COVID-19 : une reprise des IMF progressive, au rythme de celle de leurs clients

ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Crédit Agricole se sont associés pour suivre et analyser les effets de la crise liée au Covid-19 chez leurs institutions de microfinance partenaires dans le monde. Ce suivi est réalisé périodiquement et le sera tout au long de l’année 2020 afin d’avoir une meilleure vision de l’évolution de la situation. Avec cette analyse régulière et approfondie, nous espérons contribuer, à notre niveau, à la construction de stratégies et de solutions adaptées aux besoins de nos partenaires, ainsi qu’à la diffusion et à l’échange d’informations entre les différents acteurs du secteur.

En résumé

Les résultats présentés dans cet article sont issus d’une quatrième enquête [1] d’une série commune à ADA et la Fondation Grameen Crédit Agricole, Inpulse ayant choisi de se joindre à l’initiative une fois sur deux. Les réponses ont été collectées entre le 1er et le 20 octobre auprès de 73 institutions de microfinance (IMF) de 38 pays d’Afrique subsaharienne (SSA-37%), Amérique latine et Caraïbes (LAC-25%), Europe de l’est et Asie centrale (EAC-18%), Asie (15%) et Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA-4%) [2].

Les enquêtes précédentes ayant révélé que la principale difficulté financière pour les IMF était l’augmentation de leur portefeuille à risque (PAR), la nouvelle s’est intéressée de plus près à la situation des clients des IMF et à la reprise de leurs activités. En effet, c’est principalement de cela que dépendent les activités des IMF. Avant tout, les résultats de cette enquête confirment la reprise progressive de l’activité des IMF, avec une réduction de la plupart des contraintes opérationnelles rencontrées initialement. La contrainte majeure qui subsiste concerne la collecte des remboursements de prêts, ce qui explique l’augmentation du PAR en tant que principale difficulté financière pour les IMF.

Cette difficulté à collecter les prêts peut être due à des contraintes externes, de mobilité ou de moratoire imposé par les autorités, ou à des difficultés rencontrées par les clients eux-mêmes, pour qui l’activité ne peut pas toujours redémarrer ou se trouve ralentie par le contexte de crise. En effet, si le pic de la crise sanitaire est passé et si celle-ci a moins touché certaines régions comme l’Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud-Est, ce qui a permis à certain nombre de secteurs d’activité de redémarrer, l’heure n’est pas encore au retour à la normale. En particulier, les mesures de restriction et la conjoncture économique globale ont eu et ont toujours des impacts négatifs sur l’activité dans un certain nombre de secteurs, et donc sur les sources de revenus des populations. Cela affecte par conséquent les IMF et leur situation financière, c’est la raison pour laquelle il paraît primordial de suivre de près la façon dont la crise est vécue par leurs clients, afin de s’adapter à leurs besoins de manière réactive en proposant des solutions qui permettront à tous, clients comme IMF, de survivre à cette crise.

1. UNE REPRISE DES IMF TOUJOURS CONTRAINTE PAR LA DIFFICULTÉ À COLLECTER LES REMBOURSEMENTS DE PRÊTS

Les réponses collectées lors de ce mois d’octobre montrent que la plupart des IMF reprennent leurs activités de manière progressive (Fig. 1). Seules les activités de certaines IMF du Myanmar restent très limitées par les contraintes rencontrées suite aux mesures d’endiguement actuellement en vigueur dans le pays, ainsi que celles d’une minorité d’IMF en Afrique subsaharienne (une IMF au Mali et une au Malawi). C’est dans la région Europe et Asie centrale que la proportion d’IMF ayant retrouvé un rythme d’activité habituel est la plus importante.

L’une des contraintes rencontrées par les IMF révélée lors des enquêtes précédentes était le fait qu’une partie de leur personnel et de leurs clients soit atteint du COVID-19. Par conséquent, nous nous sommes intéressés à la prévalence de la maladie Covid-19 parmi le personnel et les clients (Fig. 2 et 3).

