La Lettre N.34 de la Fondation est maintenant disponible

© Philippe Lissac

La Fondation Grameen Crédit Agricole publie sa Lettre trimestrielle #34 dans laquelle elle présente notamment une nouvelle rubrique sous forme d’espace dédié aux partenaires de la Fondation : organisations soutenues, fondateurs, partenaires techniques et financiers y témoignent sur leurs actions, leurs projets, les liens avec la Fondation et l’impact de leur travail sur le terrain. Dans cette édition, découvrez également la tribune de Sara Belbachir, Banquière solidaire partie en mission auprès de l’institution de microfinance marociane Al Karama.

Par ailleurs, la Lettre de la Fondation présente ses dernières actualités et en particulier son partenariat signé avec l’UNHCR et l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (Sida) pour la mise en place d’un programme de quatre ans visant à promouvoir l’accès à des services financiers et non financiers pour les réfugiés et les communautés d’accueil en Ouganda.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

Un nouveau succès de l’opération Centimes Solidaires

©SebastienProust

Lancée en 2018 par la Fondation Grameen Crédit Agricole SA, Crédit Agricole SA et CA Centre-est, Centimes solidaires vise à financer des projets d’entrepreneuriat en mobilisant les collaborateurs du Crédit Agricole qui sont invités à faire un don de 50 centimes au moment de payer leur repas dans les restaurants collectifs. Pour l’édition 2019, grâce au soutien de collaborateurs, 8 657€ seront versés à Entrepreneurs du Monde pour financer le programme ICI (Incubation, Création, Inclusion) qui accompagne des projets d’entrepreneuriat en faveur des réfugiés, parents isolés et personnes sans domicile fixe à Lyon.

L’opération s’est déroulée en parallèle dans les Campus de Crédit Agricole à Montrouge, Saint-Quentin et Lyon du 18 au 22 novembre. Crédit Agricole S.A., la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole Centre-est s’associeront à la générosité de leurs collaborateurs en contribuant à la collecte.

L’année dernière Entrepreneurs du Monde a également reçu via l’opération 7 000€ qui ont contribué au renforcement du programme ICI. Au total, 20 formations collectives ont été organisées et 18 personnes accompagnées pour structurer leurs projets d’entrepreneuriat. L’objectif d’Entrepreneurs du Monde est e soutenir 40 porteurs de projet d’ici 2020.

Retour en images sur l’évènement de lancement

Pour lancer l’édition 2019 de l’opération, le Crédit Agricole a accueilli le 4 novembre, sur le Campus de Montrouge, Rania, entrepreneure et réfugiée syrienne soutenue via l’opération. Après avoir quitté la Syrie et grâce au Projet ICI d’Entrepreneurs du Monde financé via Centimes solidaires, Rania a pu créer son service traiteur pour faire découvrir la cuisine traditionnelle de son pays.

Découvrez la vidéo de l’opération qui présente le parcours de Rania et les témoignages des collaborateurs qui ont participé à l’opération.

Carnets solidaires : une Banquière solidaire au Maroc

Par Sarah Belbachir, Crédit Agricole S.A

© DG

Banquier Solidaire est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole. Découvrez la tribune de Sarah Belbachir, Banquière solidaire de Crédit Agricole SA. partie en mission au Maroc.

Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en juin 2018, Banquier solidaire est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance ou d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Sarah Belbachir, Banquière solidaire de Crédit Agricole SA.

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Banquier solidaire… mais pourquoi ?

La première fois que j’ai parlé du programme Banquiers solidaires à mon entourage, on m’a répondu « banquier et solidaire… ce n’est pas un peu antinomique ? » Pour beaucoup, ces deux mots ont du mal à résonner à l’unisson. Pourtant, quand j’ai découvert Banquiers solidaires, j’ai rencontré des gens passionnées, des ambitions sincères et des actions concrètes. Loin d’être de belles paroles, le programme m’a conquise par les valeurs qu’il inspire et sa volonté d’œuvrer directement sur le terrain.

