La Fondation Grameen Crédit Agricole publie son Rapport intégré 2018 qui retrace les moments forts, les chiffres clés et les projets développés avec ses partenaires. 2018 a été une année importante pour la Fondation. Elle a marqué le 10e anniversaire de la Fondation avec plusieurs évènements commémoratifs célébrés aux côtés de ses partenaires et ses fondateurs, le Crédit Agricole et le Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix et fondateur de la Grameen Trust. Dix ans après, la Fondation se positionne comme un acteur reconnu du secteur de la finance inclusive et renforce son action pour contribuer à la lutte contre la pauvreté.
2018 a aussi été une année de croissance. Au 31 décembre 2018, la Fondation gérait 73 million € d’encours et soutenait plus de 70 partenaires dans 34 pays, en Afrique, en Asie et en Europe. Au cœur de ses objectifs, la Fondation favorise l’entrepreneuriat au féminin et les économies rurales via les institutions soutenues : 75% des bénéficiaires de microcrédits sont des femmes et 80% vivent en zones rurales.
2018 a été également une année forte au niveau des partenariats. Plusieurs projets ont en effet été lancés avec le groupe Crédit Agricole : le développement des schémas de coopération avec les entités du Groupe à l’international, le lancement du FIR le premier fonds en microfinance du Groupe, et la mise en place de « Banquier solidaire », un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du Groupe pour le compte des partenaires de la Fondation.
2018 fût également l’année de préparation du Plan stratégique de la Fondation 2019-2022, qui confirme l’engagement de la Fondation pour le renforcement du secteur de la microfinance, le développement des économies rurales et la promotion de la finance à impact.
Pour télécharger le Rapport intégré 2018, cliquez ici.
La parution du Plan stratégique 2019-2022 ancre le positionnement de la Fondation autour de trois axes prioritaires : consolider notre expertise et notre offre en faveur de la microfinance, renforcer la résilience des économies rurales et promouvoir l’impact social dans le secteur financier.
Créée en 2008 par l’initiative conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Trust, le Pr. Muhammad Yunus, la Fondation Grameen Crédit Agricole s’engage dans la promotion de la microfinance et de l’entrepreneuriat à impact social. Avec plus de 200 millions d’euros de financements accordés en prêts et investissements, une présence dans une quarantaine des pays et un réseau de plus de 100 partenaires soutenus depuis l’origine, la Fondation représente pour le groupe Crédit Agricole un pôle de spécialité unique dans le domaine de la finance inclusive dans les pays émergents.
Au cours des dix dernières années, la Fondation a acquis une solide expérience dans les domaines du financement des institutions de microfinance et de la promotion du développement économique rural. Elle a développé plusieurs projets avec les entités et Caisses régionales du groupe Crédit Agricole : avec des schémas de coopération avec les entités du Groupe à l’international, un programme de volontariat de compétences et un fonds d’investissement à impact social, la Fondation a pu renforcer son action et démultiplier son impact.
Afin de relever les défis à venir et d’apporter une contribution positive, l’équipe de la Fondation a élaboré en 2018 le plan stratégique 2019-2022 avec l’aide du conseil d’administration et en se concertant avec les partenaires et les parties prenantes externes. Les trois piliers proposés dans le plan stratégique (renforcement de l’appui aux IMF, développement de la résilience des économies rurales et promotion de l’impact social dans le secteur financier) s’appuient sur des points forts de la Fondation et sur des axes stratégiques qui visent à renforcer son positionnement, accroître son impact et équilibrer son modèle économique.
Pour découvrir le plan stratégique 2019-2022, cliquez ici.
Banquier solidaires est un nouveau type de mission de volontariat à l’étranger proposé aux collaborateurs du Groupe pour le compte d’institutions de microfinance ou d’entreprises à impact social, partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole. Trois missions sont à pourvoir : une « numérique » au Sénégal, une « RH / management » au Cambodge et une « stratégie » au Kenya.
Les missions à pourvoir
Une mission « numérique » en faveur de Kossam au Sénégal est prévue pour juin-juillet 2019. Kossam, est une entreprise sociale, qui a pour mission de développer et ancrer une filière laitière inclusive et durable autour de Richard Toll, au Nord du Sénégal. Pour ce faire Kossam collecte le lait auprès de 450 éleveurs locaux, leur fournit des services marchands et leur apporte conseils et formations. Le/la Banquier solidaire aura pour mission d’accompagner Kossam dans le déploiement d’une application digitale « commcare collecte ».
