Carnet de voyage d’un Banquier Solidaire en Bosnie-Herzégovine

Par Daniel Hoarau, Responsable IT, Crédit Agricole de La Réunion

Lancé par la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. en 2018, Banquiers Solidaires est un programme de volontariat de compétences ouvert à tous les collaborateurs du groupe Crédit Agricole en faveur d’institutions de microfinance et d’entreprises à impact soutenues par la Fondation. Découvrez la tribune de Daniel Hoarau, Banquier Solidaire de Crédit Agricole de La Réunion, parti en 2020 en Bosnie accompagner Partner Microfinance Foundation.

Rêve de découvertes

Il était une fois, un salarié de la Caisse régionale de la Réunion qui rêvait de s’engager sur un projet solidaire et partir à la découverte d’autres cultures et d’autres entreprises. Une collaboratrice, amie, lui souffla l’existence de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de son programme Banquiers Solidaires. C’est le début de mon histoire de Banquier Solidaire. J’ai postulé et été sélectionné pour soutenir Partner MKF, institution de microfinance en Bosnie, dans la structuration de son système informatique.

Partner est une structure de microcrédit locale qui offre de produits et services bancaires aux personnes exclues du système bancaire traditionnel. Aujourd’hui, Partner sert plus de 40 mille clients, dont 46% sont des femmes et 86% habitent en zone rurale. C’est une organisation financée par la Fondation Grameen Crédit Agricole depuis 2019.

La préparation de la mission a été marquée par des échanges réguliers avec les équipes de Partner et de la Fondation. J’ai pu également étudier plusieurs documents et évaluer l’infrastructure IT existante ainsi que les premières pistes d’évolution envisagées par l’institution. J’étais prêt pour ma mission sur le terrain.

Départ pour la Bosnie

Le départ s’annonce, après plusieurs reports à cause de la Covid-19, grâce à la pugnacité de la Fondation et des équipes logistiques de Crédit Agricole SA. Planification des tests Covid-19 oblige, le plan de vol est établi : Saint-Denis, Paris, Vienne, Sarajevo, Tuzla : un voyage de 24 h, départ le 31/10 par 25°c, arrivée le 1er novembre à Tuzla par 10°c à peine.

Premier contact à l’arrivée : Salih, le chauffeur, ou quand 2 anglophones débutants se rencontrent. Arrivé à bon port, la lumière : Ivana, l’interprète chargée de m’accompagner, grâce à elle tout devient simple et fluide. Elle sera le repère de toute la mission.

Dès le lendemain découverte de Partner : les équipes et l’accueil sont remarquables, tous me mettent en confiance et permettent de briser la glace au propre comme au figuré. La mission est courte, il faut être efficace. Multiples interviews avec les différents responsables des services (système d’information, Ressources humaines, conformité, crédit) sont suivies d’un audit des installations techniques, d’une analyse des besoins des utilisateurs et des premières pistes de cadrage. Au fil des jours, la lumière se fait et les recommandations tombent. La dernière étape est la réunion-bilan avec la Direction de Partner : les analyses sont présentées et le plan d’évolution de la structure informatique est validé.

Les bosniaques ont un rythme de travail très différents : démarrage à 8h, pause petit-déjeuner à 10h, pas de pause déjeuner entre 12h et 14h et fin du travail à 17h. Cela laisse l’opportunité de nombreux moments conviviaux organisés par Partner. Des dîners, des moments de découverte de la culture et des coutumes bosniennes et même l’ascension d’une montagne locale ont donné encore plus de couleur à ma mission !

Retour à l’Ile de la Réunion

Après une autre aventure de 24h pour le vol de retour, je suis arrivé à La Réunion. J’ai finalisé mon rapport de 34 pages qui vise à éclairer les choix de Partner pour le cadrage de son système et sa infrastructure IT.

Je reviens merveilleusement enrichi de cette expérience auprès d’équipes engagées dans les valeurs de leur entreprise : Responsabilité, Equité et Honnêteté. Des valeurs partagées par Crédit Agricole de la Réunion, Crédit Agricole SA et la Fondation qui ont rendu possible cette aventure.

« Si tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et large », Antoine de Saint-Exupéry.

Mes remerciements à toutes les personnes de ma caisse régionale de Crédit Agricole de la Réunion qui ont contribuées à rendre cette mission possible ; à Jasmin Smigalovic, Selma Jahic et à toutes les équipes de Partner, sans oublier Ivana Bilić l’interprète, pour leur accueil ; à Caroline Brand et Carolina Viguet de la Fondation Grameen Crédit Agricole pour l’accompagnement dans la mission ; et à Aurélie Cacciotti de Crédit Agricole SA pour l’appui logistique.

