays leaders pour la mise en place du Cadre d’Action Globale pour les réfugiés (CRRF) et du « Global Compact on Refugees » (GCR). En Ouganda, les réfugiés sont libres de leurs mouvements, ont le droit de travailler, et ont été inclus dans le Plan National III pour le Développement du pays. Ils obtiennent un lopin de terre, vivent dans des campements proches des communautés d’accueil et ont accès aux mêmes services publics nationaux, en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau, de moyens d’existence et d’assainissement.
Une grande majorité des réfugiés (94%) vit dans 13 campements, situés dans le Sud-Ouest et le Nord du pays. Les 6% restants vivent en zone urbaine, près de Kampala. Malgré les politiques progressistes et inclusives de l’Ouganda, le taux de pauvreté des réfugiés est près de deux fois plus élevé que celui des communautés d’accueil, ce qui crée des défis pour la coexistence pacifique des communautés, et des problématiques de sécurité, en particulier pour les femmes, les filles et les personnes ayant des besoins spécifiques.
Le programme développé par la Fondation, l’UNHCR et le Sida vise à améliorer l’accès au crédit et à l’épargne des réfugiés et de leurs communautés d’accueil afin qu’ils puissent développer des activités génératrices de revenus. Ce programme, qui tire parti de financements mixtes (capitaux publics et privés), comprend trois volets : un fonds de garantie, un financement de la dette par la Fondation pour trois institutions de microfinance (IMF) (Vision Fund Uganda, Brac Uganda Bank Ltd et Ugafode) et une assistance technique pour les IMF et les réfugiés. La Fondation Grameen Crédit Agricole, avec le soutien financier de Sida, assure la coordination du programme qui propose également aux réfugiés des services non financiers tels que la formation commerciale et l’éducation financière.
Grâce au programme, les IMF soutenues ont pu ouvrir de nouvelles agences dans les districts de Moyo (campement de Parlorinya), Yumbe (campement de Bidibidi) et Isingiro (campement de Nakivale) où vivent de nombreux réfugiés. Ainsi, VisionFund Uganda, partenaire de la Fondation depuis 2020, servait à fin 2022 28 739 emprunteurs actifs dans les agences gérées dans le cadre du programme (dont 20 % de réfugiés et 72 % de femmes), pour un encours de prêt de 3,3 milliards UGX (868 663 EUR). Dans les agences concernées, un important travail de digitalisation a pu être mené à bien avec des décaissements 100% digitaux. Les visites sur le terrain réalisées par les équipes de la Fondation ont en outre permis de mieux comprendre les difficultés rencontrées pour accroître l’inclusion financière des réfugiés : difficultés à recruter du personnel réfugié, problèmes divers auxquels font face les clients (problèmes de santé, sécheresses, réduction de la ration alimentaire, personnes retournant au Soudan du Sud). Un nouvel objectif pour l’institution est la mise en place de produits d’assurance (agriculture, santé) à destination des clients car avec le temps, les besoins des populations accueillies évoluent.
A ce jour, malgré les diverses contraintes et les risques, en particulier ceux liés à la pandémie de COVID-19, le programme s’est bien développé. Une récente évaluation a révélé que sur un échantillon de 373 répondants, 91 nouveaux emplois avaient été créés soit par le biais de nouvelles entreprises, soit grâce au développement d’activités existantes. Plus de 80% des 289 bénéficiaires interrogés et ayant reçu une formation ont également déclaré avoir commencé à épargner. De même, 78% des bénéficiaires ont déclaré que les connaissances et les compétences acquises lors des formations qu’ils ont suivies ont contribué à la croissance de leur activité.
Ce projet novateur va continuer de se développer avec l’objectif de permettre au plus grand nombre d’avoir accès à des services financiers et des formations de qualité. Pour ce faire, le programme va veiller à intensifier les formations d’éducation financière pour sensibiliser un maximum de réfugiés et communautés d’accueil, poursuivre les enquêtes auprès des clients pour faciliter la prise de décisions éclairées et développer des produits adaptés aux réfugiés tout en continuant de déployer le modèle du projet dans d’autres campements de réfugiés.
En savoir plus sur le programme Inclusion Financière des Réfugiés.

La Fondation Grameen Crédit Agricole participe au «Dialogue du Haut-Commissaire sur les défis de protection de 2022»
Le 7 décembre dernier, Violette Cubier, en charge de l’assistance technique à la Fondation Grameen Crédit Agricole, a participé à la session plénière de l’événement organisé par le UNHCR à Genève « le Dialogue du Haut-Commissaire sur les défis de protection de 2022 ». Cela a été l’occasion de discuter du rôle de la coopération au développement afin de faire progresser la protection, l’inclusion et les solutions pour les personnes réfugiées et les apatrides ainsi que pour les communautés d’accueil.
Les participants ont pu discuter de la manière d’améliorer la coopération au développement dans les contextes de déplacement et de lancer des initiatives concrètes, tangibles et multipartites pour répondre aux défis identifiés.
Pour la Fondation Grameen Crédit Agricole, cet événement a été l’occasion de présenter et de promouvoir son programme d’inclusion financière pour les réfugiés et les communautés d’accueil en Ouganda, en coopération avec l’UNHCR et la Coopération Suédoise (SIDA). Ce programme vise à favoriser l’accès au crédit, à l’épargne et à d’autres services financiers et non financiers pour les réfugiés et leurs communautés d’accueil.
Le programme a été salué comme une “initiative exemplaire pour l’inclusion économique durable des réfugiés”.
Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici.

Advans Côte d’Ivoire : l’institution fête ses 10 ans d’existence en enchaînant les récompenses
Advans Côte d’Ivoire a fêté ses 10 ans le 23 mars 2022 à Abidjan. La cérémonie s’est déroulée en présence d’environ 80 invités.
Fondée en 2012, Advans Côte d’Ivoire, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole, opère actuellement à travers un réseau de 22 agences, employant plus de 650 personnes. L’institution sert actuellement plus de 160 000 clients avec des encours de prêts de plus de 65 milliards de FCFA.
Fidèle à la mission qui a fait son succès, Advans Côte d’Ivoire continue d’aider les petites entreprises à se développer en offrant un accès durable à des produits et services financiers simples et adaptables. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’utilisation de services innovants, des modèles de distribution de proximité et la digitalisation de son offre de produits.
Pour sa solution de digitalisation innovante de paiement et d’épargne à destination des producteurs de cacao et coopératives, Advans Côte d’Ivoire a été lauréat du Prix européen de la microfinance 2018 sur « L’inclusion financière par la technologie ». Nommée « Meilleure établissement financier pour les services de crédit » pour la troisième année consécutive et « Meilleure établissement financier pour les offres de finance agricole » pour la première fois, l’institution continue d’enchaîner les récompenses avec le Label des Consommateurs Africains.
Ainsi en dix ans, Advans Côte d’Ivoire a su développer une large gamme de produits adaptés aux réalités et aux attentes des populations défavorisées.

Phare Ponleu Selpak : le spectacle de cirque Cambodgien bat le record Guinness mondial
Dans le cadre de la crise liée au Covid, le cirque, à la recherche de financement, a proposé quelque chose de vraiment créatif pour attirer l’attention: organiser un spectacle susceptible de battre le record du monde du Guiness.
Phare Ponleu Selpak, une école d’art cambodgienne à but non lucratif, a ainsi établi un record du monde Guinness en organisant un spectacle de cirque qui a duré 24 heures, 10 minutes et 30 secondes à Battambang. Le spectacle a eu lieu entre le 7 et le 8 mars 2021, mais le record a été confirmé par Guinness World Records (GWR) au mois de novembre.
Phare Ponleu Selpak (PPSA) est une organisation fondée par des réfugiés cambodgiens pour aider les enfants à traverser les traumatismes de la guerre et pour restaurer la culture et l’éducation du pays après le génocide des Khmers rouges. L’association contribue aujourd’hui à l’éducation de 800 enfants défavorisés et forme des centaines d’autres aux arts visuels, musicaux et du spectacle pour aider à sortir des centaines de familles de la pauvreté et maintenir la culture cambodgienne en vie.
Au cours de la dernière décennie, PPSA a pris des mesures innovantes pour éviter de dépendre de l’aide en mettant en place un cirque populaire sans animaux et une attraction touristique qui a financé leurs programmes de sauvetage. Elle a notamment créé Phare Performing Social Enterprise (PPSE) dont la Fondation Grameen Crédit Agricole est actionnaire, et qui est l’entreprise chargée de produire et de diffuser les spectacles de cirque tout en employant les jeunes artistes issus de milieux défavorisés, formés par l’ONG.
Face aux restrictions liées au Covid qui ont mis fin aux spectacles, et donc à la source de revenus des artistes, PPSA a cherché des sources de revenus alternatives et proposé ainsi quelque chose de vraiment créatif pour attirer l’attention. Une idée qui s’appuyait sur la même créativité et la même résilience qui ont conduit à la naissance de l’association et qui lui ont permis de battre un record mondial et d’entrer ainsi dans le Guiness.

En Moldavie, la Fondation renforce son soutien à Smart Credit

En septembre, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé de nouveaux financements en Europe de l’Est et notamment en Moldavie où elle renforce son soutien à l’institution de microfinance Smart Credit.
Ainsi, l’institution s’est vue accorder un nouveau prêt d’un montant, en monnaie locale, équivalent à 500 000 euros, sur une durée de quatre ans. Smart Credit est une institution de microfinance dont l’objectif est d’aider les clients à améliorer leurs conditions de vie, notamment les petits entrepreneurs socialement défavorisés. L’institution compte à ce jour plus de 3 000 emprunteurs actifs dont 54% de femmes et 71% de clients ruraux et gère un portefeuille de près de 4 millions d’euros.
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La finance au service de l’inclusion : focus sur l’impact investing à l’occasion de la sortie du film « Same Same but different »
A l’occasion de la sortie du film « Same Same but different », réalisé par Tommy Pascal et tourné au Cambodge auprès de Phare Performing Social Enterprise (PPSE), une entreprise sociale soutenue par la Fondation Grameen Crédit Agricole et qui emploie des jeunes artistes issus de milieux défavorisés, le Crédit Agricole SA et la Fondation ont organisé une table ronde au Grand Rex sur la « Finance au service de l’inclusion : enjeux et opportunités ».
Modérée par Vincent Brousseau, Directeur des financements à impact à la Fondation Grameen Crédit Agricole, la table ronde composée de Cyrille Langendorff (Phitrust), Florian Peudevin (Amundi) et Mathieu Cornieti (Impact Partners) a offert des échanges riches en enseignements. Les intervenants ont ainsi présenté le secteur de l’impact investing en France, expliqué ce que sont les investissements patients, les risques et enjeux du secteur. Ponctués d’exemples concrets de leur activité, les débats ont permis de mettre en exergue l’importance de la finance pour atteindre une inclusion plus juste et équitable des populations fragiles, aussi bien en France qu’à l’étranger, mais également l’importance du temps dans des projets qui ne peuvent être envisagés que sur le long terme.
« Prendre le temps d’accompagner les innovations sociales. » – Florian Peudevin
Le temps est une notion-clé en matière de finance. Parce qu’elle est liée à la rentabilité, à la performance, et à la lisibilité de leurs effets. Aller vite serait un gage de réussite ? Pas en ce qui concerne les investissements à impact. « Pour apporter des réponses aux grands enjeux, on doit innover et prendre le temps d’accompagner ces innovations », explique Florian Peudevin. Investir dans un projet à impact social, c’est accepter qu’il connaisse des aléas et des difficultés. « Nous sommes sur un temps long. Ce que nous ajustons c’est le niveau de risque sur lequel nous voulons nous positionner », abonde Mathieu Cornieti. « On ne déserte pas en cas de pépin », conclut Cyrille Langendorff.
Présenté par Régis Wargnier, réalisateur français, Président de PPS France, en présence de Véronique Faujour, Déléguée générale de la Fondation Grameen Crédit Agricole, l’expérience de PPSE est un exemple concret de ce que l’investissement à impact peut représenter pour l’inclusion des populations fragiles, et en particulier des jeunes en difficulté. Un soutien d’autant plus nécessaire en période de crise comme celle vécue lors de la pandémie du Covid qui a mis à mal la situation financière de l’entreprise et par voie de conséquence, celle des artistes et de leurs familles. Le soutien de la Fondation Grameen Crédit 10Agricole et du Groupe Crédit Agricole SA a été crucial pour permettre à l’entreprise de franchir ce cap et continuer à nous offrir des spectacles uniques tels que celui dont un extrait a été projeté en introduction à la table ronde.
Retrouvez l’extrait du film « Same Same but different » ici.
L’intégralité du film est disponible sur la plateforme Qwest TV (sur abonnement).

Symbiotics publie son rapport d’impact 2021
Les services financiers ont un rôle essentiel à jouer dans les économies émergentes et sont un contributeur clé à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Cependant, un adulte sur trois dans les pays en développement reste non bancarisé et n’a pas accès aux services financiers de base pour l’aider à gérer les finances du ménage.
L’élargissement de l’accès au financement parmi ces populations mal desservies leur permet d’améliorer leur résilience financière, de saisir des opportunités commerciales qui resteraient autrement hors de portée et de créer de nouveaux emplois, contribuant ainsi à plusieurs ODD. Par exemple, les services financiers tels que les prêts, les comptes d’épargne et les produits d’assurance contribuent à la réduction de la pauvreté (ODD 1 : Pas de pauvreté) en fournissant aux ménages à faible revenu des mécanismes leur permettant de mieux gérer leurs finances. En outre, cibler l’inclusion financière des femmes contribue à l’égalité des sexes (ODD 5 : Égalité des sexes), puisque les femmes à faible revenu représentent la plus grande part des adultes non bancarisés et manquent souvent de ressources pour contrôler leurs finances. D’autres services financiers sur mesure ciblant les agriculteurs peuvent également contribuer à la sécurité alimentaire (tels que l’ODD 2 : Faim Zéro) en augmentant la productivité agricole et en soutenant les petits exploitants agricoles.
Par ces canaux, le portefeuille Symbiotics vise à contribuer au développement durable et à la croissance économique en élargissant l’accès au financement parmi les ménages à revenu faible et intermédiaire dans les marchés émergents et frontières.
Le Rapport d’Impac 2021 de Symbiotics analyse et présente l’impact social et environnemental des investissements de Symbiotics à décembre 2021.

CAURIE au Sénégal met en place le logiciel YAPU
YAPU est une entreprise fondée pour soutenir les institutions financières et permettre à un plus grand nombre de clients de poursuivre l’autonomisation économique et le développement social tout en observant et en réduisant l’impact négatif sur l’environnement.
La plateforme permet aux institutions financières de numériser leurs processus de manière transparente, de renforcer la gestion des risques et d’améliorer les conditions des offres de valeur à leurs clients. Les institutions financières peuvent élargir et approfondir leur portée sur le marché et être prêtes à recevoir des investissements supplémentaires en fonction de leur impact documenté.
Récemment, l’équipe YAPU, dirigée par Delphin Ngamije, a organisé une formation axée sur la pratique, dans le cadre de la mise en place du logiciel YAPU lors d’une visite à CAURIE Microfinance, partenaire historique de YAPU et partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole au Sénégal.
La formation a mis l’accent principalement sur la partie théorique de l’utilisation du logiciel ainsi que sur l’interprétation des indicateurs climatiques intégrés et a été suivie d’une formation de deux jours sur le terrain. Les équipes de CAURIE ont testé les applications numériques pour les prêts individuels, mais aussi pour les prêts de groupe, pour l’agriculture et les entreprises, avec de vrais clients.
La mise en place de ce logiciel facilitera le travail des agents de crédit, et par voie de conséquence, les processus de CAURIE et son interaction avec les clients.
Pour plus d’informations sur CAURIE, cliquez ici.
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Source: site de YAPU

La Fondation Grameen Crédit Agricole membre de l’initiative 4 pour 1000
L’initiative 4 pour 1000, lancée par la France lors de la COP21 en 2015, fédère les acteurs volontaires du public et du privé pour lancer des actions concrètes « pour améliorer la santé des sols. Elle porte la vision de sols sains et riches en carbone à l’échelle mondiale pour lutter contre le changement climatique et mettre fin à la faim dans le monde ». L’ambition du 4 pour 1000 est d’engager les agriculteurs de la planète vers une agriculture régénératives, résiliente et respectueuse de la biodiversité.
L’ambition de l’Initiative Internationale “4 pour 1000” est d’encourager les utilisateurs des terres à évoluer vers une agriculture et une foresterie diversifiées, productives, économes en ressources et hautement résilientes, basées sur une gestion appropriée des ressources naturelles, en particulier la terre, les sols et l’eau, renforçant ainsi les activités agricoles et l’économie mondiale et assurant par la même un développement durable.
Cette Initiative invite toutes les parties prenantes (producteurs, communauté scientifique, secteur privé, ONG, autorités régionales et locales, pays, organisations internationales, banques de développement, fondations, etc.) à promouvoir et mettre en œuvre des actions pratiques fondées sur la science, sur la base d’expériences réussies.
L’Initiative veut impliquer les parties prenantes pour développer un terrain de surveillance mondiale dans le but de mieux apprécier les stocks de carbone des sols et établir des politiques publiques adéquates.
Pour Vincent Brousseau, Directeur des Financements à Impact à la Fondation Grameen Crédit Agricole, « le choix de la Fondation de devenir membre de l’initiative internationale 4 pour 1000 en septembre 2022 répond à notre souhait de travailler en étroite collaboration avec des partenaires soucieux de valoriser les expériences portées par des communautés agricoles pour renforcer la résilience de leurs territoires. Nous adhérons pleinement à l’approche holistique de 4 pour1000 de l’agriculture régénérative comme moyen d’adaptation et de lutte contre le changement climatique, mais aussi comme un puissant levier d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la prospérité économique des fermiers. »
Plus d’informations sur l’initiative internationale 4 pour 1000 ici.
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Source: Initiative 4 pour 1000

Cercle des Amis de la Fondation : retour sur le rencontre avec les dirigeants des filiales du groupe OXUS
OXUS est une entreprise sociale et responsable créé par ACTED en 2005, pour gérer et développer les activités de microcrédit, en suite logique des programmes de développement d’ACTED. OXUS Network cherche à fournir à ses clients des pays en développement des services financiers adaptés et compétitifs tout en offrant à ses investisseurs des rendements financiers attractifs.
Depuis sa création, OXUS a été une pierre angulaire de la stratégie de développement d’ACTED, en offrant aux bénéficiaires un accès au crédit et des opportunités d’accéder à l’indépendance économique et sociale. A ce titre, les activités du Groupe OXUS s’inscrivent dans un cadre plus large de développement humain, de performance économique et de développement social.
OXUS est aujourd’hui présent en Asie Centrale et plus précisément au Tadjikistan, au Kirghizistan et en Afghanistan. Partenaire de la Fondation depuis 2013, OXUS a présenté son activité dans le cadre d’une rencontre du Cercle des Amis de la Fondation le 11 octobre dernier. Les directeurs des trois filiales ont ainsi présenté leur structure, leur activité et le contexte de leur action aux participants, avec le témoignage particulièrement marquant de Salim Khan, Directeur d’OXUS Afghanistan, qui a témoigné du retour des talibans à Kaboul le 15 août 2021 et de la résistance de l’entreprise pour permettre aux collaboratrices et aux clientes de continuer de mener une vie relativement normale. OXUS Afghanistan est le seule filiale d’OXUS qui n’est pas soutenue à ce jour par la Fondation Grameen Crédit Agricole.
Cette rencontre a également été l’occasion de découvrir le témoignage croise d’Andréas Brunner, Banquier Solidaire parti en mission pour le compte de la Fondation au Kirghizistan en octobre 2021, et de Denis Khomyakov, directeur général d’OXUS Kirghizistan, et de l’impact positif de cette mission d’assistance technique sur l’organisation interne de l’institution.
Vous pouvez à présent accéder à l’enregistrement de cette rencontre qui s’est tenue en anglais, ainsi qu’à la présentation d’OXUS.
Pour en savoir plus sur le programme Banquiers Solidaires, cliquez ici.
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La Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole CIB accordent un prêt lié au développement durable à Annapurna Finance, une IMF indienne de premier plan
La Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole CIB accordent un prêt à terme lié au développement durable (« Sustainability-Linked Loan ») de 350 millions de roupies (4,5 millions d’euros) à Annapurna Finance, une institution financière non bancaire indienne spécialisée dans l’octroi de microcrédits aux populations à faibles revenus. Annapurna Finance est la première institution de microfinance en Inde à signer un Sustainability-Linked Loan.
A travers cette facilité, Annapurna Finance s’engage à renforcer sa contribution environnementale et sociétale, au-delà de l’impact social inhérent à l’activité de microfinance, en promouvant de nouvelles solutions pour financer la transition énergétique et la résilience des populations face au changement climatique, et renforcer l’entrepreneuriat des femmes via la formation.
En ligne avec les recommandations des Sustainability-Linked Loan Principles, les conditions de la transaction intègrent un mécanisme d’indexation de la marge à l’atteinte des objectifs annuels des indicateurs suivants : la capacité photovoltaïque installée par la clientèle micro, petites et moyennes entreprises ; la construction et la modernisation de logements résilients dans les zones cycloniques par la clientèle microfinance ; la participation de la clientèle microfinance à un programme de renforcement des compétences entrepreneuriales pour un public exclusivement féminin.
La Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole CIB travaillent depuis 2019 à la promotion de l’inclusion financière via le financement d’institutions non bancaires en Inde. Pour cette opération, la Fondation Grameen Crédit Agricole est intervenue en qualité d’arrangeur et de fournisseur de garantie auprès de Crédit Agricole CIB en Inde, qui a accordé ce financement à Annapurna Finance. Par ailleurs, en qualité de Coordinateur ESG, l’équipe Sustainable Banking de Crédit Agricole CIB a conseillé Annapurna Finance dans le cadre de « Banquiers solidaires », un programme de bénévolat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation.
Eric Campos, délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole, a déclaré : « Nous sommes heureux d’orienter le financement bancaire vers le secteur de la microfinance et de favoriser l’innovation, en accompagnant notre partenaire Annapurna dans sa volonté de renforcer l’inclusion financière et l’impact social et environnemental. »
Nathalie Sarel, responsable Sustainable Banking pour les PME-ETI au sein de Crédit Agricole CIB, a ajouté : « Ce prêt emblématique liant le financier et l’extra-financier, premier de la sorte accordé à une institution de microfinance, est un message fort qui démontre à nouveau notre capacité à soutenir et encourager tout type d’institutions dans leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique et en faveur d’une société plus juste et inclusive. Aux côtés de la Fondation Grameen Crédit Agricole, nous sommes très fiers d’avoir accompagné Annapurna dans cette transaction innovante et à fort impact. »
Gobinda Chandra Pattanaik, directeur général d’Annapurna Finance, a affirmé : « L’avenir du prêt responsable consiste à tirer parti des pratiques de durabilité, ce qui nécessite une prise de décisions stratégiques et le recours à des produits plus adaptés sur le plan environnemental et social. Nous sommes convaincus que cette collaboration entre Crédit Agricole et Annapurna aidera les deux organisations à obtenir des résultats positifs en matière de développement durable. »
Dibyajyoti Pattanaik, directeur d’Annapurna Finance, a déclaré : « Nous sommes heureux que le Crédit Agricole soutienne notre démarche visant à intégrer un meilleur système de gestion environnementale et sociale. Depuis deux décennies, Annapurna place le développement durable au cœur de sa stratégie, en ligne avec notre vision de contribuer à des communautés rurales et péri-urbaines autosuffisantes et économiquement fortes. Notre programme We-LEAD, qui vise à développer la fibre entrepreneuriale chez les femmes issues des zones rurales, poursuit la même ambition d’une contribution sociétale positive de notre activité. La conclusion d’un partenariat aussi singulier avec le Crédit Agricole devrait nous aider à atteindre nos objectifs futurs. »

Paidek bénéficiaire d’une mission d’assistance technique dans le cadre du programme SSNUP
PAIDEK, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2014, est une institution de microfinance (IMF) créée en 1993 par SOS Faim dont la mission est de contribuer au renforcement du tissu économique et à la redynamisation de l’économie populaire en République Démocratique du Congo, et en particulier dans la région du Kivu (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema). Pour ce faire, l’institution, qui comptait près de 21 000 emprunteurs actifs à fin juin 2022, dont 51% de femmes, facilite l’accès des populations défavorisées et exclues du système bancaire classique aux services financiers et non financiers par la mise en place d’un instrument financier professionnel et pérenne avec des prêts individuels et de groupe.
Aujourd’hui, PAIDEK opère principalement en zone urbaine (2/3 de ses clients). En dépit de sa volonté de cibler davantage de petits producteurs agricoles en zone rurale, et malgré la baisse du nombre d’emprunteurs actifs en zone urbaine depuis plusieurs années, l’IMF rencontre des difficultés à atteindre cet objectif stratégique en raison de l’éloignement des zones ciblées avec ses agences, rendant difficile l’atteinte de sa cible et posant des enjeux de sécurité liés au transfert d’argent liquide. Pour cela, l’institution souhaite adapter son offre de services, notamment pour offrir un accès à distance à sa clientèle rurale, composée majoritairement de femmes, de jeunes et de petits producteurs.
Afin d’atteindre ses objectifs, PAIDEK va pouvoir bénéficier du programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling) coordonné par ADA et pour lequel la Fondation a été retenue comme l’un des investisseurs à impact en charge de sa mise en place. Ce programme vise à accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles, en Asie et en Afrique notamment, grâce à une meilleure gestion des risques et à la promotion de pratiques agricoles durables et intelligentes face au climat.
Le présent projet porte sur le développement de canaux digitaux de distribution des produits financiers, adaptés aux besoins et aux contraintes des petits producteurs en zone rurale. L’assistance technique fournie dans le cadre du programme permettra ainsi à PAIDEK de définir les solutions digitales à implémenter pour améliorer la distribution de produits financiers et renforcer sa portée en zone rurale, en particulier auprès des petits producteurs opérant dans les filières café, riz, oignons, tomates, pomme de terre, manioc, maïs ou encore haricots. Ce projet permettra par ailleurs à l’institution d’augmenter sa portée en zone rurale, de réduire ses coûts opérationnels et de limiter les risques liés à la manipulation d’argent liquide.
Pour la Fondation Grameen Crédit Agricole ce projet s’inscrit au cœur d’une de ses priorités stratégiques, à savoir le renforcement des économies rurales. Cette mission d’assistance technique contribue ainsi à renforcer l’impact des financements déjà accordés par la Fondation à PAIDEK.
Pour plus d’informations sur le programme SSNUP, cliquez ici.