J’ai donc tout de suite postulé à une mission pour renforcer le dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) d’Al Karama, une institution financée par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit du Maroc qui propose des microcrédits à des personnes exclues du système bancaire classique, notamment des femmes.

Très vite après avoir postulé, j’ai eu la confirmation que ma candidature avait été retenue. Ma mission a donc débuté à Montrouge, dans les locaux de la Fondation Grameen Crédit Agricole pour la phase de préparation. Avec l’aide d’Edouard, de Violette et de Carolina (1), nous avons défini le planning et les objectifs. Ils m’ont présenté les grands concepts de la microfinance, et donné des éléments de contexte précis sur Al Karama, sur l’économie marocaine et le monde de la microfinance au Maroc.

Top départ pour Rabat !

Le 13 juillet, je m’envolais enfin pour Rabat. Pendant 10 jours, j’allais me consacrer à un sujet qui faisait partie de mon domaine de compétences, mais dans un secteur différent, dans une structure de taille différente et dans un contexte culturel différent de mon quotidien.

Les deux premiers jours furent consacrés à sensibiliser le top management aux risques liés à la LCB-FT et à la manière de les prévenir. Une formation LCB-FT a été organisée par les équipes du Crédit du Maroc en mécénat de compétences. Ce fût l’occasion d’échanger sur les pratiques de financement TPE/PME de Crédit du Maroc et de comprendre le marché sur lequel les institutions de microfinance marocaines vont se diversifier.

Les échanges qui ont suivi avec l’équipe d’Al Karama m’ont permis de me familiariser avec le fonctionnement de l’institution, d’identifier les points forts en termes de LCB-FT et les éléments nécessitant d’être renforcés.

La suite consistait à rédiger plus finement un plan d’actions, afin qu’Al Karama intègre de manière progressive et priorisée ses obligations en matière de LCB-FT. En collaboration avec Edouard Sers de la Fondation Grameen Crédit Agricole qui m’a rejointe sur cette partie de la mission, nous avons ainsi défini des préconisations précises, avec un responsable par action et un planning de mise en œuvre sur trois ans. L’enjeu était de réaliser un plan d’actions réaliste et réalisable pour Al Karama, au regard de ses moyens et de ses effectifs.

Le plan d’actions a été très bien accueilli par le Comité de direction d’Al Karama auquel nous l’avons présenté le dernier jour de mission. La prochaine étape est désormais entre les mains d’Al Karama, qui mettra en œuvre cette feuille de route.

Des rencontres inoubliables

Ma mission fût ponctuée par deux visites qui ont marqué mon expérience. Al Karama a organisé deux visites d’agence et de clients, l’une en milieu urbain et l’autre en milieu rural. La première a eu lieu dans la ville de Temara, dans la banlieue de Rabat. Après quelques échanges avec le responsable d’agence et des agents de crédit, nous avons rendu visite à un client dans sa boutique de vêtements traditionnels marocains, qui a bénéficié d’un microcrédit pour son activité. Cette première visite m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement d’une agence de microcrédit et de voir comment sont concrètement appliquées les procédures sur le terrain.

La deuxième visite a eu lieu à Larache, au nord du Maroc. Nous avons d’abord visité une agence rurale qui propose des services spécifiquement agricoles aux habitants de la région. Nous nous sommes rendus dans un champ de pastèques et de cacahuètes pour rencontrer un client agriculteur ayant bénéficié d’un microcrédit pour agrandir son terrain. J’ai pu confirmer l’impact du microcrédit sur le développement de la petite agriculture et le renforcement des économies rurales.

Ces rencontres m’ont permis d’appréhender la microfinance au plus près et de voir ce que peut concrètement accomplir la finance inclusive. Mais elles furent avant tout une expérience humaine inoubliable.

Ce n’était qu’un avant-goût… je suis rentrée à Paris avec l’envie de m’engager davantage.