La Fondation Grameen Crédit Agricole consolide ses partenariats en Europe

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©FGCA/Godong

Au cours du dernier trimestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a poursuivi ses financements auprès de ses partenaires européens, consolidant ainsi sa position dans une région qui représente 18% de son encours.

En Bosnie-Herzégovine, l’institution de microfinance Mikra s’est ainsi vue accorder un nouveau prêt de 1,2 millions d’euros sur une période de trois ans. Financé par la Fondation depuis 2019, Mikra a pour mission d’offrir des services financiers aux populations les plus pauvres mais économiquement actives. L’institution promeut l’égalité des femmes bosniaques en finançant et en accompagnant des projets d’entrepreneuriat. A ce jour, Mikra compte plus de 15 000 clients actifs dont 68% de femmes et 58% de clients ruraux.

En Moldavie, Smart Crédit s’est vue pour sa part accorder un nouveau prêt d’un montant, en monnaie locale, équivalent à 500 000 euros. Smart Credit est une institution de microfinance dont l’objectif est d’aider les clients à améliorer leurs conditions de vie, notamment les petits entrepreneurs socialement défavorisés. L’institution compte à ce jour plus de 3 000 emprunteurs actifs dont 54% de femmes et 71% de clients ruraux et gère un portefeuille de 3,5 millions d’euros.

Enfin, la Fondation a accordé un nouveau prêt, le second depuis 2018, à ADVANS Holding pour un montant de 800 000 euros. ADVANS dont le siège se trouve au Luxembourg, est un groupe international qui a pour mission de construire un réseau d’institutions de microfinance dans les pays en développement et émergents. Le Groupe offre des services financiers et non financiers à des personnes à faibles revenus dans neuf pays, principalement en Afrique subsaharienne. A travers son réseau, ADVANS sert près de 800 000 clients et gère un portefeuille d’environ 780 millions d’euros.

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La Fondation poursuit ses financements au Kirghizstan

©FGCA/Didier Gentilhomme

Au dernier trimestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance Salym au Kirghizstan. Créée en 2007, Salym a pour objectif de soutenir les activités génératrices de revenus pour améliorer le niveau de vie des populations défavorisées. La Fondation lui a accordé en décembre un nouveau prêt d’un montant équivalent en monnaie locale de 1,3 millions d’euros.

L’institution, qui compte à ce jour environ 14 000 clients actifs dont 57% de femmes et 76% de clients ruraux, soutient principalement les personnes à revenus limités provenant de zones rurales ou périphérie urbaines. Différents produits sont proposés à leurs clients: prêts au logement, crédits à la consommation, crédits agricoles et prêts aux entreprises.

Avec ce prêt, la Fondation Grameen Crédit Agricole compte 18 partenaires dans le zone Europe et Asie Centale, ce qui représente 28% de son encours. A la fin décembre 2020, la Fondation est présente dans 39 pays, auprès de 85 institutions de microfinance et entreprises à impact, avec un encours de 81,2 millions d’euros.

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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans 39 pays.

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La Fondation réalise de nouveaux financements en Afrique subsaharienne

©FGCA/Didier Gentilhomme

Au cours du dernier semestre 2020, la Fondation Grameen Crédit Agricole a réalisé 3 nouveaux financements en Afrique subsaharienne, notamment au Bénin et au Malawi, qui viennent s’ajouter aux deux prêts accordés en Zambie à MLF Zambia et EFC Zambia.

Au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance ACFB pour un montant en monnaie locale équivalent à 305 000 euros. ACFB, partenaire de la Fondation depuis 2017, offre une gamme variée de services financiers et non financiers adaptés aux besoins des populations marginalisées et exclues du système financier classique. ACFB est une institution de référence dans la promotion de l’autonomisation des femmes et le développement des microentreprises. A ce jour, l’institution compte plus de 32 000 clients actifs dont 88% de femmes et 95% vivant en zone rurale.

Toujours au Bénin, la Fondation a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance COMUBA pour un montant en monnaie locale équivalent à 500 000 euros. COMUBA a été créée en 2000 et offre des services financiers et non financiers par le biais de prêts de groupe notamment. Partenaire de la Fondation depuis 2015, l’institution compte environ 32 000 clients actifs dont 90% de femmes.

De même, la Fondation Grameen Crédit Agricole a accordé un nouveau prêt à l’institution de microfinance MLF Malawi, pour un montant en monnaie locale équivalent à 284 000 euros. Créée en 2002, MLF compte près de 30 000 clients actifs, exclusivement des femmes vivant à 70% en zone rurale. L’institution offre une large gamme de produits destinés à soutenir l’agriculture et le développement des petites entreprises.