Améliorer la résilience des petites entreprises et des petits exploitants : la Fondation organise une formation pour ses partenaires dans le cadre de son offre AT
Les petites entreprises et les petites exploitations agricoles sont particulièrement vulnérables aux risques, notamment le changement climatique et la pandémie de COVID, ainsi qu’à l’exposition au vol, aux incendies et à d’autres menaces. Les institutions financières desservant ce segment de marché se sont historiquement concentrées sur le financement des opérations et de la croissance de ces entreprises. Le moment est cependant propice afin de rééquilibrer l’attention accordée également au rôle protecteur des services financiers.
La transition depuis des services financiers productifs vers des services financiers protecteurs est particulièrement pertinente pour les prestataires de services financiers (PSF) qui peuvent mobiliser l’épargne car ils peuvent offrir un ensemble de services. La distribution de produits d’assurance inclusifs par les PSF est possible car ils sont bien ancrés dans les communautés et ont établi des relations de confiance avec leurs clients. De plus, l’introduction de l’assurance dans leur portefeuille de produits réduit également leur propre l’exposition aux risques : les clients assurés sont moins vulnérables et donc plus susceptibles de rembourser leurs prêts même en cas d’événement défavorable.
Les défis sont cependant nombreux. Offrir de l’assurance à ses clients requiert de nouvelles compétences, telles que la compréhension des risques des clients, la négociation et la gestion des partenariats avec les assureurs et la mise en place de nouvelles stratégies commerciales. En outre, les PSF sont souvent eux même sous-assurés, n’ayant pas une protection suffisante pour leurs propres actifs et leur personnel.
En 2017, la Fondation Grameen Crédit Agricole et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ont mené une enquête auprès des partenaires de la Fondation sur leur implication dans l’assurance inclusive. Sur les 36 PSF qui ont répondu à cette enquête, 69 % proposaient déjà une forme d’assurance. Cependant, à cette époque, la plupart d’entre eux ne proposaient que des produits de base et obligatoires, comme l’assurance solde restant dû, qui offrent des avantages limités pour les clients. Pourtant, 75 % des personnes interrogées étaient intéressées à introduire une assurance inclusive ou à élargir leur offre actuelle. Pour ce faire, cependant, les PSF ont souligné certains de leurs besoins, tels que l’accès au financement, à l’assistance technique et à la formation.
C’est dans ce cadre que la Fondation Grameen Crédit Agricole a organisé une première formation auprès de ses partenaires en septembre 2022, au Bénin. Avec 9 participants originaires de 5 pays, cette première formation, qui s’est tenue sur deux jours, a porté sur la valeur de l’assurance, le renforcement du portefeuille de produit, le renforcement de la structure organisationnelle des IMF, l’amélioration des processus opérationnels et les voies d’amélioration de l’impact dans l’organisation des institutions. L’objectif principal de la formation était de permettre aux institutions partenaires d’acquérir les outils pour concevoir une stratégie globale afin d’apporter des changements à l’offre de micro assurance existante et d’être en mesure d’identifier les moyens d’accroître son efficience tout en améliorant sa valeur et sa contribution à la stratégie commerciale de l’IMF.
Globalement, les institutions bénéficiaires ont apprécié la formation et son contenu et l’on jugée pertinente et adaptée à leurs besoins. Cette formation sera par ailleurs suivie d’actions d’appui parmi lesquelles la veille sur le marché d’Afrique de l’Ouest en matière d’offre en assurance agricole, le partage de bonnes pratiques avec des visites de terrain ponctuelles ou encore la révision des protocoles ou conventions concernant les produits décès emprunteurs.
Plus d’informations sur l’offre d’assistance technique de la Fondation en cliquant ici.
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Source présentation programme: OIT

La Fondation accorde de nouveaux prêts en Asie centrale et Asie du sud
Au cours du premier semestre 2022, la Fondation a accordé deux nouveaux prêts en Asie Centrale et Asie du Sud, ce qui porte à 11 le nombre de financements réalisés à fin juillet.
Un nouveau prêt en dollars équivalent à 2 millions d’euros a été accordé à l’institution de microfinance Asian Credit Fund (ACF) au Kazakhstan. Partenaire de longue date de la Fondation, ACF est une institution créée en 1997 par l’ONG américaine Mercy Corps et dont la mission est de contribuer à améliorer la qualité de vie des ménages au moyen de produits et services financiers et de développement. Les services financiers d’ACF sont conçus pour promouvoir le développement des ménages ruraux, la croissance des petites entreprises et l’accession à la propriété. L’institution adhère à un modèle de prêt communautaire spécialisé qui offre des solutions financières sur mesure, des conseils commerciaux et une assistance technique à ses clients. A fin juin 2022, ACF comptait 33 856 emprunteurs actifs dont 66% de femmes et 92% de clients vivant en zone rurale.
De même, la Fondation a accordé un prêt en monnaie locale équivalent à 1,3 millions d’euros à l’institution de microfinance indonésienne Coop TLM, une institution créée en 2010 par la Fondation TLM. Coop TLM a pour mission d’offrir aux pauvres, aux micro et petites entreprises indonésiennes les moyens d’améliorer leur niveau de vie. L’institution accorde des prêts selon la méthodologie de groupe. A fin mars 2022, Coop TLM comptait 145 997 emprunteurs actifs dont 99,97% de femmes et 93% en zone rurale, et gérait un portefeuille de 18,7 millions d’euros. Elle intervient dans l’est de Nusa Tenggara (NTT), l’ouest de Nusa Tenggara (NTB), le centre et l’ouest de Sulawesi et à Bali à travers un réseau de 41 agences et 612 employés.
Découvrez les partenaires soutenus par la Fondation en cliquant ici.

Publication du Baromètre 2022 de la finance à impact
La deuxième édition du Baromètre de la Finance à Impact, auquel la Fondation Grameen Crédit Agricole a une nouvelle fois contribué, a été lancée lors du Forum Mondial 3Zéro le 5 septembre 2022, en présence de Philippe Guichandut, Directeur du Développement de la Finance à Impact de la Fondation.
Cette publication présente les chiffres clés et tendances de l’investissement à impact et de l’inclusion financière dans le monde. Depuis son apparition au début des années 2000, le secteur jouit en effet d’une dynamique forte et soutenue. Selon les données du Global Impact Investing Network (GIIN) pour l’année 2020, on estime à environ $715 milliards la taille du marché des investissements à impact. A l’heure où nous semblons à peine émerger de la crise du COVID-19, cette dynamique semble loin de s’enrailler.
Quelles sont alors les motivations qui animent ce secteur ? Comment contribuer à sa bonne définition et à la mesure de ses objectifs ? Comment permettre une coordination efficace des différentes initiatives d’impact à l’échelle globale ?
Cette année, dans le cadre de son dossier spécial, le Baromètre de la Finance à Impact interroge les capacités de résilience du secteur de la finance à impact face aux chocs exogènes. Par ce syntagme, on désigne l’ensemble des risques politiques, économiques, climatiques et sociaux qui, se réalisant, contribuent à la déstabilisation du secteur, entraînant des conséquences en chaîne sur l’ensemble des bénéficiaires.
En invitant les structures de l’écosystème de la finance à impact à partager leurs expertises sur les sujets du secteur, cette publication se propose d’apporter sa pierre à l’édifice. Le Baromètre offre ainsi une vision panoramique des différentes formes que peut revêtir la finance à impact, valorise ses réelles capacités opératoires à l’échelle du globe au travers d’exemples concrets, et met en avant des réponses aux problématiques d’inclusion et de financement des transitions sociales et environnementales.
Télécharger le Baromètre en cliquant ici.
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Source : Convergences

La Fondation soutient RENACA en assistance technique dans le cadre du programme SSNUP
L’objectif du programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling) est d’accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles, en Asie, en Afrique et en Amérique Latine, grâce à une meilleure gestion des risques et à la promotion de pratiques agricoles durables et intelligentes face au climat. En plus d’améliorer la sécurité alimentaire et le niveau de vie d’une dizaine de millions de ménages de petits exploitants agricoles, ce programme contribuera aussi au développement des chaînes de valeur agricoles durables.
Étalé sur dix ans, le programme s’appuie sur les connaissances et l’expertise de multiples dispositifs d’assistance technique de fonds d’investissement à impact en vue d’atteindre le plus grand nombre de petits exploitants agricoles.
C’est dans le cadre de ce programme, coordonné par ADA (Luxembourg) et financé par la coopération Suisse, Luxembourgeoise et du Liechtenstein, et pour lequel la Fondation a été retenue comme l’un des investisseurs à impact en charge de sa mise en place, que l’institution de microfinance béninoise RENACA va bénéficier d’une mission d’assistance technique.
Créé en 2005, le Réseau National des Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit Autogérées du Bénin (RENACA-Bénin) qui compte plus de 45 000 emprunteurs dont 59% de femmes, est une institution de microfinance particulièrement engagée dans le financement agricole et la finance verte inclusive. L’institution a déjà réalisé un diagnostic de ses actions en termes de financements agricoles et verts, sensibilisé son personnel et sa gouvernance sur la finance verte et l’agriculture intelligente face au climat et élaboré une liste d’activités exclues du financement ainsi qu’une stratégie environnementale.
Fort des enseignements tirés de ses expériences précédentes, le RENACA souhaite aujourd’hui changer d’échelle et renforcer son autonomie dans le domaine des services non-financiers. A ce titre, l’objectif général du projet qui sera menée dans le cadre du programme SSNUP, consistera à renforcer les capacités du RENACA et créer des équipes de formateurs internes pour autonomiser l’institution dans la création et l’animation de modules de formation sur différentes thématiques telles que l’éducation financière des petits producteurs, les pratiques agricoles durables, rentables et respectueuses de l’environnement pour les petits producteurs ou encore l’analyse des risques et le montage de dossier de crédit agricole.
Ce projet permettra donc de renforcer l’offre non financière de l’IMF à travers des formations dédiées pour les petits producteurs ainsi que l’offre financière, à travers une meilleure analyse des demandes de crédit agricole qui répondront ainsi de manière ciblée aux besoins financiers des petits producteurs. Ce projet permettra aussi d’améliorer la gestion des risques liés au crédit agricole grâce au renforcement des capacités de son personnel, mais aussi de limiter les risques liés à une mauvaise gestion de l’exploitation par les producteurs.
Pour la Fondation Grameen Crédit Agricole, qui travaille avec RENACA depuis 2013, ce projet s’inscrit au cœur d’une de ses priorités stratégiques, à savoir le renforcement des économies rurales. Cette mission d’assistance technique viendra ainsi renforcer l’impact des financements accordés par la Fondation à l’institution depuis le début de leur partenariat.
Pour plus d’informations sur le programme SSNUP, cliquez ici.

La Fondation investit dans la filière cacao durable aux Philippines avec un premier prêt accordé à Kennemer Foods International
Au mois de juillet, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un premier prêt à l’entreprise Kennemer Foods International, aux Philippines, pour un montant en USD équivalent à 1,1 million d’euros.
Kennemer Foods International est une entreprise agricole à fort impact social et environnemental, active dans la collecte et la transformation de cacao, bananes, et autres produits agricoles, et le plus grand fournisseur philippin de fèves de cacao sur le marché international. L’entreprise s’approvisionne auprès d’environ 20 000 petits producteurs, en offrant divers services tout au long de la chaîne de valeur : fourniture d’intrants de haute qualité, solutions de préfinancement, garantie du rachat total de la récolte à des prix liés au prix mondial, accès à des solutions de microassurance agricole et formations aux pratiques durables de culture du cacao. Cet accompagnement résulte en une amélioration de la qualité de vie des agriculteurs et un accroissement de leur résilience face aux risques climatiques croissants, tout en maintenant une bonne santé des sols sur le long terme.
Kennemer a créé une institution financière subsidiaire, Agronomika, pour faciliter l’accès des petits producteurs au financement, et plus récemment une autre entité, Kennemer Eco-Solutions, pour lancer une activité de crédits carbone par la protection et la restauration de forêts à Mindanao, dans le Sud de l’archipel.
Selon Vincent Brousseau, Directeur du pôle Financement des Entreprises à Impact à la Fondation Grameen Crédit Agricole, ce partenariat avec Kennemer préfigure les ambitions 2025 du nouveau plan à moyen terme de la Fondation. La Fondation cherchera à s’associer à des acteurs locaux positionnés au carrefour de l’inclusion sociale et financière des communautés rurales, et des enjeux climatiques et de lutte contre la perte de biodiversité.
Pour Simon Bakker, PDG de Kennemer Foods, ce partenariat avec la Fondation Grameen Crédit Agricole représente une initiative stratégique avec une organisation aux objectifs similaires. La mission de Grameen Crédit Agricole de lutter contre la pauvreté par l’inclusion financière et le développement rural correspond parfaitement à la propre mission de Kennemer.
Avec ce nouvel investissement, la Fondation relance son activité dans le domaine du financement des entreprises à impact. Elle compte à ce jour 8 partenaires entreprises à impact, notamment dans le secteur agricole qui représente 64% de ses financements.

Carnet de voyage d’un Banquier Solidaire au Sénégal
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Stéphane Frénéat, Banquier Solidaire d’UNEXO qui est parti au Sénégal accompagner La Laiterie du Berger, entreprise sociale dont la Fondation est actionnaire.
Banquier Solidaire…une aventure professionnelle et personnelle incroyable de richesses !
La Fondation Grameen Crédit Agricole est partenaire depuis 2010 de la Laiterie du Berger (LDB), entreprise sociale basée au Sénégal (Dakar et Richard Toll), crée en 2006 par Bagoré Bathily. LDB lutte contre la pauvreté en construisant une filière laitière locale (de la production à la distribution) en harmonie avec l’environnement, et en favorisant ainsi une alimentation saine pour le plus grand nombre. Elle déploie un programme de formation spécifique autour du concept de «ferme école», situé à Richard Toll (frontière Mauritanienne), proche de l’usine de production. Cette formation permet à de nombreuses jeunes villageoises Peules d’accéder au métier d’éleveur et ainsi d’avoir un revenu tiré du lait qu’elles produisent et revendent à la Laiterie. Elles acquièrent, donc, entre autres, une autonomie financière.
La mission proposée résidait dans l’accompagnement de la Laiterie du Berger et de son dirigeant dans la (i) structuration des financements (mix fonds propres, dette privée, publique, financement hybride.) et (ii) dans la réflexion sur la gouvernance à mettre en place afin d’assurer le développement de l’entreprise et sa pérennité.
Le profil recherché et le contenu de la mission pouvait correspondre en tous points à mes compétences professionnelles, mon expérience, ma passion pour les voyages et la découverte d’autres cultures. Elle me permettait d’allier mon métier avec mes valeurs et une certaine quête de sens…la « Finance » au service de la solidarité et du partage.
C’est donc tout naturellement que j’ai proposé ma candidature à la Fondation, avec le soutien de ma direction et d’UNEXO. Dès validation nous avons immédiatement préparé la mission avec les équipes de la Fondation et Bagoré. Tous ensemble nous avons « reformulé » les objectifs de la mission et son planning. Bagoré et la Fondation m’ont adressé l’ensemble des éléments nécessaires afin que je puisse prendre connaissance du plan stratégique de la Laiterie et de ses enjeux économiques et financiers.
Préalablement au déplacement, la phase de préparation est essentielle. Elle permet de bien valider les attentes de tous, de clarifier les objectifs, la démarche et les livrables attendus. Ainsi, sur proposition de Bagoré en collaboration avec les équipes de la Fondation, nous avons élaboré mon planning de travail pour l’ensemble de mon séjour : les interlocuteurs à rencontrer, les sites à visiter, les séances de travail et de restitution, 10 jours c’est très (trop) court…
Envol pour Dakar et Richard Toll
Le grand jour arrive ! Je m’envole, heureux et excité à l’idée de passer 12 jours sur le terrain, au Sénégal ! Je partais pour une mission en ligne avec mes compétences et connaissances en matière de Finance d’entreprise mais, sans connaissances spécifiques du secteur de la microfinance et des entreprises à impact, dans une structure et un contexte culturel différents de mon quotidien.
Accueilli par Bagoré dès mon arrivée, l’aventure commence ! Installé non loin du siège dakarois de la Laiterie, je prépare cette semaine dense de rencontres et de séances de travail avec les équipes de LDB basées dans la capitale.
Après un week-end consacré à rencontrer les actionnaires familiaux de la Laiterie afin de m’imprégner du contexte actionnarial de l’entreprise, Ortence, assistante de Direction, Jean qui me conduira tout au long de la mission et Bagoré m’accueillent au siège de LDB pour débuter notre semaine de rencontres avec les différents managers. L’objectif est de m’immerger dans l’entreprise afin de bien comprendre les enjeux et la stratégie de développement :
- Ouakam me fera découvrir in situ, les deux canaux de distribution des produits « Dolima » (marque commerciale des produits LDB) à savoir la GMS et quelques-unes des 22.000 échoppes du secteur « informel » !
- Bakary me fera découvrir à Tiès, un des « hubs » logistiques de l’entreprise, le vrai défi organisationnel et financier pour La Laiterie (respect de la chaine du froid dans un pays tropical, gestion des encaissements…) ;
- Momar me présentera les plans de la nouvelle usine à construire, les enjeux techniques, organisationnels et financiers d’un tel projet au Sénégal ;
- Emma me partagera les multiples enjeux financiers que doit relever l’entreprise pour financer son exploitation au quotidien et trouver des financements adéquats pour les différents projets en cours dans un pays où le secteur bancaire et financier ne fonctionne pas à l’identique de celui que nous connaissons ici en Europe ;
- Arona me fera visiter l’usine basée à Richard Toll. Nous irons à la rencontre de jeunes villageoises Peules, élèves du programme de formation au métier d’éleveur initié par la Laiterie et futures « entrepreneuses » fournisseur de lait frais à la Laiterie. Des instants de partage et d’émotions inoubliables à l’heure de la rupture du jeun (nous étions en période de ramadan) avec ces jeunes filles incroyables de courage et d’énergie ! des rires, des sourires…un choc des cultures !
De retour à Dakar et fort d’une vision précise de l’entreprise et de ses enjeux, notamment financiers, j’ai consacré les deux derniers jours à échanger avec Bagoré et Emma sur les deux thèmes de ma mission (structuration des financements et gouvernance) et à la rédaction des premiers drafts de livrables (tables de capitalisation, modèle de gouvernance, plan de financement…) qui seront ajustés lors de mon retour en France puis partagés avec l’équipe de la Fondation et Bagoré…
Je suis revenu à Nantes, heureux d’avoir vécu cette expérience. Cette mission m’a énormément apporté, notamment sur le plan humain ; j’ai pu découvrir une autre culture, avoir des échanges enrichissants et rencontrer des personnes inspirantes. C’est, certes, un investissement important en termes de temps et de charge de travail, mais la mission en vaut vraiment la peine. Je garderai éternellement au fond de moi les rires et les sourires des élèves de la ferme école de Richard Toll, leurs sens de l’accueil, et l’immense espoir qu’elles incarnent pour les générations futures de ce beau pays qu’est le Sénégal.
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Mes remerciements à Eric Campos, Vincent Brousseau, Céline Hyon-Naudin, Aurélie Béchara et Maria-Teresa Calvo de la Fondation Grameen Crédit Agricole pour l’appui tout au long de la mission et la confiance qu’ils m’ont accordée. Un immense merci à Bagoré, Jean, Ortence, Emma et toute l’équipe de la Laiterie pour leur accueil chaleureux, à Arona pour m’avoir fait découvrir St Louis, Djoudj, Richard Toll et la ferme école, à Florence Pelletier, Aurélie Cacciotti et Christian Bodenes de Crédit Agricole SA et à Jean-Luc Creach, Directeur Général d’UNEXO sans qui je n’aurais pas pu vivre cette expérience.

La Fondation continue de développer son activité en Afrique subsaharienne
La Fondation Grameen Crédit Agricole continue de consolider son positionnement en Afrique subsaharienne avec l’octroi de trois nouveaux prêts dont deux en République Démocratique du Congo auprès de deux nouveaux partenaires.
Au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance COMUBA, pour un montant en monnaie locale équivalent à 915 000 euros. COMUBA, partenaire de la Fondation depuis 2015, est une institution créée en 2000 par un groupe de maraîchers qui n’ont pas pu financer leurs activités par le biais du secteur financier traditionnel. L’institution offre des services financiers et non financiers par le biais de prêts de groupe notamment et contribue à l’amélioration du bien être des femmes à faibles revenus. A ce jour l’institution compte plus de 45 000 clients dont 91% de femmes.
En République Démocratique du Congo, la Fondation a accordé un premier prêt à la Société de Microfinance GUILGAL (SM Guilgal), pour un montant en dollars équivalent à 950 000 euros. SM Guilgal a pour mission de fournir des services financiers et non financiers aux personnes morales et physiques à faible revenu, spécialement les petits commerçants, les jeunes porteurs de projets bancables et les paysans (groupés ou non coopératives) afin de contribuer significativement et durablement à l’amélioration de leurs conditions de vie, tout en préservant l’environnement. L’institution sert près de 8 000 emprunteurs dont 54% sont des femmes.
Toujours en République Démocratique du Congo, la Fondation a également accordé un premier prêt à l’institution de microfinance SMICO pour un montant en dollars équivalent à 970 000 euros. SMICO est une institution créée en 2010 avec pour mission de devenir une institution de microfinance de référence qui offre des solutions rapides et adaptées aux besoins des populations locales pour leur permettre de développer des activités génératrices de revenus. L’institution accorde des prêts selon les méthodologies individuelles et de groupe à plus de 7 000 emprunteurs dont 52 % de femmes et opère dans les zones urbaines de l’Est de la RDC à travers un réseau de 7 agences et 94 employés.
Avec ces deux nouveaux partenaires, la Fondation travaille aujourd’hui avec quatre institutions de microfinance en RDC. A fin juillet, la Fondation compte 77 partenaires dont 52% en Afrique subsaharienne, ce qui représente 32% de son portefeuille sous gestion.
Pour plus d’informations sur nos partenaires, cliquez ici.

ECLOF Kenya lance un film sur son modèle innovant de financement de la chaîne de valeur agricole
Les petites fermes produisent la plupart des aliments en Afrique. Mais elles doivent devenir plus productives pour pouvoir faire face à une population croissante.
ECLOF Kenya, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2015, est une institution de microfinance qui propose des services financiers et non financiers connexes aux micro, petits et moyens entrepreneurs, dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus.
Dans le cadre de ses activités visant à améliorer la qualité de vie de ses clients, ECLOF gère un modèle innovant de financement de la chaîne de valeur agricole pour renforcer les capacités des petits exploitants agricoles et de leurs coopératives et usines. Grâce à des formations financières et techniques, des prêts et des liens avec les usines laitières locales en tant qu’acheteurs de confiance, les agriculteurs gagnent un revenu stable et investissent dans des vaches à haut rendement et un meilleur entretien. En moyenne, les agriculteurs participants triplent leur revenu annuel de production laitière.
Dans le même temps, cette structure innovante réduit les coûts et les risques liés au travail avec les agriculteurs d’ECLOF : le taux de remboursement est largement supérieur à 90 %. A décembre 2021, ECLOF Kenya avait déboursé des prêts laitiers d’une valeur de plus de 3 millions USD à plus de 2200 agriculteurs.
Le nouveau film sur les produits laitiers du Kenya permet aux agriculteurs eux-mêmes de prendre la parole pour raconter leur histoire.
Cliquez ici pour voir le film.

Retrouvez la Fondation Grameen Crédit Agricole lors du Forum Mondial 3Zéro de Convergences
Depuis sa création en 2008, le Forum Mondial a déjà rassemblé plus de 50 000 participants venus de tous les secteurs et du monde entier. Il appelle tous les acteurs du changement à se rassembler : entreprises et acteurs de l’ESS, organisations à but non lucratif, organismes publics, acteurs financiers, secteur scientifique et de l’innovation, réseaux citoyens et de jeunesses et médias…
Sa programmation est le fruit d’un travail collaboratif et reflète des expertises multiples : action environnementale, finance à impact, lutte contre les inégalités, mobilisation des jeunesses, solidarité internationale. Lieu de rencontres, le Forum est aussi un espace où les jeunes engagés viennent interpeller les décideurs de tous bords !
Aujourd’hui le Forum réaffirme avec force son ambition : seule la conciliation des enjeux sociaux, économiques et environnementaux permettra de faire face aux crises que nous traversons. Au travers d’une quarantaine de conférences et d’animations, des acteurs multiples partageront leurs expertises et bonnes pratiques !
Parmi ces acteurs, la Fondation Grameen Crédit Agricole interviendra le 5 septembre prochain lors d’une séance portant sur « Quelle résilience de la finance à impact face aux chocs exogènes ? – Lancement du Baromètre de la Finance à impact 2022 » avec Philippe Guichandut, Directeur du développement de la finance inclusive.
Pour connaître le programme du Forum Convergences 2022 et vous inscrire, cliquez ici.

La Fondation poursuit son activité en Europe de l’est
La Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé trois nouveaux prêts à ses partenaires en Europe de l’Est. Le portefeuille de la Fondation s’élève à 14,2 millions d’euros dans cette région où elle est présente dans six pays auprès de neuf partenaires.
Au Monténégro, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Monte Credit pour un montant de 600 000 euros. Créée en 2005, Monte Crédit est une institution de microfinance dont la mission est de donner aux familles rurales les moyens de créer des activités génératrices de revenus et des emplois libérant le potentiel économique pour que les communautés prospèrent. L’institution compte à ce jour plus de 4 000 clients dont 54% sont des femmes et 51% de clients ruraux.
En Bosnie-Herzégovine, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Mikra pour un montant de 1,9 millions d’euros. Mikra est une institution de microfinance qui a débuté ses opérations en 1993. Sa mission est d’offrir l’accès à des services financiers de manière responsable à la population la plus pauvre mais économiquement active du pays, principalement des femmes. L’institution propose l’accès à des services financiers et d’accompagnement abordables et de qualité, afin de réduire la pauvreté et d’encourager l’entrepreneuriat. L’institution sert près de 15 000 clients dont 68% de femmes et 58% de clients en zone rurale.
Enfin, en Moldavie, l’institution de microfinance Microinvest s’est vue accorder un nouveau prêt d’un montant de 1,2 millions d’euros. Microinvest, partenaire de la Fondation depuis 2020, octroie des microcrédits et une aide à la création d’entreprise aux petits entrepreneurs dans de nombreuses régions du pays. 70 % du portefeuille de l’institution correspond à des prêts consentis à des entrepreneurs privés vivant dans les zones rurales de ce pays enclavé entre l’Ukraine et la Roumanie. A ce jour, Microinvest compte environ 37 000 clients dont 41% de femmes.

La Fondation accorde un nouveau prêt au Kirghizistan
La Fondation Grameen Crédit Agricole continue ses financements en Asie Centrale avec un nouveau prêt accordé à une institution de microfinance située au Kirghizistan où elle compte actuellement trois partenaires.
La Fondation a ainsi octroyé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Salym Finance pour un montant en monnaie locale équivalent à 860 000 euros. Salym Finance est une institution de microfinance qui a pour objectif de soutenir, développer et améliorer le niveau de vie des populations en créant des conditions financières favorables au développement économique. Le nouveau prêt accordé par la Fondation va permettre à Salym de renforcer son impact en soutenant principalement des personnes à revenus limités qui viennent de zones rurales ou des périphéries urbaines. L’institution propose différents produits à ses clients : prêts au logement, crédits à la consommation, crédits agricoles et prêts aux entreprises.
A ce jour, Salym Finance compte plus de 17 000 clients dont 53% de femmes et 71% de clients vivant en zone rurale.
Il est à noter que ce financement a été mis en place au cours du premier trimestre 2022, peu avant le début du conflit ukrainien.