La situation est de ce point de vue contrastée : la région Afrique subsaharienne apparaît comme la moins touchée, avec une faible proportion d’IMF rapportant qu’une partie de leur personnel (15%) ou de leurs clients (22%) sont affectés. Cette proportion reste par ailleurs très faible (entre 0,1 et de 5%), et 70% des IMF de la région déclarant que ni leurs clients ni leur personnel ne sont touchés par le virus. La région Amérique latine et Caraïbes est au contraire la plus touchée [3] , suivie par l’Europe et l’Asie Centrale, avec une plus grande proportion d’IMF concernées (11% seulement des IMF de la région LAC rapportent que ni leurs clients ni leur personnel sont affectés), et des taux de prévalence plus importants pour une partie de ces IMF. Néanmoins, si la situation sanitaire est plus problématique dans ces régions, elle reste pour l’instant une contrainte relativement mineure pour les IMF.

De plus, globalement, une proportion relativement importante d’IMF déclarent même ne plus rencontrer aucune contrainte (Fig.4), notamment dans la région Europe et Asie centrale (62%), tandis que celles qui continuent de faire face à un certain nombre d’entre elles sont de moins en moins nombreuses au fil des enquêtes, ce qui reflète la tendance à la reprise progressive.

La contrainte principale qui subsiste, citée par 32% des IMF de l’échantillon total, est la difficulté à collecter les remboursements de prêts. Cela a notamment pour conséquence l’augmentation du portefeuille à risque, qui est toujours la première difficulté financière rencontrée par les IMF de toutes les régions, et citée comme telle par 77% d’entre elles, tandis que les autres difficultés tendent à être de moins en moins citées au fil des enquêtes.

Cette difficulté ou impossibilité à collecter les remboursements de prêts peut s’expliquer par des contraintes de mobilité, notamment dans les pays ou régions où des mesures de restriction sont toujours en vigueur, mais aussi par la mise en place de moratoires, que ce soit par les autorités ou par les IMF elles-mêmes si les clients en avaient besoin. En effet, la mise en place d’un moratoire a concerné la majorité (84%) des IMF de l’échantillon enquêté (Fig. 5), et un moratoire est même toujours en vigueur au moins pour une partie des clients pour 48% des IMF au total, l’Asie étant la région où cette situation est la plus fréquente (83% des IMF de la région présentes dans l’échantillon).

Parmi les clients ayant bénéficié d’un moratoire, ceux qui repaient désormais leurs prêts comme à l’accoutumée représentent une minorité (Fig. 6). La majorité des IMF (86% de l’échantillon) déclarent en effet qu’une partie ou la totalité des clients ont eu besoin d’un nouveau moratoire, ou sont même désormais dans le portefeuille à risque, 39% des IMF de l’échantillon étant concernées par cette dernière situation. En Europe et Asie Centrale et en Afrique subsaharienne, c’est même plus de la moitié des IMF qui mentionnent le passage dans le portefeuille à risque d’une partie des clients ayant bénéficié d’un moratoire.

Néanmoins, globalement, la majorité des IMF de chaque région rapportent qu’au moins 70% de leurs clients remboursent leurs prêts (Fig. 7). En Asie du Sud et Centrale et en Europe, ce sont plus de 80% des répondants qui ont des niveaux de remboursements supérieurs à 70%. En revanche, les régions Amérique latine et Caraïbes et Afrique subsaharienne sont celles où la situation est la moins bonne, dans la mesure où ce sont respectivement 34% et 45% des IMF pour lesquelles moins de 70% des clients remboursent leurs prêts, et 17% et 15% pour lesquelles cette proportion est inférieure à 50%.

2. LES CLIENTS DES IMF EUX-MÊMES CONTRAINTS DANS LEUR REPRISE

Ces niveaux de remboursements volatiles et inférieurs aux habitudes pré-crise s’explique notamment par le fait que les clients ne sont toujours pas tous en mesure de reprendre leur activité : hormis dans la région Europe et Asie centrale encore une fois, les IMF rapportant que 90% de leurs clients ou plus ont repris leur activité sont minoritaires. Toutefois, pour la majorité des IMF de l’échantillon (54% au total), entre 50 et 90% des clients ont repris leur activité. La tendance est donc globalement à la reprise progressive.

Néanmoins, même si les clients reprennent leur activité, certains secteurs sont plus affectés que d’autres par la crise. Ainsi, le secteur d’activité mentionné le plus souvent comme étant le plus affecté est celui du tourisme dans toutes les régions en dehors de l’Afrique subsaharienne, où il s’agit du commerce (cité comme tel par 48% des IMF de la région). Le secteur des services arrive en second dans la plupart des régions à l’exception de l’Asie, où le secteur de la production et de l’artisanat y est plus affecté. A l’inverse, l’agriculture n’est citée qu’une fois. De manière générale, le secteur de l’agriculture semble avoir été moins touché que les autres secteurs par la crise liée à la Covid-19, comme le révélaient nos précédents travaux où un certain nombre d’IMF déclaraient vouloir cibler davantage l’agriculture, en tant que secteur moins touché par la crise.