Ces nouveaux financements ont été accordés dans le cadre du programme de la Facilité Africaine lancé en 2013 en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) et portent à 40 le nombre total des partenaires en Afrique Subsaharienne, ce qui représente 39% de l’encours de la Fondation à fin décembre 2020.

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La Fondation accorde un prêt à un nouveau partenaire en Zambie

© Oleksandr Rupeta / Alamy Stock Photo

La Fondation Grameen Crédit Agricole poursuit ses investissements en Afrique de l’Est avec un premier prêt en monnaie locale équivalent à 1,5 millions d’euros accordé à l’institution de microfinance Entrepreneurs Financial Centre (EFC) en Zambie, sur une période de trois ans.

EFC est une institution de microfinance fondée avec l’intention de fournir des solutions de fonds de roulement pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), en mettant l’accent sur l’innovation de produits adaptés aux besoins des clients. L’institution, qui accepte également l’épargne, compte environ 3 000 emprunteurs, dont 42% de femmes et 6% de clients ruraux. Avec ce prêt, la Fondation compte aujourd’hui un encours de 32 millions d’euros dans la région d’Afrique subsaharienne, soit 39% de l’encours suivi par la Fondation.
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Créée en 2008, sous l’impulsion conjointe des dirigeants de Crédit Agricole S.A. et du Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 et fondateur de la Grameen Bank, la Fondation Grameen Crédit Agricole est un opérateur multi-métiers qui contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat à impact social. Investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de Fonds, la Fondation soutient des institutions de microfinance et entreprises sociales dans 39 pays.

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[INTERVIEW] Les actions de la Fondation face à la crise Covid-19

Hélène Keraudren Baube & Edouard Sers, Fondation Grameen Crédit Agricole

Pour surmonter les effets de cette crise sanitaire et économique sans précédent, la Fondation a dû innover, s’adapter et se concerter avec d’autres acteurs clés des secteurs de la finance inclusive et de l’entrepreneuriat à impact social. Un travail transversal qui implique l’ensemble des équipes de la Fondation. Pour en savoir plus, coup de projecteur sur les témoignages de deux experts de la Fondation, Hélène Keraudren-Baube, Directrice Administrative et Financière, et Edouard Sers, Directeur Risques, Conformité et Performance Sociale.

1.Comment la crise Covid-19 a impacté l’organisation interne de la Fondation et des organisations soutenues ?

Hélène : Nous avons eu recours au télétravail du jour au lendemain, mais comme c’était déjà une modalité possible à la Fondation la transition a été très fluide. En plus de fournir les équipements pour le télétravail, nous avons également adapté les horaires pour prendre en compte le contexte de confinement avec enfants à la maison. Nous avons vécu une année très particulière, avec aucune mission terrain pour l’équipe basée en France depuis février alors que les Chargés d’investissement partent tous en mission terrain plusieurs fois par an. Le Comité de Direction de la Fondation a fait des points réguliers pour faire le suivi de la situation et déterminer les meilleures mesures pour appuyer les équipes et les organisations financées. Par ailleurs, nous avons échangé d’une façon plus régulière avec notre gouvernance pour les tenir informés de l’évolution de la situation et de l’activité.

2. Quelles réponses a donné la Fondation pour y faire face ?

Edouard : La première réponse de la Fondation a été d’établir un dialogue rapide et permanent avec les organisations soutenues pour comprendre les effets de la crise, les mesures prises et leurs besoins. Les équipes de chargés d’investissement sont restées en contact très rapproché avec l’ensemble des organisations que nous soutenons, et nous avons mené des enquêtes régulières auprès de celles-ci pour comprendre les impacts de la crise dans les différents pays d’intervention. De plus, nous avons créé l’Observatoire Covid-19 dans lequel nous avons régulièrement publié des articles afin de partager nos analyses et d’informer les parties prenantes de l’évolution de la situation. En parallèle, nous avons animé une coordination internationale de prêteurs et d’acteurs de la finance inclusive pour agir ensemble, en concertation, afin de protéger les institutions de microfinance et leurs clients et prévenir tout choc de liquidité qui aurait déstabilisé le secteur.

Hélène : Nous avons adapté nos outils de suivi et d’analyse et nos demandes d’information s’agissant notamment des plans de continuation d’activité et des plans de trésorerie à court terme. Sur le plan financier, nous avons octroyé des reports d’échéance à une trentaine d’organisations partenaires de la Fondation, principalement des institutions de microfinance. Ces reports, de 6 à 12 mois selon les cas, ont été matérialisés par des avenants aux contrats de prêts, et des échéanciers revus. Ce volume de demandes de reports est totalement inédit et a ‘stressé’ nos liquidités. Nous avons affiné nos outils de projections et de suivi pour suivre l’impact financier pour la Fondation.

