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La Fondation Grameen Crédit Agricole consolide ses partenariats en Europe

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©FGCA/Godong

Au cours du dernier trimestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a poursuivi ses financements auprès de ses partenaires européens, consolidant ainsi sa position dans une région qui représente 18% de son encours.

En Bosnie-Herzégovine, l’institution de microfinance Mikra s’est ainsi vue accorder un nouveau prêt de 1,2 millions d’euros sur une période de trois ans. Financé par la Fondation depuis 2019, Mikra a pour mission d’offrir des services financiers aux populations les plus pauvres mais économiquement actives. L’institution promeut l’égalité des femmes bosniaques en finançant et en accompagnant des projets d’entrepreneuriat. A ce jour, Mikra compte plus de 15 000 clients actifs dont 68% de femmes et 58% de clients ruraux.

En Moldavie, Smart Crédit s’est vue pour sa part accorder un nouveau prêt d’un montant, en monnaie locale, équivalent à 500 000 euros. Smart Credit est une institution de microfinance dont l’objectif est d’aider les clients à améliorer leurs conditions de vie, notamment les petits entrepreneurs socialement défavorisés. L’institution compte à ce jour plus de 3 000 emprunteurs actifs dont 54% de femmes et 71% de clients ruraux et gère un portefeuille de 3,5 millions d’euros.

Enfin, la Fondation a accordé un nouveau prêt, le second depuis 2018, à ADVANS Holding pour un montant de 800 000 euros. ADVANS dont le siège se trouve au Luxembourg, est un groupe international qui a pour mission de construire un réseau d’institutions de microfinance dans les pays en développement et émergents. Le Groupe offre des services financiers et non financiers à des personnes à faibles revenus dans neuf pays, principalement en Afrique subsaharienne. A travers son réseau, ADVANS sert près de 800 000 clients et gère un portefeuille d’environ 780 millions d’euros.

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La Fondation poursuit ses financements au Kirghizstan

©FGCA/Didier Gentilhomme

Au dernier trimestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Salym au Kirghizstan. Créée en 2007, Salym a pour objectif de soutenir les activités génératrices de revenus pour améliorer le niveau de vie des populations défavorisées. La Fondation lui a accordé en décembre un nouveau prêt d’un montant équivalent en monnaie locale de 1,3 millions d’euros.

L’institution, qui compte à ce jour environ 14 000 clients actifs dont 57% de femmes et 76% de clients ruraux, soutient principalement les personnes à revenus limités provenant de zones rurales ou périphérie urbaines. Différents produits sont proposés à leurs clients: prêts au logement, crédits à la consommation, crédits agricoles et prêts aux entreprises.

Avec ce prêt, la Fondation Grameen Crédit Agricole compte 18 partenaires dans le zone Europe et Asie Centale, ce qui représente 28% de son encours. A la fin décembre 2020, la Fondation est présente dans 39 pays, auprès de 85 institutions de microfinance et entreprises à impact, avec un encours de 81,2 millions d’euros.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans 39 pays.

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La Fondation réalise de nouveaux financements en Afrique subsaharienne

©FGCA/Didier Gentilhomme

Au cours du dernier semestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a réalisé 3 nouveaux financements en Afrique subsaharienne, notamment au Bénin et au Malawi, qui viennent s’ajouter aux deux prêts accordés en Zambie à MLF Zambia et EFC Zambia.

Au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance ACFB pour un montant en monnaie locale équivalent à 305 000 euros. ACFB, partenaire de la Fondation depuis 2017, offre une gamme variée de services financiers et non financiers adaptés aux besoins des populations marginalisées et exclues du système financier classique. ACFB est une institution de référence dans la promotion de l’autonomisation des femmes et le développement des microentreprises. A ce jour, l’institution compte plus de 32 000 clients actifs dont 88% de femmes et 95% vivant en zone rurale.