Lorsque l’on s’intéresse aux contraintes rencontrées par les clients par secteur, il apparaît que ces contraintes sont spécifiques à chacun d’entre eux (Fig. 10). Concernant le secteur du tourisme, c’est la diminution du nombre de clients des entrepreneurs travaillant dans ce secteur qui est citée comme la principale source de difficultés, suivie de près par la perte d’emploi, mentionnée par 60% des IMF ayant identifié le tourisme comme secteur le plus affecté. En revanche, dans les autres secteurs, la perte de leur emploi par les clients n’apparaît pas parmi les premières contraintes identifiées. La diminution du nombre de clients reste l’une des contraintes majeures, tant pour le secteur du commerce, que pour les services ou la production et artisanat, résultat que l’on retrouve également dans d’autres enquêtes réalisées directement auprès des clients d’IMF, telle que celles utilisant l’outil développé par la SPTF où la baisse de la demande est identifiée comme la principale raison de la baisse de revenus [4] . Enfin, le manque d’opportunités d’affaires est la première contrainte pour le secteur du commerce (citée par 72% des IMF ayant identifié ce secteur comme étant le plus affecté), tandis que la difficulté à produire ou offrir les produits est spécifique à celui de la production et artisanat.

En s’intéressant de cette manière aux contraintes spécifiques rencontrées par leurs clients en fonction de leur secteur d’activité mais aussi probablement d’autres facteurs, les IMF pourraient ainsi mieux anticiper leur situation financière à court terme, et trouver les réponses adaptées aux besoins de leurs différents segments de clients, qui leur permettront à tous de mieux traverser cette crise. Cette réactivité semble d’ailleurs avoir déjà été adoptée par certaines IMF, dans la mesure où, au-delà de la priorité donnée au remboursement des crédits ou à leur restructuration, certaines d’entre elles ont mis en place non seulement de nouveaux canaux de communication et distribution via le digital, mais aussi de nouvelles politiques de crédit ou de nouveaux produits (Fig. 11).

 

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[1] Les résultats des trois premières enquêtes auprès des partenaires de ADA, Inpulse et la Fondation Grameen Agricole sont accessibles ici : //www.ada-microfinance.org/fr/crise-du-covid-19 et //www.gca-foundation.org/observatoire-covid-19/
[2] Le nombre d’IMF répondantes par région est le suivant : SSA : 27 IMF ; LAC : 18 IMF ; EAC : 13 IMF, Asie : 12 IMF ; MENA : 3 IMF. Malgré le faible nombre d’IMF répondantes dans la région MENA, il nous semblait important de partager les retours de ces IMF qui prennent le temps de répondre à ces enquêtes. Toutefois, nous invitons à la prudence pour l’interprétation des résultats dans cette région, dont on ne peut affirmer la représentativité.
[3] La région MENA n’étant représentée que par 3 IMF dans l’échantillon enquêté, les chiffres élevés dans cette région doivent être considérés avec précaution.
[4] Les résultats de ces enquêtes sont accessibles ici : //app.60decibels.com/covid-19/financial-inclusion#explore

Kafo Jiginew, résiliente face à la crise Covid-19 au Mali

© RFI Savoirs

La crise Covid-19 a impacté l’activité de Kafo Jiginew, institution de microfinance financée par la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2018. D’abord en raison du ralentissement de l’activité économique internationale qui a impacté la croissance de l’épargne, mais également par rapport à la demande de crédits qui a elle aussi diminué. Ce panorama a été présenté par David Dao, Directeur de Kafo Jiginew, lors d’une interview accordée à l’occasion de la remise de dons d’une valeur de 25 millions de FCFA aux veuves et orphelins des militaires maliens qui font partie du sociétariat de l’institution.

La Covid-19 a également touché le secteur cotonnier malien, financé largement par l’institution, qui a vu sa demande baisser sur le marché mondial. Les demandes de crédit des producteurs de coton ont diminué ce qui pour l’institution représente une baisse des revenus financiers importante. Une autre conséquence est l’accroissement du risque de non remboursement des crédits qui pourrait peser sur la rentabilité financière de Kafo en 2020. David Dao escompte cependant un résultat positif pour 2020 et affirme que la situation ne pèsera pas sur l’existence de l’institution qui est solide.