3. Concernant la coalition internationale, quels sont les premiers résultats ?

Edouard : Six mois après la signature de l’Engagement, avec l’ensemble des signataires nous avons rédigé une publication commune présentant l’état de mise en œuvre de 10 principes de l’Engagement. Parmi les conclusions de la publication, nous pouvons souligner la solide coordination entre les bailleurs internationaux pour s’accorder en termes de report d’échéances, évitant une crise de liquidité dans le secteur de la microfinance. Nous avons également avancé dans le domaine de l’assistance technique avec notamment des webinaires et des enquêtes de terrain conjoints auprès des clients finaux. Enfin, nous avons encouragé la collecte coordonnée d’informations sur la gestion du personnel et le suivi des clients des institutions de microfinance et promouvons les initiatives pour renforcer la protection des clients et du personnel. En 2021, nous poursuivrons nos efforts pour accompagner la reprise progressive des institutions de microfinance soutenues avec de l’assistance technique, des financements adaptés et des échanges réguliers entre les différents acteurs du secteur.

4. Par rapport aux bailleurs de fonds de la Fondation, quelles actions communes ont été prises ?

Hélène : nous avons très rapidement tenu nos bailleurs de fonds informés de l’évolution de la situation, avec des présentations détaillées. Nous avons compris dès le début de la crise que le principal impact pour nous en 2020 serait sur la gestion de nos liquidités. Les demandes de reports d’échéance de nos partenaires pèsent sur la trésorerie de la Fondation, et nous avons souhaité préserver notre capacité à soutenir nos partenaires et éviter à tout prix une crise des liquidités. Pour cela nous avons sollicité des reports d’échéances auprès de nos bailleurs, et envisagé de nouvelles lignes de financement « spéciales Covid-19 » pour soutenir la reprise de l’activité des institutions de microfinance que nous appuyons.

5. Pour finir, quelles sont les perspectives pour 2021 ? Quelles seront les priorités de la Fondation ?

Hélène : Après une année 2020 marquée par un résultat opérationnel soutenu par la croissance du portefeuille les années précédentes et des économies substantielles en 2020 notamment sur les frais de déplacement, l’année 2021 sera impactée de plein fouet par la contraction du portefeuille de prêts de la Fondation des suites de la crise. L’activité de la Fondation devrait poursuivre sa progressive et prudente reprise entamée ces derniers mois, nous pensons que le premier semestre sera encore fortement contraint par la pandémie et ses conséquences, et espérons pouvoir reprendre nos déplacements sur le terrain, au plus près de nos partenaires, à partir du second semestre. Il faudra sans doute encore une année pour que la Fondation renoue avec le niveau d’activité qui était le sien avant la crise.

Edouard : Une grande partie des organisations soutenues ont su faire face à la crise et sont éligibles aux financements que propose la Fondation selon des critères de risque standards. En revanche, une partie non négligeable d’entre elles porte encore dans leur bilan un risque important hérité de l’année 2020. Il est crucial que nous continuons à renforcer notre dispositif d’accompagnement pour proposer des solutions adaptées aux différents niveaux de risque, combinant nouveau financement, assistance technique, report d’échéance ou –de plus façon exceptionnelle– restructuration de la dette.

Au niveau du secteur, les prêteurs ont su se coordonner en 2020 afin d’éviter une crise de liquidité et nous continuerons sur cette voie en 2021. Cette année sera également cruciale pour les investisseurs afin qu’ils soutiennent les institutions de microfinance conformément à leur responsabilité d’actionnaire. Enfin, nous continuerons à promouvoir les initiatives pour protéger la clientèle et le personnel des institutions de microfinance en ces temps de crise. Par exemple, nous participons de façon active au groupe de travail de la Social Performance Task Force (SPTF) pour définir des nouveaux critères de certification relatifs à la protection de la clientèle du secteur. Un dialogue permanent avec nos partenaires et des actions coordonnées seront parmi les clés du succès de nos engagements.

Microfinance en Inde : l’histoire de la résilience

Par Devesh Sachdev, DG, Fusion

©FGCA

Le modèle de microfinance consistant à fournir de petits prêts sans garantie aux clients du « bas de la pyramide » jusque-là négligés par le secteur formel, s’est imposé comme un modèle efficace et durable d’inclusion financière. L’inclusion financière a, à juste titre, été le principal domaine d’intérêt des décideurs politiques au cours des dernières décennies, étant donné la part de notre population qui est restée non desservie et / ou mal desservie. Il n’y a pas besoin d’analyse complexe pour savoir que si l’Inde, en tant que pays, doit améliorer son revenu par habitant et faire passer les gens au-dessus du seuil de pauvreté, l’accès au financement doit être la clé.

