La Fondation Grameen Crédit Agricole a renforcé son soutien à la Laiterie du Berger dont elle détient 11,5% du capital, avec un nouvel investissement. La Fondation Grameen Crédit Agricole a renforcé son soutien commencé en 2010 à la Laiterie du Berger dont elle détient 11,5% du capital, avec un nouvel investissement sous forme de compte courant d’actionnaires et une nouvelle prise de participation au capital. Avec ce nouvel investissement, le montant de l’investissement de la Fondation auprès de la Laiterie du Berger est de 758 000 euros, soit 16% des engagements Social Business de la Fondation.
La Laiterie du Berger est une entreprise sociale qui valorise le lait collecté auprès des éleveurs peuls, au Nord du Sénégal, en le transformant en yaourts et autres produits laitiers vendus sous la marque Dolima. En assurant un revenu fixe aux éleveurs et en les aidant à améliorer la productivité de leurs troupeaux, la Laiterie du Berger contribue au renforcement du tissu économique local et à une plus grande sécurité alimentaire du pays qui importe plus de 90% du lait consommé.
Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole SA est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.
A fin décembre 2017, la Fondation Grameen Crédit Agricole enregistre 64,1 millions d’euros d’engagements, dont 57,5 millions de financements à des institutions de microfinance et 4,8 millions d’investissements en social business, soit une hausse de 45% sur un an. En 2017, 44 dossiers de financement ont été approuvés pour un montant total de 49,3 millions d’euros. Depuis sa création en 2008, la Fondation a ainsi accordé 250 financements pour un montant cumulé de 196,5 millions d’euros.
La Fondation a élargi sa zone d’intervention avec de nouveaux partenariats au Monténégro, au Kazakhstan et en Birmanie. Elle compte aujourd’hui 69 partenaires actifs et intervient dans 28 pays, 86% d’entre eux faisant partie des pays les plus pauvres au monde. 48% des financements se concentrent en Afrique subsaharienne et 23% en Asie du Sud et du Sud-Est, ces deux zones géographiques représentent chacune 35% des engagements de la Fondation en fin d’année. Les femmes et les populations rurales représentent 76% et 81% des 3 millions de clients des institutions financées par la Fondation. Le prêt moyen qu’elles accordent est de l’ordre de 550 euros.
En 2018, la Fondation va poursuivre son développement dans de nouveaux pays en cherchant à accroitre son réseau de partenaires dont le point commun continuera d’être un haut niveau de performance sociale, l’autonomie financière des femmes et le développement économique des zones rurales.
La moitié du patrimoine économique mondial est détenu par 1% de la population. La concentration de la richesse entre les mains de quelques-uns continue de s’accélérer. Ce constat, sévère et indécent, remet en question un fondement de nos croyances économiques et sociales : non, la loi des marchés n’aboutit pas à un équilibre naturellement équitable ; non, la somme des intérêts particuliers ne converge pas vers le meilleur intérêt général possible. Rendre les riches plus riches ne profite pas au plus grand nombre, le soi-disant effet de « ruissellement » ne fonctionne pas autant qu’on l’imagine. Si le produit du capital bénéficie en premier chef à celui qui en détient la propriété, alors la croissance ne sera jamais répartie équitablement entre toutes les parties prenantes. Cette primauté propre au capitalisme moderne a signé une longue ère de développement économique, mais celle-ci a surtout été permise par l’exploitation de ressources épuisables. Ce temps s’achève. Nous ne pouvons plus échapper au questionnement des conséquences environnementales et sociales de notre machine à créer de la richesse.
Théorisé par le Professeur Yunus, prix Nobel de la Paix 2006, le « social business », modèle d’entreprise ou l’utilité sociale prime sur le rendement du capital investi, est expérimenté en tant que tel depuis une dizaine d’années. En France, ce modèle existe également. Dans l’ancien paradigme économique où l’individualisme était triomphant et sa conséquence la précarisation, généralisée, la rencontre entre la performance financière et sociale résonnait comme une contradiction, un paradoxe. Une lubie d’idéaliste. Et pourtant, leur rencontre, aussi singulière soit-elle, est une voie d’avenir pour repenser et redéfinir un capitalisme plus responsable et une économie volontairement inclusive.