Lettre #34 à télécharger ici

Quatre nouveaux investissements en Asie pour la Fondation

© Philippe Lissac

En partenariat avec CA CIB Inde, la Fondation a accordé une garantie d’un montant équivalent à 5 millions d’euros à l’institution de microfinance indienne Annapurna, pour un prêt octroyé par CA CIB Inde en monnaie locale. Annapurna Finance Pvt. Ltd (AFPL) a été créée en 2009 et fait maintenant partie des dix principales IMF NBFC du pays. L’institution fournit des services financiers aux populations à faible revenu. Ses principaux objectifs sont de fournir une aide financière pour l’autonomisation économique et de donner la priorité aux femmes et de les impliquer directement dans les activités de production à travers des groupes d’entraide et l’accès au financement. À ce jour, l’institution dessert 1,6 million d’emprunteurs actifs, dont 99% de femmes et 85% de ruraux.

De même, au Myanmar, la Fondation a accordé un nouveau prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à 2,3 millions d’euros sur une période de quatre ans à VisionFund Myanmar, une institution de microfinance qui prête de petites sommes d’argent à des personnes qui n’ont pas d’antécédents de crédit mesurables, des actifs pour sécuriser les prêts ou l’accès aux sources de financement classiques. A ce jour, VisionFund Myanmar compte plus de 190 000 clients dont 86% de femmes et 59% de clients en zones rurales.

Toujours au Myanmar, la Fondation a également accordé un nouveau prêt d’un montant en monnaie locale équivalent à 1,8 million d’euros sur une période de quatre ans à l’institution de microfinance Proximity Designs pour le compte de Proximity Finance, un programme de microfinance dont l’objectif est l’éradication de l’extrême pauvreté en traitant les pauvres comme des clients. A ce jour le programme compte 117 000 clients dont 69% de femmes.

Finalement, au Cambodge, la Fondation a accordé un prêt équivalent à 1,6 million d’euros à Chamroeun, partenaire historique de la Fondation depuis 2010. Chamroeun est une institution de microfinance qui fournit des services financiers aux plus pauvres, exclus de l’offre des institutions de microfinance plus commerciales. L’institution sert plus de 30 000 clients dont 82% de femmes.

Plus d’informations sur les partenaires de la Fondation ici.

[Interview] « L’assistance technique aide à structurer nos microcrédits agricoles »

Interview de Susan Chibanga, Directrice générale, AMZ Zambie

© Didier Gentilhomme

En Zambie, l’institution de microfinance AMZ fournit des services de microcrédit, d’assurance et de transfert d’argent à plus de 50 000 clients, principalement des femmes (60%) et en zone rurale (80%). Grâce à l’assistance technique proposée dans le cadre du programme de la Facilité africaine, AMZ a pu mettre en place un système d’évaluation des prêts agricoles aux petits exploitants, une innovation en Zambie et dans l’ensemble de la région.

Quels sont les activités et les objectifs d’AMZ Zambia ?

Susan Chibanga : Depuis la création de l’institution il y a 8 ans, nous proposons des opportunités et contribuons au bien-être économique des personnes les plus démunies. Nous leur ouvrons l’accès à des services financiers adaptés : prêts de groupe villageois, prêts agricoles, microassurance ou encore paiements par mobile. Les prêts agricoles et les financements ruraux sont des activités coûteuses, qui demandent un suivi de proximité.

Pour les viabiliser, nous nous appuyons sur l’expertise de nos partenaires tels la Fondation Grameen Crédit Agricole qui est à la fois l’un de nos financeurs et un coordinateur d’assistance technique pour plusieurs de nos projets (*).

Comment l’assistance technique améliore-t-elle vos microcrédits ?

AMZ vient de franchir un pas dans la structuration de son activité de microcrédit. Grâce à l’assistance technique apportée par la Fondation et d’autres partenaires, nous avons mis en place un outil d’aide au management de nos produits, le Système d’évaluation des prêts agricoles, une vraie innovation dans la région. Il s’agit d’une ressource développée initialement par la Frankfurt School of Business. Elle permet de déterminer les limites de crédit à accorde en simulant les modèles de remboursement selon le type de culture des petits ou moyens agriculteurs. Nous avons mené un projet pilote sur le maïs, le soja, les tomates, la pastèque et les arachides lors d’une saison agricole. Nous souhaitonsaujourd’hui le déployer plus largement.