En dépit de l’impulsion politique menée à travers le système bancaire traditionnel, peu de facteurs ont agi comme des obstacles à cet objectif national d’inclusion financière. D’abord et avant tout, le fait que notre système bancaire formel a largement développé ses politiques et sa portée (qu’elle soit physique ou numérique) pour répondre à la population urbaine / semi-urbaine avec des antécédents / revenus et garanties établis qui correspondent à leur risque défini / matrice de récompense en tant que classe d’actifs. Deuxièmement, le « coût de livraison » pour les petites transactions sur le marché de la balance des paiements est devenu un amortisseur pour les banques. Le manque de littérature financière a également agi comme une contrainte.

Le modèle de microfinance consistant à fournir de petits prêts sans garantie aux clients du « bas de la pyramide » jusque-là négligés par le secteur formel, s’est imposé comme un modèle efficace et durable d’inclusion financière. Il a été conceptualisé pour fournir de manière transparente des services et des produits financiers à la porte de ces mêmes clients d’une manière très simple à comprendre. Le concept de responsabilité conjointe tirant parti du capital social combiné à la livraison directement auprès du client a aidé le secteur de la microfinance à gagner en confiance et en acceptabilité.

Le « parcours » de la microfinance au cours de la dernière décennie s’articule autour de deux grands thèmes. D’un côté, il a résisté à de graves revers comme celui de la crise de l’Andhra de 2010, de la crise de démonétisation de 2016, de la crise de liquidité et de crédibilité de la NBFC et se bat actuellement contre la pandémie mondiale de la Covid-19. Tous ces événements ont créé l’impression, dans l’esprit des parties prenantes, que la microfinance en soi est une classe d’actifs risquée, car malheureusement pour le secteur elle a été affectée par ces événements imprévus une fois tous les 3 à 4 ans.

Cependant, le secteur compte heureusement une facette plus brillante :

  1. Aujourd’hui, le secteur sert environ 60 millions de clients uniques avec une taille de portefeuille combinée de Rs 23 milliards à travers 620 districts dans 28 États et huit territoires de l’Union. Cela en fait le 2ème secteur en importance après les prêts hypothécaires. Cependant, ce qui est encore plus louable, c’est que le secteur a enregistré une croissance de 30% au cours des 3 dernières années contre 17% pour le secteur de la banque de détail
  2. Un autre point fort du secteur de la microfinance a été l’offre de produits et de services financiers via une fusion prudente de « Touch and Tech » au coût le plus bas parmi ses pairs à l’échelle mondiale. Le secteur tire parti des progrès de la technologie pour offrir constamment une plus grande transparence, la sécurité des données, la confidentialité et une accessibilité de proximité à ses clients ruraux.
  3. Avec à la fois une portée et une efficacité opérationnelle, la microfinance est aujourd’hui un modèle commercial durable, calibré pour tirer parti de son réseau afin de fournir d’autres biens et services aux populations rurales, contribuant ainsi à l’importante croissance enregistrée par l’Inde.
  4. Le secteur génère également d’importantes opportunités d’emploi non seulement en embauchant dans l’arrière-pays, mais aussi en permettant à ses clients d’offrir des opportunités d’emploi à d’autres via un soutien financier étendu.

Le secteur a démontré une résilience remarquable au cours de la dernière décennie et cela a été rendu possible grâce à certains facteurs contributifs clés :

  • Le besoin « inhérent » d’un tel modèle dans une Inde ambitieuse, où une importante population non desservie / mal desservie doit encore se voir offrir la possibilité de monter dans le train en marche, a fait en sorte que la microfinance reste un véhicule «préféré» à la fois pour les planificateurs politiques et les praticiens au fil des ans.
  • L’important soutien et le cadre politique propice fournis par la Banque Centrale indienne qui a été un catalyseur dans la poursuite de la mission d’inclusion financière du secteur de la microfinance. Le secteur s’est vu attribuer une catégorie spéciale dans la catégorie plus large des services financiers non bancaires de la Banque Centrale, ce qui lui confère une identité distincte et une forte crédibilité en ayant la première organisation d’autorégulation du pays reconnue par la Banque Centrale.
  • Le fonctionnement de la MFIN (l’association sectorielle) en tant qu’organisation d’autorégulation depuis 2010 a permis au secteur de bâtir sa croissance sur des piliers solides. Les principaux piliers du travail de la MFIN ont été la protection des clients, le code de conduite du secteur et le plaidoyer politique, qui contribuent tous à la construction d’un écosystème de finance responsable.
  • La microfinance étant un modèle de grande portée, elle a assuré le plus haut degré de centrage et de connaissance du client. Le temps de réponse dans les situations de crise est beaucoup plus rapide et les solutions proposées sont très ciblées. Cet aspect a aidé le secteur à surmonter les défis posés par la démonétisation en 2016, mais plus récemment, ce modèle a prouvé sa résilience et sa pérennité dans la crise actuelle de la Covid-19. Les soldats de première ligne ont veillé à ce que les rouages ​​du financement continuent de bouger lorsque les clients en avaient le plus besoin pendant les périodes avant et après le confinement. Les plateformes d’exploitation ont été rapidement modifiées pour fonctionner à distance et fournir des services de prêt numériques.