Sumac, partenaire de la Fondation, remporte 4 prix aux Think Business Banking Awards 2022
Sumac Microfinance Bank, partenaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole, a été récompensée aux Think Business Banking Awards 2022 par quatre prix différents, un message fort sur la croissance régulière de la banque ces dernières années.
Sumac est sortie vainqueur dans le domaine du financement de l’agriculture et de l’élevage [secteur bancaire de la microfinance], pour la troisième fois, après avoir remporté le prix en 2019 et 2021. La banque a également été déclarée 2ème finaliste, meilleure banque de microfinance au Kenya. C’est la première fois que ce prix est remis à Sumac. Deux autres prix ont également été décernés dans la catégorie Banque de microfinance la plus efficace et dans la catégorie Banque de microfinance à la croissance la plus rapide au Kenya. Sumac est arrivée deuxième dans les deux catégories.
” Nous sommes absolument ravis de ces prix “, a déclaré Eva Wambui Muchina, responsable du développement commercial de la banque, lors de la remise des prix. ” Cela montre la confiance que nos clients nous accordent. À partir de là, nous ne pouvons que nous améliorer chaque jour à mesure que nous améliorons la prestation de nos services à nos clients. Nous dédions ce prix à tous nos actionnaires, au conseil d’administration, à la direction et au personnel et, plus important encore, à nos clients qui ont fait de nous le numéro un. Nous vous remercions tous “.
Au fil des ans, Sumac Microfinance Bank Ltd a développé une large gamme de produits comprenant divers comptes, des produits de prêt, Forex, Trade Finance et bancassurance. En 2018, Sumac a été récompensée lors des Annual Think Business Banking Awards en tant que 2ème banque de microfinance à la croissance la plus rapide au Kenya.
En 2019, Sumac Microfinance Bank Ltd a été reconnue en tant que meilleure banque de microfinance pour le financement de l’agriculture et de l’élevage, tandis qu’en 2021, Sumac a été reconnue comme la banque de microfinance la plus efficace du pays, tout en restant en tête du financement de l’agriculture et de l’élevage.
Plus d’informations sur Sumac ici.
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Source : site SUMAC

La Fondation accorde 4 nouveaux prêts en Afrique subsaharienne
Au cours du premier semestre 2022, la Fondation Grameen Crédit Agricole a poursuivi ses financements en accordant quatre nouveaux prêts en Afrique subsaharienne, région dans laquelle elle compte 40 partenaires, soit 53% des partenaires financés.
Au Burkina Faso, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance ACFIME pour un montant en monnaie locale équivalent à 457 000 euros. Créée en 1992, ACFIME (Agence Communautaire pour le Financement de la Micro Entreprise) est une institution de microfinance qui a pour vocation d’offrir des services financiers et non financiers adaptés aux promoteurs de micro et petites entreprises des zones urbaines et rurales, en particulier des femmes, afin d’améliorer leur bien-être économique et social. ACFIME contribue à combler le fossé non couvert par les grandes IMF qui interviennent sur l’ensemble du pays. A ce jour l’institution, qui gère un portefeuille de 2,3 millions d’euros, compte plus de 23 000 clients dont 90% de femmes. Seuls 9,4% de ses clients se situent en zone rurale.
En République Démocratique du Congo, la Fondation poursuit son soutien à l’institution de microfinance PAIDEK avec l’octroi d’un nouveau prêt pour un montant en USD équivalent à 550 000 euros. PAIDEK est une institution de microfinance présente principalement dans la région du Kivu où elle opère aussi bien en zone rurale qu’urbaine. L’institution participe, de par son activité, à la redynamisation de l’économie, la régression de la pauvreté et la mise en place d’un tissu économique pouvant constituer une base solide pour le développement du pays. A ce jour, PAIDEK compte près de 16 000 clients, principalement en zone urbaine. 55% de ces clients sont des femmes.
Au Niger, la Fondation poursuit également son soutien à l’institution de microfinance ACEP NE, partenaire depuis 2019, avec un nouveau un prêt en monnaie locale d’un montant équivalent à 762 000 euros. ACEP NE est une institution de microfinance créée en 2012 qui gère des prêts et des produits d’épargne destinés aux micro et petites entreprises urbaines et périurbaines rejetées par le système bancaire traditionnel. ACEP s’engage à contribuer au développement économique du Niger en favorisant le développement des petits entrepreneurs locaux. A ce jour, l’institution compte près de 4 000 emprunteurs actifs dont 30% de femmes et 71% en zone rurale.
Pour finir, en Zambie, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance MLF Zambia d’un montant en monnaie locale équivalent à 500 000 euros. Créée en 2008, la Fondation MicroLoan Zambia est une institution de microfinance à but non lucratif. Son activité principale consiste à fournir aux femmes à faible revenu vivant dans les zones principalement rurales des provinces de l’Est, du Sud et du Centre de la Zambie des prêts commerciaux abordables et des programmes de formation. A juin 2022, l’institution compte 33 948 clients, exclusivement des femmes vivant en zone rurale.

La Fondation accorde un premier prêt à Vision Fund Sénégal
La Fondation Grameen Crédit Agricole poursuit ses financements en Afrique de l’Ouest avec un premier prêt en monnaie locale équivalent à un million d’euros accordé à l’institution de microfinance Vision Fund Sénégal, sur une période de trois ans.
Vision Fund Sénégal est une institution de microfinance établie par World Vision International et dont la mission est de faciliter aux populations rurales et vulnérables l’accès à un système financier conventionnel, l’accès à des services financiers de proximité, l’opportunité de lancer ou développer des activités génératrices de revenus et, de façon générale, la possibilité d’améliorer leurs conditions de vie. Vision Fund Sénégal cible principalement les femmes microentrepreneurs, selon la méthodologie des prêts de groupe. A ce jour, l’institution compte près de 40 000 clients dont 95 % de femmes et 86 % de clients en zone rurale, et gère un portefeuille de 9 millions d’euros.
Pour plus d’informations sur les organisations soutenues par la Fondation, cliquez ici.

La Fondation Grameen Crédit Agricole devient membre du MFC (Microfinance Center)
En mai 2022, la Fondation Grameen Crédit Agricole est devenue membre du MFC (Microfinance Center).
Le MFC est un réseau de finance sociale qui promeut l’équité, l’inclusion, l’égalité et les services responsables. Ce réseau basé en Pologne réunit plus de 100 organisations dans 36 pays d’Europe et d’Asie centrale, qui proposent ensemble des services de microfinance responsables à près de 2 000 000 de clients à faible revenu.
Le MFC est également une communauté vaste et diversifiée d’organisations qui s’intéressent à la finance sociale durable et la pratiquent. Ainsi, en partenariat avec ses membres – institutions de microfinance, coopératives financières, banques de financement social, investisseurs sociaux, institutions universitaires, organisations et réseaux de soutien nationaux et internationaux – le centre cherche à faire en sorte que les services financiers fonctionnent efficacement pour les personnes, les communautés et la planète en adoptant les bonnes pratiques de durabilité et normes, partage des connaissances, plaidoyer et mise en réseau dans les régions d’Europe et d’Asie centrale.
Les 29 et 30 juin derniers, le MFC a tenu sa 24ème conférence annuelle pour explorer le paysage et les opportunités d’investissement dans le domaine de la microfinance, les mises à jour importantes du secteur et les dernières approches en matière de genre, de finance verte, de défis technologiques et d’inclusion financière des réfugiés et migrants. L’événement a accueilli plus de 400 praticiens de la microfinance, décideurs politiques, experts, investisseurs, prestataires en matière de technologies de l’information ou encore donateurs de 40 pays, parmi lesquels des représentants de la Fondation.
Avec ce partenariat, la Fondation vise à développer de nouvelles synergies et à mieux impacter l’économie sociale et les investissements à impact, notamment dans les régions d’Europe de l’Est et d’Asie Centrale où le MFC intervient au travers de son réseau de partenaires.
Pour en savoir plus sur le MFC, cliquez ici.

La Fondation accorde un premier prêt à l’institution de microfinance Baobab au Burkina
La Fondation Grameen Crédit Agricole poursuit ses financements en Afrique de l’Ouest avec un premier prêt en monnaie locale équivalent à un 3,05 millions d’euros accordé à l’institution de microfinance Baobab au Burkina Faso.
Baobab est un groupe de services financiers présent dans huit pays sur le continent africain, dont le Burkina Faso, et dans une province de Chine. Par l’intermédiaire de ses filiales, Baobab fournit des services financiers à un demi-million de microentrepreneurs et de petites entreprises, permettant ainsi l’accès au financement à des personnes qui ne sont aujourd’hui pas accompagnées par les banques traditionnelles. Sa gamme de produits comprend des microprêts, des solutions d’épargne, des services de transaction et de banque au quotidien ainsi que des produits bancaires innovants tels que les paiements mobiles, les options «buy now, pay later» et les nano-prêts digitaux.
A ce jour, Baobab Burkina Faso compte près de 13 000 emprunteurs dont 41% de femmes.
Pour plus d’informations sur les organisations soutenues par la Fondation, cliquez ici.

Retour sur la série de podcasts Banquiers Solidaires
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Depuis 2018, ce programme a permis à plus de 30 collaborateurs d’effectuer des missions dans une vingtaine de pays, au profit de près de 30 organisations. Pour chaque mission, les Banquiers Solidaires sont présents durant une à deux semaines sur le terrain ou disponibles à distance pour apporter leur expertise aux équipes opérationnelles des institutions soutenues.
Les retours d’expérience sont très positifs pour chacune des parties. Les organisations bénéficiaires apprécient fortement l’apport d’expertises techniques pour développer leurs projets. Les managers considèrent l’engagement de leurs collaborateurs comme un véritable levier de développement des compétences. Les collaborateurs de Crédit Agricole sont fiers de participer aux projets solidaires initiés par le Groupe, de vivre une expérience humaine inédite et de valoriser leur expérience professionnelle.
C’est dans ce contexte que la Fondation Grameen Crédit Agricole et CACEIS Luxembourg ont lancé une série de podcasts qui donne la parole aux Banquiers Solidaires ayant effectué une mission, aussi bien terrain qu’à distance. Ces témoignages permettent de mieux comprendre les motivations de ces collaborateurs volontaires qui décident de sortir de leur quotidien professionnel pour partager leurs compétences et expertise.
Ces podcasts ont donné la parole à 5 Banquiers Solidaires et à la Directrice Communication et Partenariats de la Fondation qui coordonne le programme. Découvrez ou redécouvrez leurs témoignages :
- Podcast #1 : Carolina VIGUET, Directrice Communication et Partenariats, Fondation Grameen Crédit Agricole
- Podcast #2 : Andreas BRUNNER, Superviseur Inspection, Amundi
- Podcast #3 : Vaselina PETROVA, Analyste normes comptables & Ali LHAF, Analyste risque de crédit, CACIB
- Podcast #4 : Eva HOGLUND, Directrice Administrative et Financière, EFL & Anne-Sophie DELATTRE, Chargée de mission IGL BPI, Crédit Agricole SA
Plus d’informations sur Banquiers Solidaires ici.

Résultats du premier indexe de microfinance avec 60 Decibels
La Fondation Grameen Crédit Agricole a participé en tant que co-financeur au premier indice de microfinance de 60-Decibels.
18 000 clients de 72 institutions de microfinance dans 42 pays ont été interrogés pour mesurer les résultats de la microfinance dans cinq domaines (accès aux services financiers, impact sur les entreprises, impact sur les ménages, gestion financière et résilience) afin de mieux évaluer l’impact des institutions de microfinance et de construire des benchmarks.
Si la microfinance réussit généralement à atteindre les personnes sans accès aux services financiers, à améliorer leur gestion financière et leur qualité de vie, ainsi qu’à accroître leur capacité à faire face aux chocs, les résultats en termes d’impact sur les entreprises et les ménages sont plus nuancés.
En savoir plus sur les résultats dans un article sur Forbes.com et télécharger le rapport complet sur le site de 60-Decibels.

La Fondation finance un nouveau partenaire au Kenya
La Fondation Grameen Crédit Agricole poursuit ses investissements en Afrique subsaharienne avec la signature de nouveaux partenariats, notamment au Kenya où elle compte un nouveau partenaire.
Sumac Microfinance Bank est une institution de microfinance créée en 2002 par un groupe de 14 investisseurs qui ont initialement formé un groupe d’investissement pour aider à planifier un avenir meilleur pour eux-mêmes. En 2004, l’institution a ouvert ses portes au public sous le nom de Sumac Credit Ltd avec pour mission d’autonomiser les entrepreneurs qui ne pouvaient pas répondre aux exigences de prêt strictes des banques commerciales.
L’accent que l’institution met sur le service aux entreprises est motivé par le fait que les entreprises commerciales sont l’épine dorsale de l’économie du pays. La promesse de Sumac est de toujours offrir les meilleurs services financiers aux entreprises.
La Fondation Grameen Crédit Agricole a ainsi accordé un premier prêt à Sumac, pour un montant en monnaie locale équivalent à 2 millions d’euros sur une période de deux ans. Avec ce nouveau prêt, la Fondation compte à présent 40 partenaires en Afrique subsaharienne, dont 6 au Kenya. Cela représente 53% des partenaires soutenus par la Fondation et 32% du portefeuille sous gestion.
Pour plus d’informations sur les partenaires de la Fondation, cliquez ici.

Le contexte international incite à la vigilance envers les IMF et leurs clients
Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole travaillent depuis 2020 sur l’analyse et le suivi des effets de la crise liée à la pandémie de COVID-19 sur les institutions de microfinance (IMF) dont elles sont les bailleurs de fonds. Ce suivi périodique, partagé à travers plusieurs articles[1], contribue à l’échange d’informations entre les différents acteurs du secteur.
Les conclusions exposées dans cet article font suite à la dernière étude menée au début du mois de mai 2022. Face au contexte international marqué notamment par la guerre en Ukraine, le contenu de l’enquête a été adapté pour mieux comprendre les impacts de ce conflit sur le secteur de la microfinance. Les 47 institutions qui ont répondu sont situées en Europe et Asie centrale (EAC-51%), en Afrique subsaharienne (SSA-34%), en Asie du Sud et du Sud-Est (SSEA-13%) et au Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA-2%)[2].
- Le risque latent lié à la COVID-19 se réduit progressivement
Comme nous le constatons de manière ininterrompue depuis un an avec la reprise économique mondiale, les conséquences majeures liées aux phases de confinement depuis le début de la pandémie de COVID-19 se sont graduellement estompées pour les IMF. Ainsi, à fin-mai 2022, la quasi-totalité des sondés fait toujours état d’une reprise des activités continue et 68% (32 IMF) indiquent même être revenus ou presque à un rythme connu avant la crise sanitaire.
La principale conséquence financière liée à la COVID-19 encore perceptible pour 30% des sondés est la persistance d’un portefeuille à risque élevé par rapport à fin 2019. Ce point demeure cependant de moins en moins prégnant alors que les opérations ont pu reprendre de manière plus ou moins stable et que les moratoires accordés sont graduellement repayés.
Cet effet est ainsi visible au niveau de l’ensemble du portefeuille d’IMF de la Fondation Grameen Crédit Agricole, où le risque de crédit (PAR30, prêts restructurés et moratoires COVID-19) est en amélioration : il était de 10% à fin mars 2022 contre 21% à décembre 2020 (la moyenne en 2019 était de 5%). Cette amélioration s’observe également sur le portefeuille des IMF financées par Inpulse, qu’il s’agisse des clients au MENA ou en Europe centrale et orientale. Dans le cas des clients de la région MENA, la détérioration de leur portefeuille a été très importante en 2020, atteignant jusqu’à 37% de leur encours de crédit, mais il s’est nettement amélioré en 2022, à 14%, avec une valeur plus proche du niveau de risque d’avant crise (10,2%). Pour les clients d’Europe centrale et orientale, ce risque de crédit était de 3,3% pour le premier trimestre de cette année, contre 8,6% en 2020, soit presque le même niveau qu’en 2019 (2,7%).
- Les autres évènements affectant les institutions de microfinance : l’inflation avant les conséquences de la guerre en Ukraine
Cette enquête fait nettement ressortir que, désormais, d’autres facteurs que la crise du COVID-19 ont des conséquences sur les activités de nos partenaires. Le premier, mentionné par 80% des sondés, est la recrudescence de l’inflation sur les derniers mois. Ainsi, la grande majorité des pays d’opération des interrogés sont touchés par la hausse significative des coûts de l’énergie et, dans une moindre mesure, par celle des produits agricoles. Intimement liés au début de la guerre en Ukraine, ces facteurs ont donc une portée mondiale. Nos partenaires en Afrique subsaharienne notent d’ailleurs les difficultés d’approvisionnement depuis l’étranger dans le contexte actuel et renforcent les craintes d’une crise alimentaire.
Début mai 2022, la région Europe et Asie centrale se distinguait par son exposition à d’autres difficultés économiques. Ainsi, 50% des sondés de la région indiquaient que leur pays faisait face à une hausse des taux d’intérêt, 25% relataient des tensions sur la monnaie locale (en partie résolues au moment de l’écriture de cet article), 21% soulignaient la réduction des flux de capitaux étrangers et 17% indiquaient une baisse des transferts de fonds depuis l’étranger. Les tensions monétaires apparaissent beaucoup plus fortes dans les pays d’Asie Centrale qu’en Europe. Une situation de dévaluation de la monnaie locale a été relevée par 83% des IMF d’Asie Centrale (6% pour les IMF européennes) et 50% signalent une réduction des flux de capitaux et des transferts de fonds (contre 11% et 6% respectivement pour les IMF européennes).
Enfin, précisons que quelques institutions de microfinance notent une détérioration de la situation sécuritaire dans leur pays, notamment en Afrique subsaharienne (Burkina Faso, Mali, Afrique du Sud) en Asie du Sud-Est (Myanmar, Indonésie) ou en Palestine. Si ces résultats ne sont pas traités en profondeur ici, nos partenaires confirment ces enjeux et leurs incidences sur leurs activités.
- Des conséquences sur les IMF et leurs clients
Les facteurs macroéconomiques présentés ci-dessus affectent négativement les institutions de microfinance. Au moment de répondre à l’enquête, 50% d’entre elles indiquaient déjà ressentir leurs premiers effets, dont 65% de celles situées dans la zone ECA – bien que certaines (Lituanie, Kosovo et Bosnie-Herzégovine) n’exprimaient pas un tel ressenti. La conséquence principale jusque-là, mentionnée par 39% des IMF affectées, est la compression de leur marge financière qui s’explique en grande majorité par la hausse des coûts de financement sur les derniers mois, subie par 32% des sondés. Cette augmentation provient principalement du coût des couvertures de change sur les prêts internationaux mais également de la réduction des possibilités de couverture locale et de l’accès à des financements locaux.
« Les cotations proposées pour des financements en MDL restent trop chères » – Partenaire en Moldavie
Si cela n’est pas encore matérialisé au moment de cette enquête, des IMF indiquent également craindre dans les mois à venir une hausse de coûts non-budgétée au début de l’année.
« L’augmentation du prix du carburant agit sur les charges de l’institution. » – Partenaire au Togo
Seules quelques IMF citent la hausse du portefeuille à risque ou la baisse de la demande comme effets immédiats du contexte international. Toutefois, il s’agit d’une possibilité dans les mois à venir : 71% d’entre elles (toutes zones confondues) estiment la probabilité de détérioration élevée, bien qu’il soit encore trop tôt pour l’estimer. Et si cela devait se matérialiser, l’origine proviendrait directement des clients se retrouvant dans une situation plus difficile, notamment par une contraction de leur revenu disponible et de leur capacité de remboursement face au coût accru des denrées alimentaires et de l’énergie.
« Nous pourrions être affectés par l’impact de la situation économique sur la santé économique de nos clients » – Partenaire en Roumanie
« [Nous pourrions être affectés par] l’augmentation du coût du pain, dû au coût de l’approvisionnement en farine de blé » – Partenaire au Burkina Faso
Ainsi, même si la situation est jusque-là bien appréhendée et semble maîtrisée par nos partenaires avec des mesures adaptées, des signaux faibles de réelles difficultés à attendre sont clairement perçus. Il semble bien qu’ils annoncent un impact négatif sur leur clientèle à moyen et long terme.
Notons enfin les actions humanitaires déployées dès les premiers jours du déclenchement des hostilités par certaines IMF d’Europe centrale et de l’Est, qui participent à l’accueil ou à l’aide d’urgence de réfugiés ukrainiens (Moldavie, Lituanie, Roumanie, Kosovo).
“Avec les fonds de l’entreprise, des biens de première nécessité ont été achetés et donnés aux réfugiés. Aussi, alors que certains de nos employés ont donné de la nourriture, des vêtements ou de l’argent, d’autres, notamment des jeunes, ont décidé de devenir bénévoles. Il est intéressant de mentionner qu’au cours du dernier mois, l’institution a embauché un réfugié qui a décidé de rester plus longtemps en Moldavie au sein de notre équipe informatique.” – Partenaire en Moldavie
[1] Articles disponibles ici : //www.gca-foundation.org/observatoire-covid-19/ et //www.inpulse.coop/news-and-media/
[2] Nombre d’IMF répondantes par région : EAC : 24 IMF ; SSA 16 IMF ; SSEA 6 IMF ; MENA : 1 IMF.

Le projet de la Fondation sur l’innovation en matière d’adaptation approuvé
La Fondation Grameen Crédit Agricole est heureuse d’annoncer que le projet GEF “Indicateurs et cadre pour l’adaptation au changement climatique et le financement de la conservation de la biodiversité pour les petits exploitants et les communautés rurales : mobiliser des financements privés et publics : //www.thegef.org/projects-operations /projects/11001” vient d’être approuvé.
Le projet vise à favoriser et intensifier l’adaptation au changement climatique pour les plus vulnérables, grâce à l’offre de formations, de technologies et de financements adaptés. Pour soutenir la mise en place d’une transformation pérenne et évolutive, une partie du projet sera développé par la Fondation, en partenariat avec l’Institut JuST (identifié en tant que “CBIFI” dans le document de projet), une organisation à but non lucratif, basée sur les membres, visant à orienter le développement du marché vers la finance positive inclusive, la biodiversité et le changement climatique.
La Fondation est fière de s’associer avec l’IFAD pour la mise en œuvre du projet. Elle considère en effet ce projet comme une opportunité de renforcer sa stratégie en matière d’adaptation au changement climatique, de finance verte et de financement de l’agriculture, avec un accent particulier sur les petits exploitants agricoles.
Plus d’informations sur le GEF ici.