Avec quelles priorités ?

Nous envisageons de développer une application mobile de l’outil. Il sera pertinent de le combiner avec la notation de crédit de nos clients ainsi qu’avecdes systèmes d’authentification plus sûrs : signature par stylet voire par reconnaissance faciale. L’expérience montre que l’outil réduit l’exposition aux risques autant pour notre institution que pour nos clients bénéficiaires. L’assistance technique nous aidera à continuer de rendre nos prêts plus efficients.

Quelles sont les perspectives de croissance d’AMZ ?

Déjà ancrés dans la région centrale de Zambie, nous souhaitons étendre l’activité à tout le pays. Nous espérons aussi devenir une institution de dépôt d’ici à deux ans, en plus de l’activité de crédit. Notre positionnement dans les territoires restera déterminant, avec un portefeuille de 10 à 15% de petits exploitants sur le long terme.

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(*) Afin de développer le financement rural et agricole, AMZ Zambia est accompagnée par des organisations nationales (FSDZ, RUFEP) et des bailleurs internationaux (Fondation Grameen Crédit Agricole, Oikocredit, FMO, Triple Jump, Global Partnership Lendahand), dont certains, comme la Fondation GCA, sont aussi coordinateurs de missions d’assistance technique dont elle bénéficie.

Sida, le HCR et la Fondation ensemble pour l’inclusion des réfugiés en Ouganda

© HCR

KAMPALA: L’Agence suédoise de coopération pour le développement international (Sida), le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et la Fondation Grameen Crédit Agricole ont lancé aujourd’hui un programme de quatre ans visant à promouvoir l’accès à des services financiers et non financiers pour les réfugiés et les communautés d’accueil en Ouganda.

Le programme est une approche financière mixte novatrice associant des fonds publics et privés pour faciliter le financement des réfugiés et des communautés d’accueil. L’accès à des services de crédit abordables est essentiel pour que les réfugiés puissent démarrer, créer et développer des entreprises, subvenir à leurs besoins quotidiens et être plus résilients face aux situations d’urgence. En outre, l’accès à d’autres types de services financiers tels que l’épargne, les paiements et les assurances est essentiel pour garantir l’inclusion des réfugiés dans le secteur financier formel et promouvoir leur autonomie et leur résilience.

Une approche novatrice

Il s’agit d’un programme unique en son genre, conçu pour inciter les investisseurs en microfinance et les fournisseurs de services financiers (FSP) à étendre leurs services financiers aux réfugiés et aux populations hôtes. Le projet est actuellement expérimenté dans le camp de réfugiés de Palorinya, dans le nord de l’Ouganda et à Kampala, et sera progressivement étendu à d’autres districts d’accueil de réfugiés ciblés.

« C’est un moyen efficace d’utiliser l’aide au développement. Nous mobilisons des fonds auprès d’autres investisseurs et nous veillons ainsi à ce que de rares fonds humanitaires puissent être débloqués pour aider les réfugiés les plus démunis », déclare Carin Jämtin, Directrice générale de SIDA.

La Fondation Grameen Crédit Agricole fournira un financement sous forme de dette à trois prestataires de services financiers avec une garantie de SIDA, qui financera également l’assistance technique du programme par le biais de son allocation humanitaire. La Fondation coordonnera, avec le HCR, la composante assistance technique afin d’aider les trois FSPs à développer une offre de produits et services, y compris des formations en matière d’éducation financière et de développement commercial, aussi bien à destination des réfugiés que des membres des communautés d’accueil.