Le lien fort avec les clients a résisté à l’épreuve du temps et a engendré un degré élevé de compréhension mutuelle et de coopération. La plupart des experts financiers se sont trompés lorsque le portefeuille de microfinance a présenté des indicateurs de portefeuille post-Covid meilleurs que prévu après la période de moratoire mandatée par la Banque Centrale.

Aujourd’hui, le secteur de la microfinance travaille en partenariat avec le gouvernement pour déployer divers programmes sociaux, qu’il s’agisse de prêts Shishu dans le cadre du programme Mudra ou Pradhan Mantri Svanidhi. L’importance du secteur a été reconnue par le Premier ministre dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en le qualifiant d’instrument de promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Comme on dit : « Ce n’est pas le nombre de coups que vous remportez qui fait de vous un gagnant, c’est le fait que vous vous relevez toujours plus fort malgré les coups encaissés et que vous en sortiez gagnant » et ceci est une description appropriée d’un secteur de la microfinance résilient en Inde, jusqu’à présent… mais le voyage ne fait que commencer !

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Source : BW Businessworld

Microfinance : un outil pour une économie plus inclusive

Interview d’Eric Campos, DG, Fondation Grameen Crédit Agricole

Sans doute car elle est un levier très efficace pour lutter contre la pauvreté, la microfinance est un sujet central pour repenser l’économie mondiale. La crise sanitaire et ses effets sur les populations les plus démunies n’ont fait que renforcer ce besoin urgent d’inclusion financière. Coup de projecteur sur un interview de Paperjam Luxembourg à Eric Campos, Délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole.

Pourquoi la microfinance est-elle un sujet qui vous concerne ?

Aujourd’hui 1.7 milliards de personnes, la majorité en zones rurales, n’ont pas accès au financement et le secteur financier à un rôle clé à jouer pour faire face à ce défi mondial. La Fondation est un des leviers du groupe Crédit Agricole pour favoriser l’inclusion financière et le développement des économies rurales dans les pays émergents. C’est l’ambition que s’est fixée le Crédit Agricole quand il a créé la Fondation il y a 12 ans avec le Pr. Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 : contribuer à la lutte contre la pauvreté par la promotion de la microfinance et de l’entrepreneuriat à impact social partout dans le monde. La Fondation est un acteur engagé dans les pays pauvres au service de la Raison d’Être du Groupe, « Agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société ».

Notre mission prend encore plus de sens dans le contexte actuel. La pandémie Covid-19 frappe particulièrement les populations les plus vulnérables et la microfinance est un levier pour renforcer leur résilience face à la crise. Dans ce contexte, nous avons dû adapter nos modes d’intervention et innover. Nous avons mis en place un suivi très régulier auprès des institutions financées pour comprendre les effets de la crise et leurs besoins. Nous avons également mis en place de nombreux reports d’échéances pour permettre à ces institutions d’accompagner elles-mêmes leurs propres clients et accepter, elles-aussi de reporter les échéances des microcrédits. Nous avons également, dès le mois de mars dernier coordonné un mouvement international de bailleurs de fonds, d’investisseurs et d’acteurs de la finance inclusive pour nous engager à prévenir une crise de liquidité dans le secteur et apporter des réponses coordonnées pour faire face aux effets économiques de la crise.

Pouvez-vous nous présenter la Fondation Grameen Crédit Agricole et ses objectifs ?

La Fondation est un opérateur multi-métiers : investisseur, prêteur, coordinateur d’assistance technique et conseiller de fonds, la Fondation finance et accompagne les institutions de microfinance, les entreprises et les projets qui promeuvent une finance inclusive et le développement des économies rurales partout dans le monde.

La Fondation accompagne et soutient aujourd’hui 86 partenaires (74 institutions de microfinance et 12 entreprises à impact social) dans 40 pays avec près de 100 millions d’euros d’encours suivis. La Fondation cherche à favoriser l’émancipation des femmes par l’économie, 88% des bénéficiaires finaux sont des femmes, et cible en priorité les populations rurales : des 7,3 millions de clients d’institutions que la Fondation finance, 84% habitent en zones rurales.

Comment la Fondation travaille aujourd’hui avec le groupe CA ?