Une mission « RH / management » est prévue pour le deuxième trimestre de 2019 pour soutenir le Cirque Phare (PPSE) au Cambodge. PPSE offre des opportunités d’emploi pour les artistes cambodgiens et fait vivre le secteur des arts dans le pays. PPSE est maintenant entré dans une phase de croissance et nécessite renforcer certains aspects de sa gestion, notamment sur les plans stratégique, financier et des ressources humaines. La/le Banquier solidaire aura pour mission de proposer des outils de suivi et de faire des recommandations sur la structure organisationnelle.
Une mission « stratégie » en faveur d’ACRE Africa au Kenya aura lieu le deuxième / troisième trimestre de 2019. Basée au Kenya, mais également présente en Tanzanie et au Rwanda, ACRE Africa propose des services d’assurance-récolte aux petits exploitants. ACRE a décidé en 2018 de diversifier ses activités pour offrir des services de conseil et de modifier son modèle économique, passant d’un modèle B to C à un modèle B to B. La/le Banquier solidaire aura pour mission d’analyser la nouvelle stratégie de l’organisation et d’évaluer son modèle économique.
Comment y postuler ?
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Plus d’information : carolina.herrera@credit-agricole-sa.fr
Dirigé par Harvard Business School et ACCION, le Programme sur le Leadership Stratégique en Finance Inclusive est un cours intensif de 5 jours conçu afin de réfléchir aux progrès et aux défis du secteur. Cette année, Hélène Keraudren-Baube, Directrice Administrative et Financière de la Fondation Grameen Creédit Agricole a eu l’opportunité de participer grâce à une bourse accordée par InFiNe Luxembourg. Voici un coup de projecteur sur cette semaine en immersion.
Nous étions une soixantaine de participants, issus de tous les continents et surtout d’horizons variés : praticiens de la microfinance, investisseurs et bailleurs de fonds, prestataires de services financiers, régulateurs… Le programme est articulé autour d’une série d’études de cas et de discussions guidées, avec une très large place faite à la finance digitale – une thématique devenue aujourd’hui incontournable pour les institutions de microfinance.
Jour 1 : L’inclusion financière en question
Notre première session de travail a visé à introduire le thème de l’inclusion financière avec des études de cas sur les partenariats public-privé portés par Mastercard en Afrique du Sud et au Nigeria. Mastercard a introduit ses cartes dans des programmes gouvernementaux pour, dans le cas sud-africain, aider à dématérialiser le versement des prestations gouvernementales, et dans celui nigérian, fournir des pièces d’identité aux personnes qui ne les avaient pas. Toutefois, en Afrique du Sud, la plupart des clients continuent de préférer l’argent liquide et ne trouvent aucun avantage réel à avoir une carte. Au Nigeria, très peu de gens ont cherché à obtenir les cartes d’identité, car le processus d’obtention était assez lourd et fastidieux. Nous en venons ainsi à constater que pousser la technologie ne mène pas à l’inclusion financière : pour que l’inclusion soit efficace, les solutions doivent être adaptées aux utilisateurs finaux.
Jour 2 : Les mutations du secteur de la microfinance
Notre deuxième journée de travail a porté sur les changements que nous observons dans le secteur traditionnel de la microfinance. Sur certains marchés, comme au Pérou, nous assistons à une évolution vers des fusions et acquisitions entre institutions de microfinance. Sur d’autres, à l’instar de la Bolivie, nous voyons des institutions de microfinance qui doivent s’adapter à des changements réglementaires. Plus récemment, nous voyons l’arrivée de la numérisation comme un nouveau phénomène auquel les IMF doivent s’adapter : comment la technologie affecte-t-elle les processus internes, la distribution des produits, les paiements, le ‘credit scoring’ ? Une discussion intéressante qui a également soulevé d’autres questions : les besoins du client sont-ils toujours prioritaires ? L’interaction avec le client est-elle préservée ?
Jour 3 : Quelles perspectives pour les fintechs ?
Nous avons poursuivi notre formation avec une autre série de cas sur l’arrivée des Fintechs dans le paysage. Nous avons étudié un système indien, où des fournisseurs de paiements mobiles croissent tant que ceux-ci ont remplacé l’argent comptant dans de nombreuses transactions quotidiennes. Le corollaire est que, ce faisant, ces opérateurs collectent des masses de données sur leurs clients, nous amenant à nous questionner : si la création d’une empreinte numérique peut sembler une bonne chose, comment assurer une utilisation et un traitement responsables des données des clients ? En Chine, nous avons examiné une plateforme peer-to-peer créée pour permettre à des individuels de financer des micro-entrepreneurs. La plateforme a réussi à se développer très rapidement et à atteindre des millions de personnes, allant bien plus loin que son modèle initial. Comment réglementer de telles plateformes, qui se sont multipliées en Chine au cours des dernières années ?