Soutenir l’entrepreneuriat

Pour le HCR, le projet est conforme au cadre global d’intervention pour les réfugiés (CRRF) et répond à l’appel à travailler avec les agences de développement et le secteur privé pour trouver des solutions durables pour les réfugiés. De nombreux réfugiés sont des entrepreneurs, ayant été entrepreneurs dans leur pays d’origine ou possédant des compétences entrepreneuriales pour créer ou développer une activité commerciale dans leur pays d’accueil. Mahoua Parums, représentante du HCR en Ouganda, a salué cette initiative et a déclaré que « l’inclusion financière est un élément clé de la recherche de solutions à long terme pour les réfugiés, car elle les aide à reconstruire des moyens de subsistance durables. De nombreux réfugiés décident de créer une entreprise une fois installés dans le pays d’asile et la microfinance peut les aider à faire croître leur entreprise, à éviter la dépendance à l’égard de l’aide et à apporter une contribution économique et sociale aux communautés d’accueil. »

Grâce à ce programme, les réfugiés recevront une formation en matière de gestion entrepreneuriale qui leur permettra d’acquérir des compétences essentielles telles que l’élaboration de plans d’entreprise, l’éducation financière (y compris les relations avec les banques), la tarification et la commercialisation.

« Au sein de la Fondation, nous sommes convaincus que les institutions de microfinance, tout en adaptant leurs produits et leurs services, ont un rôle actif à jouer dans la promotion de l’inclusion financière des réfugiés. Des opportunités de finance numérique, une connaissance approfondie des caractéristiques de chaque groupe, un suivi régulier et des services non financiers appropriés devraient stimuler une telle implication », déclare Eric Campos, Directeur général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Au total, quelques 100 000 réfugiés et hôtes ougandais devraient pouvoir accéder à des services financiers (crédit et épargne), dont 70% de femmes. Le projet soutiendra la création et le développement de petites entreprises dans des secteurs tels que celui de l’agriculture, l’artisanat, la restauration ou encore le commerce.

La Fondation poursuit son développement en Afrique subsaharienne

©Philippe Lissac

La Fondation Grameen Crédit Agricole continue d’investir de manière importante en Afrique subsaharienne, sa zone d’intervention prioritaire, avec trois nouveaux investissements en Afrique du Sud, en Zambie et au Burkina Faso.

En Afrique du Sud, la Fondation a financé SEF. Fondée en 1992 dans la province du Limpopo, la région la plus pauvre du pays, SEF offre de produits de microfinance aux femmes vivant dans des communautés rurales pauvres. SEF a acquis une reconnaissance internationale considérable grâce à sa méthodologie de ciblage de la pauvreté, le Participatory Wealth Ranking, l’un des premiers outils de ce type officiellement reconnu et promu par la Microcredit Summit Campaign. L’institution, qui compte 197 359 clients actifs (99% de femmes et 56% de clients en dessous du seuil de pauvreté national), a obtenu un premier prêt équivalent à 3 millions d’euros en monnaie locale de la Fondation.

De même, la Fondation a accordé un premier prêt à l’institution de microfinance MLF Zambia d’un montant en monnaie locale équivalent à 250 000 euros. MLF Zambia a été créée en 2008. Ses activités sont supervisées par la Microloan Foundation dont le siège se situe au Royaume-Uni et est réglementée par la Charity Commission. L’activité principale de MLF Zambia consiste à fournir aux femmes à faible revenu vivant dans les zones essentiellement rurales des provinces de l’Est, du Sud et du Centre de la Zambie des prêts à court terme à des fins productives. L’institution, qui prête exclusivement aux femmes, compte plus de 11 000 clientes. Cet investissement s’inscrit dans le cadre du dispositif de la Facilité Africaine développé en partenariat avec l’AFD.

Toujours dans le cadre de la Facilité Africaine, la Fondation Grameen Crédit Agricole a également accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance PMBF SA (ex-SOFIPE) au Burkina Faso, pour un montant en monnaie locale équivalent à 750 000 euros sur une période de trois ans. PMBF-SA est une institution de microfinance qui permet de mettre à la portée des petits entrepreneurs différents produits financiers. A ce jour l’institution compte environ 17 000 clients dont 67% de femmes.

Plus d’informations sur les partenaires de la Fondation ici.

La Fondation Grameen Crédit Agricole investit en Palestine

© Philippe Lissac

Au mois de novembre, la Fondation Grameen Crédit Agricole a signé à nouveau un partenariat en Palestine avec l’institution de microfinance FATEN, pour un prêt d’un montant équivalent en monnaie locale de un million d’euros. La Fondation compte aujourd’hui deux partenaires en Palestine où elle est présente depuis 2012.