Toujours au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance COMUBA pour un montant en monnaie locale équivalent à 500 000 euros. COMUBA a été créée en 2000 et offre des services financiers et non financiers par le biais de prêts de groupe notamment. Partenaire de la Fondation depuis 2015, l’institution compte environ 32 000 clients actifs dont 90% de femmes.

De même, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance MLF Malawi, pour un montant en monnaie locale équivalent à 284 000 euros. Créée en 2002, MLF compte près de 30 000 clients actifs, exclusivement des femmes vivant à 70% en zone rurale. L’institution offre une large gamme de produits destinés à soutenir l’agriculture et le développement des petites entreprises.

Ces nouveaux financements ont été accordés dans le cadre du programme de la Facilité Africaine lancé en 2013 en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) et portent à 40 le nombre total des partenaires en Afrique Subsaharienne, ce qui représente 39% de l’encours de la Fondation à fin décembre 2020.

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La Fondation accorde un prêt à un nouveau partenaire en Zambie

© Oleksandr Rupeta / Alamy Stock Photo

La Fondation Grameen Crédit Agricole poursuit ses investissements en Afrique de l’Est avec un premier prêt en monnaie locale équivalent à 1,5 millions d’euros accordé à l’institution de microfinance Entrepreneurs Financial Centre (EFC) en Zambie, sur une période de trois ans.

EFC est une institution de microfinance fondée avec l’intention de fournir des solutions de fonds de roulement pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), en mettant l’accent sur l’innovation de produits adaptés aux besoins des clients. L’institution, qui accepte également l’épargne, compte environ 3 000 emprunteurs, dont 42% de femmes et 6% de clients ruraux. Avec ce prêt, la Fondation compte aujourd’hui un encours de 32 millions d’euros dans la région d’Afrique subsaharienne, soit 39% de l’encours suivi par la Fondation.
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans 39 pays.

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[INTERVIEW] Les actions de la Fondation face à la crise Covid-19

Hélène Keraudren Baube & Edouard Sers, Fondation Grameen Crédit Agricole

Pour surmonter les effets de cette crise sanitaire et économique sans précédent, la Fondation a dû innover, s’adapter et se concerter avec d’autres acteurs clés des secteurs de la finance inclusive et de l’entrepreneuriat à impact social. Un travail transversal qui implique l’ensemble des équipes de la Fondation. Pour en savoir plus, coup de projecteur sur les témoignages de deux experts de la Fondation, Hélène Keraudren-Baube, Directrice Administrative et Financière, et Edouard Sers, Directeur Risques, Conformité et Performance Sociale.

1.Comment la crise Covid-19 a impacté l’organisation interne de la Fondation et des organisations soutenues ?

Hélène : Nous avons eu recours au télétravail du jour au lendemain, mais comme c’était déjà une modalité possible à la Fondation la transition a été très fluide. En plus de fournir les équipements pour le télétravail, nous avons également adapté les horaires pour prendre en compte le contexte de confinement avec enfants à la maison. Nous avons vécu une année très particulière, avec aucune mission terrain pour l’équipe basée en France depuis février alors que les Chargés d’investissement partent tous en mission terrain plusieurs fois par an. Le Comité de Direction de la Fondation a fait des points réguliers pour faire le suivi de la situation et déterminer les meilleures mesures pour appuyer les équipes et les organisations financées. Par ailleurs, nous avons échangé d’une façon plus régulière avec notre gouvernance pour les tenir informés de l’évolution de la situation et de l’activité.

2. Quelles réponses a donné la Fondation pour y faire face ?

Edouard : La première réponse de la Fondation a été d’établir un dialogue rapide et permanent avec les organisations soutenues pour comprendre les effets de la crise, les mesures prises et leurs besoins. Les équipes de chargés d’investissement sont restées en contact très rapproché avec l’ensemble des organisations que nous soutenons, et nous avons mené des enquêtes régulières auprès de celles-ci pour comprendre les impacts de la crise dans les différents pays d’intervention. De plus, nous avons créé l’Observatoire Covid-19 dans lequel nous avons régulièrement publié des articles afin de partager nos analyses et d’informer les parties prenantes de l’évolution de la situation. En parallèle, nous avons animé une coordination internationale de prêteurs et d’acteurs de la finance inclusive pour agir ensemble, en concertation, afin de protéger les institutions de microfinance et leurs clients et prévenir tout choc de liquidité qui aurait déstabilisé le secteur.