Podcasts Banquiers Solidaires : épisode N.4
Interview de Anne-Sophie DELATTRE, IGL / Chargée de mission, Crédit Agricole SA
et Eva HÖGLUND, Chief Financial Officer, EFL Groupe Crédit Agricole
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS
Avec l’intervention de Mamadou FALL, Directeur général de Kossam
et de Marie FAYE, Directrice administrative et financière de Kossam
Bonjour, pour la quatrième édition de ce podcast consacré aux Banquiers Solidaires, je vous propose de monter à bord d’un ferry qui relie Dakar à l’île de Gorée, au Sénégal.
Eva : C’est lors d’un week-end, lorsqu’on a visité l’île de Gorée, il y avait plein d’enfants, et ils chantaient pendant la traversée du ferry, et c’était assez chouette, donc je les ai filmés.
C’est Eva Hoglund qui nous parle. Nous allons découvrir dans ce podcast son parcours en tant que Banquier solidaire, en tandem avec Anne-Sophie Delattre.
Vous allez me dire, qu’est-ce que c’est les Banquiers Solidaires ? Et bien, les Banquiers Solidaires, c’est un dispositif de volontariat de compétences. Il est ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole et ce sont des missions en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact, qui sont soutenues par la Fondation Grameen Crédit Agricole.
Alors avant de commencer, je rappellerai juste que le Sénégal est un pays majoritairement rurale. L’élevage représente 7,5% du PIB national et 35% du PIB agricole, mais le Sénégal dépend fortement de l’importation de poudre de lait : 90% du lait consommé au Sénégal est importé sous forme de poudre, alors que 30% de la population vit traditionnellement de l’élevage et peut produire ce lait. C’est face à ce constat que Bagoré Bathily crée en 2006 une entreprise sociale qui s’appelle La Laiterie du Berger, avec l’objectif de valoriser la production laitière locale. Aujourd’hui, La Laiterie est la principale entreprise nationale de transformation du lait local. Sa filiale, qui s’appelle Kossam, est en charge de l’encadrement et de l’amélioration des systèmes de production laitière et de collecte.
Alors voilà, le décor est planté, je vous propose de découvrir maintenant qui sont Eva et Anne-Sophie.
Anne-Sophie : Moi, je m’appelle Anne-Sophie Delattre et je suis dans le groupe crédit Agricole depuis fin 2006. D’abord avec une première expérience de plus de 10 ans dans la filiale Crédit Agricole Consumer Finance, et une dernière expérience chez CACF en expatriation en Chine où j’étais responsable des Risques et des Contrôles Permanents pendant 4 ans. Et puis à la suite de cette expérience en Chine, je suis rentrée en France, au siège de Crédit Agricole S.A. et je travaille à l’Inspection Générale Groupe, je suis chargée de mission au niveau du pôle des banques de proximité à l’international. Voilà ce que je fais depuis mon retour de Chine, donc en avril 2018.
Eva : Moi je suis Eva Höglund, je suis entrée dans le groupe en 2001, d’abord chez CACF où j’ai travaillé dans la direction internationale en tant que superviseur de différentes filiales de CACF à l’étranger. En 2010, je suis partie pour ma première expatriation au Danemark et ensuite j’ai poursuivi avec une deuxième expatriation en Chine, et c’est là que j’ai travaillé au jour le jour avec Anne-Sophie. Anne-Sophie était responsable des risques et moi, j’étais responsable de la finance. Ensuite, quand je suis rentrée de Chine, j’ai rejoint BPI, Banque de Proximité à l’International, au siège, à Paris. Et depuis deux ans maintenant, je suis de nouveau expatriée, à la direction financière de EFL, l’entité de leasing et factoring en Pologne.
Et donc, vous êtes polonaise, Eva.
Eva : Non, je suis suédoise
Ah suédoise, pas du tout polonaise, d’accord
Eva: Rien à voir, je ne comprends pas un mot !
Donc Anne-Sophie et Eva se connaissaient pour avoir travaillé ensemble quelques années plus tôt en tant qu’expatriées en Chine. J’ai demandé à Eva comment elles avaient eu connaissance de la mission Banquiers Solidaires et comment elles se sont retrouvées ensemble au Sénégal.
Eva : Voilà… en fait, moi j’avais déjà fait une mission de banquiers Solidaires, c’était en 2019 je crois, et j’avais fait le Kenya. J’en gardais un super souvenir, ça c’était très bien passé, c’était très valorisant aussi parce que la société a vraiment utilisé ce que j’avais proposé. Et quand j’avais vu cette offre, j’ai vu que c’était dans la finance, j’ai vu que c’était toujours en Afrique, ça m’intéressait, et j’ai vu idéalement, un binôme Risques et Finance. Je me dis, voilà, Anne-Sophie, elle est aventurière comme moi, Je lui ai envoyé un message tout de suite, et elle m’a répondu tout de suite. Je lui ai dit : mais tu es sûre ? Parce que si on postule, je suis sûre qu’on va l’avoir. Parce que, vraiment, notre complémentarité était parfaite pour ce que l’annonce disait et je me suis dit mais il n’y a pas deux autres qui vont avoir la même proposition. Et on l’a eu.
Ensuite, je leur ai demandé de me parler de l’entreprise sociale qu’elles ont accompagné pendant ces deux dernières semaines au Sénégal. Anne-Sophie commence par nous parler de Kossam.
Anne-Sophie : C’est une société qui a pour principale mission une mission sociale. La Laiterie du Berger, c’est une entreprise avec une mission capitalistique, on peut dire, de faire des bénéfices, ce qui n’est pas forcément le cas de Kossam, c’est vraiment la particularité. Kossam aujourd’hui, enfin bien sûr, l’intérêt, recherche l’équilibre au niveau de ses activités, mais c’est très fortement teinté par la mission sociale de développer la filiale de collecte de lait au nord du Sénégal en fait, puisque le DG de la Laiterie du Berger, en fait, quand il a monté cette entreprise, c’est suite à un constat qui était que les bovins sont utilisés uniquement pour la viande et que le lait, finalement, on n’en faisait rien au Sénégal, et donc il s’est dit on ne peut pas laisser cette matière se perdre, ne pas être exploitée donc la Laiterie du Berger fait des yaourts et Kossam développe toute la structure de collecte et du coup, vise à améliorer les conditions de vie des éleveurs, à développer l’emploi féminin puisque 53% des éleveurs sont des éleveuses aujourd’hui. Et ils ont une ferme-école aussi dans laquelle ils accompagnent des femmes, éleveuses, ou des éleveurs pour optimiser la production de lait, les aider à soigner correctement leurs bêtes et accessoirement aussi, essayer de leur apprendre quelques méthodes pour faire de la culture de légumes par exemple qu’ils pourront mettre en place dans les villages quand ils réintègrent par la suite. Donc c’était vraiment un prisme très différent, pour nous qui sommes des banquiers à la base, de se dire, en fait, chaque activité n’est pas vue par un prisme de rentabilité mais plus par un prisme d’impact social.
Et Eva résume pour nous la structure globale.
Eva : Kossam est une filiale du la Laiterie du Berger. Ca a été créé par la Laiterie du Berger, qui le détenait à 100% jusqu’à l’année dernière, où ils ont fait entrer les coopératives, la coopérative des éleveurs. Au jour d’aujourd’hui, la Laiterie est l’actionnaire principal, à 95%, et la coopérative détient 5% de Kossam.
Alors, pourquoi Kossam a-t-elle fait appel aux Banquiers solidaires ? Mamadou Fall, directeur général de Kossam, a répondu au micro d’Anne-Sophie.
Mamadou Fall : La phase de maturité dans laquelle entre maintenant Kossam exige une bonne maîtrise des processus opérationnels, un suivi financier efficace et un suivi des risques permanent. La qualité de travail et le pragmatisme des solutions proposées par les missions de Banquiers Solidaires dont nous avons déjà bénéficié, nous ont motivé pour sourcer cette nouvelle mission pour nous aider à structurer ces sujets.
J’ai ensuite voulu en savoir plus sur leurs missions à proprement dites : quels en étaient les objectifs, comment s’y étaient-elles prises, et avec quels acteurs de l’entreprise.
Anne-Sophie : on avait 3 chantiers : un chantier qu’on a abordé en commun, Eva et moi, qui était Organisation et Processus, un chantier plutôt Reporting Financier qui a été en lead par Eva et une partie Cartographie des Risques sur lequel j’étais plus en lead de mon côté.
Donc sur la partie Organisation et Processus, on a travaillé sur base d’entretiens avec le Comité de Direction. Donc là, le principe, ça a été de discuter avec eux et de comprendre les processus majeurs de l’entreprise, qu’ils nous expliquent le fonctionnement détaillé de leurs processus, quels pouvaient être les points bloquants ou les risques qu’ils avaient déjà en tête, les axes d’amélioration qui étaient déjà engagés. Voilà, on a déjà discuté un peu de tout ça et puis, sur la base de ces entretiens, après, avec Eva, on a établi des constats, un diagnostic et des recommandations qu’on a partagé ensuite dans le cadre du Comité de Pilotage qu’on avait tous les deux jours. Donc on a vraiment tout construit avec eux, partagé les plans d’action, et validé le reste à faire avec eux. Et puis après, sur la partie Cartographie des Risques, on est reparties quand même pas mal des interviews et aussi des constats du chantier d’Eva sur le Reporting Financier. Donc là c’est plutôt moi qui ai construit une démarche d’approche par les risques pour mettre en place un système de management, en tout cas de maîtrise par identification d’indicateurs opérationnels avancés de Risques, et ça pour le coup, c’est moi qui l’ai construit et c’est moi qui l’ai partagé avec eux par la suite. Donc là, on est plutôt dans une étape où ils doivent s’approprier les outils qui ont été transmis en fin de mission et on reste à disposition pour échanger avec eux et les finaliser.
Cette réponse d’Anne-Sophie a suscité une question chez moi : quels peuvent bien être les types de risques auxquels l’entreprise est confrontée ?
Anne-Sophie : Sans grande surprise, on a un risque opérationnel majeur, qui après se décline sur des sous-thématiques de risques. L’opérationnel est très critique parce qu’il repose sur des hommes-clés, et sur un contexte processus dans une société, dans un pays sujet à des risques climatiques assez élevés, des manques d’eau, des processus qui sont très manuels et en gros, la collecte se fait par des conducteurs de tricycles, en brousse. Un accident de tricycle, ça paraît bête, mais on est vraiment sur du risque de premier niveau. S’il y a un accident de tricycle, la collecte n’arrive pas à la Laiterie, donc les éleveurs ne gagnent pas leur argent, c’est une perte nette pour tout le monde. Ca, ce sont les risques liés aux opérations et puis après, au niveau de Kossam, je pense que tu confirmeras Eva, on a un risque personne-clé, qui est très très fort puisqu’on a pas de back-up sur le Comité de Direction et on a en gros 4/5 personnes qui sont vraiment clés dans l’entreprise. Après, il y a des risques un peu plus détaillés, risque fiscal, risque financier, des choses comme ça, mais c’est un peu moins criant, j’ai envie de dire, que le risque opérationnel et le risque homme-clé. Eva, tu veux parler de ton chantier sur la partie Reporting ? Parce que c’est quand même un gros pilier de la mission ?
Eva : Anne-Sophie a rapidement mentionné le risque fiscal, qui est bien du fait qu’il n’y a pas de transfert-pricing mis en place, qui est un risque assez fort parce qu’il y a beaucoup d’activités qui lient la Laiterie du Berger et Kossam, mais sans prime-transfert entre les deux. Ca créé un risque fiscal important. Et puis, le risque financier qu’a mentionné Anne-Sophie, c’est un risque assez basique puisqu’il ne s’agit pas d’un risque de taux ou d’un risque de change ou d’un risque de liquidité, c’est vraiment un risque de Reporting Financier puisque tout est manuel. C’est lié d’une part du fait de personne-clé. Si la personne-clé n’est pas là pour le reporting, il ne va pas se faire. Et puis, du fait que tout est manuel, ça créé aussi le risque d’erreur assez fort. Et puis on a travaillé aussi sur le reporting financier cible. Le reporting actuel était un peu trop simple et compliqué à la fois : il reprenait les mêmes données d’une page sur l’autre et ce n’était pas forcément le même chiffre d’une page à l’autre. Et on a identifié avec eux le nouveau reporting cible. Et maintenant, basé sur la proposition de présentation que je leur ai fait, j’attends maintenant qu’ils le vérifient, le confirment. Donc la balle est maintenant dans leur camp, on reste disponibles pour travailler avec eux post-mission jusqu’à la fin du mois de juin. Et maintenant on reste disponibles s’ils ont besoin.
Marie Faye est la directrice administrative et financière de Kossam. Elle nous parle de l’apport de la mission Banquiers Solidaires dans son travail quotidien.
Marie Faye : J’attendais que la mission serve à renforcer les capacités d’amélioration de l’administration – je suis directrice administrative et financière de Kossam. Et aujourd’hui, à l’issue de votre mission, j’avoue que ça va beaucoup changer sur notre travail au quotidien. Par exemple, je peux citer, ça va nous permettre de minimiser les risques, de renforcer nos productions par exemple financières telles que le reporting et en même temps de gagner du temps principalement, je pourrai passer des tâches opérationnelles aux tâches plus stratégiques.
Pour conclure, je voulais savoir ce que nos deux banquières avaient retiré de leur mission.
Eva : tu veux commencer Anne-Sophie ?
Anne-Sophie : J’allais te dire, allez, je me lance. Oui, c’était très intéressant, en fait, toute cette dimension sociale, moi, je ne l’avais pas forcément bien prise en compte avant de partir, en fait, je ne l’avais pas bien intégrée. Et du coup, c’est quand même hyper-intéressant et hyper-valorisant de se dire qu’on travaille pour au final aider au développement de villages, à augmenter le niveau de vie d’une population par la rentabilité de la collecte de lait, par la sécurisation des processus et autres. Et puis, être confrontée à du processus opérationnel en brousse, c’était aussi très intéressant, tu me diras ce que tu en penses Eva, mais globalement, avec du recul, je me dis que c’était vraiment drôle de se retrouver, un matin comme ça, à la collecte, à 7h du mat avec le collecteur qui arrive avec son fils sur son tricycle et ses bidons, les éleveurs et les éleveuses qui arrivent avec leurs bidons, leurs seaux de lait pour faire enregistrer la traie du matin. Et puis, le deuxième constat que je ferai aussi, c’est que finalement, je suis partie avec beaucoup de certitude sur ce que j’allais livrer à la fin de cette mission et je n’ai pas du tout livré ce que j’avais en tête parce qu’il a fallu se remettre dans un contexte petite entité, peu de personnes et on a souvent l’habitude de sortir l’artillerie lourde et là, il a fallu faire très opérationnel donc recadrer un peu les livrables en ce qui concerne toute la partie cartographie des risques. Donc c’était ça qui était assez intéressant parce qu’il a fallu reconstruire des outils, repenser les choses sur place, et livrer des choses qui paraissent peut-être un peu faciles de notre point de vue, mais qui je pense vont grandement les aider.
Eva : Moi je trouve que ces missions de banquiers solidaires, c’est vraiment des expériences uniques et je trouve qu’on a beaucoup de chance d’être dans un groupe comme Crédit Agricole où on a l’opportunité de participer à de telles missions. Ca demande vraiment une ouverture d’esprit importante, parce qu’il faut s’adapter à une activité qui n’est pas la nôtre. Ni Anne-Sophie, ni moi sommes ni laitières ni éleveurs de vaches. On est des experts en finances et en risques, mais dans des établissements financiers. Donc il faut vraiment s’adapter à la taille de l’entreprise, à l’activité de l’entreprise et dans un contexte qui n’est pas du tout le nôtre. Pour moi, ça reste un des souvenirs qui est le meilleur, c’est de voir ce paysage de sable, des femmes qui venaient de droite et de gauche, d’une maison, elles venaient parfois d’assez loin en fait, à pied. Et qui venaient déposer ces deux litres de lait dans ces habits colorés, très souvent avec les enfants qui accompagnaient, et ça c’était une belle expérience que je me trouve très chanceuse d’avoir pu expérimenter.
Une mission très satisfaisante donc pour nos deux banquières solidaires. J’espère que ce témoignage aura suscité des vocations parmi nos auditeurs et je vous donne rendez-vous pour le prochain épisode des Banquiers Solidaires … à bientôt !

La Fondation octroie trois nouveaux financements en Asie du sud et du sud-est
Au cours du premier semestre 2022, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé 3 nouveaux financements en Asie. A ce jour, la Fondation gère un portefeuille de 89 millions d’euros dont 30% en Asie du sud et du sud-est.
Au Cambodge, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Chamroeun pour montant équivalent à 3 millions d’euros. Chamroeun est une institution de microfinance cambodgienne qui met la vocation sociale au cœur de son modèle économique. Elle fournit des services financiers aux plus pauvres, exclus de l’offre des institutions de microfinance plus commerciales. Afin de maximiser l’impact du crédit et venir efficacement en aide aux familles très démunies, outre le volet financier, Chamroeun offre également un ensemble de services de formation et d’accompagnement économique, social et personnel. A ce jour l’institution compte plus de 45 000 clients dont 80% de femmes.
En Indonésie, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance KOMIDA pour un montant en monnaie locale équivalent à 3 millions d’euros. KOMIDA est une institution de microfinance créée en 2004 en tant que fondation. Sa mission est de fournir une assistance financière sous forme de services d’épargne et de prêt, des services non financiers (formation en santé), éducation motivante pour les enfants des membres, gestion financière de la famille et prestation de services de qualité aux membres. L’institution, qui s’est transformée en coopérative d’épargne et de crédit en 2008, s’adresse exclusivement aux femmes. A ce jour, l’institution compte près de 720 000 clientes situées à 97% en zone rurale.
Enfin, en Inde, la Fondation a accordé une garantie d’un montant équivalent à 4,4 millions d’euros à l’institution de microfinance Fusion, pour un prêt en monnaie locale octroyé par CACIB India. Fusion Microfinance est une institution de microfinance de créée en 2009 par Devesh Sachdev. Sa mission est d’être une institution financière autonome qui tire parti du réseau de distribution existant pour canaliser d’autres produits et services. Fusion a une vision sociale et une orientation commerciale visant à fournir aux femmes défavorisées des opportunités économiques pour transformer leur qualité de vie. A ce jour, l’institution compte plus de 2 millions de clients, exclusivement des femmes.
A fin mai 2022, la Fondation comptait 75 partenaires répartis dans 36 pays. 15% de ces partenaires se trouvent en Asie du sud et du sud-est.
Plus d’informations sur les organisations soutenues par la Fondation ici.

Assistance technique : témoignage de deux bénéficiaires de la Facilité Africaine
En 2013, aux côtés de l’Agence Française de Développement (AFD), la Fondation a lancé son premier programme d’assistance technique : la Facilité Africaine. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner des institutions de microfinance rurales de petite et moyenne taille, mais à fort impact social, en Afrique subsaharienne. Plus de huit ans après son lancement, le bilan de la Facilité témoigne de l’importance d’apporter un soutien non seulement financier mais aussi technique aux institutions de microfinance partenaires.
Via la Facilité Africaine, la Fondation et l’AFD ont accompagné 26 institutions de microfinance qui ont elles-mêmes financé les activités génératrices de revenus de plus de 500 000 emprunteurs avec des prêts moyens d’environ 200 euros. Avec 328 missions d’assistance technique réalisées, le programme a couvert de nombreux domaines d’expertise, de l’élaboration de stratégies environnementales à la digitalisation du processus d’octroi de crédit, en passant par le renforcement de la gouvernance.
Dans ce cadre BIMAS et MicroLoan Fondation Malawi, deux institutions de microfinance Africaine, ont reçu plusieurs missions d’assistance technique. Coup de projecteur sur leur bilan avec la Facilité Africaine. Découvrez l’interview d’Elizabeth Karinga, Directrice Financière de BIMAS et Randall Williams, ancien Directeur de MicroLoan Malawi qui reviennent sur ce dispositif.
Quel bilan faites-vous de la Facilité Africaine?
Elizabeth : La Facilité Africaine a été une aventure extraordinaire pour BIMAS. Les progrès réalisés par notre institution sont clairs. Par exemple, lorsque nous avons commencé à être accompagnés par la Facilité Africaine, nos processus de gestion des opérations étaient encore manuels alors que, via le soutien du programme, nous avons pu entamer un processus de digitalisation. Grâce à la Facilité Africaine, nous avons aussi amélioré notre gestion de la performance sociale et notre communication auprès des clients.
Randall : MLF Malawi a rejoint la Facilité Africaine en 2018 et a bénéficié de plusieurs missions, notamment en matière de digitalisation. Par exemple, avec l’aide de la Facilité, nous avons mis en place une nouvelle plateforme RH qui a permis d’automatiser certaines procédures RH et d’assurer une gestion du personnel plus efficace comme la gestion des congés du personnel. Avant la mise en œuvre de la plateforme, il fallait deux jours et quatre feuilles de papier au personnel de l’agence pour pouvoir valider leurs demandes de congé. Cela prend maintenant moins de cinq minutes et aucun papier pour cette même validation. Nous avons également pu mettre en place une nouvelle plateforme comptable basée sur le cloud pour remplacer l’ancien système que nous avions. Cela est arrivé au bon moment car cela a permis à notre équipe financière de travailler à distance pendant la crise COVID-19, ce qui n’était pas possible auparavant. Je dois également souligner que les deux plateformes disposent de capacités d’archivage de fichiers centralisées qui permettent aux équipes d’accéder aux fichiers numériques en toute sécurité et à distance. Ainsi, outre des gains de productivité significatifs, nous sommes également devenus une organisation plus agile puisque la Direction est désormais en mesure d’avoir accès en temps réel aux informations sur les plateformes pour prendre plus rapidement des décisions stratégiques.
Elizabeth : La Facilité Africaine nous a vraiment aidés en termes de développement de nos activités. Une des choses primordiales en microfinance est d’arriver à évaluer combien de personnes on touche, quel type de déboursement on fait et comment accroître l’inclusion financière du plus grand nombre. Au début du programme, BIMAS comptait à peu près 18 000 clients, aujourd’hui on en sert 42 000, grâce aux nouveaux processus que l’on a mis en place dans le cadre de la Facilité Africaine. Nous sommes passés de 21 à 40 agences et cela a permis de créer des emplois dans nos nouveaux terrains d’intervention, notamment en zone rurale. Cette croissance démontre l’impact positif du programme et du partenariat avec la Fondation Grameen Crédit Agricole.
Randall : Nous sommes vraiment reconnaissants du soutien que nous avons reçu dans le cadre de la Facilité Africaine pour mettre en œuvre ces initiatives de renforcement des capacités. Ces missions d’assistance technique ont vraiment contribué à renforcer nos opérations en améliorant la structure de gouvernance et en augmentant la résilience globale de notre organisation. Plus important encore, cela nous a aidés à minimiser les perturbations liées à la pandémie de la COVID-19 et nous a également permis d’étendre notre portée à un rythme beaucoup plus rapide qu’auparavant. Concernant le contexte, nous avons pu développer notre réseau d’agences en passant de 15 à 22 au cours des deux dernières années (malgré la pandémie) et cela est en grande partie dû aux améliorations de la productivité qui ont permis à notre personnel de mieux se concentrer sur le développement, l’amélioration de la satisfaction client, ainsi que sur l’atteinte d’autres objectifs clés de gestion de la performance sociale. J’espère que la Fondation Grameen Crédit Agricole pourra poursuivre cette initiative très importante car, comme vous pouvez le voir, il y a des avantages évidents non seulement pour l’institution elle-même, mais aussi pour la base de clients pyramidaux que nous servons.
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Plus d’informations sur notre programme d’assistance technique ici.

Newsletter #41 : La Fondation consolide son action en faveur de l’inclusion financière
La Fondation Grameen Crédit Agricole publie sa Newsletter N. 41 qui met en avant l’action de la Fondation et l’utilité de son action.
En 2021, La Fondation a encore démontré l’utilité de son activité : elle a soutenu 81 institutions de microfinance et entreprises à impact qui servent plus de 9 millions de bénéficiaires, notamment des femmes et des populations rurales, dans 37 pays. Ce sont quelques chiffres clés que nous vous présentons dans le Rapport intégré 2021.
Dans cette édition de la Newsletter, vous découvrirez également le témoignage d’un Banquier Solidaire de Crédit Agricole CIB parti au Kirghizstan et l’interview croisée de deux dirigeants d’institutions de microfinance bénéficiaires de la Facilité Africaine, le premier programme d’assistance technique lancé par la Fondation en partenariat avec l’Agence Française de Développement.

Publication du Rapport annuel du Fonds FIR du Crédit Agricole
Le FIR (Finance Inclusive en milieu Rural), exclusivement réservé aux entités du groupe Crédit Agricole, permet d’investir dans le financement des institutions de microfinance rurales qui servent des populations traditionnellement exclues du secteur bancaire dans les pays émergents.
À ce jour, le FIR a enregistré les souscriptions de 21 Caisses régionales*, d’Amundi et de CA Assurances. Le FIR a soutenu de nouvelles institutions en 2021. Il a octroyé 1 million d’euros de prêt à ACF au Kazakhstan, 800 000 euros à Lazika en Géorgie, 1 million d’euros à Montecredit au Monténégro et 500 000 euros à Furuz au Tadjikistan.
À fin décembre 2021, le FIR soutient 6 institutions de microfinance dans 6 pays : Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Kosovo, Monténégro et Tadjikistan. Malgré la crise sanitaire, qui a augmenté le risque de crédit et obéré leur rentabilité, ces institutions ont su faire preuve de résilience. Elles continuent de contribuer au développement d’activités génératrices de revenus et notamment les productions agricoles villageoises (71% des bénéficiaires vivent en zones rurales).
*Alpes Provence, Alsace-Vosges, Brie Picardie, Centre-est, Centre-France, Centre Loire, Centre-Ouest, Champagne-Bourgogne, Charente-Périgord, Finistère, Franche-Comté, Ille-et-Vilaine, Languedoc, Loire-Haute Loire, Martinique-Guyane, Normandie-Seine, Provence Côte-d’Azur, Réunion, Savoie, Sud Rhône Alpes et Touraine Poitou

Carnet de voyage d’un Banquier Solidaire au Kirghizstan
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Marc Diakhaté, Chargé d’affaires dans l’équipe de Distribution de Financements Structurés chez CACIB, qui est parti au Kirghizstan en septembre 2021 en tant que Banquier Solidaire afin d’accompagner Salym, institution de microfinance soutenue par la Fondation.
La découverte du programme et la préparation
J’ai toujours eu un vif intérêt pour la lutte contre la pauvreté. En effet, j’avais participé à des projets associatifs s’appuyant sur le microcrédit au Vietnam en 2008 puis au Sénégal en 2016, et j’avais suivi un cours de microfinance lors mon échange universitaire à Manille en 2011, mais je n’avais pas encore eu l’opportunité de travailler dans une véritable institution financière proposant ce type de produits. Postuler au programme Banquiers Solidaires et en particulier à la mission auprès de Salym au Kirghizstan était une évidence pour moi.
Salym est une institution de microfinance qui fournit des services financiers à des populations à faible revenu au Kirghizstan et la mission consistait à lancer la démarche de gestion des risques environnementaux et sociaux (E&S) dans le processus de prêt.
Pour le cadrage de la mission, j’ai pu m’appuyer sur mes compétences en contrôle interne et en gestion des risques –ayant été auditeur interne puis analyste crédit– et j’ai bénéficié d’une formation de la Fondation Grameen Crédit Agricole sur Salym et le Kirghizstan. Dès mi-juillet, nous avons initié la préparation de la mission avec Salym afin que je prenne connaissance de leur organisation et de leurs procédures. En outre, j’ai recherché des ressources diverses sur le microcrédit et j’ai pris quelques cours particuliers de russe –qui était ma troisième langue pendant mes études– afin d’être en mesure d’avoir des conversations simples sur place en l’absence d’interprète.
La mission au Kirghizstan
Je me suis rendu sur place dans les locaux de Salym à Bichkek pendant deux semaines en septembre 2021.
Je suis arrivé à Bichkek le premier dimanche de septembre et dès le lundi matin, j’ai présenté la mission au cours d’une réunion de lancement avec l’ensemble du Comité de Direction. Au cours de la première semaine j’ai rencontré les principaux managers mais également quelques emprunteurs, dans le but de prendre connaissance des conditions d’exercice l’activité de Salym et de cartographier les principaux risques E&S inhérents aux activités de prêt.
Au cours de la seconde semaine, j’ai échangé avec la direction sur une première version de la cartographie des risques, puis sur les évolutions possibles du processus de crédit afin d’y intégrer la gestion des risques E&S. A la fin de la deuxième semaine, j’ai conduit une formation sur la gestion des risques E&S auprès du Comité de Direction de Salym et présenté la feuille de route pour déployer le dispositif de gestion des risques E&S. Le rythme au cours de la mission était soutenu. Ainsi, j’ai pu finaliser les livrables initialement prévus (matrice de risques E&S, proposition d’un nouveau processus de crédit, formation, feuille de route) pendant mon séjour sur place.
Le retour à la maison
De retour à Paris, à la demande du Directeur général de Salym, j’ai proposé une nouvelle version plus exhaustive de la politique E&S de l’institution de microfinance kirghize. Mi-octobre, nous avons effectué une dernière réunion en vidéoconférence afin d’échanger sur ma proposition, en vue du déploiement du dispositif de gestion des risques E&S courant 2022.
J’ai été ravi de pouvoir mettre mes compétences au service d’une entreprise à impact, dans un environnement culturel méconnu (l’Asie centrale demeurant une zone enclavée et peu touristique) et particulièrement dépaysant. Je suis revenu avec l’image d’un pays dynamique, riche de nombreuses opportunités entrepreneuriales.
Je remercie sincèrement Carolina Viguet, Maxime Borgogno, Gabrielle Ferhat de la Fondation mais également ma hiérarchie chez RPC (Natacha Gallou, Hubert Frédéric, Michael Beucher) et les Ressources Humaines de CACIB (Virginie Halipré, Nawel Frioui), qui m’ont permis de participer à cette mission en tant que Banquier Solidaire.

SFA : une Banquière Solidaire au Sénégal
La Sénégalaise des Filières Alimentaires (SFA) est une entreprise sociale qui encourage la production de riz de qualité par les petits exploitants de la Vallée du fleuve Sénégal, dans le cadre d’un partenariat de longue durée. La SFA leur donne accès à des financements et à un appui technique, puis transforme le paddy en riz blanc et le commercialise sur le marché sénégalais.
L’ORGANISATION ET LA FONDATION
Depuis 2013, la Fondation Grameen Crédit Agricole est actionnaire de la Sénégalaise des Filières Alimentaires. La SFA a bénéficié du programme Banquiers Solidaires : une experte de haut niveau, Responsable du pôle Maîtrise d’Ouvrage du Système d’Information Achats Groupe chez Crédit Agricole S.A, est ainsi partie pendant deux semaines sur le terrain afin d’accompagner la SFA dans l’optimisation de son système d’information.
LE CONTEXTE DE LA MISSION
Dans une volonté de développement de ses activités, la SFA souhaitait bénéficier d’un regard extérieur et de l’appui d’un expert en système d’information pour développer une application technologique destinée aux équipes locales afin de mieux gérer et d’optimiser leurs opérations et le suivi des producteurs. Notre experte du Crédit Agricole a pu se rendre dans les usines de la SFA à Saint Louis et à Dakar et a réalisé un état des lieux du système d’information via des entretiens avec les différentes parties prenantes de la SFA. Elle a également travaillé avec eux sur la digitalisation de la chaîne de collecte de riz afin d’optimiser la productivité et les rendements.
LES RÉSULTATS
En se rendant sur le terrain, elle a pu comprendre les différentes étapes de collecte et transformation du riz et proposer ses recommandations. Grâce à la mise en place du système d’information de gestion en développement et une application pour le pesage intégré dans le logiciel Sage, la Banquière Solidaire a permis à SFA d’améliorer son activité industrielle, les conditions de production, le suivi technique et financier des producteurs. Depuis l’amélioration de son système de production, l’ambition de la SFA est de doubler son volume d’activité d’ici 2022, tout en soutenant la filière locale du riz au Sénégal.
Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

La Fondation publie son Rapport intégré 2021
La Fondation Grameen Crédit Agricole publie son Rapport intégré 2021 qui retrace les moments forts et les chiffres clés de l’année. Au 31 décembre 2021, la Fondation gérait 78,5 millions d’euros d’encours en faveur de 71 institutions de microfinance et 10 entreprises sociales dans 37 pays. L’entrepreneuriat des femmes et le développement des économies rurales restent au cœur de l’action de la Fondation : 90% des 9,2 millions de bénéficiaires des institutions soutenues sont des femmes et 81% vivent en zones rurales.
Pour accroître la résilience de nos partenaires, nous avons coordonné 130 missions d’assistance technique, la plus forte activité dans ce domaine de l’histoire de la Fondation. La Facilité Africaine développée avec l’Agence française de développement, s’est clôturée avec succès, accompagnant depuis son lancement 26 institutions de microfinance de petite taille, à forte vocation sociale, dans 13 pays d’Afrique Subsaharienne. C’est dans ce contexte que la Fondation a décidé d’effectuer en 2021 un bilan de son offre d’assistance technique, huit ans après le lancement de ses premières missions, avec la publication de « Notre dispositif d’assistance technique ».
La Fondation a poursuivi tout au long de l’année son travail d’enquêtes trimestrielles, permettant un suivi continu de l’impact de crise sanitaire sur la microfinance. En parallèle, la Fondation a publié, avec ADA et Inpulse, un Rapport Covid-19 qui rassemble les enseignements de cette période et les perspectives d’avenir pour le secteur. Grâce à ce suivi régulier, nos réponses ont pu être mieux adaptées à chaque situation, combinant nouveau financement, assistance technique, report d’échéances et, de manière très exceptionnelle, restructuration de la dette. La Fondation a également continué de promouvoir les initiatives en faveur de la protection de la clientèle et du personnel des institutions de microfinance
L’année a été aussi marquée par la confiance renouvelée des bailleurs des fonds. La Fondation a bénéficié d’une nouvelle subvention de la Banque européenne d’investissement pour promouvoir l’inclusion financière en Afrique Subsaharienne. Nous avons également lancé un nouveau programme pour développer la microassurance en Afrique et en Asie avec PROPARCO et l’Organisation International du Travail (OIT).
Elle a également renforcé les liens avec le groupe Crédit Agricole, en particulier via Banquiers Solidaires. Avec ce dispositif de volontariat de compétences, ouvert à tous les collaborateurs du Groupe, la Fondation renforce son soutien technique aux institutions et entreprises financées. Ce sont près de 30 missions lancées en faveur d’une vingtaine d’organisations depuis la création du dispositif en 2018.
La Fondation a également renforcé ses engagements pour le climat. Elle a rejoint le Manifeste de la Coalition Française des Fondations pour le Climat et obtenu un financement du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility – GEF) pour soutenir les projets d’adaptation au changement climatique des clients des institutions partenaires.