L’entreprise sociale est très classique dans sa recherche de profitabilité. Elle est aussi très différente : car l’utilité sociale est son but primordial. Sa manière de créer durablement de la valeur réside dans sa capacité à mettre en oeuvre une utilité collective à l’origine de sa création.
La notion d’utilité en tant que « service rendu au client » est inhérente à toute entreprise commerciale. Parfois, l’utilité revêt même un caractère social mais cela reste pour les entreprises une stratégie d’efficacité. L’entreprise social business n’existe quant à elle que par et pour sa mission sociale, non plus dans son seul intérêt mais dans celui de toute la société. Cela se traduit par une sorte de contrat qu’elle passe ainsi avec son écosystème, point de départ de la construction d’un avenir en commun. Au-delà d’une rencontre et d’une ouverture qui dépassent les frontières de l’entreprise, l’entreprise sociale prodigue des effets positifs, de l’équité, des changements concrets et bénéfiques au plus grand nombre.
L’investissement à impact sous forme de prises de participation dans des entreprises sociales est un engagement prometteur mais risqué, difficile et patient. Le public et les investisseurs se sont longtemps laissés bercer par une fantasmagorie enthousiasmante. Certes l’idée est belle. Mais la réalité est coriace. La rentabilité des investissements est longue à atteindre, parfois incertaine, et les projets demandent un soutien financier constant pour se développer. S’engager dans l’entrepreneuriat social est une affaire de ténacité.
L’entreprise sociale recèle sans nul doute les prémices d’une mutation économique. Il existe de vrais champions d’entreprises sociales mais peu de prétendants franchissent la barre du succès, beaucoup en revanche se sont révélées être de formidables amplificateurs et diffuseurs d’une vision renouvelée de l’entreprise, animée par une énergie et un désir d’améliorer de préoccupantes situations sociales et environnementales.
Développer le social business passe par des outils de financement spécifiques tout autant que par le fait de s’adapter aux modes de financement classiques des banques généralistes. Pour cela, nous devons accepter une réelle révolution économique : l’utilité sociale doit pouvoir être comptabilisée dans les revenus de l’entreprise et dans son bilan financier. Concevoir cette intégration c’est accepter un vrai changement de paradigme dans le traitement de l’économie sociale. C’est probablement l’un des seuls moyens de diffuser un modèle d’économie socialement responsable nourrit de la dynamique entrepreneuriale.
L’entreprise sociale pourra ainsi plus clairement afficher sa performance opérationnelle et mobiliser des financements bancaires classiques. Le chemin que l’entrepreneuriat social nous invite à parcourir est celui d’un monde qui demande profondément à se régénérer. Le social business est une expression du capitalisme. Il est l’une de ses voix, la parole de ceux qui désirent découvrir les nouvelles sources d’un entrepreneuriat utile. Il est aussi la voie d’une économie libérale renouvelée au fil d’une exploration raisonnable, responsable et durable.
Début 2005, alors qu’au Sénégal, 30% des familles vivent de l’élevage dans des zones rurales dont la population a des revenus inférieurs de 19% au seuil de pauvreté du pays (1,90$ par jour selon données de 2015 de la Banque mondiale), le constat est que 90% du lait consommé est reconstitué à partir de lait en poudre importé. Créé en 2005, La Laiterie du Berger a commencé à structurer une filière de production de lait collecté auprès de 800 éleveurs Peuls autour de la ville de Richard Toll (ville située au nord-ouest du Sénégal, proche de la Mauritanie).
Aujourd’hui, la Laiterie du Berger produit et distribue des produits laitiers frais à partir notamment de ce lait collecté. Cette société est une entreprise sociale ou « social business » dont l’utilité sociale consiste à accroître et stabiliser les revenus des éleveurs. A ce jour, la Laiterie du Berger permet à 800 éleveurs de vivre de leur élevage, leur offrant ainsi une capacité de sédentarisation et une augmentation de leurs revenus pour tâcher de mettre un terme au cercle vicieux de l’appauvrissement et de ses conséquences en termes d’exode rural. La Laiterie du Berger emploie 200 salariés dans l’usine de Richard Toll et à Dakar : c’est le seul acteur industriel de la filière laitière au Sénégal qui fabrique ses produits à partir du lait de collecte et le 2ème acteur en terme de produits vendus (16% de part de marché). Avec 1,5 millions de yaourts vendus par mois, la Laiterie du Berger propose aux consommateurs des produits de qualité à un prix abordable.