Hélène : Nous avons adapté nos outils de suivi et d’analyse et nos demandes d’information s’agissant notamment des plans de continuation d’activité et des plans de trésorerie à court terme. Sur le plan financier, nous avons octroyé des reports d’échéance à une trentaine d’organisations partenaires de la Fondation, principalement des institutions de microfinance. Ces reports, de 6 à 12 mois selon les cas, ont été matérialisés par des avenants aux contrats de prêts, et des échéanciers revus. Ce volume de demandes de reports est totalement inédit et a ‘stressé’ nos liquidités. Nous avons affiné nos outils de projections et de suivi pour suivre l’impact financier pour la Fondation.

3. Concernant la coalition internationale, quels sont les premiers résultats ?

Edouard : Six mois après la signature de l’Engagement, avec l’ensemble des signataires nous avons rédigé une publication commune présentant l’état de mise en œuvre de 10 principes de l’Engagement. Parmi les conclusions de la publication, nous pouvons souligner la solide coordination entre les bailleurs internationaux pour s’accorder en termes de report d’échéances, évitant une crise de liquidité dans le secteur de la microfinance. Nous avons également avancé dans le domaine de l’assistance technique avec notamment des webinaires et des enquêtes de terrain conjoints auprès des clients finaux. Enfin, nous avons encouragé la collecte coordonnée d’informations sur la gestion du personnel et le suivi des clients des institutions de microfinance et promouvons les initiatives pour renforcer la protection des clients et du personnel. En 2021, nous poursuivrons nos efforts pour accompagner la reprise progressive des institutions de microfinance soutenues avec de l’assistance technique, des financements adaptés et des échanges réguliers entre les différents acteurs du secteur.

4. Par rapport aux bailleurs de fonds de la Fondation, quelles actions communes ont été prises ?

Hélène : nous avons très rapidement tenu nos bailleurs de fonds informés de l’évolution de la situation, avec des présentations détaillées. Nous avons compris dès le début de la crise que le principal impact pour nous en 2020 serait sur la gestion de nos liquidités. Les demandes de reports d’échéance de nos partenaires pèsent sur la trésorerie de la Fondation, et nous avons souhaité préserver notre capacité à soutenir nos partenaires et éviter à tout prix une crise des liquidités. Pour cela nous avons sollicité des reports d’échéances auprès de nos bailleurs, et envisagé de nouvelles lignes de financement « spéciales Covid-19 » pour soutenir la reprise de l’activité des institutions de microfinance que nous appuyons.

5. Pour finir, quelles sont les perspectives pour 2021 ? Quelles seront les priorités de la Fondation ?

Hélène : Après une année 2020 marquée par un résultat opérationnel soutenu par la croissance du portefeuille les années précédentes et des économies substantielles en 2020 notamment sur les frais de déplacement, l’année 2021 sera impactée de plein fouet par la contraction du portefeuille de prêts de la Fondation des suites de la crise. L’activité de la Fondation devrait poursuivre sa progressive et prudente reprise entamée ces derniers mois, nous pensons que le premier semestre sera encore fortement contraint par la pandémie et ses conséquences, et espérons pouvoir reprendre nos déplacements sur le terrain, au plus près de nos partenaires, à partir du second semestre. Il faudra sans doute encore une année pour que la Fondation renoue avec le niveau d’activité qui était le sien avant la crise.

Edouard : Une grande partie des organisations soutenues ont su faire face à la crise et sont éligibles aux financements que propose la Fondation selon des critères de risque standards. En revanche, une partie non négligeable d’entre elles porte encore dans leur bilan un risque important hérité de l’année 2020. Il est crucial que nous continuons à renforcer notre dispositif d’accompagnement pour proposer des solutions adaptées aux différents niveaux de risque, combinant nouveau financement, assistance technique, report d’échéance ou –de plus façon exceptionnelle– restructuration de la dette.