Les Fintechs apparaissent donc comme des perturbateurs de la finance inclusive, car ils créent des opportunités inédites. Ils changent l’écosystème et sont capables d’évoluer rapidement, mais si nous voulons que les Fintechs fassent partie de l’inclusion financière, nous devons placer les clients au centre de nos préoccupations.
Le rapport détaillé d’Hélène Keraudren Baube est disponible sur le site InFiNe Luxembourg.
Le 9 avril dernier, Philippe Guichandut, Directeur Développement de la Finance inclusive à la Fondation Grameen Crédit Agricole, a participé au webinaire organisé par Convergences et FinDev Gateway. Ce webinaire avait pour objectif de réfléchir aux rentabilités de la microfinance autour de trois problématiques : Pourquoi investir en microfinance ? Entre rentabilité financière et performance sociale, quel équilibre ? Comment développer un modèle économique pour réconcilier la double rentabilité ?
Bien qu’étant une exigence indispensable, la notion de rentabilité est pourtant complexe à appréhender dans un secteur comme celui de la microfinance dont la raison d’être est l’impact social. Ainsi, la microfinance doit-elle nécessairement être rentable ? Si oui, peut-elle l’être en restant socialement responsable ? Peut-elle rester fidèle à ses aspirations et contribuer, par l’inclusion financière, à la sortie de la pauvreté de 1,7 milliard de personnes n’ayant pas accès aux services bancaires à travers le monde ? Entre taux d’intérêt raisonnables et rentabilité suffisante, quel équilibre pour les institutions de microfinance? Quelles ressources pour financer le développement du secteur de la microfinance ?
C’est ce à quoi ont tenté de répondre les différents conférenciers invités. Aux côtés de Philippe Guichandut étaient également présents Gabriela Erice Garcia, Chargée de microfinance senior à la Plateforme Européenne de la Microfinance (e-MFP) et Frédéric Mille, Directeur des Investissements chez Advans International.
Le 1er avril, la Fondation Grameen Crédit Agricole et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ont organisé à Paris une table ronde sur le thème du développement des économies rurales et du renforcement de la microfinance en Afrique par la BEI. Un objectif commun a été affiché par les représentants des deux institutions : celui de la promotion d’une économie plus durable et inclusive.
Faisant suite à l’octroi par la BEI à la Fondation d’un prêt de 12 millions d’euros équivalents en Francs CFA pour soutenir la microfinance en Afrique de l’Ouest, cette table ronde a également été l’occasion de discuter des enjeux liés au développement des zones rurales en Afrique. Plusieurs invités se sont ainsi réunis pour discuter microfinance rurale, agriculture, genre et changement climatique.
Pour la Fondation, la reconnaissance d’une expertise en microfinance
Comme l’a rappelé dans son discours d’ouverture Jérôme Brunel, administrateur de la Fondation et Secrétaire Général de Crédit Agricole S.A., la Fondation a prêté en l’espace de 10 ans plus de 4 fois son capital, soit 200 millions d’euros de financements, pour une présence dans une trentaine de pays et plus de 100 partenaires soutenus depuis 2008. A fin 2018, la Fondation enregistrait un montant d’encours de 76 millions d’euros et soutenait 75 partenaires dans 35 pays. Après d’excellents résultats en 2018, ce nouveau financement va donc permettre à la Fondation d’élargir son action en Afrique dans le domaine de la microfinance et du soutien à l’entrepreneuriat social. « Avec ce financement accordé à la Fondation Grameen Crédit Agricole, la Banque européenne d’investissement confirme son engagement en faveur de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest aux côtés d’un acteur engagé qui vient de célébrer ses 10 ans d’existence », a déclaré Ambroise Fayolle, Vice-président de la BEI.