Amundi, au travers de ses fonds d’épargne solidaire, investit pour ses clients dans des entreprises non cotées, innovantes, en croissance et générant un impact social et environnemental positif. Cette nouvelle opération permet à la Laiterie du Berger, acteur clé du secteur laitier, de se développer et de renforcer la résilience de la filière laitière au Sénégal.
Cet investissement a été réalisé aux cotés de la Fondation Grameen Crédit Agricole, partenaire de la Laiterie du Berger depuis 2010 et dont elle détient 11,5% du capital. Acteur international de finance inclusive ou services de microfinance, la Fondation travaille avec un réseau de près de 70 institutions de microfinance et entreprises sociales situées dans une trentaine de pays, principalement en zones rurales. C’est au travers de ce réseau que la Fondation contribue à l’inclusion sociale par le financement d’activités génératrices de revenus.
Matthieu Dardaillon et Jonas Guyot l’affirment dès les premières pages de leur livre : « Le futur appartient à ceux qui ne se résignent pas. » Encore étudiants dans une prestigieuse école de commerce, les deux amis sont donc partis, trois ans durant, à la rencontre d’entrepreneurs sociaux, dirigeants éclairés et citoyens engagés qui utilisent leur entreprise pour être utiles à la société.
De l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique, ils racontent leurs échanges avec ces « visionnaires en action » : Antonio Meloto, fondateur de Gawad Kalinga, qui lutte contre la pauvreté aux Philippines ; Bagoré Bathily, de la Laiterie du berger au Sénégal ; ou Arnaud Poissonnier, fondateur du réseau de microcrédit Babyloan… *
De ce tour du monde, ils ont surtout ramené la conviction qu’il est toujours possible d’agir, à son niveau et à sa façon. De ce tour du monde, ils ont surtout ramené la conviction qu’il est toujours possible d’agir, à son niveau et à sa façon. « Devant l’ampleur des défis que nous avons à relever, nous pouvons être tentés par le cynisme, qui mène à l’immobilisme. Pourtant, il nous semble qu’il n’y ait jamais eu de meilleur moment pour agir », écrivent les deux auteurs, aujourd’hui âgés de 27 et 28 ans, et qui ont tous deux fondé leur propre structure – l’association Ticket for change et l’entreprise Corporate for change.
Au-delà de ces récits, ce livre interpelle par les interrogations que porte cette génération. D’un dynamisme sans pareil, armée de solides convictions et d’un optimisme inébranlable, elle cherche souvent sa place dans le monde qu’elle découvre. Comment puis-je donner du sens à mon travail ? Comment puis-je avoir un impact positif sur la société ? Dois-je me méfier des entreprises ? Le système est-il réformable de l’intérieur ? Leurs éléments de réponse ne sont certainement pas les plus mauvais.
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* La Laiterie du Berger et Babyloan sont partenaires de la Fondation Grameen Crédit Agricole
La microfinance fonctionne-t-elle toujours ? Le thème de l’édition 2017 du Baromètre de la Microfinance est sans conteste provocateur. Cette question suppose que la microfinance a “fonctionné” par le passé et soulève une autre question : fonctionné dans quel sens, exactement ?
Cette question ne date pas d’hier. Beaucoup d’efforts (et d’argent) ont été investis pour tenter de démontrer l’impact de la microfinance au cours des deux dernières décennies, avec un succès relativement faible. Les problèmes de méthodologie, les coûts élevés et le manque de résultats applicables ont conduit de nombreuses organisations à abandonner leurs efforts pour prouver l’impact, et à se concentrer plutôt sur l’ amélioration des pratiques. Cette approche est connue sous le nom de performance sociale et se base sur l’idée selon laquelle pour que la microfinance “fonctionne”, il est nécessaire de définir ce que cela signifie et de pouvoir mesurer les progrès accomplis.
