3 mars 2022

Eric Campos, Fondation Grameen Crédit Agricole

En 2021, la Fondation Grameen Crédit Agricole a soutenu 81 institutions de microfinance et entreprises sociales dans 37 pays. Dans un contexte de crise Covid-19, la Fondation a accompagné ses partenaires avec des financements et de l’assistance technique. Coup de projecteur sur l’interview d’Eric Campos, Délégué général de la Fondation et Directeur RSE de Crédit Agricole SA.

Comment avez-vous accompagné les institutions de microfinance ?

Contrairement à ce que nous pensions, toute l’année 2021 a été marquée par la crise du Covid et les effets économiques, et les mesures prises par les états pour protéger les populations. La Fondation est donc intervenue de trois façons auprès des partenaires. D’abord nous avons conservé un volume de financement assez élevé, avec 45 millions d’Euros prêtés aux institutions de microfinance. Nous avons également accordé des reports d’échéances, pour donner de l’air aux institutions, leur permettre de faire face à leurs propres reports d’échéances qu’elles accordaient à leurs bénéficiaires. Et enfin, nous avons accru notre capacité, notre coordination en matière d’assistance technique puisque, et c’est un record, nous avons coordonnée 130 missions d’assistance technique, principalement pour accompagner les institutions en matière de risques, de risques de contrepartie, de renforcement de leur équipe risque, de leur organisation, et aussi en termes de management de leur trésorerie.

Comment le secteur de la microfinance se porte à la fin 2021 ?

2020 a été une année Covid et les institutions ont fait face, ont su faire face à cette crise systémique. 2021 a été plus rude. Elles avaient été un peu épuisées par cette première année 2020 et elles ont dû poursuivre leurs efforts, leur résistance. Et donc, effectivement, la Fondation a pu accompagner ces institutions mais on a vu apparaitre quelques cas difficiles pour lesquels, non seulement il a fallu accorder des reports mais aussi des restructurations.

C’est important de dire que l’ensemble du secteur de la microfinance, les fondations, les fonds d’investissement, ont su se parler pour accompagner au mieux les institutions qui connaissaient les difficultés les plus importantes. Le secteur est encore résilient. C’est un secteur qui est attractif. On peut dire qu’il a fait face à cette crise systémique avec une résilience qui a été probablement au-dessus même de ce que nous pensions.

Quel est l’agenda de la Fondation en 2022 ?

2022 va être l’année de préparation de notre plan à moyen terme, 2022-2025. Il va s’articuler autour de cette crise climatique qui frappe durement les territoires d’intervention de la Fondation.

Mieux accompagner les populations rurales, renforcer leur résilience économique, au lendemain d’une crise économique extrêmement grave ; ce sera le premier axe sur lequel nous allons travailler. Et le second c’est l’accompagnement des populations les plus vulnérables, celles qui ont, elles aussi, souffert de cette crise économique et qui ont besoin que l’on puisse les accompagner dans l’accès aux financements, dans le développement d’activités génératrices de revenus. Ce seront les deux axes de notre plan à moyen terme 2022-2025.

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