Kafo Jiginew reste le leader de la microfinance au Mali avec au moins 40% des parts de marché, 430 000 clients et 68 milliards de FCFA de portefeuille. Depuis 2014, l’institution a entamé une phase de rentabilité qui se poursuit encore. En 2015, Kafo Jiginew a par ailleurs initié une opération de rating global avec MFR – Microfinanza Rating, un cabinet d’audit international qui évalue et note sa performance financière et sociale. Ces bonnes pratiques assurent une transparence vis-à-vis des bailleurs internationaux comme la Fondation Grameen Crédit Agricole, qui restera engagée aux côtés de ses partenaires pour faire face à la crise actuelle.

Source : Bamada.net

 

La Fondation publie sa Newsletter Impact

La Fondation Grameen Crédit Agricole publie une Newsletter Spécial Impact qui présente l’évolution des chiffres des impacts directs et indirects de la Fondation et une rubrique « Focus impact » avec  les premiers résultats de la coalition internationale, initiée en mai 2020 par la Fondation, pour protéger les institutions de microfinance et leur clients face à la crise Covid-19.  Ces résultats témoignent d’une réelle coopération et cohérence d’action entre les 30 organisations signataires de l’engagement. Du fait de la rapidité des mesures prises, les défauts de liquidité ont pu être, à ce jour, évités et l’assistance technique, coordonnée et concentrée sur les actions essentielles, a permis d’accompagner les institutions tout au long de la période.

Nous présentons également l’interview croisée des Directeurs généraux de CA Normandie-Seine et CA Centre France, deux Caisses régionales qui ont investi dans Finance Inclusive en Milieu Rural (FIR), le premier fonds en microfinance du Crédit Agricole qui renforce l’action et l’impact du Groupe en faveur de l’inclusion financière.

Vous découvrirez les chiffres clés de Banquiers solidaires, le programme de volontariat de compétences du groupe Crédit Agricole en faveur des organisations financées par la Fondation, ainsi qu’un carnet de voyage d’une Banquière solidaire de Crédit Agricole SA partie au Sénégal appuyer SFA, une entreprise sociale soutenue par la Fondation.

Téléchargez la La Newsletter #37 Spécial Impact

Les organisations signataires rendent compte de l’engagement Covid-19 et des enseignements tirés

Au cours des derniers mois, le secteur de l’inclusion financière s’est embarqué dans un périple pour faire face à la crise Covid-19. Sur le terrain, les institutions de microfinance ont pris des mesures pour faire face aux risques sanitaires, aux confinements et à la récession économique. Dans l’intervalle, les prêteurs, les investisseurs, les organisations de soutien et les prestataires d’assistance technique ont dû adapter leurs principes d’intervention et coordonner leurs actions (1) . En signant l’Engagement sur les principes clés pour assurer la protection des institutions de microfinance et de leurs clients dans la crise Covid-19 («l’Engagement»), 30 organisations se sont engagées à respecter certains principes clés.

Six mois après la signature de l’Engagement, un groupe de travail composé de signataires (ADA, Cordaid Investment Management, Frankfurt School Impact Finance, Fondation Grameen Credit Agricole, Microfinance Solidaire, SIDI et la Social Performance Task Force) tire les leçons de la mise en œuvre des principes de l’Engagement. Dans une publication commune, les signataires présentent l’état de mise en oeuvre de 10 principes notamment liés aux reports d’échéances et aux premières étapes de restructuration volontaire de la dette, en lien avec ce qui a pu être observé au cours des premiers mois de la crise.

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Nous en concluons une très bonne coordination entre les bailleurs internationaux qui se sont mis d’accord sur les termes de report d’échéances, évitant, dans la majorité des cas, de longues discussions de restructuration. Cette réaction rapide s’est avérée essentielle pour éviter une crise de liquidité dans le secteur, la plupart des partenaires financés ayant maintenu des niveaux de liquidité suffisants. Dans de rares cas, lorsque des comportements individuels non coordonnés menaçaient le partage équitable des contraintes entre les bailleurs internationaux, la pression des pairs a été efficace.