La Fondation a mis en place plusieurs partenariats avec les Caisses régionales et les entités du Crédit Agricole. Nous avons établi des schémas de coopération avec la Banque de Proximité à l’international (BPI) en Roumanie, en Egypte, en Inde et au Maroc qui permet aux entités du Groupe de financer des institutions de microfinance en monnaie locale avec la garantie de la Fondation. Nous avons lancé avec CA Indosuez Wealth (Asset Management) et CACEIS Bank Luxembourg Branch, le fonds Finance Inclusive en milieu Rural, le premier fonds en microfinance du Crédit Agricole auquel ont déjà souscrit 21 Caisses régionales, Crédit Agricole Assurance et Amundi. Enfin, avec Crédit Agricole SA, nous avons mis en place depuis juin 2018 « Banquiers Solidaires », un dispositif de volontariat de compétences permettant de proposer des missions d’assistance technique à des collaborateurs du Groupe pour le compte des organisations financées par la Fondation.

Par ailleurs, face à la crise Covid-19, la Fondation a travaillé avec Crédit Agricole SA, Crédit Agricole CIB, Crédit Agricole Wealth (Asset Management) et d’autres acteurs clés de la finance inclusive autour d’un Engagement commun pour protéger les institutions de microfinance et leurs clients. L’engagement, qui compte aujourd’hui 30 signataires, repose sur un ensemble de principes destinés à protéger le secteur de la microfinance et leurs clients des effets économiques liés à la crise sanitaire. Grace à cette action coordonnée, les défauts de liquidité ont pu être évités et nous avons accompagné les organisations partenaires avec des missions d’assistance technique.

Quels thèmes seront abordés dans les années à venir au sein de la Fondation ?

Changement climatique, croissance démographique, sécurité alimentaire, transformation digitale… nombreux sont les défis au centre de nos préoccupations. Il est urgent d’agir, d’innover avec de nouveaux moyens d’action, de renforcer les coopérations. Cette conviction est au cœur des actions de la Fondation et de son plan stratégique 2019-2022 et ses objectifs : consolider la pérennité des organisations qui apportent des services essentiels avec des financements adaptés et de l’assistance technique ; renforcer la résilience des économies rurales en soutenant des entreprises à impact social ; et promouvoir la finance inclusive au sein du secteur bancaire avec notamment les partenariats mis en place avec le groupe Crédit Agricole.

Face à la crise Covid-19, la Fondation continuera à appuyer, aux côtés de ses partenaires institutionnels, privés et solidaires, les institutions de microfinance et les entreprises sociales avec des financements et une assistance technique ciblés pour renforcer leur résilience dans cette crise sans précédent. Nous continuerons à suivre les effets de la crise sanitaire et à agir pour renforcer la résilience de la microfinance et de l’entrepreneuriat à impact, en concertation avec les autres parties prenantes.

Source : Paparjan.lu 

Prises de parole : Plaidoyers pour une économie plus inclusive et durable

Depuis 12 ans, la Fondation Grameen Crédit Agricole s’est positionnée comme un acteur engagé dans la lutte contre la pauvreté par la promotion de l’inclusion financière et de l’entrepreneuriat à impact social. Avec plus de 200 millions d’euros de financements et plus de 100 organisations soutenues dans une quarantaine de pays depuis sa création, la Fondation a pu construire une histoire solide dans les domaines de la finance inclusive particulièrement la microfinance, l’ingénierie financière, le financement de l’agriculture familiale et le soutien à l’entrepreneuriat social.

Pour valoriser les bonnes pratiques et contribuer au plaidoyer du secteur, la Fondation partage son expérience au travers de diverses publications, organise des évènements et des échanges avec d’autres acteurs clés de la finance inclusive. C’est ainsi que la Fondation a décidé de partager ses principales prises de parole depuis 2018 dans cette nouvelle publication « Prises de parole : plaidoyers pour une économie plus inclusive et durable ».

Pour cette première édition, ce document s’articule autour de 4 chapitres sur des thématiques qui ont marqué notre secteur :

  • Le premier chapitre abrite des réflexions générales sur la nécessité de penser une économie plus inclusive.
  • Le second fait part de nos diverses expériences sur le développement des zones rurales en soutenant, notamment, l’entrepreneuriat à impact.
  • Le troisième chapitre présente plus spécifiquement le travail de la Fondation autour du programme en faveur de l’inclusion financière des réfugiés lancé avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et la Coopération Suédoise.
  • Le dernier chapitre se focalise sur l’impact de la crise économique mondiale provoquée par l’épidémie de la COVID-19 sur les institutions de microfinance et leurs clients et sur l’action de la Fondation pour coordonner une démarche concertée des bailleurs de fonds, des investisseurs et d’autres acteurs de la microfinance pour soutenir le secteur.