Au niveau du secteur, les prêteurs ont su se coordonner en 2020 afin d’éviter une crise de liquidité et nous continuerons sur cette voie en 2021. Cette année sera également cruciale pour les investisseurs afin qu’ils soutiennent les institutions de microfinance conformément à leur responsabilité d’actionnaire. Enfin, nous continuerons à promouvoir les initiatives pour protéger la clientèle et le personnel des institutions de microfinance en ces temps de crise. Par exemple, nous participons de façon active au groupe de travail de la Social Performance Task Force (SPTF) pour définir des nouveaux critères de certification relatifs à la protection de la clientèle du secteur. Un dialogue permanent avec nos partenaires et des actions coordonnées seront parmi les clés du succès de nos engagements.

Microfinance en Inde : l’histoire de la résilience

Par Devesh Sachdev, DG, Fusion

©FGCA

Le modèle de microfinance consistant à fournir de petits prêts sans garantie aux clients du « bas de la pyramide » jusque-là négligés par le secteur formel, s’est imposé comme un modèle efficace et durable d’inclusion financière. L’inclusion financière a, à juste titre, été le principal domaine d’intérêt des décideurs politiques au cours des dernières décennies, étant donné la part de notre population qui est restée non desservie et / ou mal desservie. Il n’y a pas besoin d’analyse complexe pour savoir que si l’Inde, en tant que pays, doit améliorer son revenu par habitant et faire passer les gens au-dessus du seuil de pauvreté, l’accès au financement doit être la clé.

En dépit de l’impulsion politique menée à travers le système bancaire traditionnel, peu de facteurs ont agi comme des obstacles à cet objectif national d’inclusion financière. D’abord et avant tout, le fait que notre système bancaire formel a largement développé ses politiques et sa portée (qu’elle soit physique ou numérique) pour répondre à la population urbaine / semi-urbaine avec des antécédents / revenus et garanties établis qui correspondent à leur risque défini / matrice de récompense en tant que classe d’actifs. Deuxièmement, le « coût de livraison » pour les petites transactions sur le marché de la balance des paiements est devenu un amortisseur pour les banques. Le manque de littérature financière a également agi comme une contrainte.

Le modèle de microfinance consistant à fournir de petits prêts sans garantie aux clients du « bas de la pyramide » jusque-là négligés par le secteur formel, s’est imposé comme un modèle efficace et durable d’inclusion financière. Il a été conceptualisé pour fournir de manière transparente des services et des produits financiers à la porte de ces mêmes clients d’une manière très simple à comprendre. Le concept de responsabilité conjointe tirant parti du capital social combiné à la livraison directement auprès du client a aidé le secteur de la microfinance à gagner en confiance et en acceptabilité.

Le « parcours » de la microfinance au cours de la dernière décennie s’articule autour de deux grands thèmes. D’un côté, il a résisté à de graves revers comme celui de la crise de l’Andhra de 2010, de la crise de démonétisation de 2016, de la crise de liquidité et de crédibilité de la NBFC et se bat actuellement contre la pandémie mondiale de la Covid-19. Tous ces événements ont créé l’impression, dans l’esprit des parties prenantes, que la microfinance en soi est une classe d’actifs risquée, car malheureusement pour le secteur elle a été affectée par ces événements imprévus une fois tous les 3 à 4 ans.