Nous avons également assisté à une coordination sans précédent dans le domaine de l’assistance technique qui a déjà abouti à des collaborations entre les prestataires d’assistance technique, telles que l’organisation d’un webinaire conjoint sur la gestion des liquidités, l’offre d’outils sur la continuité des activités et la mise en œuvre d’enquêtes de terrain auprès des clients finaux. La coordination n’a cependant pas été à la hauteur de notre objectif initial, notamment en raison de la nécessité de prioriser les questions les plus urgentes. Compte tenu des défis importants auxquels les institutions de microfinance seront confrontées sur le terrain, nous pensons qu’il est essentiel de poursuivre nos efforts sur ce front pour éviter les doublons et tendre vers une plus grande efficacité.

Notre engagement en matière de protection des clients et du personnel perdure. Nous avons encouragé les initiatives visant à promouvoir la protection continue des clients et du personnel en ces temps de crise et nous devons poursuivre ces efforts pour nous assurer qu’elles restent au centre des discussions. De nombreuses institutions de microfinance devront redresser une activité intimement liée à la santé financière des clients, aux comportements du personnel sur le terrain et au traitement du personnel. À cette fin, nous encourageons la collecte coordonnée d’informations sur la gestion du personnel et les résultats des clients tout au long de la crise et au-delà. Nous encourageons également l’intensification des initiatives sectorielles qui contribuent à un suivi efficace dans ces circonstances exceptionnelles (2).

Le nouveau financement de la dette a considérablement ralenti pendant la crise mais ne s’est pas complètement arrêté. Alors que certaines économies redémarrent, bon nombre des partenaires que nous finançons ont montré, depuis juillet 2020, des signes prometteurs de reprise, avec des différences importantes entre les pays et les secteurs d’activité. Conscients de l’ouverture de ce nouveau chapitre, nous nous engageons à accompagner et à consolider la reprise économique de manière opportune et responsable.

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[1] //www.covid-finclusion.org/investors
[2] The Social Investor Working Group of the SPTF has issued Lenders’ Guidelines for Defining and Monitoring Responsible Covenants in the Covid-19 context.

Sinapi Aba remporte le prix de la Meilleure banque pour les femmes entrepreneurs

Sinapi Aba s’est vue décerner le Gold Winner de la Meilleure banque pour les femmes entrepreneurs 2020 du Global SME Finance Awards. Lancés en 2018, les Global SME Finance Awards ont été pensés dans le but de reconnaître les engagements et les réalisations remarquables des institutions financières et des entreprises Fintech dans le domaine de l’offre de produits et services exceptionnels à destination de leur clientèle de PME.

Sinapi Aba est une institution de microfinance créée en 1994 au Ghana par Opportunity International pour servir d’incubateur qui offre des opportunités de développement commercial et de génération de revenus aux personnes économiquement défavorisées qui peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie. Sinapi est partenaire de la Fondation depuis 2018. Au travers des produits d’épargne et de crédit, Sinapi Aba promeut le développement entrepreneurial, en particulier l’entrepreneuriat féminin qui représente 78% de ses clients. L’institution contribue également au développement des zones rurales, puisque 76% de ses clients lancent des activités génératrices de revenus dans les zones rurales.

L’Afrique subsaharienne est l’une des principales régions soutenues par la Fondation Grameen Crédit Agricole. Au Ghana, où la Foundaiton a commencé à intervenir en 2018, la Fondation finance l’institution de microfinance Sinapi Aba, avec un prêt en monnaie locale équivalent à 931000 €.

Plus d’informations sur Sinapi Aba ici.

La Fondation accorde un nouveau prêt à OXUS Tajikistan

 

La Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance OXUS Tajikistan. Le prêt, d’un montant équivalent à 465 000 euros, est le 4ème accordé à cette institution Tadjik qui cible essentiellement les microentrepreneurs et agriculteurs des zones rurales. Sa mission sociale est claire et vise à améliorer les conditions économiques et sociales de la population à faibles revenus qui n’est pas servie par le secteur bancaire.

Avec ce nouveau prêt, la Fondation compte un encours suivi de 24,5 millions d’euros dans la région Europe de l’est et Asie Centrale pour un total de 19 partenaires répartis dans 10 pays. Cela représente 26% de l’encours total suivi par la Fondation à fin septembre 2020.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans 40 pays

Pour plus d’informations sur les organisations soutenues par la Fondation, cliquez ici.