Aujourd’hui, le secteur de la microfinance dispose d’un cadre objectif pour évaluer et comparer la performance sociale. En mai 2017, cet outil a été utilisé par plus de 300 institutions dans près de 90 pays dans le monde entier, créant une base de données de scores de performance sociale comme référentiels.
Les rapports SPI4 ont aidé des organisations comme Responsible Microfinance Facility (fondé par l’AFD), Opportunity International, ACEP, et des investisseurs comme REGMIFA, FEFISOL, GCAMF et I&P à identifier les risques sociaux et à définir une assistance technique ciblée.
La Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt d’un montant de 1,9 millions d’euros à l’institution de microfinance cambodgienne LOLC Cambodia, sur une durée de trois ans. Ce prêt est le cinquième accordé par la Fondation à cette institution (ex TPC), partenaire depuis 2010.
Avec ce nouveau prêt, LOLC Cambodia, dont la mission est d’apporter aux entrepreneurs et aux familles à la base de la pyramide socio-économique les opportunités économiques pour améliorer leur qualité de vie et leur communauté grâce à l’offre de services financiers efficaces et pérennes, représente 55% des engagements microfinance de la Fondation au Cambodge où elle compte à ce jour trois IMF partenaires.
Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole SA est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.
La Fondation Grameen Crédit Agricole vient d’accorder un nouveau prêt à l’institution de microfinance indonésienne Komida, pour un montant de 2,1 millions d’eruos sur une période de trois ans. Ce prêt est le quatrième accordé par la Fondation à Komida, partenaire depuis 2011.
Avec ce nouvel investissement, le montant des engagements de la Fondation auprès de Komida à fin décembre 2017 est de 3 millions d’euros, soit 68% des engagements de la Fondation en Indonésie où elle compte à ce jour trois partenaires. Komida est une ONG de microfinance qui a commencé à proposer des microcrédits en 2005 à la population touchée par le tsunami dans la province de Banda Aceh. L’institution s’adresse exclusivement aux femmes suivant le modèle de la Grameen Bank.
Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole SA est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.
En Côte d’Ivoire, les dépôts dans les institutions de microfinance (IMF) ont progressé de 347% en 5 ans, passant de 72 milliards en 2012 à 250 milliards FCFA à fin septembre 2017 selon les chiffres du ministère en charge de l’Economie et des Finances.
Cette évolution s’est accompagnée d’une croissance de l’encours de crédit sur la période qui s’est établi à 250 milliards FCFA contre 57 milliards en 2012, témoignant du renouveau du secteur qui avait subi le contrecoup de la décennie de crise qu’a connu le pays entre 2002 et 2010. Ces chiffres viennent soutenir les résultats d’une étude du cabinet Oxford Business Group (OBG) qui indiquait en juin dernier que la base de clients des IMF avait plus que doublé entre 2014 et 2016 pour atteindre 1,17 million de comptes avec des dépôts de l’ordre 210 milliards (fin 2016) en hausse de 66,5% sur la période.
Le secteur de la microfinance enregistre donc un regain de dynamisme en phase avec l’embellie économique ivoirienne de ces dernières années. […] Avec un taux de pénétration bancaire de 34% en y intégrant les IMF, la marge de développement de la microfinance reste importante au regard des niveaux de 40% au Ghana et de 75% atteint au Kenya, selon OBG. A fin mars 2017, l’on dénombrait 53 institutions de microfinance en Côte d’Ivoire.
La Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un premier prêt d’un montant en roupie indonésienne équivalent à 840 000 Euros, sur un période de trois ans, à l’institution de microfinance KSP TLM.
KSP TLM est une institution de microfinance créée en 2011 par la Fondation TLM pour soutenir les communautés locales par le biais d’initiatives de développement commercial et de services connexes dans la province de Nusa Tenggara Timur. KSP TLM propose des prêts communautaires pour soutenir des activités génératrices des revenus. Les prêts sont destinés en priorité au femmes entrepreneurs principalement dans les zones rurales. KSP TLM propose également des produits d’épargne et des programmes de formation.
Avec ce nouvel investissement, la Fondation compte à présent trois partenaires dans ce pays qui représente, à fin décembre 2017, 21% des engagements microfinance de la Fondation dans la région d’Asie du sud et du sud-est.
Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole SA est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans près de 40 pays.