Interviews métiers de la Fondation : Chargé d’investissement
Dans les premières années de son existence, la Fondation s’est concentrée sur l’activité de financement des institutions de microfinance en se spécialisant peu à peu sur les institutions de plus petite taille, situées en zones rurales et principalement au profit des femmes développant des petites activités génératrices de revenus.
Dans cette interview vous découvrirez le témoignage de Sébastien Simonot, Chargée d’investissement, qui nous éclaire sur son métier.
Votre métier de Chargé d’investissement en quelques mots ?
Le métier de Chargé d’investissement consiste à nouer et à développer des partenariats durables avec les institutions de microfinance, des organisations qui accordent des services financiers et non financiers à des populations à faible revenu.
Une grande partie de notre temps de travail est consacrée à la détection de ces partenaires potentiels, à travers une analyse poussée de leur performance financière, sociale, et environnementale. D’abord en phase de desk review sur la base des documents qu’elle nous envoie, et puis sur site à l’occasion de nos missions de dues diligences. Nous échangeons aussi régulièrement avec les institutions que nous avons déjà en portefeuille, pour évaluer l’évolution de leurs performances tant financières que sociales et environnementales et apprécier leurs besoins financiers et techniques afin de renforcer nos partenariats.
Quel est votre parcours ? Il y a un parcours type pour un Chargé d’investissement ?
J’ai débuté mon parcours dans la banque commerciale d’entreprises, d’abord au Crédit Lyonnais puis chez Crédit Agricole CIB. Après un détour par les terrains humanitaires, je me suis dirigé vers la microfinance, il y a une douzaine d’années, à peu près à l’époque où la Fondation Grameen Crédit Agricole se créait. Durant ces douze années, j’ai conduit des missions de direction et de conseil pour des institutions de microfinance en Haïti et en Afrique. J’ai rejoint la Fondation à l’été 2020, et je couvre pour elles plusieurs zones en Afrique, ainsi que sur le Moyen Orient.
Je dirais qu’il n’y a pas de parcours type à la Fondation. Les profils des Chargé d’investissement sont variés, mais ils ont un trait commun: c’est que nous avons tous une formation, une expérience en économie et en finance, doublée d’une exposition au terrain du développement et de l’humanitaire.
Quels sont les points forts de votre métier ?
Ce métier donne l’opportunité d’observer l’innovation dont font preuve les institutions de microfinance pour apporter leurs services aux publics vulnérables, malgré la difficulté des contextes dans lesquels elles doivent opérer. L’analyse en profondeur de ces institutions, notamment à travers les visites qu’on leur fait sur place et la rencontre avec leurs clients, rappelle tout le sens des ambitions de la Fondation : promouvoir l’entrepreneuriat social et l’inclusion financière. Enfin, le caractère transversal du métier : un chargé d’investissement travaille avec l’ensemble des équipes de la Fondation : Middle Office, Risque, Assistance Technique et Communication.
Pourquoi avez-vous choisi la Fondation ?
L’industrie de l’inclusion financière s’est considérablement développée ces dernières décennies et nombre de fonds existent pour accompagner ces institutions tant financièrement que techniquement. Dès le départ, La Fondation a su se doter d’outils pour d’une part être en mesure d’intervenir auprès de petites institutions à fort impact social, d’autre part, elle a été en mesure d’intervenir dans des zones où beaucoup d’autres opérateurs n’intervenaient pas, dans des pays fragiles, d’un point de vue économique, social et climatique. Nous avons aujourd’hui un retour d’expérience conséquent dans beaucoup de pays, notamment africains, qui nous est reconnu et qui participe à la force de notre identité.

Interviews métiers de la Fondation : l’assistance technique
A partir de 2013, la Fondation a souhaité compléter son approche par une capacité d’intervention en expertise ciblée afin de renforcer la performance opérationnelle de ses partenaires. Depuis neuf ans maintenant, nous élaborons, coordonnons et réalisons des programmes d’assistance technique.
Dans cette interview vous découvrirez le témoignage de Victoire Binson, chargée de l’assistance technique, qui nous éclaire sur son métier et son impact.
En quelques mots, quelle est l’offre d’assistance technique de la Fondation ?
L’assistance technique est un dispositif d’accompagnement additionnel destiné aux partenaires de la Fondation, que ce soit des institutions de microfinance ou des entreprises sociales. Les modalités d’intervention sont variées, ça peut être la participation à des formations, des missions d’accompagnement mais aussi du cofinancement pour l’acquisition d’équipement. La Fondation joue un rôle de coordination d’assistance technique dans le cadre de programmes en lien avec nos partenaires techniques et financiers. Donc, à fin décembre 2021, c’est presque 380 missions d’assistance technique qui ont été lancées et coordonnées par la Fondation.
Quels sont les programmes développés par la Fondation ?
L’offre de la Fondation Grameen Crédit Agricole n’a cessé de s’étoffer depuis le lancement de son programme historique : la Facilité Africaine en 2008 visant à renforcer de petites IMFs en milieu rural. Depuis nous avons également lancé un programme d’assistance technique financé par le gouvernement du Luxembourg et coordonné par la BEI afin de renforcer les capacités d’institutions de microfinance en Afrique Subsaharienne. Et en Ouganda, avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et grâce au financement de la Coopération suédoise nous avons aussi lancé un programme afin de permettre aux populations réfugiées d’accéder à des services financiers et non financiers.
Quels sont les programmes d’assistance technique de la Fondation ouverts aux entreprises sociales ?
Nous avons aussi d’autres programmes ouverts aux entreprises sociales. D’abord avec le programme Banquiers Solidaires qui vise à valoriser les compétences des collaborateurs du groupe Crédit Agricole et qui permet à nos partenaires, institutions de microfinance et entreprises sociales, de bénéficier de missions pro bono sur le terrain en Afrique en Asie et en Europe de l’Est. Et enfin nous avons un dernier programme qui s’appelle le programme SSNUP et dont l’objectif et de renforcer la résilience des petits producteurs et la structuration des chaines de valeurs agricole en Afrique et en Asie.
Quels sont les principaux impacts de ces programmes ?
La Fondation vient de publier un rapport sur son dispositif d’assistance technique au sein duquel elle a identifié trois impacts directs :
D’abord, l’assistance permet de renforcer la performance opérationnelle de ses partenaires ; ensuite l’assistance technique permet de développer de nouveaux services, comme la digitalisation ou la microassurance, et de toucher de nouvelles cibles, comme les réfugiées. Enfin, via ces programmes d’assistance technique, la Fondation Grameen Cédit Agricole promeut des pratiques innovantes et renforce ses liens avec les acteurs du secteur de la finance inclusive.
Quels sont les projets à venir ?
L’assistance technique fait partie intégrale du nouveau Plan stratégique 2022-2025 de la Fondation et constitue un axe fort de son développement. En 2022, nous lançons aussi un programme avec le Bureau International du Travail et financé par PROPARCO qui va nous permettre d’accompagner 12 de nos institutions de microfinance en Afrique et en Asie pour développer des produits de microassurances. Nous avons à la fois des ambitions fortes sur le digital et sur la résilience face au changement climatique et nous allons travailler à mettre en place de nouveaux dispositifs d’accompagnement pour aider nos partenaires à faire face à cette transition majeure.

Assistance technique : la microfinance verte avec RENACA au Bénin
RENACA propose des crédits individuels et de groupe à une clientèle majoritairement féminine dans six régions du Bénin. Dans le cadre du programme Facilité Africaine, RENACA a bénéficié d’un accompagnement pour le renforcement de ses actions en matière de finance verte inclusive.
L’ORGANISATION ET LA FONDATION
Dans le cadre de la Facilité Africaine, RENACA a bénéficié d’une subvention de 182 000 € de l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 18 missions d’assistance technique dans des domaines variés (système d’information, plan d’affaires, etc.), dont une mission de renforcement de la finance verte inclusive. La Fondation a également accordé trois prêts à RENACA depuis 2013, pour un montant total de 1 738 000 €.
LE CONTEXTE DE LA MISSION
Face à la détérioration des écosystèmes, RENACA souhaitait s’engager dans des activités de financement vert inclusif, notamment via le financement d’activités agricoles préservant les forêts et la biodiversité et d’activités contribuant à réduire la vulnérabilité des clients face au changement climatique. L’institution a ainsi bénéficié de l’appui d’un cabinet international (YAPU Solutions) pour développer une stratégie verte, évaluer et développer son offre de produits verts.
LES RÉSULTATS
Grâce à cette mission, un diagnostic a été établi sur les actions du RENACA dans le domaine du financement vert inclusif et l’institution a bénéficié de conseils pour le développement de son offre de produits. La mission a également permis de sensibiliser le personnel et la gouvernance sur la thématique de la finance verte inclusive et sur l’agriculture intelligente face au climat. Une stratégie verte institutionnelle et un plan d’actions ont également été formulés, permettant à RENACA de clarifier ses objectifs en matière de finance verte inclusive.
LES PERSPECTIVES
Suite à la mission, plusieurs actions prioritaires ont été définies, notamment l’organisation de sensibilisations sur la finance verte inclusive pour les agents du RENACA, la définition d’une liste d’activités exclues du financement car nuisibles à l’environnement, l’élaboration d’une politique environnementale et sociale ainsi que le développement d’une offre de produits agricoles respectueux de l’environnement.
Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Chamroeun Microfinance : un Banquier Solidaire au Cambodge

Chamroeun Microfinance Plc est une institution cambodgienne qui met la vocation sociale au cœur de son modèle économique. Elle fournit des services financiers aux populations démunies, exclues de l’offre des autres institutions de microfinance plus commerciales.
L’ORGANISATION ET LA FONDATION
La Fondation a accordé 8 prêts depuis 2010 à Chamroeun Microfinance Plc pour un montant total de 5 054 000 €. L’institution a également bénéficié du programme Banquiers Solidaires en 2018. Un expert en Ressources Humaines Internationales du groupe Crédit Agricole est parti deux semaines sur le terrain pour accompagner les équipes de Chamroeun Microfinance Plc dans l’identification et la mise en place d’une stratégie ressources humaines.
LE CONTEXTE DE LA MISSION
Confrontée à des défis de transformation, Chamroeun Microfinance Plc devait adapter son modèle économique, sa stratégie et ses politiques RH. En 2017, malgré une restructuration, l’institution était toujours confrontée à des problématiques RH, telles que le renouvellement de ses équipes, le besoin de renforcer les compétences du personnel opérationnel ainsi que des problèmes de supervision dans certaines agences. L’objectif de la mission était donc d’accompagner la fonction RH de l’institution dans l’adaptation et l’amélioration de sa stratégie, de ses politiques, de ses procédures et de ses outils de gestion.
LES RÉSULTATS
Le Banquier Solidaire a évalué les outils et les procédures RH existants pour ensuite proposer une stratégie en Ressources Humaines sur deux ans et des moyens de promouvoir le leadership au sein de l’organisation. Grâce à ce soutien opérationnel, Chamroeun Microfinance Plc, en phase de transformation complète de son business model et de renouvellement de son équipe de direction, a pu mettre en place une politique de ressources humaines efficace. Après sa mission et grâce aux relations de confiance créées avec le management de Chamroeun Microfinance Plc, l’expert du Crédit Agricole a été aussi en mesure d’apporter un appui ponctuel, à la demande, pour la mise en oeuvre de ses recommandations.
Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Podcasts Banquiers Solidaires : épisode N.3
Interview de Vaselina PETROVA, Analyste normes comptables, CACIB
et Ali LHAF, Analyste risque de crédit, CACIB
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Voici le 3e épisode de la série de podcasts consacrée à Banquiers Solidaires, le dispositif de volontariat de compétences porté par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole SA. Le premier épisode donnait la parole à Carolina Viguet, Directrice Communication & Partenariat de la Fondation et co-initiatrice de ce programme, et le deuxième à Andreas Brunner, Superviseur Inspection au sein d’Amundi à Paris, Banquier Solidaire parti en mission au Kirghizstan. Avec ce 3e épisode, nous allons partager l’expérience de Veselina PETROVA, Analyste normes comptable, et de Ali LHAF, Analyste risque de crédit, tous deux chez CACIB.
Ils ont effectué une mission terrain en binôme en faveur de Faten, une institution de microfinance créée en 1999 et qui est supervisée par l’autorité monétaire palestinienne. La mission de Faten est de répondre aux besoins en services financiers des entrepreneurs et des particuliers palestiniens, à faibles et moyens revenus. Elle opère dans toute la Palestine, Cisjordanie et Gaza, à travers un réseau de 37 agences et de 277 employés.
Avant de donner la parole à nos intervenants, laissez-moi faire un point rapidement sur la situation économique et sociale de la Palestine.
Dans un contexte marqué par les conflits et les tensions géopolitiques, l’accès aux service essentiels en Palestine est une problématique majeure. Avec un taux de bancarisation à peine supérieur à 25% et une économie fortement dépendante de l’agriculture, la microfinance joue un rôle essentiel pour soutenir les activités génératrices de revenus et le développement rural. Faten s’inscrit comme un acteur incontournable de l’inclusion financière dans les territoires palestiniens par le financement des activités économiques, agricoles et l’amélioration de l’habitat avec ses quelques 26 000 clients. Institution de taille désormais importante avec près de 140 millions de dollars en portefeuille, Faten s’engage dans un processus de structuration et de transformation en banque multicanal et multi-produits nécessitant une expertise de pointe. C’est pour accompagner cette transformation que Veselina et Ali, spécialistes en évaluation des risques, standards de reporting et normalisation comptable chez CACIB, l’appuient dans le cadre d’une mission Banquiers Solidaires en tandem.
Bonjour Veselina, bonjour Ali. Alors pour débuter cet entretien j’aimerais que vous vous présentiez à nos auditeurs.
Veselina : Je m’appelle Veselina et je travaille au sein de l’équipe en charge de l’analyse comptable chez CACIB depuis maintenant cinq ans. Je suis originaire de Bulgarie et je viens de Varna, qui est une ville au bord de la Mer Noire, où j’ai fait une partie de mes études. J’ai terminé mes études en France et depuis je travaille en ici. Par ailleurs, je suis la maman de deux jeunes garçons. J’aime apprendre et partager et cette mission est l’occasion pour moi de me plonger dans un environnement nouveau qui est la microfinance, avec des problématiques qui n’ont rien à voir avec celles d’une banque telle que CACIB.
Ali : Je m’appelle Ali Lhaf. Je suis arrivé en France en 2005 pour mes études et depuis 2010 je travaille chez CACIB où je suis analyste de risques de crédit depuis 2017. En parallèle, je suis aussi professeur. Je donne des cours de finance au CNAM à Paris. De mon côté, c’est extrêmement important d’aller vers l’autre, d’essayer vraiment de partager ce que l’on a et ce type de mission me permet d’utiliser mes compétences techniques pour aider les autres.
Est-ce que vous vous connaissiez avant la mission, étant donné que vous travaillez dans la même société, ou est-ce que vous vous êtes rencontrés à cette occasion ?
Ali : On s’est rencontrés effectivement sur cette mission et il fallait, pour cette mission en particulier, quelqu’un d’un peu expert en IFRS, c’est le cas de Veselina, et quelqu’un qui ait plus le profil d’analyste crédit et qui parle arabe, ce qui est mon cas. On a un travail complémentaire Veselina et moi.
Vous êtes situés dans les mêmes bâtiments, vous êtes à Paris tous les deux, à Montrouge ?
Oui, nous sommes à Montrouge
Vous vous êtes rencontrés physiquement du coup.
Veselina : Oui nous nous sommes rencontrés lors de la présentation de la mission. Ali, je crois que tu étais le premier à avoir contacté la Fondation Grameen Crédit Agricole pour la mission car lorsque j’ai pris contact avec eux ils m’ont dit qu’il y avait déjà quelqu’un, un arabophone qui s’était proposé pour la mission, et donc ils attendaient une personne qui avait des connaissances en normes comptables IFRS.
Ali : Effectivement, moi j’ai une ancienne collègue qui est maintenant côté communication, et c’est elle qui m’a parlé en fait de cette mission. Elle m’a dit que la Fondation Grameen Crédit Agricole cherchait quelqu’un parlant arabe et qui s’y connait un peu dans le contexte du crédit. Et voilà, je lui ait dit, si je peux faire quelque chose, c’est avec grand plaisir, et ça a commencé comme ça.
Et vous Veselina, comment cela s’est passé pour vous ?
Veselina : Alors moi j’avais assisté à une présentation en visio conférence des missions en cours de la Fondation Grameen Crédit Agricole et donc j’ai vu qu’il y avait cette mission pour laquelle on cherchait quelqu’un qui correspondait à mon profil. Cette mission était la seule où on demandait des compétences que j’avais et je trouvais ça intéressant. J’ai donc pris contact avec la Fondation et voilà. Cela s’est fait comme ça.
Donc vous avez passé un processus de sélection chacun de votre côté puis vous avez été sélectionnés.
Veselina : En ce qui me concerne, quand j’ai contacté la Fondation et que j’ai manifesté mon intérêt, ils m’ont demandé d’envoyer mon CV, avec une brève description par rapport à ce que je pouvais apporter et après ils m’ont bien confirmé que mon CV correspondait à une partie des compétences recherchées. Ça pouvait être complémentaire par rapport au profil d’Ali, et je les ai rencontrés. Et j’ai rencontré Ali par la suite.
Et à partir de ce moment-là, est ce que vous avez commencé tout de suite à travailler sur cette mission ?
Ali : En fait, la mission était à distance. Ce n’est pas facile de commencer tout de suite. Donc on a fait le point avec Faten et ils ont expliqué ce qu’ils font. Après nous avons reçu une bonne partie de leurs documents. On a passé pas mal de temps avec Veselina pour comprendre vraiment ce que fait l’institution et essayer de détailler leur mission pour qu’on puisse avoir vraiment une idée assez globale de leurs comptes, de leur business model. Et ça a commencé comme ça. Et on a traduit aussi parce qu’il y a des documents en arabe, en anglais, donc il fallait comprendre leurs documents. Et puis petit à petit on a fait deux, trois réunions avec Faten et là on a commencé à rentrer dans la partie technique IFRS / NAF et là c’est Veselina qui a apporté ses compétences dans ce domaine-là.
Vous avez échangé avec plusieurs personnes de Faten ou vous avez un correspondant en particulier ? Qui sont vos correspondants là-bas ?
Veselina : On a deux correspondants principaux pour le moment. Aux réunions de présentation ils étaient trois ou quatre si je ne me trompe pas. Donc on a la responsable financière de l’institution de microfinance, un de ses collaborateurs compétent sur la partie établissement des comptes aux normes IFRS et pour les modèles de risque des crédits qu’ils souhaitent que l’on revoie. Donc voilà, deux interlocuteurs principaux et ensuite on verra si pour les autres sujets que l’on doit revoir on aura d’autres personnes.
Ces personnes parlent principalement arabe ou elles parlent également anglais ?
Ali : Elles parlent anglais aussi.
Comme ça cela permet aussi à Veselina de suivre j’imagine.
Veselina : Oui en anglais c’est plus facile pour moi, en effet
Je me demandais si vous aviez une idée de la culture du pays ou pas du tout ? Ou vous apprenez au fur-et-à-mesure en étant en relation avec ces personnes ?
Ali : Moi personnellement je connais un peu. Je viens du Liban. Le Liban ce n’est pas très loin des territoires palestiniens, effectivement. Ce n’est pas identique à 100% mais il y a beaucoup de points en commun. C’est l’Orient, … je connais un petit peu. Cela facilite effectivement la communication. Franchement pour le moment ça s’est bien passé avec eux. Ils étaient très disponibles … Je ne sais pas Veselina quel est ton feeling mais …
Veselina : Oui, oui, ils sont réactifs. Moi dans mon cas je ne connais pas trop l’environnement culturel ou autre là-bas. Ils sont très réactifs, ils communiquent de manière naturelle et professionnelle comme nous donc moi je ne vois pas d’obstacle par rapport à ça.
Je vois que la mission aura lieu un jour par semaine pendant 15 semaines. C’est plus ou moins ça l’idée ?
Veselina : Oui ça c’est un cadre général, c’est à titre indicatif. Et après on module aussi en fonction de notre propre charge de travail tous les jours chez CACIB.
Ali : Effectivement. Je note que c’est une mission assez technique, honnêtement, qui sollicite un peu de travail personnel de notre côté aussi. Ce ne sont pas forcément des sujets à 100% de notre quotidien parce que nous travaillons dans une banque d’investissement. Là on parle vraiment de la microfinance donc ce n’est pas le même genre de boulot. De notre côté ça prend un peu de temps.
Veselina : Oui c’est ça. On a nos connaissances, le cadre général, enfin pas que général. On a des connaissances spécifiques aussi qui peuvent être utiles pour la mission. Mais en revanche, de par l’activité de l’entité, en fait il y a des points très spécifiques qui nécessitent d’autres expertises supplémentaires. Et par exemple là on essaye de solliciter quelqu’un au niveau de Crédit Agricole plus pour la partie banque de détail. Enfin on a besoin d’une expertise supplémentaire. Alors il y a des plus et des moins. Le moins c’est qu’on ne peut pas directement nous travailler le sujet à 100% dès le départ. Mais après, l’avantage c’est que ça nous permettra d’apprendre d’autres choses et puis d’échanger aussi avec d’autres équipes chez Crédit Agricole et on espère que les personnes pourront nous apporter ce qui nous manque.
Ali : La première partie c’est vraiment la partie technique sur les normes comptables et la deuxième partie c’est plus l’organisation entre leur holding à Ramallah et les filiales autour. Donc c’est la communication entre la holding et les petites filiales. Donc je pense que ce sont les deux gros sujets à travailler avec Faten.
Et lorsque vous faites des réunions avec eux vous êtes systématiquement tous les deux ou bien parfois vous êtes en alternance, une fois l’un, une fois l’autre ?
Veselina : Pour l’instant on a essayé d’être tous les deux. Après, il n’y a pas d’obligation en soi mais au début c’est important que l’on soit deux s’il y a besoin de switcher en langue arabe, Ali peut le faire, pas moi.
Quand la mission sera terminée, j’imagine que vous ferez un peu de suivi de ce qui se passe et comment cela est mis en place ?
Veselina : Oui, oui. C’est ce que la Fondation nous disait. Que généralement la mission se termine par une réunion qui conclut justement sur la réalisation des objectifs. Et sur la réalisation des objectifs, on peut toujours garder le contact.
Et peut-être une dernière question qui me vient. J’avais envie de parler d’une manière plus générale sur la mission de dons de compétences. Vous ressentez déjà ça, que c’est un don de vos compétences et que vous allez être utiles, que ça vous fait plaisir ? Qu’est-ce que ça vous apporte de faire ça ?
Veselina : Déjà on l’espère, que l’on sera utiles. Mais encore une fois, on n’est même pas encore à la moitié de la mission. Donc on espère fortement que l’on pourra aboutir avec un résultat qui sera utile à Faten. En ce qui me concerne, ça m’intéressait à la base de pouvoir participer dans une mission comme ça, de bénévolat. Je pense que cela sera vraiment gratifiant à la fin, une fois que l’on a constaté que le résultat de ce que l’on a pu produire correspond aux attentes, je l’espère, de nos interlocuteurs.
Ali, vous avez peut-être aussi un sentiment là-dessus ?
Ali : En attendant le résultat, j’espère que l’on apportera de belles choses à Faten. Mais à titre personnel, de donner et de partager, c’est quelque chose qui me touche beaucoup, donc j’essaie vraiment, sur pas mal de niveaux de le faire, soit en tant que prof si je donne des cours, ou bien je fais de l’interprétariat pour les réfugiés ici à Paris, … Je pense que si l’on a quelque chose, il faut surtout partager avec les autres.
Veselina : Oui et puis nous aussi on apprendra surement beaucoup de choses.
Ali : En fait à titre personnel et aussi technique, oui vraiment.
Et bien merci beaucoup pour cet échange. Je vous remercie d’avoir écouté ce podcast et vous donne rendez-vous pour le quatrième épisode qui portera, cette fois-ci, sur une mission de terrain au Sénégal, mission réalisée par deux Banquières Solidaires de Crédit Agricole SA et de EFL en Pologne. A bientôt !

Assistance technique : l’élaboration du plan stratégique de MLF Zambie

L’ORGANISATION ET LA FONDATION
Dans le cadre de la Facilité Africaine, MLF Zambie a bénéficié d’une subvention de 49 000€ par l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 10 missions d’assistance technique dans des domaines variés (gestion des risques, digitalisation, formation du personnel, etc.), dont l’élaboration d’un nouveau plan d’affaires. La Fondation a également accordé un prêt à MLF Zambie, en 2020, pour un montant total de 250 000 €.
LE CONTEXTE DE LA MISSION
Dans un contexte de fort développement de ses activités, MLF Zambie souhaitait bénéficier d’un regard extérieur et de l’appui d’un expert, pour se positionner plus clairement sur le marché et renforcer sa compétitivité. L’institution a ainsi bénéficié de l’appui d’un prestataire d’assistance technique local pour élaborer un nouveau plan stratégique sur cinq ans (2021-2025), un plan d’actions et des projections financières.
LES RÉSULTATS
Grâce à cette mission, MLF Zambie a pu mieux cerner le secteur local de la microfinance, mais aussi définir précisément ses objectifs et ses projections de croissance à moyen terme. L’institution est désormais outillée pour faire face à la concurrence, prioriser ses actions et réaliser des projections. L’élaboration du plan d’affaires a également permis à MLF Zambie de communiquer plus clairement sur ses objectifs organisationnels auprès de son personnel, et auprès de potentiels nouveaux investisseurs.
LES PERSPECTIVES
MLF Zambie cible une croissance significative de ses activités, avec pour objectif de servir 80 000 clients actifs d’ici à cinq ans. L’institution souhaite également renforcer son efficacité opérationnelle grâce à des méthodologies de prêt affinées et à la technologie intelligente, mais aussi accroître la motivation de son personnel, développer des produits dédiés au financement des activités agricoles et fidéliser ses clients, toujours dans le but final d’améliorer les conditions de vie des femmes.
Cette article a été publié dans « Notre dispositif d’assistance technique », accessible ici

Assistance technique : l’amélioration de la gestion des risques d’ACFIME (Burkina Faso)

ACFIME est une institution de microfinance burkinabé qui vise les populations très vulnérables, exclues des grandes institutions de microfinance intervenant sur l’ensemble du pays. Les prêts accordés par ACFIME présentent donc un très fort potentiel d’impact social.
L’ORGANISATION ET LA FONDATION
Dans le cadre de la Facilité Africaine, ACFIME a bénéficié d’une subvention de 131 000 € par l’Agence Française de Développement pour la mise en place de 13 missions d’assistance technique dans des domaines variés (plan d’affaires, gestion des ressources humaines, gestion des risques, formation, etc.), dont la réalisation d’une cartographie des risques et la formation du département Audit Interne. La Fondation a également accordé trois prêts, depuis 2014, à ACFIME pour un montant total de 732 000€.
LE CONTEXTE DE LA MISSION
La structuration des procédures et la gestion des risques sont des facteurs déterminants pour consolider et assurer la durabilité d’une institution. Dans le cadre de la première phase du programme de la Facilité Africaine, ACFIME avait bénéficié d’une mise à niveau de l’essentiel de ses procédures. Dans la lignée de cette mission, ACFIME a reçu une autre mission d’assistance technique afin de poursuivre le renforcement de la gestion des risques. L’organisation a été accompagnée par un prestataire d’assistance technique local pour la réalisation d’une cartographie des risques opérationnels, financiers et stratégiques et la formation du département Audit Interne.
LES RÉSULTATS
Grâce à l’approche participative du prestataire d’assistance technique et à la formation du département Audit Interne, ACFIME a gagné en autonomie dans l’identification des risques internes et externes auxquels elle fait face afin de les mesurer et de mettre en œuvre des mesures de mitigation si nécessaire. Un comité de gestion des risques est désormais en charge de la mise à jour de la cartographie et des plans de mitigation des risques y afférents.
LES PERSPECTIVES
Suite à ces premiers résultats positifs, ACFIME souhaite désormais réaliser une cartographie des risques pour chaque agence et point de service, afin de pouvoir identifier et prévenir l’ensemble des risques, à chaque échelon de l’institution. ACFIME souhaite également élaborer un plan de continuité des activités.
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Nouvelle mission Banquiers Solidaires au Bénin