La Raison d’Être du Crédit Agricole est d’Agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société. Avec cette publication, la Fondation joue pleinement son rôle de plaidoyer pour soutenir la microfinance et l’entrepreneuriat à impact et valoriser, aux côtés d’autres parties prenantes clés, les bonnes pratiques pour une économie plus inclusive, responsable et durable.

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Le Groupe AFD réitère son soutien à la microfinance en renouvelant une garantie de 10 M€ à la Fondation

Une garantie de 10 M€ vient d’être accordée par le Groupe Agence Française de Développement (AFD), représenté par sa filiale Proparco, à la Fondation Grameen Crédit Agricole. Ce financement permettra à la Fondation de continuer à soutenir les institutions de microfinance en Afrique Subsaharienne. Proparco vient également d’accorder un nouveau prêt de 5 M€ à la Fondation Grameen Crédit Agricole qui lui permettra de consolider son soutien à ses institutions de microfinance partenaires dans le contexte exceptionnel de la crise liée à la Covid-19.

Un partenariat historique pour soutenir la microfinance

Le partenariat entre le Groupe AFD et la Fondation Grameen Crédit Agricole est de longue date. L’un des projets communs emblématiques est le programme de la Facilité Africaine (1) lancé en 2013. Il permet à la Fondation de proposer des financements et une assistance technique adaptés à des institutions de microfinance rurales de petite et moyenne taille en Afrique subsaharienne.

Le Groupe AFD soutient également la Fondation dans le financement de ses institutions de microfinance partenaires grâce à un mécanisme de garantie de portefeuille, la garantie ARIZ, qui couvre 50 % des prêts qu’elle accorde aux institutions de microfinance. Ce dispositif vient d’être renouvelé pour la sixième fois, offrant une couverture pour les prêts qu’octroiera la Fondation à des institutions de microfinance en Afrique Subsaharienne dans les deux ans à venir. Ensemble, le Groupe AFD et la Fondation ont adapté les conditions d’éligibilité, pour pouvoir notamment inclure des institutions de microfinance à vocation très sociale mais moins matures.

Une enveloppe de financement spéciale Covid-19 de 5M€

Les crises sanitaire et économique générées par la Covid-19 affectent plus particulièrement les populations les plus vulnérables. Selon la Banque mondiale, la crise pourrait entrainer 150 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici 2021 (2). Cette problématique est au cœur de l’action de la Fondation Grameen Crédit Agricole qui, depuis 12 ans, contribue à la lutte contre la pauvreté par l’inclusion financière et l’entrepreneuriat. La Fondation finance et soutient des institutions de microfinance qui servent des populations exclues du système bancaire traditionnel, principalement des femmes (88%) et des populations rurales (84%), dans une quarantaine de pays.

« Le Groupe AFD est un partenaire de premier plan de la Fondation Grameen Crédit Agricole. Il nous accompagne depuis de nombreuses années et nous permet d’accroitre notre impact principalement dans les zones rurales des pays émergents. Dans le contexte Covid-19, la mission de la Fondation prend un relief très particulier. Nous travaillons pour permettre aux populations vulnérables de sortir de la pauvreté en leur apportant l’accès aux services financiers au travers d’institutions de microfinance socialement performantes. La crise sanitaire a mis à rude épreuve les économies locales. Aux côtés du Groupe AFD, nous innovons, nous adaptons et apportons un soutien renforcé à ces institutions pour renforcer leur résilience et leur capacité à faire face aux effets économiques de cette crise mondiale. », affirme Eric Campos, Délégué général de la Fondation Grameen Crédit Agricole et Directeur de la RSE de Crédit Agricole SA.

« Après 10 ans de coopération au service de l’inclusion financière, Proparco et le groupe AFD sont ravis d’accompagner à nouveau la Fondation Grameen Crédit Agricole au cœur de cette année 2020 qui a vu les institutions de microfinance partenaires de la Fondation fortement touchées par la crise. Acteur de référence de l’accès au financement en particulier pour les populations fragiles en zone rurale, la Fondation joue un rôle majeur pour accompagner ses institutions partenaires et leurs clients pendant cette période difficile. Le renouvellement de l’enveloppe de garantie de portefeuille accordée par le Groupe AFD à la Fondation, ainsi que les lignes de financement octroyées en 2020, visent à renforcer la Fondation dans sa mission sociale au service de l’inclusion financière. » déclare Guillaume Barberousse, le Responsable Division Banques et Marchés Financiers chez Proparco.

Ces nouveaux dispositifs permettront de renforcer l’action collective du Groupe AFD et de la Fondation pour favoriser la résilience des institutions de microfinance et leurs clients face à cette crise sans précédent.

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(1) https://www.gca-foundation.org/assistance-technique/facilite-africaine/
(2) Accéder au Communique de la Banque mondiale (2020) ici