FATEN, une ONG qui offre des produits et services financier aux petits entrepreneurs du pays, ainsi que les agriculteurs qui possèdent des terres isolées près du mur de séparation d’Israël. Son offre de produits comprend des prêts de groupe, des prêts individuels, des prêts islamiques et des prêts au logement et aux start-ups.

FATEN est la plus grande institution de microfinance de la région et est active dans les zones reculées. La stabilité actuelle a permis à l’institution de se développer tout en continuant à servir une majorité de femmes, avec une forte présence dans les zones rurales et les camps de réfugiés.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.

Plus d’informations sur les partenaires de la Fondation ici.

Le Livre blanc de l’assurance agricole

© Didier Gentilhomme

Le Livre blanc publié par la Confédération internationale de Crédit Agricole (CICA) en novembre se veut une contribution aux Objectifs de développement durable pour une agriculture plus résiliente et mieux protégée face aux aléas climatiques.

Depuis sa création en 1950, la Confédération internationale de Crédit Agricole (CICA) organise chaque année un Congrès, baptisé aujourd’hui Rencontres. C’est l’occasion de présenter des études et d’échanger sur des sujets d’intérêt commun aux dirigeants des institutions bancaires et financières membres de la Confédération.

Ces Rencontres se déroulent sur tous les continents afin d’offrir aux adhérents l’ouverture sur d’autres pays et réalités agricoles, bancaires et culturelles.

A l’occasion du 6e Congrès mondial de finance agricole et rurale qui s’est tenu les 12 et 13 novembre à New Delhi, la CICA a publié Le Livre blanc de l’assurance agricole, fruit de 23 contributions qui éclairent les enjeux de l’assurance agricole. Via les témoignages de différents acteurs dans toutes les régions du monde, le Livre blanc se veut une contribution aux Objectifs de développement durable, pour une agriculture plus résiliente et mieux protégée face aux aléas climatiques. FARM de Crédit Agricole a collaboré étroitement à la réalisation de la pubication, qui met en avant comment la gestion des risques est une condition primordiale de l’amélioration des performances économique, sociale et environnementale des agricultures, au Nord comme au Sud.

Découvrez le Livre Blanc ici.

La Fondation poursuit ses investissements en Europe et en Asie Centrale

Au cours des derniers mois, la Fondation Grameen Crédit Agricole a poursuivi le développement de son portefeuille avec de nouveaux investissements en Europe de l’est et en Asie Centrale.

Elle a ainsi accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Monte Credit au Monténégro, pour un montant de 1 million d’euros sur une période de 3 ans. Monte Credit propose à ses clients principalement des prêts agricoles et des prêts destinés à des activités commerciales, selon la méthodologie du prêt individuel. A ce jour, l’institution, qui gère un portefeuille de 7,4 millions d’euros, compte 4 600 clients dont 55% de femmes. 56% de ses clients se trouvent en zone rurale.

La Fondation a également accordé deux nouveaux prêts d’un montant cumulé de 2,5 millions d’euros à l’institution de microfinance géorgienne Lazika dont la mission est de faciliter l’accès à des services financiers adaptés aux entrepreneurs. Avec un portefeuille de 14 millions d’euros, l’institution compte aujourd”hui environ 11 000 clients dont 47% de femmes et 75% de clients en zone rurale.

Enfin, la Fondation a accordé un nouveau prêt sur une durée de trois ans à OXUS Tajikistan pour un montant de 1,2 millions d’euros. OXUS Tajikistan est une institution de microfinance qui a mis l’accent sur les interventions dans les zones rurales où plus de 80% de ses clients vivent et travaillent. A ce jour, l’institution compte 14 000 clients dont 39% de femmes et gère un portefeuille de 11,3 millions d’euros.

Avec ces nouveaux investissements, la Fondation compte aujourd’hui 16 partenaires répartis dans 7 pays de la région, ce qui représente un portefeuille d’encours suivis de 16,6 millions d’euros, soit 19,8% du montant total des encours suivis par la Fondation à fin octobre.

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