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences Banquiers Solidaires sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Une nouvelle mission Banquiers Solidaires est à pourvoir en faveur de l’Association des Caisses de Financement à la Base (ACFB) au Bénin. C’est une institution de microfinance créée en 1995 dans le cadre d’un projet de l’ONG locale GRAPAD.
ACFB a pour mission d’offrir des services financiers et non financiers de qualité aux populations actives, économiquement faibles, et majoritairement féminine en vue de leur promotion. ACFB propose à ses clients des services de prêts et d’épargne à travers des méthodologies de groupe et individuelle.
Aujourd’hui, ACFB dispose d’un Département Ressources Humaines, au sein du Service Administration Générale, composé de deux agents : une Chargée de suivi RH, promue en 2019 pour préparer le départ à la retraite de l’ancien Chargé de suivi et une Assistante. L’institution dispose également d’un manuel de gestion des ressources humaines, d’outils de gestion RH ainsi que d’un logiciel pour gérer les salaires. Toutefois, ACFB manque d’un système formalisé d’évaluation du personnel ainsi que d’un plan de gestion des carrières afin d’exploiter les aptitudes et le potentiel de ses collaborateurs, tout en identifiant et en satisfaisant leurs attentes.
Pour découvrir l’offre détaillée de la mission cliquez ici.
Comment y postuler
Envoyez votre CV ainsi qu’un ou deux paragraphes exprimant votre motivation ainsi que votre expertise à carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

72 institutions de microfinance rejoignent le premier index d’inclusion financière
La mesure de l’impact de la performance des institutions de microfinance dans 41 pays sera lancée au deuxième trimestre 2022 avec le soutien des leaders du secteur.
13 avril 2022 – Dans un effort mondial visant à promouvoir des données d’impact standard et comparables pour le secteur de la microfinance, 60 Decibels publiera dans le courant du trimestre le premier indice de microfinance entièrement basé sur les réponses des clients finaux. Cette initiative révolutionnaire inclura des données agrégées des clients des 72 institutions de microfinance (IMF) participantes, soutenues par 19 partenaires fondateurs. Collectées par le biais d’enquêtes téléphoniques, les données et les informations qui en résultent seront partagées dans un rapport public et un tableau de bord afin d’établir des références de performance pour la mesure et la gestion continue de l’impact par les IMF et les bailleurs de fonds travaillant avec elles.
La participation globale des IMF a été rendue possible grâce au soutien et à la collaboration de 19 partenaires fondateurs de l’initiative : Accion, Advans, BRAC, ECLOF, FMO, Fundación Netri, Global Partnerships, Grameen Foundation, Kiva, LeapFrog Investments, MCE Social Capital, Nordic Microfinance Initiative, Opportunity International, Pro Mujer, ResponsAbility, SPTF, Symbiotics, WaterEquity et Women’s World Banking. Le parrainage catalytique et structurant de cet effort inaugural est venu de la Tipping Point Foundation on Impact Investing et de Ceniarth. Ensemble, ces sponsors et partenaires fondateurs ont financé des projets et engagé leurs portefeuilles pour inclure des IMF de 41 pays dans cette recherche.
« En tant qu’investisseur dans la microfinance depuis 14 ans, la Fondation Grameen Crédit Agricole est vraiment ravie de participer à cette initiative et de soutenir ses partenaires dans la collecte de ces données. Lors de la publication de son modèle d’impact en 2020, la Fondation s’est engagée à surveiller davantage son impact. Nous sommes donc heureux que notre équipe dispose pour la première fois de données d’impact comparables », a déclaré Alice Rullier, analyste d’impact à la Fondation.
Pour chaque IMF participante, les chercheurs de 60 Decibels ont enquêté auprès d’un échantillon représentatif (200 à 250 répondants) de clients d’IMF et ont mené une enquête téléphonique standardisée pour recueillir des données quantitatives et qualitatives selon cinq dimensions clés de l’impact. L’enquête, développée par 60 Decibels et basée sur son expérience de travail avec des centaines d’entreprises dans le domaine de l’inclusion financière, a recours à des questions éprouvées pour évaluer et comparer les résultats sociaux sur cinq thèmes d’impact : accès, impact sur les entreprises, impact sur les ménages, gestion financière et résilience. Les données agrégées de toutes les IMF participantes établiront des références à partager dans le rapport public, fournissant un aperçu essentiel de la gamme de performances sur ces résultats clés à utiliser dans l’ensemble du secteur de la microfinance.
« Nous avons commencé à écouter les clients finaux il y a huit ans parce que la norme de pratique – des choses comme compter le nombre de clients touchés – ne nous donnait pas des indications sur le fait de savoir si la vie des gens s’améliorait », a déclaré Sasha Dichter, PDG et cofondatrice de 60 Decibels. « Nous sommes ravis de la réponse à cette initiative et de la collaboration de tant de leaders de l’industrie pour mieux écouter et établir une nouvelle norme dans la compréhension des résultats sociaux. Cet indice porte la valeur de nos références d’impact à un nouveau niveau et aide les IMF et les investisseurs à comprendre les résultats des clients avec une comparabilité de 100 % pour chaque mesure ».
En plus de fournir des informations qui seront directement applicables à la gestion de l’impact dans le secteur de la microfinance, l’indice signale et démontre la valeur des données rigoureuses sur les résultats des parties prenantes finales pour comprendre la performance de l’impact. Au cours de l’année à venir, 60 Decibels produira des références au niveau sectoriel grâce à des efforts d’indexation similaires dans d’autres secteurs afin d’accroître l’importance d’écouter les parties prenantes finales pour avoir un impact plus important.
L’indice est conçu pour compléter et s’intégrer aux cadres et normes existants en matière de microfinance, d’investissement d’impact et de développement international. La participation à l’indice des IMF pour mener des enquêtes auprès des clients fournit aux IMF et aux investisseurs un retour d’information sur les pratiques recommandées par la SPTF et CERISE dans les normes universelles et les principes de protection des clients, ainsi que les normes d’impact des ODD, et fournit des données alignées sur les mesures IRIS+ et les cinq dimensions de l’orientation de l’impact établies par l’Impact Management Project.
Pour plus d’informations et pour recevoir l’indice d’inclusion financière de 60 Decibels, cliquez ici.
A propos de 60 Decibels
60 Decibels est une société internationale de mesure d’impact basée sur la technologie, qui apporte rapidité et répétabilité à la mesure de l’impact social et aux informations sur les clients. Nous fournissons de véritables références de performance d’impact, permettant aux organisations de comprendre l’impact par rapport à leurs pairs et de fixer des objectifs de performance. Nous avons un réseau de plus de 850 chercheurs dans plus de 70 pays et avons travaillé avec plus de 800 des principaux investisseurs d’impact, entreprises, fondations, sociétés, ONG et organisations du secteur public à travers le monde. 60 Decibels permet d’écouter facilement les personnes qui comptent le plus.
A propos de la Fondation Grameen Crédit Agricole
Créée en 2008 sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du professeur Yunus, la Fondation Grameen Crédit Agricole accompagne des institutions de microfinance et des entreprises à impact dans 37 pays à fin 2021. Acteur reconnu du secteur, la Fondation Grameen Crédit Agricole a pour objectif de travailler dans les pays où la pauvreté et l’exclusion financière sont les plus importantes. En tant qu’investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller en fonds, la Fondation accompagne 81 partenaires dans 37 pays avec plus de 78 millions d’euros d’engagement.

Banquiers Solidaires : un levier à impact fort pour Crédit Agricole
Le programme de mécénat et de bénévolat de compétences Banquiers Solidaires, lancé par Crédit Agricole S.A. et la Fondation Grameen Crédit Agricole en juin 2018, a permis à une trentaine de collaborateurs du Groupe d’effectuer des missions d’assistance technique auprès d’entreprises à impact et d’institutions de microfinance dans plus d’une dizaine de pays. Trois questions à Bénédicte Chrétien, Directrice des Ressources Humaines Groupe de Crédit Agricole S.A.
Quel bilan tirez-vous de l’initiative Banquiers Solidaires pour les collaborateurs du Groupe et pour le Crédit Agricole en tant que marque employeur ?
Depuis 2018, ce programme a permis à 39 collaborateurs d’effectuer 357 jours de mission dans 21 pays, au profit de 29 organisations. Pour chaque mission, nos Banquiers Solidaires sont présents durant une à deux semaines sur le terrain ou accessibles à distance pour apporter leurs expertises (stratégie marketing, logistique, reporting financier, appui à la levée de fonds, achats, RH, etc.) aux équipes opérationnelles.
Les retours d’expérience sont très positifs pour chacune des parties. Les organismes bénéficiaires apprécient fortement l’apport d’expertises techniques nécessaires pour sécuriser le déploiement de leur projet. Les managers considèrent l’engagement de leurs collaborateurs comme un véritable levier de développement des compétences, notamment de leurs “soft skills” ou compétences comportementales. Les collaborateurs volontaires sont fiers de participer aux projets solidaires initiés par le Groupe, de vivre une expérience humaine inédite et de valoriser leur expérience professionnelle.
De récentes études ont confirmé que l’engagement solidaire des salariés, que ce soit à leur initiative ou à celle de l’entreprise, est fortement corrélé à leur engagement professionnel. En répondant à leur quête de sens et d’utilité sociale, ces missions sont un puissant moteur d’attractivité, de motivation et de cohésion pour nos collaborateurs.
Pensez-vous que ce programme répond à la demande d’engagement sociétal de vos collaborateurs et collaboratrices ?
Le Groupe s’est donné l’ambition d’être un employeur responsable dans une entreprise citoyenne. L’utilité est le marqueur de notre Raison d’Être et l’éducation un axe fort de notre contribution sociale et sociétale. Ce programme, en est la parfaite illustration. La crise sanitaire a amplifié les attentes de la société civile, qui portent de plus en plus sur le développement du capital humain de nos entreprises. L’engagement solidaire n’est plus l’apanage des milleniums. Il est donc légitime et incontournable que le Groupe accompagne de tels programmes de volontariat qui sont un symbole fort de son engagement sociétal.
La finance inclusive s’intègre-t-elle dans le plan stratégique de la Banque ?
Le Crédit Agricole s’engage à être le partenaire de confiance de tous ses clients. Son ambition est d’être au service des ménages les plus modestes comme les plus fortunés, des professionnels de proximité comme des grandes entreprises internationales. Sa solidité et la diversité de ses expertises lui permettent d’accompagner dans la durée chacun de ses clients dans leur quotidien et leurs projets de vie, en les aidant notamment à se prémunir contre les aléas et à prévoir sur le long terme. La finance inclusive est donc au cœur de la Raison d’Être du Crédit Agricole et fait partie intégrante de nos objectifs stratégiques, en France comme à l’international.
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Assistance technique : COOPEC-SIFA (Togo), partenaire de la Facilité Africaine depuis 2013

Parallèlement au soutien financier apporté par la Fondation Grameen Crédit Agricole, la Coopec-Sifa a bénéficié d’un accompagnement du programme de la Facilité Africaine. Philippe Fori, Directeur Général de l’IMF, revient sur cette relation de confiance avec la Fondation Grameen Crédit Agricole.
Pourriez-vous nous présenter la Coopec-Sifa ?
Créée en 1997, la Coopec-Sifa est une institution de microfinance de type Tier 3 qui propose des services financiers et non-financiers aux populations vulnérables. A fin décembre 2020, l’institution comptait 43 232 clients pour un encours de crédit de 5,37 millions d’euros. Agréée en 2011 par le Ministère de l’Economie et des Finances togolais, la Coopec-Sifa intervient dans la région des Savanes, dans le Nord du Togo. Nos clients sont organisés de manière individuelle ou collective et sont en majorité des femmes (72 %) vivant en milieu rural (70 %).
Comment se sont déroulées les différentes missions d’assistance technique dont vous avez bénéficié ?
Dans le cadre du programme Facilité Africaine, la Coopec-Sifa a bénéficié depuis 2013 de 16 missions d’assistance technique ayant pour objectif le renforcement institutionnel de notre organisation. Ces dernières ont pour la plupart été menées par des experts locaux, toujours avec rigueur et réalisées en étroite collaboration avec nos équipes. Dédiées à la stratégie, au renforcement organisationnel, aux ressources humaines ou au système d’information, chaque mission nous a fait progresser.
Parmi les missions menées, l’analyse pertinente de notre environnement a permis l’élaboration des plans d’affaires 2014-2018 et 2019-2021, intégrant nos objectifs stratégiques, des projections financières détaillées et un plan d’action. Une mission de renforcement de la gestion des risques a par ailleurs débouché sur la création d’un manuel de procédures de contrôle interne et sur une formation des contrôleurs internes et des membres du Conseil de surveillance, pour leur permettre de jouer leurs rôles de manière satisfaisante. Enfin, un autre projet essentiel a été l’amélioration du système d’information et l’interconnexion des bases de données de chaque agence avec le siège.
En quoi ces missions vous ont-elles permis de renforcer vos capacités institutionnelles et opérationnelles ?
La gestion d’une IMF nécessite un véritable savoir-faire. Le partenariat avec la Fondation Grameen Crédit Agricole nous a permis d’intégrer les bonnes pratiques et les connaissances nécessaires au bon fonctionnement de notre institution. L’élaboration des plans d’affaires a posé les bases d’une croissance maitrisée, d’une meilleure gestion des risques et d’une meilleure gouvernance. Par ailleurs, l’interconnexion des bases de données est une véritable valeur ajoutée tant en interne qu’en externe. Nous disposons désormais d’une information financière et opérationnelle fiable et en temps réel, d’un contrôle des activités de terrain renforcé, et d’une gestion institutionnelle professionnalisée. Nos clients peuvent quant à eux réaliser des opérations sans se déplacer, ce qui est un véritable avantage concurrentiel.
Quel regard portez-vous sur l’accompagnement global fourni par la Fondation ?
Les outils déployés pour faciliter le décollage de la Coopec-Sifa se sont révélés extrêmement efficaces. Malgré une faible couverture géographique, nous sommes souvent cités par les Autorités comme un modèle de gestion coopérative. Notre institution n’aurait jamais atteint sa position actuelle sans l’accompagnement de la Fondation Grameen Crédit Agricole. Au-delà de l’assistance technique, la Fondation favorise les rencontres et le partage d’expériences entre pairs. Les Forums annuels de la Facilité Africaine rassemblent tous les partenaires du programme et sont d’excellentes occasions pour échanger et apprendre.
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Podcasts Banquiers Solidaires : épisode N.2
Interview de Andréas BRUNNER, Superviseur Inspection, Amundi
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Voici le 2e épisode de la série de podcasts consacrée à Banquiers Solidaires, le dispositif de volontariat de compétences porté par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole SA. Le premier épisode donnait la parole à Carolina Viguet, Directrice Communication & Partenariat de la Fondation et co-initiatrice de ce programme. Nous avons aujourd’hui le plaisir de recevoir Andreas Brunner, Superviseur Inspection au sein d’Amundi à Paris. Andreas est un Banquier Solidaire. Il a effectué une mission de terrain en faveur d’Oxus au Kirghizstan en octobre 2021 quand il travaillait chez CA Assurances.
Quelques données financières concernant le Kirghizstan. C’est une ancienne république de l’URSS, qui appartient aux pays les plus pauvres d’Asie Centrale. Avec plus de 12% de son PIB dédié au secteur de l’agriculture et une forte dépendance aux extractions minières, l’économie Kirghiz est peu diversifiée et repose en grande partie sur les transferts d’argent venant de l’étranger. Même si des progrès importants ont été faits ces dernières années en matière d’inclusion financière, selon les derniers chiffres disponibles, à peine 40% de la population âgée de plus de 15 ans a un compte auprès d’une institution financière formelle. Les institutions de microfinance tentent de combler ces retards en ciblant notamment les populations rurales exclues du secteur bancaire traditionnel, des institutions comme OXUS Kyrgyzstan que Andreas a soutenue en 2021 dans le cadre d’une mission de Banquiers Solidaires.
Peux-tu, Andreas, nous parler de l’institution et de l’objectif de ta mission ?
Oui, bien sur. OXUS Kyrgyzstan est une institution de microfinance avec environ 10 000 clients. Elle est présente dans les différentes régions du pays, à travers un réseau d’une quinzaine d’agences. Elle emploie 130 collaborateurs avec environ 30 personnes au siège qui se trouve à Bishkek, la capitale du Kirghizstan. Par rapport à la mission, il y avait deux objectifs. Le premier c’est d’établir un plan marketing pour l’année 2022 et également un programme de fidélisation de leurs clients.
Si on revient un peu en arrière, comment as-tu entendu parler de la mission et qu’est-ce qui t’a poussé à y postuler ?
Cela commence à dater déjà. En 2019, j’ai eu la chance de rencontrer un ancien Banquier Solidaire qui m’a parlé de sa propre mission et qui me disait qu’il allait y avoir d’autres missions proposées par la Grameen. Il m’a parlé de son expérience et je lui ai dit que j’étais aussi intéressé. J’ai donc contacté la Fondation Grameen qui avait, à ce moment-là, plusieurs missions à proposer. J’ai regardé les termes de référence, c’est une petite description de ce qu’il y avait à faire. Et j’ai tout de suite dit ok, ça m’intéresse, et en plus c’est dans un pays d’Asie Centrale que je ne connaissais absolument pas. C’était donc une bonne opportunité de partir aider cette entité, de me plonger dans le sujet de la microfinance, et en même temps, découvrir un autre pays.
Suite à ça, tu as été sélectionné. Comment s’est passé la préparation de la mission et la mission sur le terrain ?
J’ai passé quelques entretiens pour être sélectionné. Je n’étais pas du tout sûr d’être sélectionné parce que c’est vrai qu’il y avait d’autres personnes qui voulaient également faire cette mission. Une fois sélectionné j’étais super content. Je devais partir d’ailleurs début 2020. Vous savez tous ce qui s’est passé par la suite donc je n’ai pas pu partir en mars. Je ne suis parti que fin 2021 mais la préparation oui…. D’abord, je ne connaissais pas du tout le sujet de la microfinance. Il fallait que je me documente, il fallait que je lise. Il y avait beaucoup d’éléments sur internet pour comprendre les enjeux de la microfinance. Bien sûr, il y a l’aide à l’inclusion financière, ça c’est un peu l’objectif global, et après il fallait comprendre comment ça fonctionne, comment les crédits sont distribués à des personnes qui en ont besoin. Et ensuite, la mission, il fallait la préparer aussi, donc comprendre l’entité. Je leur ai demandé qu’ils m’envoient un certain nombre de documents pour que je puisse prendre connaissance de l’entité, son fonctionnement, son positionnement, ses produits, ses clients, etc … Donc j’ai analysé tout ça et défini un plan de travail. J’ai défini aussi une approche presque de conseil, quelle était mon approche de conseil avec cette entité. Ensuite j’ai présenté cela et je me suis documenté encore avant de partir.
Comment ça s’est passé, ton arrivée dans le pays et les rencontres ? Comment s’est passée la mission sur le terrain ?
Petite anecdote : en arrivant à 2 heures du matin après douze heures de vol, avec aussi un petit stop-over en Turquie, finalement on arrive assez fatigué et, la bonne surprise, normalement il devait y avoir un chauffeur donc j’étais un peu inquiet parce que je ne voyais personne. Mais c’était le directeur général en personne qui est venu me chercher à l’aéroport. Déjà, avec cette arrivée là, nous sommes partis sur de bonnes bases de collaboration sur deux semaines et j’étais dans de bonnes mains.
On a démarré la mission le jour même après un peu de repos à l’hôtel. La première semaine s’est passée très très vite. Il y avait un certain nombre d’entretiens qui étaient planifiés déjà. J’ai rencontré les différents directeurs, le directeur financier, le directeur commercial, une personne qui était en charge du marketing, donc j’ai pu prendre connaissance d’un certain nombre d’éléments. J’ai pu poser toutes mes questions, dont j’avais besoin pour établir un document structuré sur justement l’approche marketing que je voulais apporter à cette entité. Donc la mission de terrain c’est surtout beaucoup d’entretiens, c’est aussi du travail un peu le soir pour remettre tout ça sur papier, et de construire un livrable, plusieurs livrables d’ailleurs.
Comme je disais tout à l’heure, il y avait deux objectifs. Le premier objectif c’était de construire un plan marketing et le deuxième une approche de fidélisation, un programme de fidélisation. Il y avait deux livrables clés. Ces livrables il fallait les construire, les produire. Les livrables je les ai construits en anglais. En fin de première semaine j’ai fait une première restitution en disant voilà, je travaille sur ça, est ce que cela vous va, est ce que l’on va dans la bonne direction ? Ils étaient très contents avec cela et cela nécessitait d’être affiné la deuxième semaine.
La question que l’on se pose quand on t’entend c’est que on se demande comment se passaient les échanges avec les personnes de l’institution et les clients, sachant que la langue et la culture sont très différentes des nôtres.
Oui, tout à fait ! Au siège, j’ai eu la chance d’avoir des personnes qui parlaient anglais, donc c’était plus facile. Par contre, la deuxième semaine j’ai passé quelques entretiens en agence. J’ai pu rencontrer aussi un ou deux clients et là, effectivement, c’est plus compliqué. Heureusement, il y avait une traductrice qui m’accompagnait lors de ces échanges tout au long de la journée, parce que même pour aller déjeuner, par exemple, il fallait soit parler russe ou kirghize. Donc heureusement j’avais cette personne avec moi, parce que c’est que sinon c’est difficile pour communiquer, et c’est vrai aussi que les personnes au siège qui parlent anglais, même parfois pour eux, c’était plus facile qu’eux me répondent en russe et ensuite la personne traduise. Du coup, cela rajoutait éventuellement un peu de temps aussi pour bien échanger, c’était un peu plus long qu’en échange classique lorsqu’on maîtrise la langue, mais c’était très très intéressant.
Donc tu as parcouru un peu le pays, tu as été voir dans d’autres villes et villages j’imagine. Est-ce que tu as eu un peu de temps pour faire une visite de ce magnifique pays ?
Oui c’est vrai que les principaux échanges étaient dans la capital et aux alentours. Et entre les deux semaines de travail, j’ai pu prendre deux jours le weekend pour découvrir le pays. Il y a un très grand lac qui s’appelle Issyk-Koul, qui est un lac qui fait presque 200 km de longueur et 60 km de largeur, donc c’est presque comme une mer.
C’est presque aussi grand que le Luxembourg !
Ces deux jours j’ai fait le tour du lac. Donc cet énorme lac, quand on regarde à gauche on voit une chaine de montagnes, quand on regarde à droite, il y a l’autre chaîne de montagnes. Donc c’est vrai qu’en faisant tout le parcours, tout un petit circuit autour du lac, j’ai pu découvrir ce pays. J’ai même pu dormir dans une yourte, ça aussi c’est une expérience inoubliable. Par ailleurs, j’ai pu voir quelqu’un qui fabrique les yourtes, donc on m’a expliqué comment ça fonctionne. Là j’avais également un guide avec moi. J’ai pu échanger un tout petit peu en russe aussi, parce que j’ai quelques notions de russe. Quand j’étais au collège j’ai appris un tout petit peu donc c’était agréable aussi pour me remettre là-dedans. Comme on disait tout à l’heure, c’est tout à fait une expérience humaine.
Si tu voulais savoir ce que je retiens de tout ça, c’est surtout aussi ces expériences, cette relation humaine, ces rencontres avec les différentes personnes, pas seulement à travers la mission, avec les équipes, mais aussi avec les personnes qu’on a pu rencontrer le weekend en traversant un peu le pays. Un peuple très chaleureux.
Même sans la langue, il y a toujours moyen de se comprendre, avec des gestes, des sourires, des regards j’imagine.
C’est vrai, c’est vrai ! Nous avons pu faire une petite dance locale un soir dans une yourte, dans une grande yourte d’ailleurs, c’était la yourte où on dinait et en fait il n’y avait que des locaux et c’était très difficile pour se faire comprendre mais il y avait le téléphone, il y avait les applications et on mettait une musique et tout de suite ça mettait en confiance et ça permettait de communiquer aussi à travers la musique parce qu’on trouvait des chansons qu’ils connaissaient et …
Un super partage donc ! En écoutant tout ça, ma dernière question c’est, est-ce que tu repartirais en mission ? J’imagine que … oui !
Tout à fait, tout à fait, oui. Tout de suite ! Peut-être pas demain parce que cela se prépare un petit peu mais de toutes façons oui, avec grand plaisir. Le mécénat de compétences est appliquer des connaissances que l’on a et les partager avec d’autres, et ne pas être rémunéré pour ça parce que là tous les jours on travaille, on est rémunérés, c’est notre job. Là, pouvoir le partager avec d’autres c’est gratifiant, ça donne du sens.
Merci, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à cette interview. Je donne quant à moi rendez-vous à nos auditeurs pour la prochaine édition de cette série de podcast, consacrée cette fois non pas à un banquier, mais deux, qui préparent actuellement une mission à distance en faveur d’une institution de microfinance en Palestine. A bientôt.

Le programme SSNUP soutient les coopératives de cacao en Côte d’Ivoire

SSNUP est un programme coordonné par l’ONG ADA, dont l’objectif est d’accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles en Asie, en Afrique et en Amérique latine grâce à une meilleure gestion des risques et le développement des chaînes de valeur agricoles durables. Financé par les gouvernements du Luxembourg, de la Suisse et du Liechtenstein, le SSNUP a pour ambition d’améliorer les conditions de vie et la sécurité alimentaire de plus de 10 millions de petits producteurs. La Fondation Grameen Crédit Agricole est l’un des investisseurs à impact en charge de la mise en place du projet.
Les coopératives de producteurs, un levier de développement
En Côte d’Ivoire, où plus de la moitié des producteurs de cacao vivent sous le seuil de pauvreté, les coopératives de producteurs constituent un levier de développement fort. Au-delà de l’aspect commercial qu’elle offre aux producteurs, elles offrent à ses membres des services allant des intrants et la fourniture de petits matériels à l’amélioration de la vie de la communauté via des actions telles que la mise en place d’écoles et de dispensaires. Toutefois, les coopératives se heurtent parfois à des difficultés de remboursement de la part de leurs membres et les impayés sont alors pris en charge par les coopératives sur leurs fonds propres, ce qui les empêche de mener leur mission de développement social.
C’est ce qu’a souhaité accompagner Advans Côte d’Ivoire, dès sa création en 2012, en étant la première institution financière à donner accès au crédit intrant aux coopératives de cacao. Le crédit intrant d’Advans Côte d’Ivoire consiste à accorder aux coopératives de cacao un financement qui leur permet de faire des crédits à leurs membres pour l’achat d’engrais et de produits phytosanitaires.
Renforcer les capacités des coopératives de cacao en Côte d’Ivoire et de leurs membres
Advans Côte d’Ivoire a reçu une subvention du SSNUP pour accompagner les coopératives de cacao dans l’amélioration du niveau de remboursement des producteurs membres. Grâce au financement reçu, l’institution a recruté des prestataires d’assistance technique afin de développer des outils de gestion et de suivi des crédits intrants pour les coopératives et des modules d’éducation financière sur la gestion du crédit à destination des petits producteurs de cacao.
A terme, le renforcement des capacités des petits producteurs en éducation financière aidera à limiter le risque d’impayés auprès des coopératives. Celles-ci, pourront sécuriser leurs revenus grâce à une meilleure gestion du risque-crédit et ainsi remplir leur rôle de facilitateur sur la chaîne de valeur et accomplir leurs actions sociales au bénéfice de la communauté. Cela permettra aussi aux coopératives de renouveler plus facilement leur prêt auprès d’Advans Côte d’Ivoire et aux producteurs d’avoir accès aux intrants nécessaires pour assurer un bon rendement agricole et ainsi accroître leurs revenus et améliorer leurs conditions de vie.
Enfin, Advans Côte d’Ivoire renforcera son profil de risque, ce qui contribuera à consolider les relations existantes avec ses partenaires actuels et attirer de nouveaux investisseurs.

La Fondation publie la 2e édition de “Prises de Parole”
La Fondation Grameen Crédit Agricole promeut, depuis treize ans, l’inclusion financière et l’entrepreneuriat social et continue d’agir en priorité en faveur du développement du milieu rural et des femmes entrepreneurs. Fin 2021, la Fondation cumule près de 300 millions d’euros de financements, 379 missions d’assistance technique en cours ou réalisées et 136 organisations financées.
Nous sommes heureux de partager avec vous cette seconde édition de nos prises de parole. Elles parlent de notre accompagnement au quotidien au service des entrepreneurs, des communautés rurales, des réfugiés, des agriculteurs. Permettre aux réfugiés du camp Nakivale d’accéder au crédit en Ouganda, moderniser les pratiques agricoles en Moldavie, financer l’accès à l’eau et assurer la paie des éleveurs au Sénégal, ce sont quelques illustrations qui sont évoquées dans cette seconde édition.
Ces prises de paroles démontrent la résilience du secteur de la microfinance, cette capacité à faire face au contexte sanitaire, aux difficultés économiques et aux effets du réchauffement climatique. La résilience désigne aussi l’aptitude à transformer les obstacles en opportunités pour se renforcer. La transformation numérique, la coordination entre les acteurs et l’innovation dont ont fait preuve nos partenaires tout au long de ces derniers mois difficiles le démontrent clairement.