Cependant, le secteur compte heureusement une facette plus brillante :

  1. Aujourd’hui, le secteur sert environ 60 millions de clients uniques avec une taille de portefeuille combinée de Rs 23 milliards à travers 620 districts dans 28 États et huit territoires de l’Union. Cela en fait le 2ème secteur en importance après les prêts hypothécaires. Cependant, ce qui est encore plus louable, c’est que le secteur a enregistré une croissance de 30% au cours des 3 dernières années contre 17% pour le secteur de la banque de détail
  2. Un autre point fort du secteur de la microfinance a été l’offre de produits et de services financiers via une fusion prudente de « Touch and Tech » au coût le plus bas parmi ses pairs à l’échelle mondiale. Le secteur tire parti des progrès de la technologie pour offrir constamment une plus grande transparence, la sécurité des données, la confidentialité et une accessibilité de proximité à ses clients ruraux.
  3. Avec à la fois une portée et une efficacité opérationnelle, la microfinance est aujourd’hui un modèle commercial durable, calibré pour tirer parti de son réseau afin de fournir d’autres biens et services aux populations rurales, contribuant ainsi à l’importante croissance enregistrée par l’Inde.
  4. Le secteur génère également d’importantes opportunités d’emploi non seulement en embauchant dans l’arrière-pays, mais aussi en permettant à ses clients d’offrir des opportunités d’emploi à d’autres via un soutien financier étendu.

Le secteur a démontré une résilience remarquable au cours de la dernière décennie et cela a été rendu possible grâce à certains facteurs contributifs clés :

  • Le besoin « inhérent » d’un tel modèle dans une Inde ambitieuse, où une importante population non desservie / mal desservie doit encore se voir offrir la possibilité de monter dans le train en marche, a fait en sorte que la microfinance reste un véhicule «préféré» à la fois pour les planificateurs politiques et les praticiens au fil des ans.
  • L’important soutien et le cadre politique propice fournis par la Banque Centrale indienne qui a été un catalyseur dans la poursuite de la mission d’inclusion financière du secteur de la microfinance. Le secteur s’est vu attribuer une catégorie spéciale dans la catégorie plus large des services financiers non bancaires de la Banque Centrale, ce qui lui confère une identité distincte et une forte crédibilité en ayant la première organisation d’autorégulation du pays reconnue par la Banque Centrale.
  • Le fonctionnement de la MFIN (l’association sectorielle) en tant qu’organisation d’autorégulation depuis 2010 a permis au secteur de bâtir sa croissance sur des piliers solides. Les principaux piliers du travail de la MFIN ont été la protection des clients, le code de conduite du secteur et le plaidoyer politique, qui contribuent tous à la construction d’un écosystème de finance responsable.
  • La microfinance étant un modèle de grande portée, elle a assuré le plus haut degré de centrage et de connaissance du client. Le temps de réponse dans les situations de crise est beaucoup plus rapide et les solutions proposées sont très ciblées. Cet aspect a aidé le secteur à surmonter les défis posés par la démonétisation en 2016, mais plus récemment, ce modèle a prouvé sa résilience et sa pérennité dans la crise actuelle de la Covid-19. Les soldats de première ligne ont veillé à ce que les rouages ​​du financement continuent de bouger lorsque les clients en avaient le plus besoin pendant les périodes avant et après le confinement. Les plateformes d’exploitation ont été rapidement modifiées pour fonctionner à distance et fournir des services de prêt numériques.

Le lien fort avec les clients a résisté à l’épreuve du temps et a engendré un degré élevé de compréhension mutuelle et de coopération. La plupart des experts financiers se sont trompés lorsque le portefeuille de microfinance a présenté des indicateurs de portefeuille post-Covid meilleurs que prévu après la période de moratoire mandatée par la Banque Centrale.

Aujourd’hui, le secteur de la microfinance travaille en partenariat avec le gouvernement pour déployer divers programmes sociaux, qu’il s’agisse de prêts Shishu dans le cadre du programme Mudra ou Pradhan Mantri Svanidhi. L’importance du secteur a été reconnue par le Premier ministre dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en le qualifiant d’instrument de promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Comme on dit : “Ce n’est pas le nombre de coups que vous remportez qui fait de vous un gagnant, c’est le fait que vous vous relevez toujours plus fort malgré les coups encaissés et que vous en sortiez gagnant” et ceci est une description appropriée d’un secteur de la microfinance résilient en Inde, jusqu’à présent… mais le voyage ne fait que commencer !

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Source : BW Businessworld