Mamadou Lamine Gueye, Directeur général de Caurie Microfinance, institution de microfinance sénégalaise partenaire de la Fondation et bénéficiaire du prêt de la BEI, et Soukeyna Ndiaye Bâ, Directrice générale de la Fondation INAFI International et administratrice de la Fondation, ont quant à eux évoqué l’importance des intermédiaires tels que la Fondation Grameen Crédit Agricole, dont le positionnement permet de financer des petites institutions de microfinance qui ne le seraient pas autrement car non éligibles aux financements octroyés par les gros bailleurs de fonds. Tous deux se sont accordés pour reconnaître le rôle de la Fondation et des autres bailleurs dans le développement du secteur de la microfinance sur le continent, permettant ainsi d’offrir des perspectives à la jeunesse africaine.
Deux institutions ont d’ores et déjà bénéficié du prêt accordé par la BEI à la Fondation: Caurie Microfinance dont la mission est l’autonomisation sociale et économique des microentrepreneurs pauvres au Sénégal, principalement des femmes ; et PAMF BF qui propose des microcrédits pour financer des activités agricoles et économiques telles que le maraîchage ou la production de céréales au Burkina Faso. Ces deux institutions représentent à elles seules plus de 110 000 emprunteurs actifs, dont 79,87% de femmes.
L’Afrique, une cible prioritaire pour la Fondation
L’Afrique subsaharienne concentre environ 30% des financements de la Fondation. Celle-ci y oriente son action en faveur des populations rurales, avec pour objectif de renforcer la résilience du secteur agricole. « La Fondation Grameen Crédit Agricole est aujourd’hui présente dans une douzaine de pays africains », a souligné Jean-Marie Sander, Président de la Fondation. Pour Eric Campos, Délégué général de la Fondation, « travailler sur l’agriculture, c’est travailler sur l’avenir de l’Afrique. Il faut libérer le développement de produits adaptés au monde rural : aujourd’hui, l’agriculture représente 60% de la force de travail du continent. Or les agriculteurs représentent seulement 3% des exposants des banques ! »
Dans la lignée de l’action entreprise par la Fondation, la microfinance constitue un pilier fondamental à la création de valeur en Afrique. C’est aussi ce qu’ont constaté sur le terrain deux de nos intervenantes, Flora Helard et Mathilde Thonon, étudiantes à Sciences Po Paris et co-fondatrices d’In-Venture, qui sont parties un an en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est à la rencontre de ceux qui trouvent dans la finance des solutions aux problèmes sociaux et environnementaux de leur communauté. Elles ont notamment rencontré deux IMF partenaires de la Fondation au Bénin : RENACA et ACFB. Leur enthousiasme reflète les performances d’un secteur dynamique qui attire les jeunes entrepreneurs de demain.
Au cours du premier trimestre 2019, la Fondation Grameen Crédit Agricole a intensifié sa présence auprès de ses partenaires africains avec l’octroi de 5 nouveaux financements, notamment sous la forme de prêts senior. A fin mars 2019, compte 40 partenaires en Afrique Subsaharienne, ce qui représente 42% de l’encourt total.
La Fondation a ainsi accordé, dans le cadre du programme de la Facilité Africaine, un prêt en monnaie locale équivalent à 800 000 euros à l’institution de microfinance Eclof Kenya qui propose des services financiers et non financiers aux micro, petites et moyennes entreprises du pays, tout en favorisant activement l’épargne. A ce jour, l’institution qui finance 58% de femmes, compte plus de 30 000 clients, à 60% en zone rurale.
Toujours en Afrique de l’Est, la Fondation a également accordé un nouveau prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à 1 million d’euros à UGAFODE, une institution de microfinance ougandaise dont la mission principale est d’offrir à ses clients des services financiers primaires abordables. L’institution compte à ce jour 17 300 clients dont près de 20% de femmes et environ 80% de clients ruraux.
En Afrique de l’ouest, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance togolaise Coopec Sifa pour un montant de 305 000 euros en monnaie locale. Coopec Sifa, qui est financée dans le cadre de la Facilité Africaine, est une institution de microfinance qui propose des petits prêts à ses près de 38 000 clients, principalement des femmes (86%) dans le nord du pays.
Par ailleurs, ACEP Burkina s’est également vue accorder un nouveau prêt d’un montant de 2,3 millions d’euros en francs CFA. Cette institution de microfinance, partenaire de la Fondation depuis 2016, est spécialisée dans le financement des microentreprises et des toutes petites entreprises dans les centres urbains et proches banlieues. Elle compte à ce jour 12 300 clients dont 20% de femmes.