Nouvelle mission Banquiers Solidaires au Kosovo

A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences Banquiers Solidaires sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Une nouvelle mission Banquiers Solidaires est à pourvoir en faveur de l’Agence pour les finances (AFK) au Kosovo. C’est une institution créée en 2000, qui a obtenu le statut d’institution de microfinance en 2011.
AFK a pour but d’améliorer les conditions de vie au Kosovo en fournissant un accès aux services financiers durables aux petites et micro-entreprises. En décembre 2021, AFK comptait 24 agences implantées sur l’ensemble du territoire national et employait 225 collaborateurs. L’institution dessert 20 733 emprunteurs actifs (23% de femmes et 50% en milieu rural) et gère un portefeuille de financements de 40,2 millions d’euros.
AFK a développé une politique de maîtrise des risques essentiellement axée sur le risque de crédit. Compte tenu de sa croissance, l’institution souhaite à présent se doter d’un dispositif idoine de gestion des risques en vue d’améliorer l’identification et l’analyse des risques, notamment opérationnels. Le(a) Banquier(ère) Solidaire aura pour mission d’accompagner AFK dans le diagnostic des procédures et des outils actuels de gestion des risques, et plus particulièrement des risques opérationnels.
Pour découvrir l’offre détaillée de la mission cliquez ici.
Comment y postuler
Envoyez votre CV ainsi qu’un ou deux paragraphes exprimant votre motivation ainsi que votre expertise à carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

De nouvelles missions Banquiers Solidaires au Cambodge et au Kenya
A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences labellisées « Banquiers Solidaires » sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation. Deux nouvelles missions Banquiers solidaires sont à pourvoir en faveur de PPSE au Cambodge et de ACRE Africa au Kenya.
PPSE est une entreprise sociale qui emploie des jeunes artistes issus de milieux défavorisés à qui elle offre des opportunités de carrière dans les métiers du cirque en alliant le meilleur des traditions culturelles cambodgiennes et du cirque contemporain. PPSE prolonge et amplifie le travail de l’ONG Phare Ponleu Selpak en offrant de véritables perspectives de carrière à des artistes professionnels issus de l’Ecole Phare tout en apportant des ressources financières supplémentaires à l’ONG pour l’aider à développer sa mission sociale.
PPSE a aujourd’hui besoin de développer et d’agrandir sa communauté numérique et de positionner sa nouvelle gamme de services et d’activités. L’organisation souhaite explorer et maximiser l’utilisation des médias sociaux et traditionnels, former son personnel et étendre au maximum son périmètre d’action. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner PPSE notamment dans le diagnostic et la mise en place d’une nouvelle stratégie marketing et communication.
ACRE Africa est une entreprise sociale qui intervient au Kenya, au Rwanda et en Tanzanie. L’organisation rend accessible l’assurance agricole pour des exploitations agricoles de petite taille et pour des montants assurés très faibles, grâce à une triple innovation : l’assurance indicielle ; la distribution par des agrégateurs ; le paiement par mobile money. ACRE permet ainsi aux petites exploitations agricoles d’accéder au crédit à des conditions plus favorables.
Après avoir décidé de diversifier ses activités pour offrir des services de conseil, ACRE a aujourd’hui besoin d’élargir sa clientèle et de marquer sa nouvelle gamme de services et d’activités. L’organisation souhaite, entre autres, explorer et maximiser l’utilisation des médias sociaux et traditionnels, et former son personnel. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner ACRE Africa dans le diagnostic de la stratégie et des outils marketing et communication de l’organisation afin de proposer une nouvelle stratégie et des outils adaptés.
D’autres missions sont par ailleurs toujours à pourvoir :
- Mission risques et conformité pour le compte de l’institution de microfinance SEF (Afrique du Sud)
- Mission stratégie digitale pour le compte de l’institution de microfinance OXUS Kirgyzstan (Kirghizistan)
- Mission risques et conformité pour le compte de l’institution de microfinance Bimas Ltd (Kenya)
Comment y postuler
Pour découvrir les offres détaillées des missions :
- Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission”
- Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
- Cliquez sur l’offre de votre choix, vous y trouverez toutes les informations nécessaires à votre candidature.
Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

La Fondation Grameen Crédit Agricole en 2021
Eric Campos, Fondation Grameen Crédit Agricole
En 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a soutenu 81 institutions de microfinance et entreprises sociales dans 37 pays. Dans un contexte de crise Covid-19, la Fondation a accompagné ses partenaires avec des financements et de l’assistance technique. Coup de projecteur sur l’interview d’Eric Campos, Délégué général de la Fondation et Directeur RSE de Crédit Agricole SA.
Comment avez-vous accompagné les institutions de microfinance ?
Contrairement à ce que nous pensions, toute l’année 2021 a été marquée par la crise du Covid et les effets économiques, et les mesures prises par les états pour protéger les populations. La Fondation est donc intervenue de trois façons auprès des partenaires. D’abord nous avons conservé un volume de financement assez élevé, avec 45 millions d’Euros prêtés aux institutions de microfinance. Nous avons également accordé des reports d’échéances, pour donner de l’air aux institutions, leur permettre de faire face à leurs propres reports d’échéances qu’elles accordaient à leurs bénéficiaires. Et enfin, nous avons accru notre capacité, notre coordination en matière d’assistance technique puisque, et c’est un record, nous avons coordonnée 130 missions d’assistance technique, principalement pour accompagner les institutions en matière de risques, de risques de contrepartie, de renforcement de leur équipe risque, de leur organisation, et aussi en termes de management de leur trésorerie.
Comment le secteur de la microfinance se porte à la fin 2021 ?
2020 a été une année Covid et les institutions ont fait face, ont su faire face à cette crise systémique. 2021 a été plus rude. Elles avaient été un peu épuisées par cette première année 2020 et elles ont dû poursuivre leurs efforts, leur résistance. Et donc, effectivement, la Fondation a pu accompagner ces institutions mais on a vu apparaitre quelques cas difficiles pour lesquels, non seulement il a fallu accorder des reports mais aussi des restructurations.
C’est important de dire que l’ensemble du secteur de la microfinance, les fondations, les fonds d’investissement, ont su se parler pour accompagner au mieux les institutions qui connaissaient les difficultés les plus importantes. Le secteur est encore résilient. C’est un secteur qui est attractif. On peut dire qu’il a fait face à cette crise systémique avec une résilience qui a été probablement au-dessus même de ce que nous pensions.
Quel est l’agenda de la Fondation en 2022 ?
2022 va être l’année de préparation de notre plan à moyen terme, 2022-2025. Il va s’articuler autour de cette crise climatique qui frappe durement les territoires d’intervention de la Fondation.
Mieux accompagner les populations rurales, renforcer leur résilience économique, au lendemain d’une crise économique extrêmement grave ; ce sera le premier axe sur lequel nous allons travailler. Et le second c’est l’accompagnement des populations les plus vulnérables, celles qui ont, elles aussi, souffert de cette crise économique et qui ont besoin que l’on puisse les accompagner dans l’accès aux financements, dans le développement d’activités génératrices de revenus. Ce seront les deux axes de notre plan à moyen terme 2022-2025.

Nouvelle mission Banquiers Solidaires en Afrique du Sud
A l’initiative de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A, des missions de volontariat de compétences labélisées « Banquiers Solidaires » sont proposées aux collaborateurs du groupe Crédit Agricole pour le compte d’organisations soutenues par la Fondation.
Une nouvelle mission Banquiers solidaires est à pourvoir en faveur de la Fondation Phakamani, en Afrique du Sud. Phakamani est une institution de microfinance qui donne aux femmes pauvres les moyens de réussir dans le domaine de la microentreprise. Son programme microentrepreneurial est inspiré de la Grameen Bank. Son système de formation, d’emprunt collectif et de soutien continu apporte à la fois une responsabilisation et une aide pratique au développement des microentreprises.
L’institution compte près de 35 000 emprunteurs actifs, exclusivement des femmes situées en zone rurale, avec un portefeuille d’une valeur de 3,12 millions €. Le(a) Banquier(ère) solidaire aura pour mission d’accompagner la Fondation Phakamani notamment dans la mise en place d’un plan d’action pour améliorer la gestion des risques.
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Pour découvrir les offres détaillées des missions :
- Allez sur le site CA Solidaires “Trouver sa mission”
- Rentrez dans la barre de recherche : “Fondation Grameen”. Toutes les offres de Congés Solidaires apparaîtront !
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Plus d’information : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

Podcasts Banquiers Solidaires : Episode N.1
Interview de Carolina VIGUET, Directrice Communication & Partenariats, FGCA
Réalisée par : Mireille de Kerleau, Communications Manager, CACEIS
1. Quelques mots sur la Fondation Grameen Crédit Agricole ?
La Fondation a été créée en 2008 par le Crédit Agricole et Muhammad Yunus Prix Nobel de la Paix qui a fondé au Bangladesh la toute première banque de microfinance au monde. Notre mission est de lutter contre la pauvreté via l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact.
Concrètement, nous allons financer et accompagner avec des missions d’assistance technique des institutions de microfinance et des entreprises sociales qui servent en priorité des femmes et des populations rurales en Afrique, en Asie et en Europe.
2. Qu’est que le programme Banquiers Solidaires ?
Banquiers Solidaires fait justement partie de cette offre d’assistance technique. C’est un dispositif de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018 qui est ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole, entités et Caisses régionales, en faveur des organisations financées par la Fondation.
Ce sont des missions pro bono de 2 semaines sur le terrain ou de missions plus longues mais à distance qui sont réalisées par 1 ou 2 collaborateurs du Crédit Agricole pour accompagner une organisation financée par la Fondation sur un besoin spécifique. Il peut s’agir donc de construire un business plan d’un nouveau projet, d’établir le plan marketing des 3 prochaines années de l’organisation ou de renforcer le plan financier de l’entreprise bénéficiaire.
3. Qui peut être Banquier Solidaire ?
Tous les collaborateurs des entités Crédit Agricole et Caisses régionales en France et à l’international. Mais il y a quand même une condition sine qua non : avoir une expertise solide dans le sujet de la mission. Nous avons vraiment tous types de profils ; des Directeurs et profils Senior mais aussi des collaborateurs avec 2-3 ans d’expérience mais experts quand même dans le sujet de la mission.
4. Comment fonctionne le dispositif ?
Je dirais qu’il y a 4 étapes :
ETAPE 1. DETERMINER LA MISSION ET SELECTIONNER LE BANQUIER SOLIDAIRE
- Nous déterminons la mission suite à une demande spécifique de l’entreprise que nous finançons
- Nous lançons un appel à candidatures pour la mission sur notre site internet et aussi sur la plateforme de mécénat du Crédit Agricole SA, CA Solidaires
- Nous lançons ensuite tout un processus de recrutement classique via des entretiens conduits par l’équipe de la Fondation pour sélectionner un ou deux collaborateurs du Crédit Agricole (cela dépend de la complexité de la mission) pour la mission
ETAPE 2. CONTRACTUALISATION ET PREPARATION DE LA MISSION
- Une convention est à signer par l’employeur du Banquiers Solidaire, l’organisation bénéficiaire et le Banquier Solidaire
- Pour les mission terrain, il y a aussi une préparation à faire avant de partir en mission : il a des entretiens, des documents à lire, pour que la mission terrain de 2 semaines soit vraiment la plus efficace possible
ETAPE 3. MISSION TERRAIN OU A DISTANCE
- Il y a beaucoup d’échanges, de points d’étape, d’ateliers, de formations et beaucoup de rencontres aussi avec les équipes de l’entreprise ou institution de microfinance bénéficiaire ainsi que les clients finaux.
ETAPE 4. FINALISER LES LIVRABLES
- Par exemple, le Banquier Solidaire va finaliser le plan RH qui a été demandé ou le business plan du nouveau produit à lancer dans les 3 ou 4 semaines après la mission.
5. Le collaborateur doit prendre des congés pour faire une mission Banquiers Solidaires ?
Pas forcément. Il y a 3 options possibles : soit la mission est réalisée en bénévolat (pendant les congés du collaborateur), soit elle se fait en mécénat de compétences (dans le cadre du contrat de travail), soit c’est mixte, donc une partie de la mission est faite pendant les congés et une autre dans le cadre du contrat de travail. Cela est décidé par l’employeur du Banquier Solidaire, il n’y a pas d’obligation côté employeur, mais la réalité est que toutes les entités du Crédit Agricole et Caisses régionales participantes ont toujours donné des jours en mécénat.
6. Quel bilan faites-vous, au sein de la Fondation, du programme Banquiers Solidaires ?
Cela fait déjà trois ans. Le programme a été lancé en 2018. Trois ans après son lancement, le succès du programme confirme l’engagement des collaborateurs et la volonté du Groupe de soutenir des projets à impact social. Le programme compte aujourd’hui une trentaine de missions lancées dans une quinzaine de pays en faveur d’une vingtaine d’organisations soutenues par la Fondation. Ce sont plus de 300 jours de missions prévus ou réalisés en volontariat de compétences par une trentaine de Banquiers Solidaires.
D’ailleurs, quelques missions sont toujours à pourvoir, lancées en 2021, et une dizaine de missions seront lancées cette année. Donc à tous les potentiels Banquiers Solidaires qui nous écoutent, allez sur notre site internet ou contactez-moi, parce que de belles missions à impact vous attendent.

“Mettre la finance au service des réfugiés” par l’OIT
Chaque mois, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publie « Social Finance Brief », une publication qui retrace le parcours de prestataires de services financiers partout dans le monde. Dans l’édition de janvier 2022, l’OIT a documenté le parcours l’Uganda Agency for Development Limited (UGAFODE), organisation soutenue par la Fondation Gramen Crédit Agricole.
UGAFODE est une des institutions de microfinance bénéficiaires d’un programme lancé par la Fondation, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida) pour favoriser l’inclusion financière et non-financière des réfugiés et des communautés d’accueil en Ouganda.
Grâce au programme, UGAFODE a ouvert une mini-agence dans le camp de réfugiés de Nakivale en Ouganda. Elle a reçu un appui financier pour l’ouverture de l’agence à Nakivale et un soutien technique, coordonné par la Fondation Grameen Crédit Agricole, pour développer une offre de produits et services adaptée aux besoins des réfugiés.
La publication « Social Finance Brief » de l’OIT décrit l’évolution du processus décisionnel et opérationnel d’UGAFODE pour devenir un acteur d’inclusion au service des réfugiés et des communautés d’accueil. UGAFODE est un exemple de bonnes pratiques pour le secteur de la microfinance et une belle histoire de l’impact de l’action de la Fondation et ses partenaires sur le terrain.

Partenariat de 10M€ en faveur de l’entrepreneuriat africain entre la BEI et la Fondation

16 février 2022
De petits entrepreneurs du continent Africain vont bénéficier d’un partenariat de 10 millions d’euros entre la Banque européenne d’investissement et la Fondation Grameen Crédit Agricole
- Coopération continue visant à renforcer l’accès à la microfinance des entrepreneurs ruraux défavorisés qui ont été touchés par la pandémie de COVID-19
- Programme visant à soutenir les institutions de microfinance dans différents pays d’Afrique, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes
- Le secteur privé africain bénéficiera d’un financement en devise locale et du soutien aux petites institutions de microfinance
L’accès au financement des entrepreneurs et des entreprises touchés par la COVID-19 dans les régions rurales des pays subsahariens sera renforcé par une nouvelle initiative de financement ciblée de 10 millions d’euros lancée par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Fondation Grameen Crédit Agricole en amont du premier sommet UE-Afrique tenu depuis la pandémie.
Cette toute dernière coopération entre la Banque européenne d’investissement, la plus grande banque publique internationale au monde, et la Fondation Grameen Crédit Agricole, l’un des principaux bailleurs de fonds en microfinance dans toute l’Afrique, s’attachera à veiller à ce que les petites entreprises puissent accéder au financement, créer des emplois et lutter contre la pauvreté.
« Il est essentiel de s’assurer que les entrepreneurs et les communautés d’Afrique puissent accéder au financement afin de générer de nouvelles opportunités, d’accélérer l’inclusion sociale et de renforcer la résilience économique face aux défis engendrés par la pandémie de COVID-19. La BEI s’est engagée à soutenir la microfinance dans toute l’Afrique et nous sommes heureux de renforcer la coopération de longue date avec la Fondation Grameen Crédit Agricole. L’engagement de 10 millions d’euros lancé aujourd’hui profitera directement à de petites entreprises sur le continent », a déclaré Ambroise Fayolle, Vice-président de la Banque européenne d’investissement.
« Il est fondamental de procurer des financements ciblés dans les régions fragiles pour lutter contre la pauvreté, prévenir l’exclusion sociale et générer de nouvelles opportunités qui stimulent la croissance économique. Cette nouvelle coopération entre la BEI et notre Fondation renforcera l’accès des entrepreneurs au financement dans les secteurs touchés par la COVID et dans les communautés isolées et rurales », a déclaré Éric Campos, Directeur général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.
Le nouveau partenariat panafricain en faveur de la microfinance a été officiellement convenu à Bruxelles en début de journée en amont du sommet UE-Afrique lors du Forum des affaires UE-Afrique.
Améliorer l’accès du secteur privé au financement dans les communautés défavorisées
La nouvelle coopération entre la BEI et la Fondation Grameen Crédit Agricole contribuera à renforcer l’activité de microfinance dans toute l’Afrique en fournissant des financements à long terme et en devise locale aux institutions de microfinance locales.
L’investissement devrait financer plus de 147 000 prêts destinés à des travailleurs indépendants et micro-entreprises, tout en maintenant jusqu’à 36 000 emplois. Compte tenu de l’importance de l’autonomisation des femmes et des filles dans toute l’Afrique, le programme permettra de financer environ 98 000 prêts destinés à des femmes entrepreneures.
Relever les défis qui freinent la microfinance en Afrique
Cette nouvelle initiative soutiendra des institutions de microfinance plus petites que celles que la BEI peut directement financer. Ces partenaires de microfinance sont souvent incapables de bénéficier du financement des banques commerciales locales et ne peuvent se développer.
Cette initiative contribuera à l’inclusion financière et sociale et devrait soutenir les entrepreneurs des régions reculées, les micro-entreprises gérées par des femmes et les jeunes qui ont un accès limité ou inexistant aux services financiers. Ces segments vulnérables et mal desservis sont également les plus touchés par la pandémie de COVID-19.
Soutenir les régions fragiles en Afrique
La Fondation Grameen Crédit Agricole pourra allouer le prêt aux nombreuses institutions de microfinance d’Afrique subsaharienne. Le réseau d’institutions de microfinance partenaires couvre seize pays de la région, dont des pays fragiles comme le Bénin, le Togo, le Niger et le Malawi.
S’appuyer sur une coopération de longue date entre les partenaires de la microfinance
La Banque européenne d’investissement et la Fondation Grameen Crédit Agricole coopèrent depuis 2018 pour renforcer la microfinance en Afrique et s’efforcent d’améliorer les bonnes pratiques en matière de microfinance et d’aider les entrepreneurs à améliorer leurs compétences professionnelles grâce à des projets d’assistance technique.
La Banque européenne d’investissement est la plus grande banque publique internationale et a consacré plus de 8 milliards d’euros à de nouveaux investissements en Afrique depuis le début de la pandémie.
La Banque européenne d’investissement (BEI) est l’institution de prêt à long terme de l’Union européenne détenue par ses États membres. Elle met à disposition des financements à long terme destinés à des investissements sains afin de contribuer à la réalisation des objectifs politiques de l’UE.
Créée en 2008 à l’initiative conjointe du Crédit Agricole et du Prix Nobel de la Paix le professeur Muhammad Yunus, la Fondation Grameen Crédit Agricole finance et soutient avec de l’assistance technique des institutions de microfinance et des entreprises sociales dans près de 40 pays.

Plastic Odyssey Lab : rencontre avec les entrepreneurs du recyclage plastique
Plastic Odyssey collecte et développe des technologies et solutions de recyclage du plastique pour les diffuser en open-source au plus grand nombre. Elles sont embarquées sur un navire-laboratoire qui partira en 2022 pour un tour du monde le long des côtés les plus polluées de la planète. À chaque escale de son expédition autour du monde, l’atelier de recyclage flottant de Plastic Odyssey accueillera des entrepreneurs du monde entier pour les aider à tester, prototyper et développer leurs solutions de recyclage du plastique.
Plastic Odyssey et son partenaire Crédit Agricole organisent “PO Lab : rencontre avec les entrepreneurs du recyclage plastique” au Village By CA à Paris le 16 février de 15h30 à 18h.
Au programme :
1 – Pitch des projets lauréats du PO Lab
Retour sur la 1e édition du PO Lab, avec les pitchs des 5 lauréats :
- Conchyl’Innov, Charlotte Rhone
- Plasti-Cycle, Daovone Sribouavong
- Skateboard en plastique recyclé, Jason Knight
- Purple Alternative Surface, Pierre Quinonero & Sebastien Molas
- Mon empreinte plastique, Alban Desbarax & David Le Gall
`2 – Table-Ronde : Pollution plastique & solutions de recyclage en Afrique et en Asie : contexte, enjeux et perspectives
Avec des intervenants inspirants :
- Matthieu Witvoet : Eco-aventurier de 27 ans, membre de Circul’R, qui a effectué en 2017 un tour du monde à vélo pour aller à la rencontre des bonnes pratiques en matière de recyclage du plastique.
- Pascale Martel Naquin : Ancienne Directrice de l’association CEFREPADE, qui accompagne des actions de renforcement de compétences et de valorisation des déchets depuis plus de 20 ans, surtout en Haïti et en Afrique subsaharienne.
- Said Benhamida : Directeur et co-fondateur de Mika, startup qui collecte et valorise de déchets plastiques le long du littoral marocain.
- Jean-Baptiste Grassin : Directeur de Nomad Plastic et Chargé de la recherche et de la stratégie de Plastic Odyssey.
Cette rencontre pourra être suivi sur Webex.
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Le Village by CA est un réseau d’accélérateurs de start-up porté par le Crédit Agricole. Il s’appuie sur des écosystèmes d’innovation pour accompagner la transformation des entreprises en région. En savoir plus : //www.levillagebyca.com/

Covid-19 : Evolution de la crise dans certains de nos pays d’intervention
Depuis le début de la pandémie, la Fondation Grameen Crédit Agricole suit l’évolution de la crise sanitaire dans ses pays d’intervention afin de mieux comprendre ses effets sur les institutions de microfinance soutenues et leurs clients. Après Covid-19 : l’impact de la crise sur la microfinance, cette nouvelle publication compile les données et les analyses de certains pays où la Fondation intervient.
La Fondation a fait le choix d’analyser des outils de mesure accessibles, quantitatifs et qualitatifs. Les indicateurs quantitatifs se centrent notamment sur le nombre de cas Covid et le nombre de décès, qui sont analysés en moyenne sur 7 jours et en proportion sur 1 million d’habitants afin d’avoir de données comparatives. Le pourcentage d’habitants entièrement vaccinés est aussi pris en compte pour évaluer l’efficacité de la campagne vaccinale dans le pays. Les outils de mesure qualitatifs reposent sur les actions du gouvernement en réponse à la crise, l’impact de la pandémie sur l’économie et la cartographie sanitaire (pays rouge, orange ou vert) développé par la France.
Les sources proviennent exclusivement d’entités compétentes telles que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, le Fonds monétaire international, le Ministère Français des Affaires étrangères, le Ministère de la Santé publique, l’Organisation de la coopération et du développement économiques, la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale de la Santé.
Avec cette publication, destinée aux décideurs publics, financeurs, opérateurs et institutions de microfinance, nous espérons contribuer à la compréhension des effets de la Covid-19 sur le secteur de la microfinance pour mieux se préparer, innover et répondre à la crise.

Le digital au cœur des orientations stratégiques des institutions de microfinance
ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole se sont associés en 2020 pour suivre et analyser les effets de la crise Covid-19 sur leurs institutions de microfinance (IMF) partenaires dans le monde. Ce suivi a été réalisé périodiquement en 2020 et 2021 afin d’avoir une meilleure vision de l’évolution de la crise à l’international. Les conclusions exposées dans cet article font suite à la dernière étude menée en novembre 2021. Avec cette analyse régulière, nous espérons contribuer, à notre niveau, à la construction de stratégies et de solutions adaptées aux besoins de nos partenaires, ainsi qu’à la diffusion et à l’échange d’informations entre les différents acteurs du secteur.
Les résultats présentés proviennent de la 8e enquête de la série commune (1) à ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole. Les 70 institutions qui ont répondu sont situées dans 39 pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale (EAC-24%), d’Afrique subsaharienne (ASS-38%), d’Amérique latine et Caraïbes ( ALC-20%), d’Asie du Sud et du Sud-Est (ASSE-9%) et du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN-9%) (2) .
1. Malgré la reprise des opérations, la croissance est limitée par une faible demande
Au cours du 2e semestre 2021, le contexte Covid-19 s’est largement amélioré pour nos institutions de microfinance partenaires. En effet, en novembre 2021, 64% d’entre elles indiquent que les mesures d’endiguement de l’épidémie dans leurs pays s’étaient allégées par rapport à celles connues dans l’été et 70% des répondants (49 IMF) ne rencontrent plus de contraintes liées à la Covid-19 dans leurs activités.
Les IMF d’Europe de l’Est (Bulgarie, Lituanie, Moldavie et Roumanie) ressortent comme une exception à cette dynamique puisqu’une partie d’entre elles (7 IMF sur 13 dans cette sous-région) témoignent d’un contexte durci lors de cette période, en lien avec le regain épidémique dans la région au dernier trimestre. Cela se matérialise notamment par des difficultés à rencontrer les clients sur le terrain ou en agence et donc à mener les activités de manière générale (collecte et déboursement de prêts).
C’est dans ce contexte changeant que les IMF opèrent depuis près de deux ans désormais. Bien que la tendance soit à l’amélioration des conditions, les performances opérationnelles restent inférieures aux prévisions au fur et à mesure des enquêtes : 53% des sondés (37 IMF) indiquent ne pas avoir atteint leurs objectifs de déboursements depuis le début de l’année. Ce phénomène se retrouve globalement dans chaque région, à l’exception de la zone ALC (dont la plupart des partenaires sont situés en Amérique Centrale).
Les faibles niveaux de décaissements sont liés avant tout aux difficultés que connaissent les clients des IMF. Parmi les IMF qui n’ont pas les niveaux de croissance attendus cette année, les deux raisons les plus avancées (respectivement 54% et 49%) sont le profil de risque détérioré de la clientèle et la réticence des clients à prendre de nouveaux prêts. Cette justification se confirme d’ailleurs par le fait que 53% des répondants ont encore un portefeuille à risque plus élevé qu’avant la crise. Cette augmentation du risque persistante et la situation d’une partie des clients des IMF dont les besoins sont faibles, voire inexistants, limite donc les possibilités de développement des IMF.
2. La digitalisation reste la grande priorité des institutions de microfinance
Malgré une reprise économique à la fois progressive et contrastée, la proactivité des IMF pour s’adapter aux enjeux ponctuels et futurs continue de se vérifier au fil des mois. Dès le début de la crise, nous avions remarqué que la crise avait nourri la réflexion autour de sujets stratégiques. En fin d’année 2021, 47% des IMF confirment que les pistes importantes de travail pour les années à venir ont émergé avec la crise. Surtout, les thématiques les plus mentionnées au début de la pandémie (développement de produits pour l’agriculture, adaptation de l’offre, digitalisation) sont toujours au cœur des orientations que devraient prendre les institutions partenaires.
La mise en place de solutions digitales (internes et externes) ressort comme l’axe de développement principal. La digitalisation est en effet incontournable pour pallier les difficultés de contact direct avec les emprunteurs, sujet mis en exergue dès le début de la pandémie. Nous notons d’ailleurs que l’attrait pour le digital se retrouve dans toutes les régions mais qu’il est plus ou moins prononcé en fonction de la taille des IMF : 69% (9 IMF) des institutions de Tiers 1 (3) pensent lancer des nouveaux produits et service digitaux alors que cela ne concerne que 47% (15 IMF) des Tiers 2 et 24% (5 IMF) des Tiers 3.
Les autres axes stratégiques mentionnés le sont dans une moindre mesure. Cependant, 30% des répondants prévoient de s’orienter davantage vers le secteur de l’agriculture. Les réponses à ce sujet ne font pas ressortir de corrélation marquée que ce soit en termes de taille des IMF ou de localisation ; seule la région ASSE montre un intérêt particulier (67%). Cette piste fait écho aux témoignages que nous avions récoltés il y a un an et demi : ce secteur était alors apparu comme l’un des moins touchés par la crise de la Covid-19. Cette intention de plus investir dans le secteur agricole est particulièrement positive tant ce secteur représente à la fois un enjeu économique, social et environnemental pour les années à venir.
Enfin, un autre point saillant parmi les réponses de nos partenaires est la formation et la sensibilisation des clients sur différentes thématiques : l’usage des solutions digitales (27%), l’éducation financière (27%), la santé (11%) ou la protection de l’environnement (11%). Si ces sujets sont moins plébiscités, ils sont en lien avec les axes de développement des IMF mentionnés ci-dessus et mettent en avant la nécessité d’accompagner les clients pour qu’ils s’adaptent à ces changements.
3. La capacité de mise en œuvre de ces stratégies varie en fonction de la taille des IMF
Nous notons que 76% des IMF ont déjà démarré la mise en place de mesures en lien avec ces axes stratégiques et 16% prévoit de lancer des actions dans ce sens dans les mois à venir. Ainsi, seul 7% de l’échantillon présente des perspectives moins évidentes sur ce point. Un certain décalage dans la mise en place de ces mesures émerge toutefois en fonction de la taille des institutions : les IMF de Tiers 1 ont pour la très vaste majorité (93%) déjà mis en place de telles mesures alors que cette proportion baisse à 77% pour les Tiers 2 et 64% pour les IMF de Tiers 3.
Ces différences par taille d’IMF (que nous constations déjà dans des travaux de 2020 sur les conséquences directes de la crise sur les IMF (4)) se retrouvent aussi sur le niveau du soutien attendu de la part des parties prenantes externes (investisseurs, donateurs, etc.). Alors que l’assistance technique (69% des réponses) et le financement dédié (66%) sont les deux composantes qui ressortent le plus pour avancer sur ces thématiques, elles sont bien plus sollicitées par les IMF de Tiers 2 et 3. De même, les IMF de la zone EAC sont les seuls à marquer une certaine indépendance à ce sujet, un tiers des répondants de la zone ne soulignant aucun besoin de soutien.
Les IMF de plus grande taille paraissent donc plus armées et autonomes après la crise pour relever leurs prochains défis, comme elles le furent au pic de la crise. En parallèle, même si c’est dans une moindre mesure, une partie de celles de plus petite taille confirme également des orientations fortes pour les années à venir. Malgré des moyens moins importants, elles n’en sont donc toutefois pas moins ambitieuses.
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(1) Les résultats des sept premières enquêtes sont accessibles ici : //www.gca-foundation.org/observatoire-covid-19/, //www.ada-microfinance.org/fr/crise-du-covid-19/ et //www.inpulse.coop/news-and-media/
(2) Nombre d’IMF répondantes par région : EAC : 17 IMF ; ASS 27 IMF ; ALC : 14 IMF ; ASSE 6 IMF ; MOAN : 6 IMF.
(3) Les IMF de Tiers 3 ont un encours de crédit inférieur à 5 millions USD, les Tiers 2 entre 5 et 50 millions USD et les Tiers 1 supérieur à 50 millions USD.
(4) //www.gca-foundation.org/la-crise-covid-19-des-impacts-varies-selon-la-taille-des-imf/

La Facilité Africaine : retour sur notre premier dispositif d’assistance technique en microfinance
En 2013, aux côtés de l’Agence Française de Développement (AFD), la Fondation a lancé son premier programme d’assistance technique : la Facilité Africaine. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner des institutions de microfinance rurales de petite et moyenne taille, mais à fort impact social, en Afrique subsaharienne. Huit ans après son lancement, le bilan de la Facilité témoigne de l’importance d’apporter un soutien non seulement financier mais aussi technique aux institutions de microfinance partenaires.
Via la Facilité Africaine, la Fondation et l’AFD ont accompagné 26 institutions de microfinance qui ont elles-mêmes financé les activités génératrices de revenus de plus de 500 000 emprunteurs avec des prêts moyens d’environ 200 euros. Avec 328 missions d’assistance technique réalisées, le programme a couvert de nombreux domaines d’expertise, de l’élaboration de stratégies environnementales à la digitalisation du processus d’octroi de crédit, en passant par le renforcement de la gouvernance.
La Facilité a permis de renforcer le profil de risque et de consolider les organisations partenaires. Bien qu’il soit complexe d’isoler les effets de l’assistance technique sur l’évolution des performances, la Fondation a pu constater l’impact de la Facilité dans le cadre de l’étude « Notre dispositif d’assistance technique », réalisée avec le soutien de CERISE, organisation spécialisée dans la mesure de l’impact. Une augmentation globale du nombre d’emprunteurs actifs et de l’encours du crédit, une amélioration de l’autosuffisance opérationnelle ainsi que des gains en efficacité ont été visibles auprès des institutions bénéficiaires.
Pour clôturer le programme, la Fondation a organisé en octobre 2021 à Kigali, en marge de la Semaine Africaine de la Microfinance, le dernier et 6e Forum de la Facilité avec tous les bénéficiaires et partenaires. Ce fut l’occasion d’en faire le bilan et de valoriser les bonnes pratiques du dispositif.
Aujourd’hui l’assistance technique fait partie des métiers phares de la Fondation. Ce qui a commencé comme une seule et belle aventure avec la Facilité Africaine est aujourd’hui un ensemble de 6 dispositifs d’assistance technique, avec un montant de subvention sous gestion de 7,1 millions d’euros en 2021. Vecteur de changement et de résilience, l’assistance technique constitue un axe fort de développement de la Fondation et fera partie intégrale du Plan stratégique 2022-2025.

La microfinance doit jouer un rôle plus important pour aider les populations vulnérables face aux effets du changement climatique
“La nécessité d’agir face aux risques environnementaux est une conséquence logique de la mission que s’est fixée notre institution : venir en aide aux populations les plus vulnérables.”
Les acteurs du secteur de la microfinance historiquement organisés pour favoriser l‘accès au financement des populations fragiles doivent faire évoluer leurs outils et leurs modalités d’intervention dans un contexte d’urgence climatique et environnementale que l’on ne peut plus ignorer. Les populations rurales, vivant dans des zones économiquement fragiles, sont en effet très exposées à ces effets dans leur dépendance à l’agriculture et leurs difficultés d’accès aux services de base (accès à l’eau, à l’énergie, à des conditions sanitaires acceptables, etc.).
Pour mieux comprendre ces mécanismes, nous avons conduit une série d’entretiens qualitatifs auprès des institutions de microfinance partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole qui sont venus compléter des questionnaires régulièrement adressés et analysés depuis plusieurs mois. Cette démarche nous a permis d’identifier les principaux risques environnementaux appréhendés par ces institutions et les moyens mis en œuvre pour les prévenir et les traiter. Nous partageons ici quelques éléments d’analyse ainsi que les pistes de réflexion que nos partenaires ont d’ores et déjà engagées.
1. Les risques météorologiques sont ceux auxquels il est le plus urgent de répondre
Catastrophes naturelles d’origine météorologique et dérèglement du cycle des saisons impactent de manière croissante les activités des clients des IMF. Pour 65% de nos partenaires, les risques météorologiques constitueront la menace environnementale la plus importante dans le futur proche. Les populations vulnérables et rurales en particulier sont davantage exposées du fait de leur dépendance à l’agriculture, de la fragilité de leurs infrastructures ou encore de leurs difficultés d’accès aux soins. Nos institutions partenaires partagent ainsi de nombreux exemples de perturbations qui impactent l’activité de leurs clients. Les sécheresses affectent les rendements et réduisent l’accès à l’eau potable, et les inondations détruisent les récoltes et les infrastructures et interrompent les chaînes d’approvisionnement.
L’ampleur et la nature des risques environnementaux sont très variables en fonction des régions. L’Afrique subsaharienne est la zone géographique dans laquelle nos partenaires souffrent le plus du risque météorologique : il est déjà matérialisé pour 40% d’entre elles. Dans cette région sont également rapportés plus qu’ailleurs des risques importants d’érosion et de pollution des sols. En revanche, les risques sanitaires liés à la pollution de l’air sont plus préoccupants pour nos partenaires en Europe de l’Est et en Asie du Sud-Est.
2. Une prise de conscience forte, mais une mise en œuvre encore peu significative
Nos partenaires sont largement conscients des risques environnementaux qui pèsent sur leurs activités. La grande majorité, 88% des répondants, considère que la protection de leurs bénéficiaires contre les risques environnementaux fait partie de leur mission. Cependant, cela ne se traduit pas nécessairement en actions concrètes pour le moment. L’engagement de la gouvernance de l’institution apparaît comme un pré-requis indispensable : de nombreuses institutions indiquent que les décisions en ce sens ne sont prises et les décisions mises en œuvre que lorsque la gouvernance est réellement impliquée dans le suivi des thématiques environnementales. Parmi les 88% des sondés qui estiment que les aspects environnementaux sont inclus dans leur mission, 16% n’ont pas encore d’implication tangible de leur gouvernance dans ces sujets.
3. Les Institutions ne sont pas encore suffisamment proactives sur les sujets environnementaux
Un des leviers pour inciter la gouvernance des institutions à prendre des mesures est la demande des clients : de nombreuses institutions ont ainsi observé que lorsque des clients exprimaient leurs attentes sur des services ou des financements spécifiques liés à la transition climatique (équipements d’irrigation, semences adaptées, accès à l’énergie, etc.), les conseils d’administration étaient plus enclins à vouloir développer de nouvelles offres et à demander davantage d’implication à leurs équipes sur ce thème. Pour autant, seul 40% de nos IMF partenaires observent des demandes explicites de leurs clients sur ces sujets environnementaux, ce qui laisse présupposer d’un véritable potentiel sur ce point.
L’influence que peuvent également avoir les bailleurs de fonds vient renforcer cet engagement des institutions. Parmi nos partenaires les plus avancés sur ces sujets, nombreux sont ceux qui ont été incité ou accompagné par leurs propres financiers pour définir une stratégie environnementale ou encore concevoir des produits de finance verte inclusive. C’est le cas de 4 partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole sur les 7 avec lesquels nous avons mené des entretiens qualitatifs.
4. Des initiatives inspirantes ont déjà été mises en place par certaines institutions
Plusieurs de nos partenaires ont déjà mis en place des initiatives intéressantes afin de renforcer la résilience de leurs activités face aux risques environnementaux et limiter la contribution du portefeuille à ces risques.
Afin de protéger les clients et ainsi leur activité, 51% de nos institutions partenaires sensibilisent leurs clients à la vulnérabilité de leur activité face aux effets du changement climatique (baisse des rendements, impact des aléas météorologiques, etc.). 35% d’entre elles ont des listes d’exclusion, qui bannissent le financement de pratiques qui affaiblissent les activités des clients, telles que l’utilisation de pesticides ou la surexploitation agricole, qui polluent et appauvrissent les sols. Le tiers de nos IMF partenaires forment leurs clients aux pratiques plus résilientes, notamment dans le secteur de l’agriculture. Enfin, l’une des actions parmi les plus courantes est celle consacrée à favoriser la constitution d’une épargne de précaution, proposée par 25% des institutions. Elle permet aux petits producteurs de provisionner et d’anticiper des aléas climatiques potentiels (sécheresse, inondations, cyclones, etc.).
Une autre action efficace pour protéger les clients est la proposition d’offres d’assurance spécifique, notamment agricole, mais leur mise en place s’avère le plus souvent difficile et complexe. Un nombre plus faible propose des prêts d’urgence et des prêts avec des conditions suspensives flexibles afin de répondre rapidement aux besoins des clients en cas de catastrophe naturelle.
Pour limiter la contribution des activités des clients aux risques environnementaux, 65% de nos partenaires ont adopté ce qui pourrait s’apparenter à des « politiques sectorielles ». Elles permettent d’exclure des activités qui favorisent la déforestation, la pollution de l’eau ou de l’air ou la génération de déchets. Plus de 50% de nos partenaires sensibilisent leurs clients à l’impact de leur activité, par exemple la surconsommation de l’eau ou de l’énergie. 51% des IMF sondées financent des équipements à faible consommation ou des transitions vers des énergies propres. Cela concerne par exemple des modes de cuisson basse consommation, des équipements solaires ou encore l’isolation des maisons. Enfin, 47% financent des pratiques agricoles et d’élevage respectueuses de l’environnement. Ce financement est souvent complémentaire des actions de formation et de sensibilisation des clients dans le cadre du renforcement des chaînes de valeur agricoles.
5. Les IMF rencontrent de nombreux obstacles dans la mise en œuvre de leurs offres environnementales
Si nous sommes en mesure de donner de nombreux exemples d’initiatives chez nos institutions partenaires, celles-ci concernent encore un nombre limité d’entre elles. Bien que 64% des institutions ayant répondu à notre enquête aient des projets futurs sur ces thématiques, celles-ci sont confrontées à des obstacles financiers et techniques : 78% d’entre elles affirment manquer de ressources financières et 52% d’expertise pour mettre en place leurs projets. En termes de soutien financier, les IMF souhaitent des lignes de financement de plus de 3 ans, ainsi que des prêts à des taux avantageux indexés à des objectifs de performance environnementale. L’assistance technique est aussi un outil efficace pour accompagner les entreprises dans la conception de nouveaux produits, la sensibilisation et la formation de leurs clients, et l’adaptation de leur activité vers plus de résilience et de respect de l’environnement. D’après nos entretiens, recevoir de l’assistance technique joue un rôle clé dans leur développement, et les besoins des IMF en assistance technique sont importants. Notamment, beaucoup de nos partenaires sont intéressés par le développement d’une offre de micro-assurance agricole, qui demande beaucoup de moyens et des connaissances spécifiques.
6. En conclusion
Afin de faire avancer le secteur de la microfinance sur les thématiques environnementales, il apparait nécessaire de mobiliser les instances de gouvernance des institutions de microfinance. Au-delà de l’accompagnement proposé par les bailleurs de fonds, à renforcer, cette mobilisation peut se provoquer en approfondissant et en répliquant à grande échelle les pratiques efficaces existantes, le partage d’expériences entre institutions, l’organisation de forums et de groupes de réflexion, la conception de produits financiers adaptés comme la microassurance ou le financement de chaînes de valeur agricoles.
Un « parcours de protection de l’environnement » reste à construire ensemble avec nos pairs et nos partenaires (à l’image du parcours de protection de la clientèle de SPTF-CERISE) en nous appuyant sur les initiatives existantes dans le secteur (Green Index, ALINUS). La pratique de « prêts verts », dont l’usage s’accélère rapidement dans d’autres secteurs, devrait être davantage promue dans celui de la microfinance. Il s’agit par exemple de proposer des taux préférentiels indexés à des objectifs de performance environnementale.
L’assistance technique est essentielle pour permettre aux institutions de mettre en place des actions concrètes. La nécessité d’adapter l’offre aux besoins des institutions est un des principaux apprentissages de l’évaluation approfondie de « Notre dispositif d’assistance technique ». En ce qui concerne la Fondation Grameen Crédit Agricole, la nécessité d’adaptation s’applique tout particulièrement aux missions sur des thématiques environnementales : les risques environnementaux qui pèsent sur l’activité des partenaires varient grandement d’une région à l’autre, et même d’une IMF à l’autre. Il s’agit donc de concevoir un dispositif d’accompagnement d’assistance technique flexible et modulable en fonction des spécificités des institutions et de la conjoncture, sans imposer de thématiques trop précises et de méthodologies standardisées. Celui-ci doit être accompagné d’une large variété de financements possibles pour divers types de missions d’assistance technique. Un autre apprentissage répertorié dans la publication est la nécessité de réfléchir à des modèles de mesure de l’impact des missions autour des enjeux environnementaux, avec la formulation d’objectifs et d’indicateurs précis.
Pour définir des indicateurs communs pertinents, à la fois en termes d’impact direct et indirect à travers l’activité du portefeuille, il est nécessaire de s’accorder collectivement sur les bonnes pratiques et définitions communes. En particulier, le secteur peut porter une réflexion sur l’accompagnement et le développement d’une agriculture plus durable qui est sans aucun doute l’un des enjeux majeurs des pays les plus fragiles du continent africain.

Les Banquiers Solidaires du Crédit Agricole, un beau succès pour ce dispositif à impact
Par Carolina Viguet, Directrice Communication & Partenariats, FGCA
Trois ans après son lancement, le succès du dispositif Banquiers Solidaires confirme l’engagement des collaborateurs et la volonté du Groupe de soutenir des projets à impact social. Depuis 2018, le programme compte 28 missions lancées dans une quinzaine de pays en faveur de 19 organisations soutenues par la Fondation Grameen Crédit Agricole. Ce sont 316 jours de missions prévus ou réalisés par 34 Banquiers Solidaires.
Un projet à impact avec la Fondation Grameen Crédit Agricole
Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation.
L’objectif du programme « Banquiers solidaires » est double : il permet de valoriser les compétences des collaborateurs du groupe Crédit Agricole et, d’autre part, d’apporter un soutien complémentaire aux institutions de microfinance et entreprises partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole. C’est la première fois qu’un partenariat de ce type est lancé par le groupe Crédit Agricole.
Sénégal, Maroc, Cambodge… un beau succès
Quelques missions emblématiques du programme :
- Avec le soutien du Crédit Agricole de Franche-Comté, un Banquier solidaire est parti pour deux ans aider la Laiterie à structurer la filière lait au Sénégal. Une autre Banquière solidaire de Crédit Agricole CIB est partie deux semaines accompagner KOSSAM SDE, une filiale de la Laiterie, dans le déploiement d’une application digitale. D’autres missions en faveur de La Laiterie sont prévues en 2022.
- Une Banquière solidaire de Crédit Agricole S.A. a réalisé une mission en coopération avec Crédit du Maroc, pour améliorer les systèmes de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT) de la Fondation Al Karama, qui octroie des microcrédits à des personnes à faible revenu au Maroc.
- Au Cambodge, un Banquier solidaire est parti deux semaines, avec le soutien de Crédit Agricole Val de France, pour accompagner le Cirque Phare (PPSE), entreprise sociale qui promeut l’insertion sociale et l’autonomisation des jeunes via la culture et les arts cambodgiens, dans sa gestion financière et sa structure organisationnelle.
« Incontestablement, cette expérience a dépassé mes attentes, tant en lien avec la mission réalisée que sur le plan humain. » Olivier Mancini, responsable Recouvrement au Crédit Agricole du Languedoc qui a effectué en septembre 2021 une mission en faveur d’OXUS au Tadjikistan. Découvrez son témoignage ici.
« Je retiens surtout un accueil chaleureux et de belles rencontres. » Andreas Brunner, Superviseur Audit interne chez Crédit Agricole Assurances qui a effectué en octobre 2021 une mission en faveur d’OXUS au Kirghizistan. Découvrez son témoignage ici.
Missions à pourvoir
Quelques missions sont toujours à pourvoir et d’autres sont en cours de programmation pour 2022 :
- Mission « LCB-FT » en faveur de SEF en Afrique du Sud
- Mission « Stratégie digitale » en faveur d’OXUS au Kirghizistan
- Mission « LCB-FT » en faveur de Bimas au Kenya
Avec ce dispositif, le groupe Crédit Agricole renforce son Projet Sociétal aux côtés de la Fondation Grameen Crédit Agricole en faveur d’une finance plus inclusive.
Vous trouverez plus d’information sur les missions ici.
Pour postuler, envoyez votre CV et un paragraphe de motivation à Carolina Viguet : carolina.viguet@credit-agricole-sa.fr

Les derniers financements de la Fondation en Europe et Asie Centrale

Au second semestre 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé de nouveaux financements en Europe et Asie Centrale dont un auprès de Furuz, un nouveau partenaire au Tadjikistan. A fin décembre 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole comptait 81 partenaires répartis dans 37 pays et gère un portefeuille de 82 millions d’euros dont 46% dans des pays fragiles.
En Moldavie, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Smart Credit pour un montant équivalent à 580 000 euros. Smart Credit est une institution de microfinance créée en 2010 afin d’aider les clients à améliorer leurs conditions de vie notamment auprès des petits entrepreneurs socialement défavorisés. L’institution offre des prêts selon la méthodologie individuelle. A ce jour, Smart Credit compte 3 253 clients dont 54% de femmes et 69% de clients en zone rurale.
La Fondation a également accordé deux nouveaux prêts à Lazika en Géorgie pour un montant total équivalent à 1,4 millions d’euros. Lazika est une institution de microfinance créée en 2000 par Oxfam Grande-Bretagne. Sa mission est de faciliter l’accès des entrepreneurs à revenu faible et intermédiaire à des services financiers adaptés à leurs besoins. Actuellement, Lazika compte près de 15 000 clients dont 49% sont de femmes et 69% vivent en zone rurale.
Au Kazakhstan, la Fondation a également accordé un nouveau financement à Asian Credit Fund (ACF) pour un montant en monnaie locale équivalent à 1 million d’euros. ACF est une institution de microfinance créée en 1997 dont mission est de fournir des produits et services financiers et de développement aux ménages les plus pauvres au Kazakhstan. Les services financiers d’ACF sont conçus pour promouvoir le développement des ménages ruraux, la croissance des petites entreprises et l’accession à la propriété. L’institution compte près de 27 000 clients qui vivent à 93% en zone rurale et dont 70% sont des femmes.
Au Tadjikistan, la Fondation a accordé un premier financement à Furuz, un nouveau partenaire, pour un montant en monnaie locale équivalent à 500 000 euros. Furuz est une institution de microfinance qui a débuté ses activités en 1999 dans le cadre du programme de développement de microentreprises de l’ONG Millenium Relief and Development Services. L’institution propose des services financiers à destination des petites entreprises. Furuz compte plus de 5 000 clients dont 30% de femmes et 81% de clients en zone rurale.
Pour en savoir plus, cliquez ici.

La Fondation octroie 7 nouveaux financements en Afrique Subsaharienne

Au cours du second semestre 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé 7 nouveaux financements en Afrique subsaharienne. A ce jour, la Fondation gère un portefeuille de 83 millions d’euros dont 34% en Afrique Subsaharienne.
Au Kenya, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Bimas pour montant en monnaie locale équivalent à 800 000 euros. Bimas est une institution de microfinance dont la mission est d’offrir des services financiers et non financiers innovants aux personnes habitant en zone rurale. Bimas compte près de 18 400 clients dont 59% de femmes et 86% de clients ruraux. La Fondation a également accordé un nouveau prêt à ECLOF Kenya pour un montant en monnaie locale équivalent à 1,2 millions d’euros. ECLOF Kenya est une institution de microfinance dont mission est de permettre aux clients de réaliser leurs projets grâce à l’offre de services financiers et non financiers connexes. A ce jour, l’institution compte plus de 38 000 client dont 63% de femmes.
Au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Renaca pour un montant en monnaie locale équivalent à 1,5 millions d’euros. Renaca est une institution de microfinance qui cherche à renforcer la base économique des populations rurales, périurbaines et urbaines vulnérables. L’institution compte près de 41 000 clients qui vivent à 40% en zone rurale et dont 57% sont des femmes.
Au Burkina, la Fondation a également accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance ACEP Burkina pour un montant en monnaie locale équivalent à 2 millions d’euros. ACEP Burkina est une institution de microfinance qui propose des services financiers aux personnes exclues du secteur bancaire traditionnel. ACEP Burkina s’adresse principalement aux micro, petites et moyennes entreprises (TPE et PME) des zones urbaines et périurbaines. Elle finance près e 18 000 clients dont 21% de femmes et intervient uniquement en zone urbaine.
Au Cameroun, la Fondation a accordé un prêt à une autre institution du réseau ACEP, ACEP Cameroun, pour un montant en monnaie locale équivalent à 2 millions d’euros. ACEP Cameroun est une institution de microfinance dont la mission est d’accompagner le développement des Très Petites Entreprises (TPE) dans les centres urbains du pays. A ce jour, l’institution compte environ 15 000 clients dont 34% de femmes et 28% en zone rurale.
En Ouganda, VisionFund Uganda a reçu un prêt d’un montant équivalent à 400 000 euros. VisionFund Uganda est une institution de microfinance, filiale de World Vision. L’institution opère à l’échelle nationale en Ouganda avec 23 agences. VisionFund a étendu son action dans la région du Nil occidental pour servir les réfugiés et leurs communautés d’accueil dans le cadre d’un projet pilote développé par la Fondation Grameen Crédit Agricole. Aujourd’hui, l’institution compte près de 45 000 clients, 95% en zone rurale et 59% de femmes.
Enfin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance LAPO, en Sierra Leone, pour un montant équivalent à 600 000 euros. L’institution octroie essentiellement des microcrédits aux femmes des zones défavorisées. Aujourd’hui, LAPO est l’une des institutions les plus importantes du pays avec une couverture de 80% du territoire national. Elle comte près de 23 000 clients dont 93% de femmes et 84% de clients en zone rurale.
Pour en savoir plus, cliquez ici.

Oxus Kirghizstan, bénéficiaire du programme Banquiers Solidaires
Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018 avec un double objectif : d’une part, accompagner avec de l’assistance technique les institutions de microfinance et les entreprises à impact social financées par la Fondation, d’autre part, valoriser les compétences des collaborateurs du Groupe qui souhaitent s’investir dans des projets à fort impact social.
OXUS Kirghizstan est une institution de microcrédit qui fournit des services financiers aux travailleurs pauvres et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizstan. Andreas Brunner, Superviseur Audit interne chez Crédit Agricole Assurances a accompagné l’institution dans la définition d’un plan marketing annuel.
Retour sur le programme avec l’interview de Denis Khomyakov, CEO d’OXUS Kirghizstan.
- Présentation : Pouvez-vous présenter votre institution de microfinance ? (Chiffres clés, mission, approche, clients, structure…)
La société a été créée en 2006 par le groupe OXUS et l’ONG ACTED (actionnaire principal). La mission de notre institution est d’être une entreprise transparente et responsable engagée à fournir des services financiers aux travailleurs pauvres et aux personnes sous-bancarisées au Kirghizstan. L’entreprise est située dans 5 des 7 régions du Kirghizistan, compte 15 succursales et 135 employés. Nous comptons aujourd’hui environ 9 500 clients, avec un portefeuille de prêts en cours de 800 millions de KGS (9,4 millions de USD). 50% des clients d’OXUS sont des femmes et 63% viennent de zones rurales.
- Vous avez bénéficié du programme Banquiers Solidaires en 2021 afin de construire un plan marketing et la création d’un programme de fidélisation de vos clients. Pourquoi cela était-il important pour votre institution ?
Un programme de fidélisation bien conçu et fonctionnel permettra d’augmenter le taux de rétention des clients, tout en attirant de nouveaux clients. Le plan marketing doit permettre à l’entreprise de structurer de manière plus efficace les ressources allouées aux activités marketing. Ces deux livrables de la mission Banquiers Solidaires nous permettront de mieux valoriser l’offre d’OXUS Kirghizstan.
- Comment avez-vous préparé la mission avant l’arrivée du Banquier Solidaire ?
Nous avons passé beaucoup de temps à prioriser les points que nous voulions aborder avec le Banquier Solidaire. Nous avons préparé la documentation complète sur l’entreprise, ses clients, ses activités, le fonctionnement actuel de l’entreprise et la liste des personnes impliquées dans les projets futurs. Nous avons également beaucoup échangé avec Andreas pour définir ce que nous voulions faire en termes de marketing. La phase de préparation a été capitale pour la réussite de la mission.
- Qu’attendiez-vous du Banquier Solidaire ? Les résultats ont-ils été à la hauteur de vos attentes ?