Pour finir, au Sénégal, la Fondation a renforcé son partenariat avec la Laiterie du Berger dont elle est actionnaire depuis 2010, avec l’octroi d’un prêt sous forme de compte courant d’actionnaires, pour un montant en francs CFA équivalent à 229 000 euros. La Laiterie du Berger est une entreprise sociale qui valorise le lait collecté auprès des éleveurs peuls, au Nord du pays, en le transformant en yaourts et autres produits laitiers vendus sous la marque Dolima.
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La Fondation Grameen Crédit Agricole a reçu un prêt de la Banque européenne d’investissement (BEI) de 12 million € équivalent en Francs CFA pour soutenir le développement de la microfinance en Afrique de l’Ouest. Ce financement en devise locale est une véritable reconnaissance pour la Fondation qui va pouvoir accroître sa présence en Afrique.
La BEI, un acteur engagé pour la microfinance
La BEI a une longue expérience dans le développement de la microfinance. Avec plus de 1,3 milliard € engagé depuis les premières opérations de microfinance en 1992, elle soutient des institutions de microfinance et d’autres acteurs du secteur qui promeuvent une finance inclusive et responsable. Dans le cadre de l’Accord de Cotonou signé en 2000 entre l’Union européenne et le groupe des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), la BEI a lancé une facilité d’investissement en microfinance pour promouvoir le secteur privé et lutter contre la pauvreté dans les pays d’Afrique de l’Ouest. C’est dans le cadre de ce programme qu’un prêt de 12 millions € équivalent en Francs CFA a été accordé à la Fondation Grameen Crédit Agricole.
La Fondation, un expert du secteur
Investisseur, financeur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de fonds, la Fondation soutient depuis 10 ans des institutions de microfinance et social business partout dans le monde. Dix ans après, ce sont plus de 200 millions d’euros de financements, une présence dans une trentaine de pays et plus de 100 partenaires soutenus depuis l’origine. En 2018, 73 millions € d’encours ont été suivis par la Fondation et 75 partenaires ont été accompagnés dans 35 pays. Après ses bons résultats en 2018, ce nouveau financement permettra à la Fondation d’élargir son action en Afrique autour de la microfinance et le soutien à l’entrepreneuriat social.
Avec plus de 30% de financements en Afrique subsaharienne, la Fondation se positionne comme un acteur engagé dans la lutte contre la pauvreté dans le continent. Elle oriente son action en direction des populations rurales pour soutenir l’inclusion financière et renforcer la résilience du secteur agricole. Cette alliance entre la BEI et la Fondation répond à un objectif commun : financer et promouvoir une économie plus durable et inclusive, dans le droit fil de l’Agenda mondial de développement d’ici 2030. En octroyant ce financement en Francs CFA, la BEI permet à la Fondation de continuer d’appuyer ses partenaires en Afrique de l’Ouest avec des prêts en devise locale.
Des projets déjà porteurs
Deux institutions vont d’ores et déjà bénéficier de ce soutien conjoint : CAURIE MICROFINANCE, au Sénégal, qui vient contribuer de manière durable à l’autonomisation sociale et économique des micro-entrepreneurs pauvres, principalement des femmes, PAM BF, au Burkina Faso qui octroie des microcrédits pour financer des activités agricoles et économiques, telles que le maraîchage ou la production de céréales. Ces deux institutions ont à elles deux près de 100 000 emprunteurs actifs.
” Avec ce financement, la Banque européenne d’investissement confirme son engagement en faveur de l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest aux côtés d’un acteur engagé qui vient de célébrer ses 10 ans d’existence”, a expliqué Ambroise Fayolle, Vice-président de la BEI. “La capacité à financer cette opération en monnaie locale est un élément clé pour pouvoir atteindre les populations les plus fragiles sans faire peser le risque de change sur les institutions de microfinance. Nous soutenons particulièrement la Fondation Grameen Crédit Agricole sur sa démarche en faveur de l’emploi des femmes. Ce sont ces valeurs portées par l’Europe que nous soutenons aujourd’hui. ”
” Le prêt de la BEI nous permet de démultiplier l’action de la Fondation qui concentre plus d’un tiers de ses financements en Afrique subsaharienne et est présente dans une douzaine des pays africains. L’Afrique continuera d’être une cible prioritaire pour la Fondation qui concentrera d’ici 2022 plus de 30% de ses financements dans le continent. Merci à la BEI de faire partie de l’aventure humaine et entrepreneuriale que le Crédit Agricole et le Professeur Yunus ont commencé il y a 10 ans. “, a déclaré Jean-Marie Sander, Président de la Fondation Grameen Crédit Agricole.